Le Trappeurs de l’Arkansas

Postface

 

C’était quelques mois à peine aprèsl’expédition du comte de Raousset-Boulbon.

À cette époque, le titre de Françaisétait porté haut dans la Sonora.

Tous les voyageurs de notre nation, quele hasard amenait dans cette partie de l’Amérique, étaientcertains, n’importe où ils s’arrêtaient, de rencontrer l’accueil leplus affectueux et le plus sympathique.

Poussé par mon humeur vagabonde, sansautre but que celui de voir du pays, j’avais quittéMexico.

Monté sur un excellent mustang, quem’avait lassé et dont m’avait fait présent un coureur desbois de mes amis, j’avais traversé tout le continentaméricain ; c’est-à-dire que j’avais fait à petites journéeset toujours seul, suivant mon habitude, un parcours de quelquescentaines de lieues, traversant des montagnes couvertes de neige,des déserts immenses, des rivières rapides et des torrentsfougueux, simplement pour venir en amateur visiter lesvilles espagnoles qui bordent le littoral de l’océan Pacifique.

J’étais en marche déjà depuiscinquante-sept jours ; voyageant en véritable flâneur,m’arrêtant où mon caprice m’invitait à planter ma tente.

Cependant j’approchais du but que jem’étais fixé, je me trouvais à quelques lieues à peined’Hermosillo, cette ville qui, ceinte de murailles, possédant unepopulation de quinze mille âmes, défendue par onze cents hommes detroupes réglées commandées par le général Bravo, un des meilleurset des plus courageux officiers du Mexique, avait étéaudacieusement attaquée par le comte de Raousset à la tête de moinsde deux cent cinquante Français, et enlevée à la baïonnette en deuxheures.

Le soleil était couché, l’obscuritédevenait de seconde en seconde plus grande. Mon pauvre chevalfatigué d’une traite de plus de quinze lieues, que je surmenaisdepuis quelques jours dans l’intention d’arriver plus tôt àGuaymas, n’avançait que péniblement, butant à chaque pas contre lescailloux pointus de la route.

J’étais moi-même excessivement fatigué,je mourais presque de faim, de sorte que je n’envisageais qu’avecune mine fort piteuse la perspective de passer encore une nuit à labelle étoile.

Je craignais de m’égarer dans lesténèbres ; en vain je cherchais à l’horizon une lumière quipût me guider vers une habitation. Je savais rencontrer plusieurshaciendas – fermes – aux environs de la villed’Hermosillo.

Ainsi que tous les hommes qui ontlongtemps mené une vie errante, pendant laquelle ils ont été sanscesse le jouet d’événements plus ou moins fâcheux, je suis douéd’une bonne dose de philosophie, chose indispensable lorsqu’onvoyage, en Amérique surtout, où la plupart du temps on est livré àsa propre industrie sans avoir la ressource de pouvoir compter surun secours étranger.

Je pris mon parti en brave, renonçantavec un soupir de regret à l’espoir d’un souper et d’un abri ;comme la nuit s’assombrissait de plus en plus, qu’il était inutilede marcher davantage dans les ténèbres, peut-être dans unedirection diamétralement opposée à celle que j’aurais dû suivre, jecherchai des yeux autour de moi une place convenable pour établirmon bivouac, allumer du feu et trouver un peu d’herbe pour mamonture, qui ainsi que moi mourait de faim.

Ce n’était pas chose facile dans cescampagnes calcinées par un soleil dévorant et couvertes d’un sablefin comme de la poussière ; cependant après de longuesrecherches je découvris un arbre chétif à l’abri duquel avaitpoussé une assez maigre végétation.

J’allais mettre pied à terre quand monoreille fut frappée du bruit lointain du pas d’un cheval quisemblait suivre la même route que moi et s’avançaitrapidement.

Je restai immobile.

La rencontre d’un cavalier la nuit dansles campagnes mexicaines donne toujours ample matière àréflexion.

L’étranger que l’on rencontre ainsi peutêtre un honnête homme, mais il y a tout à parier que c’est uncoquin.

