Les-Belles-de-nuit ou Les Anges de la famille – Tome II

XXI. – UN SAUVEUR.

Diane et Cyprienne étaient rentrées à l’hôtelMontalt, vers le lever du jour, avec Blanche, qui ne lesreconnaissait point sous leurs costumes d’hommes. Usant del’autorité que le nabab leur avait conférée, elles avaient faitpréparer une chambre pour la jeune fille, que sa faiblesse extrêmeempêchait de rester debout.

Les deux noirs obéissaient à leurs ordrescomme à ceux de Montalt lui-même.

Dès que Blanche fut couchée dans son lit,Diane et Cyprienne songèrent au pauvre grenier de la rue del’Abbaye.

Il leur restait un devoir à remplir.

Elles revinrent au boudoir, que le nabab avaitquitté déjà, et rentrèrent dans la chambre aux costumes. Pantalonset redingotes tombèrent en un tour de main, pour faire place àleurs habits de paysannes bretonnes.

Cette seconde toilette fut bien moins longueque la première.

La glace, où elles se voyaient tout à l’heure,espiègles et mutines, sous leurs costumes de jeunes gens, leurrenvoya bientôt deux charmants visages de vierges, souriants etdoux.

Elles quittèrent de nouveau l’hôtel, mais,cette fois, avec leurs jupes courtes et leurs petits bonnets rondsde Bretagne.

Elles firent à pied la route qu’elles venaientde parcourir au galop des beaux chevaux de Montalt.

Il y avait à peine douze heures qu’ellesavaient quitté leur pauvre chambrette, sous les auspices del’excellente madame Cocarde. Mais que d’événements les séparaientdéjà de la soirée précédente !

La sentinelle de la prison militaire, qui lesvit arriver en se tenant par la main et frapper doucement à laporte de leur demeure, n’eut garde de les reconnaître pour ces deuxbrillants petits seigneurs qui avaient troublé sa faction deuxheures auparavant et carillonné comme deux diables à la porte demadame la marquise.

Elles montèrent tout droit à ce grenierinhabité qui était séparé par une cloison du misérable asile dePenhoël.

Le jour était clair déjà, et pourtant, àtravers les fentes de la cloison, Cyprienne et Diane ne purent riendistinguer, parce que la lumière arrivait bien tard dans le grenierde la famille, éclairé seulement par une étroite croisée àcharnière, dont le carreau unique était tout noirci depoussière.

– Ils dorment encore…, murmuraDiane ; ne les réveillons pas.

Et Cyprienne ajouta :

– Descendons à notre chambre… nousremonterons dans quelques minutes.

Quand elles rentrèrent dans la petite mansardeaux murailles grises et nues, où elles avaient tant pleuré, lespauvres enfants, leur cœur bondit de joie.

Les jours de misère étaient passés ; ceuxqu’elles aimaient tant allaient enfin être heureux.

Ce plaisir qu’on éprouve, au moment dubonheur, à revoir les lieux où l’on a souffert, elles leressentaient dans toute sa plénitude.

Et que leurs souvenirs de la veille leurapparaissaient lointains déjà ! Elles doutaient presqued’avoir été si malheureuses.

Chacun des objets restés dans la chambretteétait salué par elles comme un ami cher. La harpe, le petit lit etl’image sainte de la Vierge, qui avait gardé si longtemps leursommeil…

– Te souviens-tu, ma sœur ? disaitCyprienne. Nous étions là toutes deux à genoux, quand madameCocarde est venue nous chercher hier.

– Hier !… répéta Diane toutepensive ; était-ce bien hier ?…

Cyprienne se mit à sourire.

– Oh ! oui…, dit-elle, c’était bienhier que j’avais grand’faim, mon Dieu !… Et toi… tu ne teplaignais pas… Jamais je ne t’ai entendue te plaindre… mais je suisbien sûre que tu souffrais aussi !

– Je souffrais pour toi…, murmura Diane,et pour Madame… Oh ! cela me brisait le cœur de penser quenous ne pouvions rien pour la secourir !

