Belphégor

Chapitre 3LES BONBONS EMPOISONNÉS

Une demi-heure après, Chantecoq avait regagnéson studio et s’installait tout de suite à sa table de travail.

Il ouvrit le tiroir qui renfermait les billetsde Belphégor, ainsi que celui de Jacques et il les étala tous lestrois devant lui.

Puis, s’armant de sa loupe, il recommença àexaminer les documents avec une attention peut-être encore plusaiguisée que la première fois.

– C’est extraordinaire !murmura-t-il. Plus on les étudie et on les compare, plus on al’impression que certains de ces caractères ont été tracés par lamême main.

« Et, pourtant, mieux que personne, j’ensuis sûr, Jacques Bellegarde ne peut pas être le Fantôme du Louvre,puisque celui-ci, par deux fois, tenta de l’assassiner. Décidément,ce Belphégor dépasse en habileté tous les faussaires de maconnaissance !

Un bruit de pas légers se fit entendre dans lapièce. C’était Colette qui rejoignait son père.

D’une voix presque tremblante, elle luidemanda :

– Père, as-tu appris quelque chosed’intéressant ?

Chantecoq répondit :

– Les constatations que j’ai faites chezMlle Desroches n’ont fait qu’affermir ma conviction queBelphégor cherchait à rejeter sur Jacques Bellegarde laresponsabilité de ses sinistres exploits.

– Alors, s’écriait la jeune fille enpâlissant, mes pressentiments seraient fondés !

– Colette ! reprochait le détectiveavec un accent de douce vérité, je ne te reconnais plus !…

« Ressaisis-toi, ma chère enfant… Monflair me dit que nous ne tarderons pas à avoir des nouvelles deJacques Bellegarde.

– Pourvu que Belphégor ne l’ait pas tué,comme le gardien Sabarat !

– Je donnerais bien ma tête à couperqu’il est vivant.

À peine Chantecoq avait-il proféré cettephrase, que des aboiements retentirent dans le jardin. Le détectivese leva et s’en fut vers la fenêtre.

Un cri de joie lui échappa.

– Parbleu ! Voici M.Bellegarde !

Colette, subitement joyeuse, s’en futrejoindre son père. Gautrais après avoir calmé les chiens,accompagnait le reporter jusqu’à la maison. Chantecoq s’en futau-devant de lui et l’accueillit à la porte de son studio. Tousdeux échangèrent une chaleureuse poignée de main.

À la figure pâle, aux traits tirés, àl’expression des yeux du jeune reporter, le roi des détectives etsa fille devinèrent qu’au cours de la nuit précédente il avait dûêtre mêlé à de graves événements… Et tandis qu’il le faisaitpénétrer dans la pièce, il lui demanda :

– Que vous est-il donc arrivé ?

Bellegarde riposta, tout d’unetraite :

– J’ai tout simplement failli êtreassassiné !

Colette tressaillit et fut sur le point des’écrier :

« Je m’en doutais ! »

Mais elle se contenta de pousser un profondsoupir.

Chantecoq invita Jacques à s’asseoir et seréinstalla tranquillement devant son bureau.

Colette, muette, attendit, debout, près dujournaliste, qui attaqua aussitôt :

– Hier soir, j’étais au PetitParisien en train de corriger les épreuves de mon article,lorsqu’un coup de téléphone me prévint que mon ami, le peintreDermont, que vous connaissez certainement de réputation, était auplus mal. Jugez de ma surprise : la veille, je l’avaisrencontré, boulevard Montmartre, et il m’avait paru en parfait étatde santé. La personne qui me téléphonait, un de ses voisins, merépondit que Dermont avait été frappé, dans la journée, d’unecongestion cérébrale et qu’il n’avait pas repris connaissance. Dansces conditions, je n’hésitai pas à prendre le train pourNesles-la-Vallée, où Dermont habite toute l’année dans unecharmante propriété où j’ai passé souvent avec lui, en touteintimité, d’excellents moments. Deux heures après, je descendais àla gare de Nesles.

– Quelle heure était-il ? coupaitChantecoq.

– Vingt-trois heures environ.

– Bien… continuez.

