Biribi – Discipline Militaire

Chapitre 23

 

Le général, à Boufsa, a paru indigné de ce quenous lui avons appris. Il a prescrit une enquête et nous a promis,s’il y a lieu de le faire, de punir sévèrement les coupables. Enattendant, il nous a fait reconduire à El-Ksob. Nous sommesretombés sous la coupe du capitaine Mafeugnat et de ses séides, quinous en font voir de dures.

 

Quelle canaille, que ce Mafeugnat ! Uneface jaunie par la bile, percée de petits yeux de cochon etagrémentée d’un nez enflé, pourri, en décomposition, constammentenduit d’onguents ou de pommade ; une physionomie répugnante,rongée par le vice et crispée par la méchanceté ; une tête debourreau malade, de tortionnaire galeux, d’inquisiteur constipé. Ilest toujours en train de rôder, la tête baissée, comme une hyènedans sa cage, autour de sa maisonnette. On dirait qu’il est enquête d’une étrille ou qu’il est à la recherche d’un clysopompe.L’autre jour, je suis passé à dix pas de lui. Il s’est arrêté netet m’a lancé un regard furieux. Ce n’est pourtant pas de ma fautesi ses pustules ne veulent pas guérir et si les hommes de corvéetrouvent vide, tous les matins, le Jules qui lui est réservé. Lamaladie rend irritable et injuste, je le sais bien, mais ce n’estpas une raison pour avoir l’air d’accuser les gens d’avoir jeté unsort sur vos tumeurs et d’avoir enchanté votre os iliaque.

 

– Vous, vous m’avez l’air de filer unmauvais coton, m’a dit hier le sergent qu’on appellel’Homme-Kelb ; avec votre air de vous ficher du monde, jecrois que vous n’irez pas loin… Et ne me regardez pas comme cela,quand je vous interloque… Je n’en veux pas, de ces coups dez’yeux !…

Il ne veut pas qu’on le regarde, ce sauvagepoilu, moulé dans un cor de chasse. Quel dommage ! Il estpourtant bien intéressant à voir, avec sa figure blafarded’assassin lâche, son nez en pied de marmite où pend une roupieinfecte et son poil roux de Judas hirsute qui lui envahit les yeuxet cache ses larges oreilles aplaties.

Et le caporal Mouffe, un ignoramus aux yeuxmorts de poisson vidé, qui a jeté le froc aux orties pour endosserune livrée de geôlier !

C’est lui, ce Mouffe, qui a fait saisirl’autre jour un malade atteint de dysenterie qui, n’ayant pas letemps d’aller au dehors du camp, avait posé culotte à quelques pasde sa tente. Il l’a fait renverser par terre et lui a fait traînerla figure dans les excréments. Il a trouvé un homme pour accomplircette besogne lâche, un nommé Prey, sorte de brute inconsciente,qui porte ces mots tatoués sur le front : « Pas dechance. » Quand le malade s’est relevé, il avait les mains etles bras déchirés par les pointes des cailloux sur lesquels ilétait tombé, et du sang coulait à travers l’ordure dont étaitsouillé son visage.

C’est lui, ce Mouffe, qui, tous les soirs,après l’appel, chaussé de chaussons de lisière, rampe autour desmarabouts pour épier le moindre bruit, et qui répète toutes lescinq minutes, d’une voix nasillarde de prêtre idiot :

– Je veux entendre le plus profondsilence !

 

Quels êtres, mon Dieu ! Ah ! mieuxvaudrait mille fois vivre dans les montagnes, avec les bêtes, avecles chacals et les hyènes dont on entend les hurlements, la nuit,que de passer son existence avec ces brutes qui croient être deshommes !

