LE COUTEAU SUR LA NUQUE AGATHA CHRISTIE

— Ah ! dit Poirot. Cette jeune femme est-elle aussi une actrice ?

— Non. C’est une modiste, une amie de miss Adams, et son témoignage est, vous en conviendrez, hors de question.

— Je ne le mets point en doute.

— Enfin, vous vous avouez vaincu, dit Japp en riant. Personne n’est entré au numéro 17 avant lui, et pas davantage dans aucune des deux maisons voisines… Ce sont des contes à dormir debout !

— Qui était « D, Paris, novembre » ? demanda Poirot.

Japp haussa les épaules.

— Vieille histoire datant de six mois ! Aucun rapport avec le meurtre de lord Edgware !

— Six mois, murmura Poirot, une flamme brillant dans son regard. Que je suis bête !

— Que dit-il ? me demanda Japp.

Poirot se leva et du doigt toucha Japp à la poitrine.

— Écoutez-moi. Pourquoi la servante de miss Adams ne reconnaît-elle pas cette boîte ? Pourquoi miss Driver ne la reconnaît-elle pas non plus ?

— Pourquoi ?

— Parce que la boîte est neuve ! On vient de la lui offrir. « Paris, novembre »… c’est parfait… cette date évoque sans doute un souvenir. Mais le cadeau n’a été remis que maintenant et non pas alors. On l’a acheté tout récemment !… Je vous en prie, Japp, renseignez-vous sur ce point. Ce bijou n’a pas été acheté ici, mais à l’étranger… peut-être à Paris. Je vous en supplie, cherchez qui est ce mystérieux « D ».

— Ma foi, cela ne peut nuire. Personnellement, votre idée ne m’enthousiasme pas, mais je ferai mon possible.

Il nous dit au revoir et s’en alla.

CHAPITRE XXIII

LA LETTRE

— À présent, fit Poirot, allons déjeuner. Mon ami, j’ai de l’espoir !

J’en étais fort heureux. Toutefois, je restais convaincu de la culpabilité de Ronald. Selon moi, Poirot partageait cet avis et la recherche de l’origine de la boîte n’était qu’un prétexte pour sauver la face.

Nous allâmes déjeuner. Au restaurant, je fus quelque peu surpris d’apercevoir, à l’autre extrémité de la salle, Jenny Driver et Bryan Martin assis à la même table. Évoquant les propos de Japp, je soupçonnai entre eux un flirt.

Ils nous virent, et Jenny, à la fin du repas, quitta son compagnon et vint à notre table.

— Puis-je m’asseoir une minute près de vous, monsieur Poirot ?

— Certes, mademoiselle, je suis enchanté de vous revoir. Pourquoi Mr. Martin reste-t-il seul dans son coin ?

— Je l’ai prié de m’attendre. Je désire vous parler de Carlotta.

— Je vous écoute, mademoiselle.

— Vous me demandiez si elle n’avait pas d’amis intimes, n’est-ce pas ?

— Oui.

— Depuis, j’ai réfléchi et essayé de rappeler mes souvenirs. En me rappelant certaines de nos conversations auxquelles je n’avais pas attaché d’importance sur le moment, j’ai fini par conclure que l’homme auquel elle portait intérêt… était Ronald Marsh… vous savez, celui qui vient d’hériter du titre de lord Edgware.

— Pourquoi croyez-vous que c’était lui, mademoiselle ?

— Voici. Un jour, Carlotta, me parlant d’une façon générale, disait que la malchance pouvait influer sur le caractère d’un individu et que beaucoup d’hommes, pas mauvais au fond, glissaient sur la pente du mal parce que la société avait été injuste envers eux ; ils étaient plutôt à plaindre qu’à blâmer. Elle ne cita aucun nom, mais elle fit aussitôt après dévier la conversation sur Ronald Marsh. Ce jour-là, je ne m’attardai guère à ces réflexions, mais plus j’y songe, plus je crois que Carlotta avait un faible pour ce jeune homme. Qu’en pensez-vous, monsieur Poirot ?