Cyprienne sauta de joie.

– Madame !… s’écria-t-elle, notrechère Madame ! Que Dieu est bon et que nous sommesheureuses !… Ma sœur, c’est nous qui l’aurons sauvée !…C’est nous qui lui rendrons son Ange bien-aimé !

Diane se laissa glisser sur ses genoux devantl’image de la Vierge.

– Nous la verrons encore sourire commeautrefois…, murmura-t-elle ; oh ! sainte Mère de Dieu,soyez bénie !… car nous l’aimons comme si nous étions sesfilles… et son bonheur nous est plus cher que notrebonheur !

Cyprienne s’était mise à genoux auprès de sasœur. Elles prièrent toutes deux.

Puis toutes deux se jetèrent sur le lit, carelles étaient bien lasses, et leurs jolies têtes, rapprochées,s’appuyèrent ensemble sur l’oreiller.

Elles ne voulaient point dormir ; mais,tandis qu’elles s’entretenaient, mariant leurs sourires heureux, lesommeil les surprit et ferma leurs paupières.

Une heure se passa, puis deux heures. QuandDiane s’éveilla enfin en sursaut, le soleil de midi, glissant àtravers les carreaux de la lucarne, tombait d’aplomb sur sonvisage.

Elle se jeta hors du lit en poussant un cri desurprise. À son tour, Cyprienne s’éveilla.

– Comment !… dit-elle en se frottantles yeux, nous avons dormi !

– Et pendant cela, peut-être qu’ilssouffrent là-haut !… ajouta Diane. Viens vite, masœur !

Elles s’élancèrent dans l’escalier.

Mais, en arrivant devant la cloison, leursregards furent arrêtés par un obstacle imprévu. On avait bouchérécemment tous les trous qui existaient entre les planches. Ellesne pouvaient rien voir.

Aucun bruit ne se faisait dans la chambrevoisine.

– Comment faire ?… murmuraDiane.

Le doigt de Cyprienne s’était introduit déjàdans l’une des fentes afin d’éprouver l’obstacle. Elle sentitl’humidité du papier qui n’avait pas eu le temps de sécherencore.

Son doigt appuya un peu davantage, et lepapier, déchiré, céda.

Elle mit son œil à l’ouverture. L’air vicié,qui passa immédiatement par le trou, la prit à la gorge et la fitreculer.

– Qu’est-ce cela ?… murmura-t-elle,car elle n’avait rien vu.

À son tour, Diane regarda.

Elle vit le maître de Penhoël étendu les brasen croix sur le matelas. Elle vit Madame, affaissée contre lamuraille et plus pâle qu’une morte. Au milieu de la chambre, ellevit le brasier qui brûlait encore.

Elle devina tout.

– Oh ! ma sœur !… masœur ! s’écria-t-elle épouvantée : ils ont voulu setuer ! Fasse le ciel qu’il ne soit pas trop tard pour leurporter secours !

Ses mains qui tremblaient ébranlèrent par labase l’une des planches de la cloison. Heureusement que lesplanches ne tenaient guère. Les efforts réunis des deux jeunesfilles parvinrent à en soulever une qui resta, néanmoins, fixée parle haut.

Elles passèrent, et quand elles furentpassées, la planche, retombant par son propre poids, refermal’ouverture.

Ce n’était point un rêve que Marthe de Penhoëlavait fait. Elle avait revu Diane et Cyprienne. Et ce n’étaientpoint de pauvres belles-de-nuit, échappées un instant ducercueil.

L’air frais qui tombait maintenant sur sonvisage, et rendait le souffle à sa poitrine oppressée, venait de lafenêtre, ouverte par leurs mains.

Cet or qui brillait aux pieds de Marthe étaitun don des deux jeunes filles.

Elles étaient ici, comme toujours, la douceprovidence de Penhoël.

Si elles avaient disparu, ce n’était pas pourlongtemps, sans doute. Il n’y avait rien dans le pauvre grenier,pas même une goutte d’eau.