Dans le doute, j’armai mes revolvers etj’attendis.

Mon attente ne fut paslongue.

Au bout de cinq minutes le cavalierm’avait rejoint.

– Buenas noches, caballero –bonsoir, monsieur, – me dit-il en passant.

Il y avait dans la façon dont ce salutm’était jeté quelque chose de si franc que mes soupçonss’évanouirent subitement.

Je répondis.

– Où allez-vous donc aussitard ? reprit-il.

– Ma foi, répliquai-je naïvement,je serais charmé de le savoir, je crois m’être égaré ; dans ledoute, je me prépare à passer la nuit au pied de cetarbre.

– Triste gîte, fit le cavalier enhochant la tête.

– Oui, répondis-jephilosophiquement, mais faute de mieux je m’en contenterai ;je meurs de faim, mon cheval est rendu de fatigue, nous ne noussoucions nullement l’un et l’autre d’errer plus longtemps à larecherche d’une hospitalité problématique, surtout à cette heure dela nuit.

– Hum ! fit l’inconnu, enjetant un regard sur mon mustang qui, la tête baissée, cherchait àhapper quelques brins d’herbe du bout des lèvres, votre cheval meparaît de race, est-il donc si fatigué qu’il ne puisse encorefournir une course d’une couple de milles, tout auplus ?

– Il marchera deux heures s’il lefaut, dis-je en souriant.

– Suivez-moi donc alors, au nom deDieu, reprit l’inconnu d’un ton jovial, je vous promets à tous deuxbon gîte et bon souper.

– J’accepte, et merci, dis-je enfaisant sentir l’éperon à ma monture.

La noble bête qui sembla comprendre dequoi il s’agissait, prit un trot assez relevé.

L’inconnu était, autant que je pouvais enjuger, un homme d’une quarantaine d’années, à la physionomieouverte et aux traits intelligents ; il portait le costume deshabitants de la campagne, un chapeau de feutre à large bord dont laforme était ceinte d’un galon d’or large de trois doigts, unzarapé bariolé tombait de ses épaules sur ses cuisses etcouvrait la croupe de son cheval, enfin de lourds éperons en argentétaient attachés par des courroies à ses bottesvaqueras.

De même que tous les Mexicains, il avaitpendu au côté gauche un machète, espèce de sabre court et droit,assez semblable aux poignards de nos fantassins.

La conversation s’anima bientôt entrenous et ne tarda, pas à devenir expansive.

Au bout d’une demi-heure à peine,j’aperçus à quelque distance devant moi, sortir des ténèbres lamasse imposante d’une importante habitation ; c’étaitl’hacienda dans laquelle mon guide inconnu m’avait promis bonaccueil, bon gîte et bon souper.

Mon cheval renâcla à plusieurs repriseset de lui-même pressa son allure.

Je jetai un regard curieuxautour de moi, je distinguai alors les hautes futaies d’unehuerta bien entretenue et toutes les apparences duconfort.

Je rendis intérieurement grâce à mabonne étoile qui m’avait fait faire une si bonnerencontre.

À notre approche un cavalier placé sansdoute en vedette poussa un qui-vive retentissant, tandis que septou huit rastreros de pure race, venaient, en hurlant de joie,bondir autour de mon guide et me flairer les uns après lesautres.

– C’est moi, répondit moncompagnon.

– Eh ! arrivez donc,Belhumeur, reprit la vedette, voici plus d’une heure que l’on vousattend.

– Allez prévenir le maître quej’amène un voyageur, cria mon guide, et surtout, l’Élan-Noir,n’oubliez pas de lui dire que c’est un Français.

– Comment le savez-vous ? luidemandai-je vexé, car je me pique de parler très purementl’espagnol.

– Pardi ! fit-il en riant,nous sommes presque compatriotes.

– Comment cela ?

– Dame ! je suis canadien,vous comprenez, j’ai de suite reconnu l’accent.

Pendant l’échange de ces quelquesparoles, nous étions arrivés à la porte de l’hacienda où plusieurspersonnes nous attendaient pour nous recevoir.

