Le Kama Sutra

5. Autres divertissements de société

Passer les nuits à jouer aux dés. Se promener au clair de lune.Célébrer une fête en honneur du printemps. Cueillir les bourgeonset les fruits du manguier. Manger les fibres du lotus. Manger lesépis le blé tendres. Faire des piqueniques dans les forêts quandles arbres revêtent leur nouveau feuillage. L’Udakakshvedika, ouexercice dans l’eau. Se décorer mutuellement avec les fleurs decertains arbres. Se battre avec les fleurs de l’arbreKadamba ; et une foule d’autres exercices connus dans tout lepays, ou particuliers à certaines provinces. Ces amusements etd’autres semblables seront toujours en usage parmi les citoyens.Ils seront, notamment, goûtés par un homme qui se divertit seulavec une courtisane, ou bien par une courtisane qui se récrée demême en compagnie de servantes ou de citoyens.

Un Pithamarda est un homme sans fortune, seul dans le monde,font l’unique propriété consiste dans son Mallika, quelquesubstance mousseuse, et un habit rouge ; qui vient d’une bonnecontrée, et qui est habile dans tous les arts : en enseignant cesarts, il est repu dans la compagnie des citoyens et dans lesdemeures des femmes publiques.

Un Vita est un homme qui jouit des avantages de la fortune :

Compatriote des citoyens avec lesquels il se lie, possédant lesqualités d’un chef de maison, ayant sa femme avec lui, il esthonoré dans l’assemblée des citoyens et dans les demeures desfemmes publiques, dont l’assistance le fait vivre.

Le rire est un personnage versé seulement dans quelques arts, unamuseur bien vu de tout le monde.

Ces différentes personnes servent d’intermédiaires dans lesquerelles et réconciliations entre citoyens et femmespubliques.

Cette remarque s’applique aussi aux mendiantes, aux femmes àtête rasée, aux femmes adultères, et aux vieilles femmes publiqueshabiles dans tous les arts. Ainsi un citoyen qui réside dans saville ou dans son village, respecté de tous, entretiendra desrelations avec les personnes de sa caste qui méritent d’êtrefréquentées. Il conversera dans leur compagnie et sera jouir sesamis de sa société ; en leur rendant des services, il lesinduira, par son exemple, à s’obliger de même les uns lesautres.

Il y a, sur ce sujet, quelques versets dont voici le texte :

« Un citoyen qui converse dans une société sur certainstopiques, sans employer exclusivement la langue sanskrite, ni lesdialectes du pays, s’attire un grand respect. Le sage ne doit pass’affilier à une société que le public méprise, qui n’est gouvernéepar aucune règle, et qui tend à la destruction des autres. Mais unhomme savant, allié à une société dont les actes sont au gré dupeuple et qui a pour unique objet le plaisir, est hautementrespecté dans ce monde. »

Moins d’entrain et d’ingénuité ; parfois, il y souffre deson intervention. D’après la définition technique de ses attributs,il doit, par sa contenance, son âge, son habillement, être ridiculede façon à provoquer la gaieté.

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