Maurin des Maures

Chapitre 49Où l’on verra l’histoire jolie de la Poule verte, commentl’horrible Grondard dénoua le roman de Tonia et du Roi des Maures,et avec quel désintéressement admirable Pastouré refusa une hauteposition.

 

Le lendemain au soir :

« Votre histoire d’hier n’était pasbeaucoup gaie, monsieur Cabissol, dit Maurin. J’y ai réfléchi cettenuit : elle veut dire que le gouvernement des hommesn’appartient pas toujours à ceux qui ont le mérite. C’est vraipeut-être bien, mais ce n’est pas agréable à penser.

« Il n’est peut-être pas agréable nonplus de se dire que notre gouvernement de la République favorisetant d’intrigues !

– Laissez donc la République tranquille,Maurin ! s’écria M. Rinal. La moralité d’une époque netient pas nécessairement aux formes de gouvernement. On imaginetrès bien d’excellents rois et même de bons tyrans !… oui…oui… je ne m’en dédis pas, moi, le jacobin ! L’idéal de laRépublique est admirable. C’est le gouvernement des meilleurs etdes plus instruits, des plus capables, comme vous dites,mais l’organisation républicaine ne peut que permettre au peuple dese faire gouverner par ceux-là, – et d’autre part un peuple peutfort bien ne pas être digne de ses libertés. Laissez-nous le tempsde nous instruire de nos droits et de nos devoirs. Nous naissons àpeine à la liberté. Nous grandirons. Laissez faire. Et, enattendant, rions de ce qu’il y a de risible, même dans nosmalheurs. Voyons, monsieur Cabissol, encore une histoiredrôle !

– Connaissez-vous celle de la Pouleverte ?

– Non, dit M. Rinal.

– Non », dit Maurin.

Pastouré secoua négativement la tête.

« Oyez-la donc, dit M. Cabissol, ilm’est arrivé d’en rire tout seul. »

Et il conta ce qui suit.

LA POULE VERTE

« Il se passe souvent, dans le vastemonde, des choses bien extraordinaires.

« J’ai connu, voici quelques années, unvieux gavot, un paysan de la montagne, qui s’appelaitMarius-Sidoine Cabasse.

« Cabasse vivait dans la bastide où ilétait né, en pleine Provence des clapiers, dans l’odeur de lafarigoule, là-bas, là-bas, plus loin que Draguignan. Cabassen’avait jamais rien vu au-delà des clapiers qui formaient toutl’horizon de sa bastide. Où la chèvre est attachée, il faut qu’ellebroute, – quand ce serait sur un toit.

« Il y avait, à la même époque, dans lesforêts de l’Amérique, un jeune perroquet qui vivait, mangeait,buvait, voletait, jacassait en oiseau libre.

« Il arriva que ce perroquet fut capturéet vendu à un matelot de Marseille. À partir de ce moment, sans lesavoir, pechère ! ce joizeau,c’est-à-dire cet« oiseau » brésilien se mit à cheminer, chaque jour unpeu, par eau, par terre et par air, dans la direction de Draguignanou plutôt de la bastide où vivait Cabasse.

« Il y a une destinée. Celle de ces deuxcréatures de Dieu était de se rencontrer un jour, contre touteattente, à travers toutes les difficultés.

« Tout en revenant vers Marseille, lemarin qui était le maître de Jacquot lui apprenait à parler lefrançais de Provence, et l’animal bien vite le parla couramment,sans comprendre ce qu’il se disait.

« L’instruction est-elle un bien ?est-elle un mal ? Distinguo. Tout dépend de laqualité du perroquet.

« Tenez, j’ai demandé l’autre jour à lafille de mon maçon, laquelle a son brevet : « Qu’est-ceque c’est que Victor Hugo ? » Elle m’a répondu sansbégayer : « C’est le roi d’Italie, monsieur. » Jeparie bien qu’un perroquet n’aurait jamais de lui-même trouvé cettebêtise.

« Quoi qu’il en soit, Jacquot était déjàbeaucoup plus savant, et surtout plus expérimenté que Cabasse, parla raison qu’il avait déjà vu des hommes, tandis que Cabassen’avait jamais vu de perroquet.

« Et puis, il faut bien le dire, lesparoles que répètent les perroquets tombent quelquefois avec tantd’à-propos, qu’ils vous ont l’air d’avoir une intelligencesurprenante. Aussi, ai-je toujours trouvé naturel le sentiment decette vieille dévote qui me disait :

« Chaque soir je suis forcée de couvrird’un voile la cage de ma perruche ; elle parle si bien,monsieur Cabissol, que pour rien au monde je ne me déshabilleraisdevant elle ! »

« Le maître de notre perroquet tombamalade à bord du bateau, dès le premier jour de la traversée, quele mauvais temps prolongea d’une quinzaine. L’oiseau familierperchait nuit et jour au bord du hamac de son maître, et il sefortifiait d’heure en heure dans la connaissance du parlermoco, qui est, comme vous savez, un patois provençalfrancisé, du plus haut ragoût.

