La Bataille invisible – Aventures effroyables de M. Herbert de Renich – Tome II

Chapitre 30ÉPILOGUE

L’auteur, ou si vous voulez le collectionneur,a fait de son mieux pour garder à ces mémoires ou plutôt à cesconfessions d’une aventure en effet exceptionnelle l’unité moralequi, certainement, a guidé, à travers mille méandres, l’esprit unpeu inquiet quelquefois, souvent pusillanime, mais toujourshonnête, de M. Herbert de Renich.

Nous pouvons nous demander, maintenant, cequ’est devenu notre héros.

Les quelques papiers qui me restent nem’instruisent guère à cet égard et tendraient plutôt à me fairecroire qu’il n’a point goûté, finalement, le repos tant désiré,tout compte fait, bien mérité !

Le demi-garçon, comme il dit, qui m’apportasur une petite planchette ces documents (et ce ne peut être quePotaje) disparut sans me dire un mot, et je ne le revis plusdepuis !

Je vois bien, d’après les derniers documentsque j’ai entre les mains, que M. Herbert de Renich neprésageait point grand-chose de bon de son prochain avenir, à causejustement qu’il en savait trop long sur certains galions et à caused’un certain neveu de von Treischke, de la mort duquel il n’étaitpoint sûr (car quelques prisonniers boches avaient pu s’échapper audernier moment du Vengeur).

En ce qui concerne le sort de von Treischke etcelui d’Amalia, je possède une note qui nous explique en quelquesmots comment les choses se passèrent pour eux, au moment de la finsi glorieuse du vaisseau sous-marin.

M. Herbert de Renich avait pu sauver lamalheureuse femme et ses petits enfants, et les avait fait montersur une chaloupe déjà quasi pleine. Amalia était évanouie.

Or, dans le moment que la chaloupe s’éloignaitde l’endroit où allait disparaître pour toujours LeVengeur, un homme qui nageait avec désespoir s’accrocha aubord et faillit faire chavirer l’embarcation, ce que voyant,M. Herbert de Renich le pria de lâcher la chaloupe.

En même temps, il reconnaissait dans le nageurl’amiral von Treischke ; alors, comme le von Treischken’hésita pas à monter dans la chaloupe, Herbert de Renich n’hésitapas, lui, à lui décharger à bout portant, dans la tête, toutes lescartouches de son revolver.

C’est ici qu’Amalia, réveillée par le bruit,ouvrit les yeux juste pour voir ce qui se passait :

« Malheureux ! dit-elle àM. Herbert de Renich, qu’avez-vous fait ?… Je ne pourraijamais épouser l’homme qui a tué le père de mesenfants !… »

À quoi M. Herbert de Renich auraitrépondu avec cette logique assez mélancolique qui ne le quittaitguère.

« Mais si votre mari avait vécu, chèreAmalia, comme vos principes vous interdisent le divorce, jen’aurais pas pu vous épouser davantage !… »

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