 

Et il faut trimer, avec ça, comme des nègres.Nous travaillons à la construction d’un bordj, à côté du camp. Cinqheures de terrassement le matin, quatre le soir, avec les chaouchs,revolver au côté, se promenant sans cesse le long de la tranchée,punissant ceux qui lèvent la tête, punissant ceux qui travaillentmollement, punissant ceux qui n’arrivent pas à terminer leur tâche,engueulant tout le monde à tort et à travers.

Je me moque de leurs menaces ; je mefiche de leurs engueulades. D’ailleurs, ils se sont décidés à melaisser assez tranquille ; ils se sont aperçus que j’abattaisma part de turbin assez consciencieusement. Le travail ne me faitplus peur, en effet. Je me suis habitué au maniement de la piocheet de la pelle, et la multiplicité des calus a rendu la peau de mesmains aussi dure et aussi rugueuse que de la peau de crocodile.C’est très utile, de ne pas avoir l’épiderme trop délicat lorsqu’ona à remuer un sol aussi rocheux et aussi rude à entamer que celuique nous éventrons, terrain pierreux dans lequel la pioche porte àfaux et rebondit sur le roc, en envoyant dans les bras descontrecoups douloureux. Il ne manque pas de gens qui n’ont pasautant de chance que moi et qui se donnent un mal du diable sansarriver à des résultats appréciables.

 

Il y a ainsi dans mon équipe un certainDubuisson qui pourrait facilement emporter dans ses poches, à lafin de chaque séance, toute la terre qu’il a piochée. Il a commencépar travailler avec acharnement, mais, voyant que son courage nelui servait à rien, il s’est ralenti peu à peu et se contentemaintenant de gratter légèrement le sol avec la pointe de sapioche. Quand il a abattu de quoi remplir un képi, il prend sapelle et se met en devoir de débarrasser la fouille.

– Dubuisson ! lui crie l’Homme-Kelb,voulez-vous lancer la terre plus fort que ça ! Elle retombetoute dans la tranchée.

– Sergent, ce n’est pas de ma faute. Il ya un crochet au bout de ma pelle.

– Tâchez de la charger un peu plus, votrepelle ! Et baissez-vous pour ramasser ces pierres !

– Impossible, sergent ; la terre esttrop basse. Mettez-la d’abord sur un billard et nous verrons.

– Huit jours de salle de police !…Avec le motif… Impertinence flagrante !

Dubuisson, sans rien dire, continue à tapoterautour d’une grosse pierre. Voilà trois jours qu’il la gratte,cette pierre, tout doucement. On dirait qu’il a peur de lui fairedu mal. Il prétend qu’elle est collée.

– Oui, sergent, collée. Ou plutôt,voulez-vous que je vous dise ? Cette pierre-là, elle n’en apas l’air, n’est-ce pas ? Eh bien ! c’est le commencementd’un banc. On s’en aperçoit bien quand on tape dessus. Tenez…pif ! paf ! Entendez-vous comme ça résonne ? Il n’ya pas à s’y tromper, c’est la tête d’un banc de pierre. Ça s’étendpeut-être à plusieurs lieues…

– Huit jours de salle de police… Fichezde ma fiole, nom de Dieu !

L’Homme-Kelb s’en va, furieux. Le caporalMouffe s’approche à son tour.

– Dubuisson, je commence par vous mettrequatre jours pour nonchalance au travail, et je vais vous en mettrehuit si vous ne piochez pas plus fort que ça.

– Je ne peux pas, caporal ; je n’aipas les bras assez longs. Jugez vous-même. Ce n’est pas mauvaisevolonté. Vous comprenez bien que je n’y peux rien, si maman m’afait les bras courts.

L’équipe a éclaté de rire au nez du cabot etl’on a surnommé Dubuisson : Bras-Court. SacréBras-Court ! Petit à petit, il est arrivé à imposer sa flemme.Les chaouchs continuent à le fourrer dedans, mais ont complètementrenoncé à exiger de lui un travail sérieux. Comme il est musicien,il passe son temps, sur les chantiers, à nous chanter, à demi-voix,des morceaux en vogue au moment de son départ de France. De tempsen temps, quand les pieds-de-banc ont le dos tourné, il place lemanche de sa pelle sur son bras gauche, comme une guitare, tandisque, de la main droite, il pince des cordes imaginaires.