« Le bateau passa un temps à Marseille,puis il arriva un beau soir dans le port marchand de Toulon.

« Le matelot, descendu à terre, croyantson perroquet plus apprivoisé qu’il n’était en réalité, négligeaitsouvent de le mettre en cage… Il le laissait libre dans sa chambre.Un matin, Coco s’envola.

« Son maître eut beau le suivre encriant : « Coco ! Coco ! », par petitsbonds et par petits vols il s’éloignait toujours davantage.

« Quand la nuit vint, la poursuite futabandonnée. Le lendemain Coco était arrivé sur les cimes boisées duCoudon, à quatre lieues de notre premier port militaire, à huitcents mètres du niveau de la mer.

« De là Coco pouvait voir toute laMéditerranée au sud, sur sa tête le plus beau ciel du monde, etDraguignan du côté de l’est.

« Le surlendemain, dès la première pointedu jour, il s’envola vers le chef-lieu en récitant aux échos desmontagnes son répertoire : fragments de romances, jurons debord, mots salés du gaillard d’avant. Il déjeunait à toute minuted’une olive ou d’une amande, puis repartait d’un vol plus décidévers les collines qui entourent Draguignan.

« Et voilà que le soir du troisième jour,un peu avant le coucher du soleil, Coco vint se percher sur lefrêle amandier qui se dressait au bord de l’aire, à trente pas dela bastide de Marius Sidoine Cabasse sur le coteau, au-dessus deFiganières.

« Cabasse, pétrifié d’étonnement envoyant l’oiseau inconnu, s’écria :

« – Oï ! vé ! une pouleverte ! »

« Puis, sans autre réflexion, il rentraquérir son fusil, et du seuil de sa maison il épaula… PauvreCoco ! tu auras traversé les océans, bravé, surmonté lesdangers de la tempête, pour venir tomber bêtement sous le plombd’un Cabasse qui ne sait pas distinguer un perroquet d’unepoule ! Ce que c’est que de nous, pourtant !

« Le tonnerre d’un coup de fusil éclataet se prolongea longtemps dans l’écho des vallons. Que de bruit,bon Dieu ! pour si petit gibier ! L’homme qui n’avaitjamais vu de perroquet courut ramasser sa proie, et tout ensoupesant dans sa main le pauvre petit corps frémissant, dont latête pendait, secouée par les hoquets de l’agonie, – il soufflasous les plumes pour les rebrousser, et pour voir si son gibierferait un bon rôti. Hélas ! il n’aperçut qu’une peaublanchâtre, flasque, toute plissée. Si bien qu’il ne put s’empêcherde s’écrier tout haut :

« – Oï ! qu’il est« mégre » !

« À quoi, Dieu aidant, l’agonisantperroquet répondit, de sa voix caverneuse, par ces paroles, celles– soyez-en sûr – quelui avait le plus récemment apprises son maître :

« – Je suis été un peumalade ! »

« Stupéfait, tout saisi d’une terreursubite, l’homme laissa tomber le perroquet à terre, et ôtantvivement son chapeau, d’un mouvement humble et contrit :

« Oh ! pardon, môssieur… Ze vousavais pris pour « un joizeau » !

– Celle-là, voui, dit Maurin, qu’elle estdrôle ! j’en rirai jusqu’à ma mort ! »

Hélas ! le lendemain au soir, Maurinsortit dans l’intention de tuer un sanglier ; et, au matin, ilne rentra pas !

« Tonia, dit, ce matin-là, à sa fille, lebrigadier Orsini, tu ne sais pas ? On raconte que Grondard aassassiné Maurin !

– Ce n’est pas possible ! je ne lecrois pas, dit-elle, épouvantée quand même. Maurin se méfiait trop…Un Grondard ne tue pas comme cela un Maurin, même parsurprise !

– Si, si ! confirma le cantinier duDon qui accourait chez Orsini. Ce n’est que trop véritable. Maurinétait, cette nuit même, à l’affût des sangliers et il venait dedécharger son fusil de ses deux coups, quand, désarmé comme ill’était, et assis dans son étroite cabane de branchages, il futattaqué par Grondard.

– Mais comment le sait-on ?

– Il paraît que cette brute decharbonnier se vante de son coup.

« Il est fier d’avoir su profiter dumoment où Maurin était empêché dans les broussailles sous lecouvert bas de sa cabane d’affût. Maurin voyant, au clair de lalune, à travers les branchages qui formaient sa cabane, luire ets’avancer contre sa poitrine la longue canardière de Grondard, lasaisit à pleines mains. Alors Grondard tira. Il paraît que Maurinen tombant a poussé un cri de lion. Si bien que son assassin s’estmis à fuir comme si notre pauvre Maurin eût été encore vivant,pechère ! et capable de se revancher ! »

Tonia s’était évanouie.