Elles étaient allées chercher du secours.

Le regard troublé de Marthe les vitdisparaître et tâcha en vain de trouver l’issue qui leur avaitdonné passage. La planche était retombée comme la première fois etlaissait la cloison intacte, en apparence. Marthe se persuadait deplus en plus qu’elle avait été le jouet d’une vision.

Mais d’autres yeux, plus clairvoyants que lessiens, étaient ouverts sur cette scène et ne pouvaient prendre lechange.

M. Robert de Blois ne croyait point auxchoses surnaturelles.

En quittant le Cercle des Étrangers, aprèsl’excellente comédie au moyen de laquelle il avait dirigé cinqbonnes épées contre la poitrine de Montalt, l’Américain avait prisune voiture et s’était dirigé vers la rue Sainte-Marguerite.

C’était une démarche pénible qu’il allaitentreprendre, car, bien qu’il fût, dès longtemps, débarrassé detous préjugés importuns, l’Américain éprouvait une certainerépugnance à se retrouver en face de ses victimes.

Penhoël lui avait sauvé la vie. Il avait mangéle pain de Penhoël, et habité son toit. Et, pour prix du bienfait,il avait rendu, lui, la trahison la plus noire.

En ses heures de gaieté, ce n’était pointainsi que M. le chevalier de las Matas traitait la questionavec ses dignes amis le comte de Manteïra et le baron Bibander. Iltrouvait même, parfois, le courage de faire des gorges chaudes surla chute de Penhoël, ce brave homme ! comme il l’appelait.

Mais à cette heure où il s’agissaitd’affronter la vue de ce malheureux, ruiné, dégradé, moralementassassiné, M. le chevalier de las Matas se sentait comme unpetit remords.

Si encore la détresse de Penhoël lui avaitprofité dans une bonne et large mesure…

Mais non ! c’était ce vieux coquin dePontalès qui avait emmagasiné la récolte coupée parautrui !

En somme, il n’y avait pas à reculer. Lesdélicates répugnances étaient d’autant moins de saison que cetteentrevue avec l’ancien maître de Penhoël pourrait fournir lesmoyens de faire rendre gorge à cet odieux Pontalès.

Et Robert tressaillit d’aise rien qu’à cettepensée.

Cela lui redonnait un peu de cœur. Quediable ! il y allait de l’intérêt de Penhoël lui-même, car onne comptait point lui demander gratuitement sa signature, à cepauvre garçon.

Fi donc !…

On était tout prêt à débourser quelques bonsbillets de mille francs s’il le fallait.

Et quelle fête ! un billet de millefrancs chez Penhoël !

Tout en montant l’escalier sale et désemparé,Robert arrivait à se persuader qu’il jouait, à son tour, le rôle desauveur.

Pourtant, lorsqu’il fut parvenu sur le palierpoudreux qui précédait le grenier, ses hésitations le reprirent. Ilmit son œil à la serrure, pour éviter du moins toute surprise.

Il aperçut justement Cyprienne et Dianefaisant irruption par la cloison disjointe, et ouvrantprécipitamment la fenêtre.

Lui aussi devina tout.

Mais ce qui le préoccupa principalement, cefut l’apparition des deux jeunes filles.

Décidément, il n’y avait donc pas moyen defaire un pas sans se heurter contre elles au beau milieu de laroute !

Sans le hasard diabolique qui les amenait là,Robert allait entrer le premier. On lui volait son rôle deprovidence !

Ces réflexions chagrines et sa mauvaise humeurne l’empêchaient pas de tenir son œil collé à la serrure ; ilvit parfaitement la poignée d’or rouler dans la poussière.

– Cela sent son nabab !… pensa-t-ilen fronçant le sourcil ; les petites sont décidément àl’hôtel… Si elles y sont, la paix n’est plus possible… et j’ai bienfait d’entamer la guerre !… Ah ! coquin deBibandier !… si tu avais fait ta besogne !