Le reporter reprit :

– Je m’engageais sur la route obscure etbordée de grands bois touffus qui conduit à la villa de moncamarade, lorsque, au bout de trois cents mètres environ,j’aperçus, arrêtée sur le bord du chemin, près d’un tas decailloux, une auto à conduite intérieure et de couleur sombre. Unchauffeur, vêtu d’une salopette, le visage barré d’une noiremoustache, une casquette de cycliste enfoncée sur les yeux, tout ens’éclairant à l’aide d’une lampe baladeuse, était en traind’examiner une des roues arrière de sa voiture. En entendant lebruit de mes pas, il se retourna et me cria : « Vous nepourriez pas me donner un petit coup de main ? »

« Je m’approchai. Le chauffeurm’expliqua : « Je crois que c’est un roulement à billesqui est fusillé. C’est bien embêtant ! »

« Je me penchai pour me rendre compte…Mais au même moment, je reçus sur la nuque un coup de matraque quim’assomma littéralement et je perdis connaissance.

« Lorsque je revins à moi, j’étais étendudans l’auto qui filait dans la nuit à toute allure. À mes côtés, setenait un personnage dont je ne pus pas très bien distinguer lafigure. Je remarquai seulement qu’il était bossu et qu’il tenait àla main un revolver qui indiquait clairement qu’il était prêt àm’expédier dans l’autre monde si je manifestais le moindre signed’existence.

« Je gardai mon immobilité et je refermailes paupières, que j’avais d’ailleurs à peine entrouvertes. Je fisbien, ainsi que vous allez le voir.

« En effet, quelques minutes après,l’auto stoppa sur un pont qui traverse l’Oise. L’homme à lasalopette descendit de son siège, ouvrit la portière, m’empoignapar les jambes, le bossu me soutint par les épaules et ils medescendirent ainsi de l’auto.

« Retenant mon souffle, me figeant dansune immobilité presque cadavérique, je me disais : « Ilsvont certainement me jeter dans l’Oise, et cela fait admirablementmon affaire, car je nage et je plonge à merveille… » Et bienque j’éprouvasse à la base du crâne une assez forte douleur, je mesentais encore assez d’énergie et de force pour échapper à la mortpar immersion, à laquelle ces mystérieux gredins semblaient medestiner.

« Mes prévisions allaient immédiatementse réaliser. En effet, tous deux, sans la moindre hésitation deleur part et sans la moindre résistance de la mienne, mebasculèrent par-dessus le parapet et je tombai dans la rivière aumilieu d’un remous qui se referma sur moi. La nuit était obscure.J’en profitai pour nager entre deux eaux, et me dissimuler derrièreune grosse pile du pont, afin de laisser croire à mes assassins quej’avais coulé à pic.

« Ma ruse réussit. Cinq minutes après,cinq minutes qui me parurent longues comme des siècles, et pendantlesquelles le bossu et l’homme à la salopette durent rester enobservation afin de s’assurer que je n’étais pas remonté à lasurface, j’entendis le ronflement du moteur de leur auto quis’éloignait dans la direction de Paris… J’étais sauvé !

« Je nageai alors vers la berge… Lorsqueje l’atteignis, j’étais à bout de forces et je m’évanouis presqueaussitôt parmi les roseaux, sur le bord de la rivière. Quand jerevins à moi, il faisait grand jour… J’eus l’impression que jem’arrachais péniblement à la lourdeur d’un pesant sommeil… Je meredressai sur mon séant… Bien que le coup de matraque de monadversaire eût porté à faux, ma nuque et mon épaule droite étaientencore un peu douloureuses…

« Mais je compris tout de suite que cettedouble contusion était sans gravité. J’avais surtout froid, trèsfroid…

« Enfin, je parvins à me remettre sur mesjambes, à gagner la route et à pénétrer dans une auberge, où je mefis servir un grog bien chaud que j’avalai d’un trait. Puis je merendis chez mon ami Dermont qui, d’ailleurs, ne s’était jamais sibien porté.