— Je pense, mademoiselle, que vous venez de me donner un renseignement précieux.

— Ah ! tant mieux ! déclara Jenny.

Poirot l’observait d’un œil plein de sympathie.

— Peut-être ignorez-vous que Ronald Marsh – lord Edgware – vient d’être arrêté ?

Elle sursauta.

— Oh ! j’arrive trop tard.

— Il n’est jamais trop tard pour bien faire, dit Poirot. Merci, mademoiselle.

Elle nous quitta et rejoignit Bryan Martin.

— Cette fois, Poirot, votre foi en l’innocence du jeune lord se trouve fortement ébranlée ?

— Non, Hastings. Au contraire… elle n’est que plus forte.

En dépit de cette vaillante assurance, je crus qu’il perdait pied.

Durant les jours qui suivirent, il garda le silence sur l’affaire Edgware. Si j’en parlais, il me répondait par monosyllabes. Malgré lui, il revenait à sa première idée, qui était la bonne : Ronald Marsh était bel et bien le criminel. Seulement, Poirot ne pouvait admettre ouvertement son erreur.

Telle était du moins ma façon d’interpréter son attitude, et ce ne fut que quinze jours après l’arrestation du jeune lord Edgware que je compris mon erreur.

Nous nous asseyions à table pour le petit déjeuner ; comme d’habitude, le courrier s’empilait devant l’assiette de Poirot. Il le dépouilla, et soudain poussa une exclamation de satisfaction en prenant une enveloppe qui portait un timbre américain.

Il l’ouvrit et en tira une lettre et d’autres papiers.

Poirot lut la lettre et me la tendit :

— Hastings, voulez-vous prendre connaissance de cela ?

Je lus à mon tour :

Cher monsieur Poirot,

Votre lettre m’a beaucoup touchée. Je viens de passer par une si cruelle épreuve ! En plus de mon affreux chagrin, j’ai beaucoup souffert des insinuations au sujet de Carlotta, la meilleure des sœurs.

Non, monsieur Poirot, Carlotta ne prenait aucune drogue. Elle les avait en horreur ; elle me l’a dit cent fois.

Si elle a joué un rôle quelconque dans la mort de ce malheureux homme, ce fut tout à fait innocemment… comme sa lettre vous le prouvera. Je vous en envoie l’original, puisque vous m’en manifestez le désir. J’ai hésité avant de m’en séparer, mais je sais que vous en prendrez grand soin et que vous me la rendrez ; si elle doit contribuer à éclaircir le mystère qui entoure sa mort, je vous la confie sans hésiter.

Vous me demandez si Carlotta me parlait de ses amis dans sa correspondance. Elle me parlait évidemment de beaucoup de monde, mais de personne en particulier. Bryan Martin, que nous connaissons depuis des années, une jeune fille nommée Jenny Driver, et un certain capitaine Ronald Marsh, tels sont les gens qu’elle voyait le plus souvent, me semble-t-il.

Vous comprenez si bien l’affection qui nous unissait, Carlotta et moi, que je voudrais de tout mon cœur, pouvoir vous être utile dans vos recherches.

Croyez, cher monsieur Poirot, à mon entière gratitude.

Lucie Adams.

P. S. – Un inspecteur de police est venu me demander la lettre de Carlotta. Je lui ai répondu que je vous l’avais expédiée. Bien entendu, ce n’est pas la vérité, mais il me semble que vous devez l’avoir d’abord. Scotland Yard la réclame, parait-il, pour s’en servir comme témoignage contre le coupable. Vous la communiquerez sans doute ; je vous en supplie, assurez-vous bien qu’on vous la rendra. Ce sont les dernières lignes que m’a adressées Carlotta !

— Ainsi vous lui aviez câblé directement ? remarquai-je. Pourquoi lui avez-vous demandé l’original de la lettre ?

— En vérité, je ne saurais le dire, Hastings… peut-être dans l’espoir que la lettre originale pourrait expliquer l’inexplicable.

