La San-Felice – Tome V

CLXV – UN HOMME QUI TIENT SA PAROLE

On se rappelle que, le jour même de l’arrivéedu roi dans le golfe de Naples, un boulet anglais avait abattu labannière tricolore qui flottait sur le château Saint-Elme, et quela bannière tricolore avait été remplacée par le drapeauparlementaire.

Ce drapeau parlementaire avait donné si bonespoir au roi, qu’il avait – on doit encore se le rappeler – écrità Palerme qu’il espérait que la capitulation serait signée lelendemain.

Le roi se trompait ; mais ce ne fut pasla faute du colonel Mejean, il faut lui rendre cette justice, s’ilne se rendit point le lendemain : ce fut celle du roi.

Le roi avait eu si grand’peur lorsque, le 10au soir, le cadavre de Caracciolo lui était apparu, qu’il resta aulit le lendemain toute la journée, tremblant la fièvre et refusantde monter sur le pont. On avait beau lui dire que, selon lapermission qu’il en avait donnée, le cadavre avait été enterré lematin à dix heures, dans l’église de Sainte-Lucie ; il faisaitun mouvement de tête qui voulait dire : « Avec ungaillard comme celui-là, je ne me fie à rien. »

Pendant la nuit, on changea d’ancrage et l’onalla jeter l’ancre entre le château de l’Œuf et leChâteau-Neuf.

Prévenu de ce changement, le roi consentit àsortir de sa chambre ; mais, avant de monter sur le pont, ils’informa soigneusement si l’on ne voyait pas flotter quelque choseà la surface de la mer.

Rien ne flottait, et pas un pli ne ridait lasurface azurée.

Le roi respira.

Le duc della Salandra, lieutenant général desarmées de Sa Majesté Sicilienne, l’attendait pour lui soumettre lesconditions auxquelles le colonel Mejean offrait de rendre lefort.

Voici ces conditions :

« Article premier. – La garnisonfrançaise du fort Saint-Elme se rendra prisonnière de guerre de SaMajesté Sicilienne et de ses alliés, et ne servira point contre lespuissances actuellement en guerre avec la république française,qu’elle ne soit régulièrement échangée.

» Art. II. – Les grenadiers anglaisprendront possession de la porte du fort dans la journée même de lacapitulation.

» Art. III. – La garnison françaisesortira du fort le lendemain du jour de la Capitulation avec armeset bagages ; hors de la porte du fort, elle attendra, pourêtre remplacée par lui, un détachement portugais, anglais, russe etnapolitain, qui, la garnison sortie, prendra immédiatementpossession du fort ; là, elle déposera les armes.

» Art. IV. – Les officiers conserverontleur épée.

» Art. V. – La garnison sera embarquéesur l’escadre anglaise, jusqu’à ce que les bâtiments qui doivent latransporter en France soient prêts.

» Art. VI. – Quand les grenadiers anglaisprendront possession de la porte, tous les sujets de Sa MajestéSicilienne seront consignés aux alliés.

» Art. VII. – Une garde desoldats français sera mise autour du drapeau français pour empêcherqu’il ne soit détruit. Cette garde restera jusqu’à ce qu’unofficier anglais et une garde anglaise viennent la relever ;seulement alors, le pavillon de Sa Majesté pourra flotter sur lefort.

» Art. VIII. – Toutes les propriétésparticulières seront conservées à chaque propriétaire ; toutepropriété de l’État sera consignée avec le fort, et également leseffets provenant du pillage.

» Art. IX. – Les malades hors d’étatd’être transportés resteront à Naples avec des chirurgiensfrançais : ils y seront maintenus aux frais du gouvernementfrançais et seront renvoyés en France aussitôt après leurguérison. »

Cette capitulation, rédigée et datée de laveille, était déjà signée Mejean, et n’attendait quel’approbation du roi pour recevoir les signatures du duc dellaSalandra, du capitaine Troubridge et du capitaine Baillie.

Le roi donna son autorisation, et elle futsignée le même jour.