Quand Pastouré raconta ces choses, le soirmême, chez M. Rinal, – Cabissol, émud’abord, répondit après un silence :

« Cela me semble impossible ; je nepeux pas admettre que Maurin soit mort ainsi ! d’une façon sicontraire à son caractère, à la logique de sa vie. Un Maurin ne selaisse pas surprendre par un Grondard. Il l’entend venir, il ledéjoue.

– Vous oubliez que plus d’une parmi detrès illustres existences s’est terminée par l’accident ou parl’assassinat, répondit tristement M. Rinal.

– Les accidents sont logiques la plupartdu temps, s’écria Cabissol, ils arrivent à ceux qui les attirent.Quant à l’assassinat, il ne réussit jamais avec un Napoléon !Oui, oui, il y a des hommes plus grands que la destinée. Et Maurinétait de ceux-là. Maurin n’est pas mort !

– Vous oubliez que Maurin n’est pas unpersonnage de roman. Et quand il ne serait pas autre chose,pourquoi son histoire ne se terminerait-elle pas au plus beaumoment ? en vertu de quelle esthétique ? Si le roman doitpeindre la vie telle qu’elle est, il doit pouvoir s’interromprebrusquement. Et quant à la vie elle-même, elle n’a cure desprocédés du romancier ! »

M. Cabissol protesta :

« Rien ne m’ôtera de l’idée qu’il n’estpas mort. Il a trouvé son île d’Elbe, voilà tout ; ilreviendra, ne fût-ce que pour cent jours. »

Il y eut un silence :

« Je l’aimais, cet homme-là,ajouta-t-il.

– Et moi donc ! » ditM. Rinal que l’émotion gagnait de plus en plus.

– S’il était mort, grogna Pastouré,quelque chose me le dirait !

– Voyez-vous, dit Cabissol, sentiment àpart, la mort de Maurin me laisserait aujourd’hui l’impressiond’une belle destinée interrompue avant l’heure… Et, à propos,savez-vous que Jean d’Auriol… ?

– Quel Jean d’Auriol ?

– Le licencié en droit, Jean, le frère dePaul et de Pierre.

– Bon. Et qu’alliez-vous nous dire delui ?

– Je devais vous l’amener un de cesjours ; c’est une surprise que je voulais vous faire. Il acommencé, sur mes instances, une sorte de biographie de Maurin desMaures, une manière de roman tout coupé d’anecdotes et de récits,sur le ton de nos contes populaires… La mort de Maurin va leconsterner ; il rêvait pour son héros une longue suited’aventures… Depuis quelque temps je lui envoyais journellement desnotes… Il m’écrivait hier : « Si Maurin laisse legendarme épouser la Corsoise, le roman se terminera fortmal. »

– Il me semble, dit M. Rinal, qu’unromancier a le droit et presque le devoir d’imaginer au moins undénouement. Votre d’Auriol n’est-il qu’un réaliste ?

– J’ai donc eu tort, ditM. Cabissol, de me servir du mot roman. Jean d’Auriolvoudrait être l’historiographe de Maurin ; il le connaît fortbien, lui aussi, et l’aime beaucoup ; il prétend avec moi queson histoire jusqu’ici est expressive de tout un aspect ducaractère méridional… le côté jovial et gouailleur.

– Hélas ! soupira M. Rinal, ilest probable que si Maurin venait à mourir en ce moment, la belleTonia se consolerait avec Sandri !

– Noum dé pas Dioù ! s’écriaPastouré, – j’aimerais mieux l’épousermoi-même, bien que j’aie pris les femmes à l’odi (en horreur),plutôt que de la laisser à ce gendarme de carton ! »

Il y eut un assez long silence.

« Voyez-vous, dit M. Rinal, il estbien probable que, par des moyens que j’ignore et pour une raisonqui nous échappe, Maurin aura jugé bon, tout à coup, de fairecourir le bruit de sa mort !

– Vous devez être sorcier, mon braveM. Rinal, dit Pastouré, je mettrais ma main au feu que leschoses sont comme ça et pas autrement… Allons, adieu… que je vaisaux nouvelles !

– Et où cela, mon bon Pastouré ?