Je suis heureux de l’avoir à côté de moi, cefainéant obstiné. Il me met de la joie au cœur, avec ses morceauxde romances et ses bribes d’opéra-comique. Et nous ne nousplaignons pas de faire sa tâche, d’enlever un peu plus de terre oud’aller vider quelques chignoles de plus, pourvu qu’il nous donneses chansons. Un peu de gaîté fait oublier tant de choses !Nous sommes si malheureux !

 

D’abord, nous crevons de faim. Depuis que jesuis à El-Ksob, je n’ai pas fait encore un seul repas avec du pain.Ce sont des chameaux qui nous l’apportent d’Aïn-Halib, le pain,tous les deux jours, à onze heures. On se jette dessus,littéralement. À midi, je crois qu’il serait impossible de trouver,dans tout le camp, de quoi reconstituer la moitié d’une boule deson. En garder un peu pour manger avec les gamelles, ce n’est pasla peine d’y songer. D’abord, la faim fait taire laprévoyance ; elle a besoin d’être calmée immédiatement. Etpuis, entre nous, nous nous volons les croûtes qui restent. On m’ena volé, j’en ai volé. La morale ? Les affamés s’assoientdessus.

 

Pendant une demi-heure, après la distributiondu pain, on n’entend sous les marabouts qu’un grand bruit demâchoires. Chacun, en silence, tortore son bricheton jusqu’à ladernière miette. Ce n’est pas long à avaler, les trois livres degringle !

Ce qu’il y a de malheureux, c’est qu’il netient pas au corps, ce pain frais. Il s’en va avec unerapidité !… On a beau faire des efforts pour le conserver,c’est comme si l’on chantait.

– C’est la faute de cette cochonneried’eau que nous avalons, déclarent, en hochant douloureusement latête, des désolés qui, une heure à peine après avoir briffé leurboule, reviennent d’un endroit écarté en boutonnant leurspantalons.

C’est vrai, c’est la faute de l’eau que nousbuvons, une eau saturée de magnésie, que les mulets vont chercher àun puits creusé dans une coupure, au pied d’une montagne. Elledébilite d’une façon effrayante, cette eau ; elle vous flanquedes diarrhées atroces – quand ce n’est pas la dysenterie. – On atoujours l’estomac vide avec cette eau-là. On digère en mangeant.On fait la pige aux canards. Ah ! ils seraient à leur aise,ici, ceux qui prétendent que la liberté du ventre est la premièredes libertés !

La gamelle ne contient qu’une chopine d’eauchaude sur laquelle flottent deux tranches de pain et qui recouvreun morceau de viande gros comme le pouce. On trouve aussi,quelquefois, tout au fond, une douzaine de haricots qui, aprèsavoir passé vingt-quatre heures dans la marmite, pourraient encoreservir pour tuer des piafs, avec une fronde.

« Comme les hommes sont bien nourris, ale toupet d’écrire le capitaine Mafeugnat dans les rapports que lecaporal Fleur-de-Gourde, qui fait fonction de secrétaire, nous littous les jours, à midi, on peut exiger d’eux une grande somme detravail. Sur les quatre heures de repos ou de sieste, on prendratous les jours une ou deux heures qui seront consacrées à destravaux nécessaires à l’amélioration du camp. »

Et, quotidiennement, une décision ridiculeémaillée de citations latines nous indique l’ouvrage àentreprendre. « Aujourd’hui, le détachement ira faire unecorvée de bois ; les hommes seront envoyés de différentscôtés, deux par deux. Numero Deus impare gaudet. » –« Aujourd’hui, le détachement divisé en trois partiescoram populo, muni d’outils ex æquo, se rendrasur la route d’Aïn-Halib pour arracher des pierres adhoc. »

– Quel idiot ! s’écrieRabasse ; ce qui me fait rager, moi, ce n’est pas tant d’êtresur pied du matin au soir, que de me voir commandé par un imbécilede cette trempe-là ! Dire qu’on flanque des galons à des ânespareils !