La signature du cardinal Ruffo manque à cettecapitulation ; ce qui prouve qu’il s’était complétement séparédes alliés.

La capitulation, quoiqu’elle portât la date du11, n’avait été signée que le 12, comme nous avons dit. Ce fut doncle 13 seulement que les alliés se présentèrent à la porte duchâteau Saint-Elme, pour prendre possession de la forteresse.

Une heure auparavant, Mejean fit prier Salvatode venir le trouver dans son cabinet.

Salvato se rendit à l’invitation.

Les deux hommes échangèrent un salut poli maisfroid. Le colonel montra une chaise à Salvato : celui-cis’assit.

Le colonel resta debout, appuyé au dos de sachaise.

– Monsieur le général, dit-il à Salvato, vousrappelez-vous ce qui s’est passé dans cette salle la dernière foisque j’ai eu l’honneur de vous y recevoir ?

– Parfaitement, colonel : nous yconclûmes un traité.

– Vous rappelez-vous dans quels termes lemarché fut conclu ?

– Il fut convenu que, moyennant vingt millefrancs par personne, vous nous déposeriez, la signora San-Felice etmoi, sur la terre de France.

– Les conditions ont-elles étéremplies ?

– Pour une personne seulement.

– Êtes-vous en mesure de les remplir pourl’autre ?

– Non.

– Que faire ?

– Mais c’est bien simple, il me semble :vous voudriez me rendre un service que je ne voudrais pas lerecevoir de vous.

– Voilà qui me met à mon aise. Je devaisrecevoir quarante mille francs pour sauver deux personnes ;j’en ai reçu vingt mille, j’en sauverai une seulement. Laquelle desdeux dois-je sauver ?

– La plus faible, celle qui ne pourrait sesauver elle-même.

– Avez-vous donc des chances de vous sauver,vous ?

– J’en ai.

– Lesquelles ?

– N’avez-vous pas vu ce papier qui remplaçaitl’argent dans la cassette et qui m’annonçait que l’on veillait surmoi ?

– Me donnerez-vous le déplaisir de vouslivrer ? Le sixième article de la capitulation dit que tousles sujets de Sa Majesté Sicilienne seront livrés aux alliés.

– Tranquillisez-vous : je me livreraimoi-même.

– Je vous ai dit tout ce que j’avais à vousdire, fit Mejean avec une inclination de tête qui signifiait :« Vous pouvez remonter chez vous. »

– Mais, moi, je ne vous ai pas tout dit, dit àson tour Salvato, sans que l’on pût remarquer la moindre altérationdans sa voix.

– Parlez.

– Ai-je le droit de vous demander quel moyenvous emploierez pour assurer le salut de la signoraSan-Felice ? Car, vous le comprenez, si je me dévoue c’estpour qu’elle soit sauvée.

– C’est trop juste, et vous avez le droitd’exiger sur ce point les détails les plus minutieux.

– J’écoute.

– Le neuvième article de la capitulation ditque les malades qui ne seront pas en état d’être transportésresteront à Naples. Une de nos vivandières est dans ce cas. Ellerestera à Naples : la signora San-Felice prendra sa place, etson costume, et je vous réponds qu’il ne tombera pas un cheveu desa tête.

– C’est tout ce que je voulais savoir,monsieur, dit Salvato en se levant. Il ne me reste plus qu’à vousprier de faire porter le plus tôt possible chez la signora lecostume qu’elle doit revêtir.

– Il y sera dans cinq minutes.

Les deux hommes se saluèrent. Salvatosortit.

Luisa attendait avec anxiété ; ellen’ignorait point que Salvato n’avait pu payer que la moitié de lasomme, et elle connaissait l’avarice du colonel Mejean.

Salvato entra dans la chambre le sourire surles lèvres.

– Eh bien ? lui demanda vivementLuisa.

– Eh bien, tout est arrangé.

– Il accepte ta parole ?

– Non, je lui ai fait une obligation. Tu sorsdu château Saint-Elme déguisée en vivandière et protégée parl’uniforme français.