Il paraît que l’annonce de ma qualité defrançais, faite par mon compagnon, avait produit une certainesensation.

Dix ou douze domestiques tenaient destorches à la faveur desquelles je pus distinguer que six ou huitpersonnes au moins, hommes et femmes, se pressaient pour nousrecevoir.

Le maître de l’hacienda, que je reconnusde suite, s’avança vers moi en donnant le bras à une dame qui avaitdû être d’une grande beauté et qui pouvait encore passer pourbelle, bien qu’elle eût près de quarante ans.

Son mari était un homme de cinquanteans, d’une taille élevée, doué d’une physionomie mâlecaractérisée ; autour d’eux se tenaient les yeux écarquilléscinq ou six enfants charmants qui leur ressemblaient trop pour nepas leur appartenir.

Un peu en arrière enfin et à demi cachésdans l’ombre étaient une dame de soixante-dix ans à peu près et unvieillard presque centenaire.

J’embrassai d’un seul coup d’œill’ensemble de cette famille dont l’aspect avait quelque chose depatriarcal qui attirait la sympathie et le respect.

– Monsieur, me dit gracieusementl’hacendero en saisissant la bride de mon cheval pour m’aider àmettre pied à terre, Esa casa se de V – cette maison est àvous. Je ne puis que remercier mon ami Belhumeur d’avoir réussi àvous amener chez moi.

– Je vous avoue, monsieur,répondis-je en souriant, qu’il n’a pas eu grand-peine, et que j’aiaccepté avec reconnaissance l’offre qu’il a bien voulu mefaire.

– Si vous le permettez, monsieur,comme il se fait tard, reprit l’hacendero, que surtout vous avezbesoin de repos, nous allons passer dans la salle à manger ;nous étions sur le point de nous mettre à table quand on m’aannoncé votre arrivée.

– Monsieur, je vous remercie millefois, répondis-je en m’inclinant, votre gracieux accueil m’a faitoublier toutes mes fatigues.

– Nous reconnaissons la politessefrançaise, me dit la dame avec un charmant sourire.

J’offris le bras à la maîtresse de lamaison, et l’on passa dans la salle à manger, où sur une tableimmense était servi un repas homérique dont le fumet appétissant merappela que depuis près de douze heures j’étais à jeun.

L’on s’assit.

Quarante personnes au moins étaientréunies autour de la table.

Dans cette hacienda on conservait encorele patriarcal usage, qui commence à se perdre, de faire manger lesdomestiques avec les maîtres de la maison.

Tout ce que je voyais, tout ce quej’entendais me séduisait dans cette demeure ; elle avait unparfum d’honnêteté qui faisait doucement battre le cœur.

Lorsque le premier appétit fut calmé, laconversation un peu languissante d’abord devintgénérale.

– Eh bien ! Belhumeur, demandal’aïeul à mon guide qui, assis à côté de moi, faisaitvigoureusement fonctionner sa fourchette, avez-vous trouvé la pistedu jaguar ?

– Non seulement j’ai trouvé unepiste, général, mais je crains bien que le jaguar ne soit pas seulet qu’il ait un compagnon.

– Oh ! oh ! fit levieillard, en êtes-vous sûr ?

– Je puis me tromper, général,cependant je ne le crois pas, demandez au Cœur-Loyal, j’avais unecertaine réputation là-bas dans les prairies de l’Ouest.

– Mon père, dit l’hacendero enfaisant un signe d’affirmation, Belhumeur doit avoir raison, c’estun trop vieux chasseur pour commettre une école.

– Alors il faudra faire une battuepour nous délivrer de ces voisins dangereux ; n’êtes-vous pasde cet avis, don Rafaël ?

– C’était mon intention, mon père,je suis heureux que ce soit aussi la vôtre, l’Élan-Noir est averti,tout doit être prêt déjà.

– L’on peut se mettre en chassequand on voudra, tout est en ordre, dit un individu d’un certainâge assis non loin de moi.