 

Moi, ce qui me fait rager, dans cet affreuxcamp d’El-Ksob, c’est chaque chose en particulier et tout engénéral. Je ne suis pas le seul, d’ailleurs ; presque tous leshommes du détachement, surmenés et agacés, sont surexcités d’unefaçon effrayante. Nous sentons peser sur nous la surveillance laplus étroite, l’espionnage le plus atroce. La moindre faute, lemoindre écart, sont punis avec une sévérité exagérée. La fatigue etla faim sont érigées en système. Nous ne dormons qu’une nuit surdeux : tous les soirs, sur les cinquante hommes présents àl’effectif, on en commande vingt-quatre pour la garde. Il fautaller monter la faction à tous les coins du camp et jusque sur lesmontagnes, pour se remettre, le lendemain, au travailéreintant.

Il devient de plus en plus dur, ce travail.Les chaouchs, au lieu d’avoir le revolver au côté, l’ont maintenantà la main et parlent, cinquante fois par séance, de vous brûler lacervelle. Craponi, qui est revenu d’Aïn-Halib, et qui nous a prisen grippe, Rabasse et moi, nous met régulièrement en joue deux foispar heure. Seulement, ils n’osent guère mettre leurs menaces àexécution, les couards. Ils lisent dans nos yeux notreexaspération. Ils savent bien qu’au premier coup de revolver toutesles pioches se lèveraient et que ce n’est pas dans le sol que leurspics iraient s’enfoncer.

– Mais tire donc ! a crié leCrocodile au caporal Mouffe qui le couchait en joue, tire donc, situ as du cœur !… Hein ! tu canes ! taffeur !Ah ! ah ! ça serait plus vite fait qu’une horloge, va, dete faire un talus dans le dos, si tu me manquais !

 

Le capitaine Mafeugnat, informé del’irritation des esprits, n’a pas cédé. De l’intérieur de sa maisonoù il se tient enfermé, deux revolvers chargés sans cesse à saportée, il continue à prescrire les mesures les plus rigoureuses.Il vient d’envoyer au Dépôt, en prévention de conseil, pour vol devivres, deux malheureux qui avaient ramassé, autour de la cuisine,une dizaine de pommes de terre avariées. Il a eu aussi une idée degénie : il a interdit l’usage du pas accéléré ; nous nedevons plus marcher qu’au pas gymnastique. Le pas gymnastiquepartout : à l’intérieur ou à l’extérieur du camp, au travail,en corvée ; il faut courir pour aller chercher sa gamelle,courir pour la rapporter, courir pour aller remplacer un camaradeen faction, courir pour aller aux cabinets, courir pour porter dumortier aux maçons. Nous vivons les coudes collés au corps, lesjarrets raidis, les cuisses successivement levées horizontalement.On nous prendrait pour des fous. Nous semblons des monomanes de lacourse. Nous avons l’air d’avoir le délire de l’allure rapide.

Et il ne faut pas s’amuser à jouer avec cettedécision stupide. Les peines à appliquer aux délinquants sontarrêtées d’avance : quatre jours de prison au premier qui usedu pas accéléré ; huit jours en cas de récidive ; quinzejours à la troisième fois.

 

C’est très joli, tout ça, évidemment. C’estmême trop beau pour durer. Justement les chaouchs redoublent deméchanceté ; ils viennent, paraît-il, de recevoir de mauvaisesnouvelles. L’affaire Barnoux n’a pu être étouffée et le conseil deguerre réclame les bourreaux.