– Et toi ?

– Moi, j’aurai une petite formalité à remplir,qui me séparera de toi un instant.

– Laquelle ? demanda Luisa avecinquiétude.

– C’est de prouver que, quoique né à Molise,je suis au service de la France. Rien de plus facile, tucomprends : tous mes papiers sont au palais d’Angri.

– Mais tu me quittes ?

– Pour quelques heures seulement.

– Quelques heures ? Tu avais dit uninstant.

– Un instant, quelques heures. Diable !comme il faut être positif avec toi.

Luisa lui jeta les bras autour du cou etl’embrassa tendrement.

– Tu es homme, tu es fort, tu es un chêne,dit-elle ; moi, je suis un roseau. Si tu t’éloignes de moi, jeplie à tout vent. Que veux-tu ! ton amour est le dévouement,le mien n’est que l’égoïsme.

Salvato la serra contre son cœur, et, malgrélui, ses nerfs de fer tressaillirent si violemment, que Luisa leregarda étonnée.

En ce moment, la porte s’ouvrit : onapportait l’habit de vivandière promis à Luisa.

Salvato profita de cet incident pour changerle cours des pensées de Luisa. Il lui montra en riant les diversespièces du costume qu’elle devait revêtir, et la toilettecommença.

Il était visible, à la sérénité du front deLuisa, que ses soupçons d’un instant étaient effacés. Elle étaitcharmante dans sa jupe courte à revers rouges, et avec son chapeauorné de la cocarde tricolore.

Salvato ne se lassait pas de la regarder et delui dire : « Je t’aime ! je t’aime ! jet’aime ! »

Elle souriait, et son sourire était pluséloquent que toutes les paroles.

L’heure passa comme une seconde.

Le tambour battit. Ce tambour annonçait queles grenadiers anglais prenaient possession de la porte dufort.

Salvato tressaillit malgré lui ; unelégère pâleur envahit son visage.

Il jeta un regard sur la cour où était lagarnison sous les armes.

– Il est temps de descendre, dit-il à Luisa,et de prendre notre place dans les rangs.

Tous deux descendirent ; mais, sur leseuil, Salvato s’était arrêté, et, une dernière fois, en soupirantet en embrassant la chambre d’un regard, avait pressé Luisa contreson cœur.

Là aussi, ils avaient été heureux.

Par ces mots : Les sujets de SaMajesté Sicilienne seront consignés aux alliés, on avaitentendu les otages qui avaient été confiés à Mejean. Ces otages, aunombre de cinq, étaient déjà dans la cour et formaient un groupe àpart.

Mejean fit signe à Salvato d’aller se joindreà eux et à Luisa de se mettre en serre-file.

Il la plaça le plus près de lui possible, afinde pouvoir, en cas de besoin, lui porter la plus immédiateprotection.

Il n’y avait rien à dire : le colonelMejean exécutait ses engagements avec la plus scrupuleuserégularité.

Les tambours battirent : le cri« Marche ! » retentit.

Les rangs s’ouvrirent, les otages prirentleurs places.

Les tambours débouchèrent par la porte dufort, toute l’armée russe, anglaise et napolitaine attendait àl’extérieur.

En avant de cette armée, les trois officierssupérieurs, le duc della Salandra, le capitaine Troubridge et lecapitaine Baillie formaient un groupe.

Pour faire honneur à la garnison, ils tenaientd’une main leur chapeau, de l’autre leur épée nue.

Arrivé à l’endroit indiqué ; le colonelMejean fit entendre le mot « Halte ! »

Les soldats s’arrêtèrent, les otages sortirentdes rangs.

Puis, comme il était dit dans la capitulation,les soldats déposèrent leurs armes ; les officiers gardèrentleur épée, qu’ils remirent au fourreau.

Alors, le colonel Mejean s’avança vers legroupe des officiers alliés et dit :

– Messieurs, en vertu de l’article 6 de lacapitulation, j’ai l’honneur de vous remettre les otages quiétaient enfermés dans le fort.