— Le texte en est extrêmement clair et ne renferme aucune équivoque. Carlotta Adams a remis la lettre à sa bonne, celle-ci l’a portée à la poste, il n’y a rien là qu’une lettre ordinaire.

Poirot soupira.

— Je le constate et voilà précisément ce qui m’intrigue… parce que, Hastings, telle qu’elle est, cette lettre demeure incompréhensible.

— Vous dites des sottises, Poirot.

— Non, non. Veuillez m’écouter, Hastings. J’ai mûrement réfléchi. Certains faits se suivent avec ordre et méthode… puis vient cette lettre, qui bouleverse toutes mes hypothèses. Qui a tort ? Hercule Poirot ou la lettre ?

— Selon vous, est-il impossible que ce soit Hercule Poirot ? insinuai-je aussi délicatement que possible.

Poirot me lança un regard de reproche.

— J’ai parfois commis des erreurs, mais ce n’est point le cas aujourd’hui. Ce document contient une énigme que j’essaie de résoudre.

S’armant de son petit microscope de poche, il étudia de près l’autographe.

Lorsqu’il eut achevé l’examen de chaque page, il me passa l’instrument. Je n’y pus trouver rien de bizarre : l’écriture ferme et lisible reproduisant mot pour mot le texte déjà télégraphié.

— Je ne discerne aucune contrefaçon dans l’écriture… tout est rédigé de la même main, dit Poirot. Et pourtant, j’ai beau réfléchir, il m’est impossible…

Il me demanda de lui rendre les feuilles, et il les parcourut une fois de plus.

Tout à coup, tremblant d’émotion, il eut un cri :

— Venez voir, Hastings. Vite !

Je courus vers lui. Sur la table était étalée une des pages de la lettre.

— Vous ne voyez rien ? Toutes les autres pages ont les bords nets, ce sont des feuillets simples ; tandis que celle-ci… observez ce bord inégal… celle-ci était une double feuille. À présent, vous comprenez qu’il nous manque une page de la lettre.

Je levai les yeux vers lui, tout abasourdi.

— Comment cela ? Le sens y est, pourtant.

— Évidemment, le sens y est ; c’est même là l’idée ingénieuse. Lisez et vous verrez.

Je crois ne pouvoir mieux faire que de reproduire ici le fac-similé de la page en question.

— Vous saisissez à présent ? demanda Poirot. La lettre est interrompue à l’endroit où il s’agit du capitaine Marsh. Miss Carlotta le plaint, cet homme, et ajoute ensuite : « Mon imitation… », etc. et – sur la page suivante : « m’a dit… » Mais mon ami, une page manque. La personne qui « a dit » n’est peut-être pas celle dont miss Adams parle dans la précédente page. C’est quelqu’un d’autre qui a proposé la mystification. Remarquez que le nom n’est répété nulle part. Notre meurtrier a dû avoir la lettre en main. Se voyant trahi, il songe à la supprimer, puis, en la relisant, il découvre un moyen ingénieux de s’en tirer… La suppression d’une page fait tomber les soupçons sur un tiers… un homme qui a un mobile pour assassiner lord Edgware. Ah ! il fallait y penser. Il enlève la page et remet la lettre dans l’enveloppe.

Je contemplai Poirot avec admiration, sans toutefois partager entièrement son opinion. À mon avis, Carlotta s’était servie d’une moitié de feuille déjà déchirée. Je n’eus pas le courage d’exposer une manière de voir aussi prosaïque. Après tout, peut-être avait-il raison.

Je hasardai cependant une objection.

— Comment l’assassin a-t-il pu avoir la lettre entre les mains ? Miss Adams l’a prise dans son sac pour la remettre à la bonne qui, si nous en croyons ses dires, l’a portée à la poste.