 

L’Homme-Kelb, qui ce soir est chef de poste,se promène de long en large, en tirant rageusement les poils de sabarbe, devant les tombeaux sous lesquels sont étendus une douzainede prisonniers. Acajou, qui est du nombre, lui demande lapermission de sortir un instant pour aller satisfaire sesbesoins.

– Non ! vous profitez de cela pouraller causer avec les autres. C’est interdit par les règlements. Unhomme puni ne doit pas avoir de rapports avec ses camarades.

 

– Cependant, sergent…

– Foutez-moi la paix. Chiez au pied devotre tente ; un homme de garde enlèvera ça avec unepelle.

Acajou s’exécute. Et, quand il a fini, ilinterpelle le sergent qui a continué sa promenade et se trouve aubout du camp.

– Sergent !… sergent !…

– Qu’est-ce que vous voulez ? nom deDieu ? vocifère l’Homme-Kelb.

– Une poignée de ta barbe pour me torcherle cul.

Le pied-de-banc s’est précipité sur l’avortonet, au milieu des huées générales, lui a mis les fers aux pieds etaux mains.

– Tue-moi donc aussi, commeBarnoux ! crie Acajou. Va donc ! Un crime de plus ou demoins, qu’est-ce ça te fait ? Mets-moi donc le bâillon,eh ! barbe à poux !

– Oui ! je vous le mettrai, lebâillon, nom de Dieu ! hurle le chaouch. Ah ! vous avezl’air de vous moquer de moi parce qu’on vous a dit que je passaisau conseil de guerre pour avoir fait mon devoir ? Ça nem’empêchera pas de le faire, mon devoir, nom de Dieu ! etjusqu’au bout, sacré nom de Dieu ! Et j’en bâillonneraiencore, des Camisards !

Tous les hommes sont sortis des tentes et, aumilieu du camp, se sont mis à hurler :

– À l’assassin ! à l’assassin !à l’assassin !

L’homme-Kelb, pris de peur, a abandonné savictime et s’est sauvé.

 

Le lendemain matin, nous sommes entrés vingten prison. Nous avions l’intention de nous rebiffer, mais,réflexion faite, nous n’avons rien dit. Qu’est-ce que ça peut nousfiche, la prison ? Nous sommes sûrs maintenant que lestortionnaires vont passer devant le conseil de guerre. Nous sommescontents.

 

Nous sommes restés quinze jours sous lestombeaux, faisant sept heures par jour d’un peloton de chasseépouvantable, crevant de faim.

– Ce qu’on déclare ballon ! s’écriede temps en temps Bras-Court qui fait sans doute allusion, enemployant cette expression métaphorique, au gaz qui contribue seulà gonfler son abdomen. Sérieusement, je commence à avoir les dentsgelées.

C’est vrai ; je ne sais vraiment pascomment nous arrivons à nous soutenir. Nous souffrons de la soif,aussi, car la chaleur est accablante, et nous recevons à peine, parjour, le litre d’eau réglementaire. Mafeugnat a défenduexpressément de nous en donner une goutte de plus, même pour lavernotre linge. Nous ne le lavons pas. Nous sommes mangés vivants parles mies de pain à ressorts et par les pépins mécaniques.

 

Un beau matin, un convoi est passé, qui aemmené les bourreaux à Tunis. L’officier qui a remplacé lecapitaine Mafeugnat a fait sortir de prison tous les hommespunis.

– Qu’est-ce que tu crois qu’ilsattraperont, Mafeugnat et ses acolytes ? me demande Queslierd’un air gouailleur.

– Ma foi, je ne sais pas.

– Moi je le sais. Ils seront acquittés,comme je te l’ai déjà dit. Veux-tu parier ? Je parie undemi-biscuit.

 

Il a eu raison, le sceptique. Deux mois après,nous avons appris qu’ils avaient été non seulement acquittés, maisqu’on les avait fait passer dans un régiment, en leur accordant deséloges pour leur conduite intrépide.

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