– Nous reconnaissons les avoir reçus, dit leduc della Salandra.

Puis, jetant les yeux sur le groupe quis’avançait :

– Mais, dit-il, nous ne comptions que surcinq, et ils sont six.

– Le sixième n’est point un otage, ditSalvato ; le sixième est un ennemi.

Puis, comme les regards des trois officiersétaient fixés sur lui, tandis que le colonel Mejean, ayant à sontour remis son épée au fourreau, allait reprendre son rang à latête de la garnison :

– Je suis, continua le jeune homme d’une voixhaute et fière, je suis Salvato Palmieri, sujet napolitain, maisgénéral au service de la France.

Luisa, qui avait suivi toute la scène avec leregard d’une amante, jeta un cri.

– Il se perd, dit Mejean. Pourquoi a-t-ilparlé ? Il était si simple de ne rien dire !

– Mais, s’il se perd, s’écria Luisa, je dois,je veux me perdre avec lui ! Salvato ! mon Salvato !attends-moi !

Et, s’élançant hors des rangs, en écartant lecolonel Mejean, qui lui barrait le passage, elle se jeta dans lesbras du jeune homme en criant :

– Et moi, je suis LuisaSan-Felice ! Tout avec lui ! la vie ou la mort !

– Messieurs, vous l’entendez, dit Salvato.Nous n’avons plus qu’une grâce à vous demander, c’est, pour le peude temps que nous avons à vivre, de ne point nous séparer.

Le duc della Salandra se retourna vers lesdeux autres officiers, comme pour les consulter.

Ceux-ci regardaient les deux jeunes gens avecune certaine compassion.

– Vous savez, dit le duc, qu’il y a desinstructions toutes particulières du roi qui ordonnent de condamnerà mort la San-Felice.

– Mais elles ne défendent point de lacondamner à mort avec son amant, fit observer Troubridge.

– Non.

– Eh bien, faisons pour eux ce qui dépend denous : donnons-leur cette dernière satisfaction.

– Le duc della Salandra fit un signe :quatre soldats napolitains sortirent des rangs.

– Conduisez ces deux prisonniers auChâteau-Neuf, dit-il : vous en répondez sur votre tête.

– Est-il permis à madame de quitter cedéguisement et de reprendre ses habits ? demanda Salvato.

– Et où sont ses habits ? demanda leduc.

– Dans sa chambre du château Saint-Elme.

– Jurez-vous que ce n’est pas un prétexte quevous prenez pour essayer de fuir ?

– Je vous jure que madame et moi, dans unquart d’heure, viendrons nous remettre entre vos mains.

– Allez ! nous nous fions à votreparole.

Les deux hommes se saluèrent, et Salvato etLuisa rentrèrent dans le fort.

En rouvrant la porte de cette chambre, qu’ellecroyait avoir quittée pour la liberté, l’amour et le bonheur, et oùelle rentrait prisonnière et condamnée, Luisa se laissa tomber dansun fauteuil et éclata en sanglots.

Salvato se mit à genoux devant elle.

– Luisa, lui dit-il, Dieu m’est témoin quej’ai fait tout au monde pour te sauver. Tu as toujours refusé de mequitter ; tu as dit : « Vivre ou mourirensemble ! » Nous avons vécu, nous avons été heureuxensemble ; en quelques mois, nous avons épuisé plus de joieque la moitié des créatures humaines n’en éprouvent dans toute leurvie. Aujourd’hui, que l’heure de l’épreuve est venue, manqueras-tude courage ? Pauvre enfant ! as-tu trop présumé de tesforces ? Chère âme, t’es-tu mal jugée ?

Luisa souleva sa tête cachée dans la poitrinede Salvato, secoua ses longs cheveux qui lui retombaient sur levisage, et le regarda à travers ses larmes.

– Pardonne-moi un moment de faiblesse,Salvato, lui dit-elle ; tu vois que je n’ai pas peur de lamort, puisque c’est moi qui l’ai cherchée quand j’ai vu que tum’avais trompée et que tu voulais mourir sans moi, mon bien-aimé.Tu as vu si j’ai hésité et si le cri qui devait nous réunir s’estfait attendre.