La porte s’ouvrit, un hommeentra.

Sa venue fut saluée par des cris dejoie ; don Rafaël se leva vivement et alla vers lui, suivi desa femme.

Je fus d’autant plus étonné de cetempressement que ce nouveau venu n’était autre qu’un Indienbravo, ou indépendant ; il portait le costume completdes guerriers de sa nation. Je crus reconnaître, grâce aux nombreuxséjours que j’ai faits parmi les Peaux-Rouges, que celui-ciappartenait à l’une des nombreuses tribus comanches.

– Oh ! la Tête-d’Aigle !la Tête-d’Aigle ! s’écrièrent les enfants en l’entourant avecjoie.

L’Indien les prit dans ses bras les unsaprès les autres, les embrassa et s’en débarrassa en leur donnantquelques-unes de ces babioles que les aborigènes de l’Amériquetravaillent avec un goût si exquis.

Puis il s’avança en souriant, salua lanombreuse compagnie qui se trouvait dans la salle avec une grâceparfaite, et prit place entre le maître et la maîtresse de lamaison.

– Nous vous attendions avant lecoucher du soleil, chef, lui dit la dame amicalement, ce n’est pasbien de vous être fait attendre.

– La Tête-d’Aigle était sur lapiste des jaguars, dit sentencieusement le chef, il ne faut pas quema fille ait peur, les jaguars sont morts.

– Comment ! vous avez déjà tuéles jaguars ? chef, dit vivement don Rafaël.

– Mon frère verra ; les peauxsont très belles, elles sont dans la cour.

– Allons ! allons ! chef,dit l’aïeul en lui tendant la main, je vois que vous vouleztoujours être notre Providence.

– Mon père parle bien, fit le chefen s’inclinant, le Maître de la vie le conseille ; la famillede mon père est ma famille.

Après le repas, je fus conduit par donRafaël dans une confortable chambre à coucher, où je ne tardai pasà m’endormir, vivement intrigué par tout ce que j’avais vu etentendu pendant cette soirée.

Le lendemain, mes hôtes ne consentirentjamais à me laisser partir ; je dois avouer que je n’insistaipas beaucoup pour continuer mon voyage. Non seulement j’étaischarmé du bienveillant accueil que j’avais reçu, mais encore unecuriosité secrète me poussait à rester quelques jours.

Une semaine s’écoula.

Don Rafaël et sa famille m’accablaientde prévenances gracieuses, la vie se passait pour moi dans unenchantement continuel.

Je ne sais pourquoi, mais depuis monarrivée dans l’hacienda, tout ce dont j’étais témoin augmentaitencore cette curiosité qui m’avait saisi dès le premiermoment.

Il me semblait qu’au fond du bonheur queje voyais rayonner sur les visages de cette heureuse famille, il yavait une longue suite d’infortunes.

Ce n’étaient pas, à ce que je croyais,des gens dont la vie s’était toujours écoulée calme et tranquille,je me figurais, je ne sais pour quelle raison, qu’après avoir étélongtemps éprouvés, ils avaient enfin trouvé le port.

Leurs visages étaient empreints de cettemajesté que donnent seules de grandes douleurs ; et les ridesqui sillonnaient leurs fronts me paraissaient bien profondes pourne pas avoir été creusées par le chagrin.

Cette idée s’était si bien ancrée dansma cervelle que, malgré tous mes efforts pour la chasser, ellerevenait sans cesse plus tenace et plus incisive.

En peu de jours j’étais devenu l’ami dela famille, rien de ce qui me regardait ne leur était plusétranger ; ils m’avaient admis à partager complètement leurintimité, j’avais incessamment une question sur les lèvres ;jamais je n’osais la formuler, tant je craignais de commettre uneindiscrétion grave ou de raviver d’anciennes douleurs.

Un soir que don Rafaël et moi nousrevenions de la chasse, à quelques pas de la maison il posa sonbras sur le mien.

– Qu’avez-vous, don Gustavio, medit-il, vous êtes sombre, préoccupé, vous ennuyez-vous donc avecnous ?