Un instant, il eut l’idée de redescendrel’escalier quatre à quatre et d’aller prévenir Lola qui demeurait àdeux pas, afin qu’elle fit suivre les deux jeunes filles à leursortie ; mais, au moment où il allait quitter son poste,Cyprienne et Diane soulevèrent la planche et disparurent de l’autrecôté de la cloison.

Les idées de l’Américain changèrent. Un plansurgit tout à coup de son cerveau.

Il était sûr que pas une parole n’avait étéprononcée depuis qu’il avait l’œil à la serrure. Puisqu’on luicédait la place, c’était le moment d’agir et de se hâter.

La clef était toujours en dehors de la porte,où René l’avait laissée. L’Américain entra sans bruit.

Il passa franc devant René, qui n’avait pointencore repris connaissance, et ne s’arrêta qu’auprès de Madame.

Il fit tinter légèrement l’or déposé sur lecarreau.

Marthe rouvrit à demi les yeux, et les refermaaussitôt avec un mouvement de frayeur.

– Madame…, dit Robert doucement,écoutez-moi au nom de Dieu, et revenez à vous !… Voilà déjàlongtemps que je suis ici à tâcher de vous secourir… Par pitié, nerepoussez point mon aide, et voyez en moi un ami !

Marthe demeurait affaissée sur elle-même. Ellese redressa au choc d’une pensée soudaine.

– Ma fille !… monsieur, dit-elle,qu’avez-vous fait de ma fille ?…

– M. Jean de Penhoël n’a-t-il pasreçu ma lettre ? demanda l’Américain.

– Je ne sais pas, répliqua Marthe quijoignit les mains ; je vous en prie, dites-moi ce qu’estdevenue ma fille ?

– Je n’ai pas osé signer la lettre,reprit Robert au lieu de répondre, de peur que M. Jean n’eûtpas confiance… C’est un grand malheur, madame, que d’avoir donnéaux gens qu’on respecte et qu’on aime le droit de douter…

– Oh ! monsieur !…monsieur ! interrompit Marthe, vous ne voulez pas me parler dema fille !

– J’en parlais dans la lettre, madame…Écoutez ! Ce n’est pas ici le lieu de nous expliquer… Lesanciens maîtres de Penhoël ne peuvent rester un instant de plusdans cette misérable retraite… Je suis venu vous chercher.

– Nous chercher ?… répéta Marthe quidétourna les yeux ; vous, monsieur ?

Robert prit un air de contrition résignée.Cela ne l’empêcha point de jeter un furtif regard vers lacloison ; il sentait que l’entrevue s’engageait mal. Ladiscussion n’était pas de saison : il fallait agir, car soninstinct lui disait que l’absence des deux jeunes filles ne seraitpas de longue durée.

– J’ai mérité cela !… murmura-t-ilen baissant la tête ; je sais bien que vous devez me haïr,madame… Et pourtant, s’il est vrai que toute faute s’expie,j’espère obtenir un jour votre pardon… Dussé-je ne jamaisl’obtenir, ajouta-t-il en feignant une émotion plus grande, je meféliciterais encore d’avoir payé aujourd’hui une partie de ma detteen sauvant votre vie.

– C’est donc vous ?… dit Marthefaiblement.

L’Américain regarda tout autour de la chambrecomme si cette question l’eût étonné bien fort.

– Et qui donc serait-ce ?…demanda-t-il.

– Je ne sais…, murmura Madame qui parlaitsurtout pour elle-même ; j’avais cru… ma pauvre tête est sifaible !… Cependant, je suis bien sûre d’avoir vu de l’or.

– J’aurais voulu vous l’apporter plustôt…, répliqua Robert, mais j’ai été bien pauvre aussi, moi,madame !… Quand on vous chassa indignement de Penhoël,pensez-vous donc que j’y sois resté après vous ?

La porte qui restait ouverte établissait avecla fenêtre un courant d’air vif. Le poids qui était sur la poitrinede Marthe s’allégeait, et sa présence d’esprit revenait. Le maîtrede Penhoël lui-même recouvrait lentement la vie ; il s’agitaitpar intervalles sur son matelas, et c’était maintenant le sommeilde l’ivresse qui l’empêchait d’ouvrir les yeux.