– Chère Luisa !

– Mais, en revoyant cette chambre, en songeantaux douces heures que nous y avons passées, en songeant que lesportes d’un cachot vont s’ouvrir pour nous, en songeant que nousallons peut-être, éloignés l’un de l’autre, marcher à la mortséparés, oh ! oui, mon cœur s’est brisé. Mais, à ta voix,regarde ! les larmes tarissent, le sourire revient sur meslèvres. Tant que la vie battra dans nos veines, nous nous aimerons,et, tant que nous nous aimerons, nous serons heureux. Vienne lamort ! si la mort est l’éternité, la mort sera pour nousl’éternel amour.

– Ah ! je reconnais ma Luisa, ditSalvato.

Puis, se levant, et passant son bras autour dela taille de Luisa, tandis que de sa bouche il effleurait seslèvres :

– Debout, lui dit-il, debout, Romaine !debout, Aria ! Nous leur avons promis d’être de retour dans unquart d’heure : ne les faisons pas attendre une seconde.

Luisa avait repris son courage. Elle dépouillarapidement son costume de vivandière et revêtit ses anciens habits,puis, avec la majesté d’une reine, avec ce pas que Virgile donne àla mère d’Énée et qui révèle les déesses, elle descenditl’escalier, traversa la cour, et, appuyée au bras de Salvato,sortit de la forteresse et marcha droit aux trois chefs de l’arméealliée.

– Messieurs, leur dit-elle avec une grâcesuprême et avec les accents les plus mélodieux de sa voix, recevez,à la fois, les remercîments d’une femme et les bénédictions d’unemourante, – car, je vous l’ai déjà dit, je suis condamnée d’avance,– pour avoir permis que nous ne fussions point séparés ! Et,si vous pouvez faire que nous soyons enfermés ensemble, que nousmarchions au supplice ensemble, que nous montions au même échafaud,cette bénédiction, je la renouvellerai sous la hache dubourreau.

Salvato détacha son épée et la tendit àBaillie et à Troubridge, qui se reculèrent, – puis au duc dellaSalandra.

– Je la prends, parce je suis forcé de laprendre, monsieur, dit celui-ci ; mais Dieu m’est témoin quej’aimerais mieux vous la laisser. Je dirai plus, monsieur : jesuis un soldat et non un gendarme, et, comme je n’ai aucun ordrerelativement à vous…

Il regarda les deux officiers, qui firentsigne au duc qu’ils le laissaient absolument le maître.

– En me rendant la liberté, dit Salvato, quicomprit ce que voulaient dire et les paroles interrompues et lesigne qui achevait la pensée du duc della Salandra, – en me rendantla liberté, la rendez-vous à madame ?

– Impossible, monsieur ! dit leduc : madame est nominativement désignée par le roi ;madame doit être jugée. De toute mon âme, je désire qu’elle ne soitpas condamnée.

Salvato salua.

– Ce qu’elle a fait pour moi, je le fais pourelle ; nos deux destinées sont inséparables dans la vie commedans la mort.

Et Salvato déposa un baiser sur le front decelle à laquelle il venait de se fiancer pour l’éternité.

– Madame, dit le duc della Salandra, j’ai faitapprocher une voiture, vous n’aurez pas l’ennui de traverser lesrues de Naples entre quatre soldats.

Luisa fit un signe de remerciement.

Tous deux, précédés des quatre soldats,descendirent la route du Petraïo jusqu’au vico deSanta-Maria-Apparente. Là, une voiture les attendait au milieud’une grande foule de curieux rassemblés.

Au premier rang de cette foule, était un moinede l’ordre de Saint-Benoît.

Au moment où Salvato passa devant lui, lemoine leva son capuchon.

Salvato tressaillit.

– Qu’as-tu ? lui demanda Luisa.

– Mon père ! lui murmura Salvato àl’oreille ; rien n’est perdu !

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