— Cette femme a menti, ou bien Carlotta a vu le meurtrier au cours de la soirée. Cette solution me semble la plus probable, car nous ignorons où se trouvait Carlotta entre le moment où elle a quitté son appartement et celui où elle a déposé sa valise à la station d’Euston, c’est-à-dire entre six et neuf heures. Durant ce temps, elle a sans doute rencontré le meurtrier dans un restaurant : ils ont dîné ensemble et il lui a donné ses dernières instructions. Qu’arriva-t-il en ce qui concerne la lettre ? Nous n’en savons rien, mais il est permis d’imaginer que la jeune femme la gardait à la main en vue de la jeter dans une boîte voisine, ou l’a posée sur la table du restaurant. L’homme surprend l’adresse, pressent un danger possible, s’empare adroitement de l’enveloppe, s’absente sous un prétexte quelconque, décolle l’enveloppe sans doute mal fermée, lit la lettre, déchire la page compromettante, replace la lettre sur la table ou la remet à Carlotta au moment où elle se lève en lui disant qu’elle vient de la laisser tomber. L’exactitude de ces détails importe peu… mais deux faits s’imposent à nous : Carlotta Adams a rencontré le meurtrier ce soir-là, avant ou après l’assassinat de lord Edgware (ils ont encore eu le temps de se voir après son départ de chez Lyons.) Je me trompe peut-être, mais je soupçonne fort le criminel de lui avoir offert la boîte en or, souvenir de leur premier rendez-vous. En ce cas, le meurtrier est le mystérieux « D. ».

— Je ne comprends pas ce que vient faire ici la boîte en or.

— Écoutez-moi, Hastings. Carlotta ne s’adonnait point aux stupéfiants. Lucie Adams l’affirme et je l’admets volontiers. Cette jeune personne au regard droit et énergique débordait de santé et ne pouvait tomber dans ce vice. Aucun de ses amis, pas plus que sa servante, ne reconnaissent cette boîte. Pourquoi a-t-on trouvé cet objet dans son sac tout de suite après sa mort ? Afin de donner l’impression qu’elle prenait du véronal et en faisait usage depuis longtemps… six mois au moins. Supposons qu’elle ait vu le meurtrier après le crime, ne fût-ce que quelques minutes. Ils boivent quelque chose ensemble pour célébrer le succès de leur machination. Et il verse dans le verre de la jeune femme une dose de véronal suffisante pour qu’elle ne se réveille pas le lendemain matin.

— Horreur ! m’écriai-je. Raconterez-vous tout cela à Japp ? demandai-je au bout d’une minute.

— Pas encore. Cet excellent Japp rirait. La jeune femme a écrit sur une feuille de papier déjà coupée ! Voilà tout ! ne manquerait-il pas d’objecter.

Tel un coupable, je baissai les yeux.

— Que lui répondre ? poursuivit Poirot. Rien ; les événements auraient bien pu se dérouler différemment. Ils se sont passés de la sorte, parce qu’il fallait qu’il en fût ainsi.

Il fit une pause.

— Hastings, songez que si cet homme avait eu un peu d’ordre et de méthode, il eût coupé cette feuille avec un canif au lieu de la déchirer. Et cette fois nous n’aurions rien vu…

— D’où nous concluons que c’est un hurluberlu, fis-je.

— Non pas ! Le temps lui a sans doute manqué.

Poirot ajouta, après quelques secondes de réflexion :

— Vous avez certainement déduit que ce « D. » devait posséder un excellent alibi ?

— Je ne conçois pas qu’il en ait même un s’il a d’abord passé son temps à Regent Gate pour commettre son crime, et ensuite en compagnie de Carlotta Adams.

— Précisément. Il a tellement besoin d’un alibi qu’il a dû s’en préparer un. Autre chose : son nom commence-t-il réellement par un D, ou cette initiale est-elle celle d’un petit surnom que Carlotta lui donnait ?… Un homme dont le nom ou le surnom commence par un D… Hastings, il faut que nous dénichions cet homme !

CHAPITRE XXIV

DES NOUVELLES DE PARIS

Le lendemain, nous reçûmes une visite inattendue.

On nous annonça Geraldine Marsh.

Poirot avança un siège à la jeune fille, dont je remarquai les yeux, entourés de grands cernes noirs, trahissant des nuits d’insomnie, et les traits pâles et fatigués. Pourtant, elle paraissait si jeune… presque une enfant.