– Laissez-moi faire, dit Pastouré, jefinis toujours par retrouver mon Maurin, moi ! Mort ou vivant,je le trouverai. Aussi bien moi que mon chien Pan-pan, quand noussommes sur une piste, nous rencontrons au bout ce que nouscherchons… À vous bientôt revoir ;maintenez-vous ! »

Pastouré sortit, et quand il fut seul sur laroute, au clair de lune il se parla ainsi à haute voix :

« Qu’il soit mort, notre Maurin, n’encroyez rien, braves gens ! Il en a encore à dire et à faire,et qui seront toutes meilleures les unes que les autres. Il lesfera trimer encore, les gendarmes ! Il en aura encore, desprocès-barbaux ! Il n’a pas fini d’en tuer, des lièvres et deslapins ! Et il n’a pas fini de plaire aux belles filles,croyez-moi, puisque c’est moi que je vous le dis… Nous en conteronsencore ensemble, des galéjades, mon vieux Maurin !… Non, non,il n’est pas mort. D’abord, voyons un peu… en quel endroit était-ilà l’affût, cette nuit ? Il me l’a dit hier en partant. Il estallé au Suvé dé Rampaoù ; oui, cela est cela. Ehbien, quelle distance y a-t-il d’ici au Suvé ? Une petitelieue, à peine. Et alors, connaissant son chien comme je leconnais, je suis sûr et certain qu’il serait revenu, le braveHercule, chez M. Rinal, où il savait que je veille àl’accoutumée tous les soirs, et m’aurait tiré par la veste commepour me dire :

« – Ouah ! Ouah ! viensvite, que le maître a besoin de toi ! »

« Ce n’est pas la première fois que celaserait arrivé. C’est arrivé notablement cette fois où Maurin, tombédans un trou avec une entorse, voilà quatre ou cinq ans, – comme letemps passe ! – n’en pouvait plus sortir. Son chien vint mechercher et je suivis son chien, un chien qui vaut plus quebeaucoup d’hommes, et je tirai Maurin d’affaire. C’est pourquoi jepeux me jurer que Maurin n’est pas mort et je ne me trompe pas,croyez-le-vous !… Pourtant, je sais très bien qu’une mort dansce genre, c’est son destin, mais quelque chose me dit que ça n’estpas encore son heure…

« Et cependant, que sommes-nous en cemonde ? Pas grand-chose, si peu que rien, des rien-du-tout quine pèsent rien, et la mort travaille comme elle veut. Tu es làaujourd’hui, mais demain tu n’y es plus ; et, pechère !où l’un va, l’autre finit toujours par y aller ! Mais il estvrai aussi que, des fois, lorsque vous croyez avoir fini, voilà,vous recommencez ; et, des fois, vous commencez à peine, que,voilà, tout est fini… une tuile avec encore une tuile, ça fait deuxtuiles… deux tuiles avec encore une tuile, ça fait trois tuiles…trente et un, trente-deux ; c’est tantôt le tiers, et tantôtle quart ; quand il n’y en a plus, il y en a encore ;aussi bien il me pleut par-devant que par-derrière ; ce quiest marqué, tu ne peux pas le changer ; l’un va devant, etl’autre le suit ; si c’est ton moment, rien à dire ; onne sait ni qui vit ni qui meurt, et le dernier fermera laporte…

« C’est égal, celui qui tient le registre– il faut qu’il ait une fameuse tête pour marquer, sanss’y embrouiller, les entrées et les sorties, les naissances et lesmorts, les baptêmes et les mariages ! Ça serait tropd’affaires pour moi… Qu’heureusement je ne suis pas leur saint duPlan-de-la-Tour, car autrement il me faudrait, un de ces quatrematins, remplacer le Bon Dieu en personne ! Et ce sont là despositions qu’on ne peut pas occuper sans une grosseexpérience ; l’expérience ne s’attrape qu’avec la vieillesseet la vieillesse ne vaut rien ! Voilà pourquoi je ne voudraispas de la place du Bon Dieu. Non, je n’en voudrais pas, de saplace, quand bien même, suivi de tous les anges qui joueraient tousensemble de la flûte et du tambourin, et accompagné du grand saintPierre, il viendrait me l’offrir lui-même à genoux, avec les clefsde son Paradis portées sur un coussin de velours subredoré et toutbrodé de fleurs par la Sainte Vierge ! « Non, Seigneur,que je lui dirais, c’est bien de l’honneur que vous me faites, maisce serait véritablement trop de soucis pour moi !Adressez-vous à d’autres pour vous débarrasser dugouvernement ! Dans votre métier, Bon Dieu ! quedeviendrais-je ? Rien que pour écouter les imbéciles qui tousles jours vous demandent la lune dans leurs prières, il doit yavoir trop de cassements de tête. Et pour faire la justice, danstant de pays différents et qui tous bataillent les uns contre lesautres, comment m’y prendrais-je, pauvre de moi, puisque –parlant par respect, – vous-même n’y parvenez pas tous lesjours ! Non, non, excusez-moi bien, Mestré, et adressez-vous àd’autres… pourquoi moi, voyez-vous, je suis d’Auriol… Et ceux quin’en sont pas, je leur conseille de dire qu’ils en sont. –Ainsi soit-il ! »

Les Lauriers-roses. – La Garde. –Var.

 

 

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