– Vous ne le croyez pas,répondis-je vivement, je ne sais au contraire comment vous avouerque je n’ai jamais été aussi heureux qu’auprès de vous.

– Restez-y, alors, s’écria-t-ilfranchement, il y a encore place pour un ami à notrefoyer.

– Merci ! lui dis-je en luiserrant la main, je le voudrais, mais, hélas ! c’estimpossible. Comme le juif de la légende, j’ai en moi un démon quime crie incessamment : marche ! Je dois accomplir madestinée !

Et je soupirai.

– Écoutez ! reprit-il, soyezfranc ! dites-moi ce qui vous préoccupe ; depuis quelquesjours vous nous inquiétez tous, personne n’osait vous en parler,ajouta-t-il en souriant ; ma foi, j’ai pris mon courage à deuxmains, comme vous dites, vous autres Français, et je me suis décidéà vous questionner.

– Eh bien ! lui répondis-je,puisque vous l’exigez, je vous le dirai ; seulement, veuillez,je vous prie, ne pas prendre ma franchise en mauvaise part, et êtrepersuadé qu’il entre au moins autant d’intérêt que de curiositédans mon fait.

– Voyons, fit-il avec un sourireindulgent, confessez-vous à moi, ne craignez rien, je vous donnerail’absolution, allez.

– J’aime mieux en avoir le cœurnet, et tout vous dire.

– C’est cela, parlez.

– Je me figure, je ne sais pourquoi, quevous n’avez pas toujours été aussi heureux que vous l’êtesaujourd’hui, et que ce n’est que par de longs malheurs que vousavez acheté le bonheur dont vous jouissez.

Un sourire triste se dessina sur seslèvres.

– Pardonnez-moi, m’écriai-jevivement, l’indiscrétion que je viens de commettre, ce que jecraignais est arrivé ! qu’il ne soit plus question, je vousprie, de cette sotte affaire entre nous.

J’étais réellement désolé.

Don Rafaël me répondit avecbonté :

– Pourquoi ? je ne trouve riend’indiscret dans votre question, l’intérêt que vous nous portezvous a engagé à nous la faire, il n’y a que lorsqu’on aime les gensque l’on est aussi clairvoyant. Non, mon ami, vous ne vous êtes pastrompé, nous avons tous été rudement éprouvés. Puisque vous ledésirez, vous saurez tout, peut-être conviendrez-vous, après avoirentendu le récit de ce que nous avons souffert, que nous avonseffectivement chèrement acheté le bonheur dont nous jouissons.Mais, entrons, l’on nous attend probablement pour nous mettre àtable.

Le soir, don Rafaël retint auprès de luiplusieurs personnes, et, après avoir fait placer sur une table descigarettes et des bouteilles de mescal :

– Mon ami, me dit-il, je vaissatisfaire votre curiosité. Belhumeur, l’Élan-Noir, laTête-d’Aigle, mon père et ma mère, ainsi que ma chère femme, quiont tous été acteurs dans le drame dont vous allez entendre lerécit étrange, me viendront en aide, si ma mémoire me faitdéfaut.

Alors, lecteur, don Rafaël me conta ceque vous venez de lire.

J’avoue que ces aventures, dites parcelui-là même qui y avait joué le principal rôle, devant ceux qui yavaient pris une si grande part, j’avoue, dis-je, que ces aventuresm’intéressèrent au plus haut point, ce qui sans doute ne vousarrivera pas à vous ; elles perdent nécessairement beaucoupdans ma bouche, car je ne puis y mettre cette animation qui enfaisait le charme principal.

Huit jours plus tard je quittai mes aimableshôtes, mais, au lieu de m’embarquer à Guaymas comme j’en avaisd’abord le dessein, je partis en compagnie de la Tête-d’Aigle pourune excursion dans l’Apacheria, excursion pendant laquellele hasard me rendit témoin de scènes extraordinaires que je vousconterai peut-être un jour, si celles que vous avez luesaujourd’hui ne vous ont pas trop ennuyé.

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