— Monsieur Poirot, je ne sais que devenir… c’est si affreux !

— Que se passe-t-il donc, mademoiselle ? demanda Poirot avec sympathie.

— Ronald m’a répété vos paroles le jour horrible de son arrestation. Il venait de déclarer que personne ne voudrait le croire. Vous lui avez dit : « Moi, je vous crois. » Est-ce vrai ?

— C’est vrai, mademoiselle, j’ai bien dit cela.

— Et vous le pensiez vraiment ?

— J’ai exprimé ma pensée, mademoiselle. Je ne crois pas que votre cousin ait tué lord Edgware.

Un peu de couleur reparut sur les joues de la jeune fille.

— Merci de me dire cela, monsieur Poirot… Mais alors, quelqu’un d’autre l’a tué ?

Poirot sourit :

— Évidemment, mademoiselle.

— Je suis ridicule et je vous parle à tort et à travers. Je voudrais vous demander si vous connaissiez le criminel ?

— J’ai là-dessus mon opinion… ou, pour mieux dire, mes soupçons.

— Pourrais-je savoir… Ne suis-je pas trop indiscrète ?…

— Toute accusation serait prématurée, mademoiselle.

La jeune fille insista.

— Si vous pouviez m’en apprendre davantage, je serais peut-être à même de vous aider.

Poirot ne répondit pas.

— La duchesse de Merton demeure convaincue que la femme de mon père a commis le crime, reprit la jeune fille… Personnellement, j’en doute…

— Quelle opinion avez-vous de Jane Wilkinson ? demanda Poirot.

— Je la connais à peine. J’étais en pension à Paris quand mon père l’épousa. Lorsque je revins à la maison, elle se montra aimable, c’est-à-dire qu’elle ne s’inquiéta guère de ma présence. Je la juge un peu… sans cervelle, et… intéressée.

Poirot approuva d’un signe de tête.

— Vous parliez tout à l’heure de la duchesse de Merton. La voyez-vous souvent ?

— Oui. Elle m’a témoigné beaucoup d’amitié. J’ai passé chez elle la plus grande partie de cette horrible quinzaine… Ronald en prison, les journalistes, les bavardages… J’ai bien peu d’amis sincères ; mais la duchesse m’a montré beaucoup de sympathie… son fils aussi.

— Que pensez-vous de lui ?

— Je le trouve un peu timide et d’un caractère peu sociable. Sa mère fait le plus grand éloge de lui… Sans doute que je le connais mal…

— Je comprends. Dites-moi, mademoiselle, vous aimez bien votre cousin ?

— Ronald ? Certainement ! Nous ne nous sommes guère vus durant ces deux dernières années, mais lorsqu’il vivait à la maison, je le trouvais très gentil, très gai…

Poirot lui posa alors une question qui me révolta :

— Alors, vous ne voulez pas qu’on le pende ?

La jeune fille sursauta.

— Quelle horreur ! Ah ! si seulement la coupable c’était elle… ma belle-mère ! Ce doit être elle. La duchesse l’affirme…

— Ah ! dit Poirot, si seulement le capitaine Marsh était resté dans le taxi…

— Oui… c’est-à-dire… Je ne comprends pas. Expliquez-vous.

Geraldine fronça le sourcil.

— S’il n’avait pas suivi l’homme dans la maison. À propos, n’aviez-vous entendu personne entrer ?

— Non, je n’ai entendu aucun bruit.

— Qu’avez-vous fait dans la maison ?

— J’ai couru tout droit à ma chambre… pour y prendre mes perles.

— Et il vous fallut quelque temps pour les trouver ?

— Oui. Tout d’abord, il me fut impossible de mettre la main sur mon coffret à bijoux.

— Vous n’avez donc pu descendre tout de suite… et alors… votre cousin était dans le vestibule ?

— Oui, il venait du salon-bibliothèque.

— Je comprends. Vous avez été effrayée.

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