Marthe regarda Robert en face.

– Il ne nous reste rien, monsieur,dit-elle ; je ne sais pas quel intérêt vous avez encore à noustromper.

– Oh !… fit l’Américain en levantles yeux au ciel, n’ai-je donc pas été assez cruellement puni, monDieu ?… Madame, je ne cherche pas à pallier ma faute… je mesuis laissé autrefois séduire par les belles paroles du marquis dePontalès… Je me suis ligué avec lui contre Penhoël… J’ai été durenvers vous, madame… J’ai abusé du secret que le hasard avait misentre mes mains… mais, sur ma conscience, je vous le jure, toutcela n’avait qu’un but… je voulais vous forcer à me donner votrefille que j’aimais… Je me disais : La fortune que j’emprunte,je la rendrai en épousant Blanche… Mon amour était si grand,madame, qu’il excusait tout à mes yeux… Je restais aveuglé, nevoyant que Blanche au monde, et ne m’apercevant pas que Pontalèsfaisait de moi l’instrument d’une trahison infâme !…

Il s’arrêta, comme si l’émotion quil’oppressait l’eût empêché de poursuivre. Marthe l’écoutait,incrédule encore, mais attentive déjà. Ce long malheur qui pesaitsur elle n’avait pu laisser intacte l’énergie de sonintelligence.

– Le jour fatal arriva, repritRobert ; j’enlevai votre fille, dont le jeune Pontalès voulaitfaire sa maîtresse… votre fille, ajouta-t-il plus bas, tandis queMarthe cachait son front entre ses mains, qui était déjà ma femmedevant Dieu… Le soir même de votre départ, je fus chassé, à montour, de Penhoël… À Paris, où je vins tout de suite, je vouscherchai longtemps… Dans votre misère, madame, n’avez-vous pas reçuparfois de mystérieux secours ?

Robert disait cela au hasard.

– Quoi !… s’écria Madame vivement,ce pain qui soutenait notre vie… ?

– J’étais trop pauvre pour fairedavantage, reprit l’Américain hypocritement. Ce n’est qued’aujourd’hui que la fortune semble vouloir me sourire… Ce matin,j’ai reçu une somme considérable qui m’a rendu bien heureux, carj’ai pensé à vous, madame… et à Blanche…, ajouta-t-il en détournantles yeux ; avec de l’argent, on est bien fort, et nouspourrons sans doute la retrouver.

– La retrouver ?… s’écria Marthe ense levant à demi.

– Ma lettre disait tout cela !…répondit Robert ; c’est un affreux malheur, madame !

– Mais vous ne me dites pas ce qui estarrivé…, interrompit Marthe ; vous ne me dites rien.

L’Américain mit un genou en terre.

– J’étais venu vers vous, madame,murmura-t-il les mains jointes, pour implorer mon pardon et pourvous dire : Nous la retrouverons ensemble !

Marthe se leva, chancelante.

En ce moment René de Penhoël, éveillé par lecourant d’air qui passait sur son corps, s’agitait et tachait de semettre debout.

L’Américain jeta encore un regard vers lacloison. Il lui semblait entendre un bruit derrière lesplanches.

Désormais une seconde de retard pouvait toutperdre. Il se pencha vivement vers Marthe.

– Je sais où elle est…,murmura-t-il ; voulez-vous venir la chercher avecmoi ?

Marthe fit d’elle-même un pas vers laporte.

Il n’y avait pas d’explication possible avecle maître de Penhoël. Robert le prit tout bonnement par le bras etl’entraîna de force vers l’escalier.

Ils sortirent tous les trois. Madame marchaitdevant ; elle eût voulu courir.

Robert ferma la porte en dehors, et fit monterles anciens maîtres de Penhoël dans la voiture qui l’attendaitdevant la maison.

Quand Cyprienne et Diane revinrent,essoufflées, par l’escalier de leur chambre, elles trouvèrent legrenier désert…

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