« Je ne lui fis aucune allusion auguet-apens dont j’avais été l’objet. Je lui racontai une histoireque j’inventai de toutes pièces, dont le brave garçon se contenta.Mais il voulut à toute force que j’enlevasse mes vêtements encoremouillés, et, après m’avoir frictionné avec une vigueur qui achevade rétablir ma circulation, il me prêta des vêtements à lui etvoulut à toute force me retenir à déjeuner. J’acceptai, car jemourais de faim… Et, après lui avoir fait promettre de garder lesecret le plus absolu sur cette histoire, je pris le premier trainpour Paris, et, sans même passer chez moi, je suis venu vousretrouver ; car j’avais hâte de vous mettre au courant de mamésaventure.

Et le journaliste acheva :

– Belphégor a tenu sa promesse ; carc’est lui, j’en suis sûr, qui m’a frappé.

– Dites plutôt qu’il a voulu vous faireassassiner, rectifiait Chantecoq.

– Alors, s’écriait Bellegarde, vouscroyez que ce n’est pas lui qui m’a administré ce coup dematraque ?

– C’est impossible ! Au momentprécis où vous arriviez à Nesles-la-Vallée, Belphégors’introduisait chez Mlle Desroches, pour y dérober votrecorrespondance !

– C’est effarant !… ponctuaBellegarde, d’une voix sourde, tandis que Colette, le visagesubitement attristé, regardait fixement le sol.

– Ce n’est pas tout ! reprenait legrand limier.

Et, désignant au journaliste les troismissives qui étaient encore étalées sur la table, il fit :

– Examinez ces lettres trèsattentivement, je vous prie.

Jacques se pencha, se demandant où ledétective voulait en venir.

Au bout d’un moment, Chantecoqreprenait :

– Vous ne trouvez pas qu’il existecertaines analogies entre votre écriture et celle deBelphégor ?

Et tout en parlant, le détective désignait dudoigt au jeune reporter les lettres B et G du motBelphégor.

Jacques, très troublé, déclarait :

– À première vue, je ne l’avais pasremarqué !… Mais je dois reconnaître que, comme toujours, vousavez absolument raison…

Et, tout en fixant le détective bien en face,il ajouta :

– Et vous en concluez ?

Avec un accent de conviction profonde,Chantecoq martela :

– J’en conclus que Belphégor, après vousavoir fait assommer et jeter à l’eau par ses complices, cherche àvous attribuer ses forfaits.

Le reporter s’écriait, en un violent sursautde protestation !

– Mais c’est abominable !

Le plus tranquillement du monde, le roi desdétectives scandait :

– C’est parfait, au contraire.

– Parfait ! Comment cela ?répétait Bellegarde, au comble de la stupéfaction.

Il dirigea son regard, d’abord vers Colette, àlaquelle la présence du journaliste et l’attitude si nette de sonpère semblaient avoir rendu toute sa confiance et toute sonénergie ; puis, vers le roi des détectives, qui leconsidérait, l’œil brillant de toute la lumineuse intelligence quirayonnait en son cerveau…

Chantecoq reprit, tout en frappantcordialement sur l’épaule du jeune homme, littéralementbouleversé :

– Si vous acceptez de marcher avec moi,la main dans la main, je vous assure que d’ici peu nous tiendronsBelphégor et sa bande.

Très impressionné par l’attitude sicatégorique du grand limier, Jacques demandait :

– Que dois-je faire ?

Brusquement, Chantecoq répliquait :

– Disparaître !

– Disparaître ! s’écriaitBellegarde. C’est impossible !… c’est…

Il s’arrêta… Colette le suppliait, d’un regardanxieux, d’écouter son père, qui reprenait aussitôt :

– Ou plutôt, fit-il, de demeurer ici, àl’insu de tous, ce qui me permettra de tendre à Belphégor un piègede ma façon et dans lequel il ne manquera pas de tomber.

– Monsieur Chantecoq, reprenaitBellegarde, croyez que je serais très heureux et très fier d’êtrevotre collaborateur dans cette affaire qui a ménagé et ménageraencore au grand détective que vous êtes et au modeste journalisteque je suis des surprises sensationnelles. Mais permettez-moi devous dire que vous exigez de moi un sacrifice devant lequel j’ai unpeu le droit d’hésiter.

– Et pourquoi ?

– Vous me demandez de disparaître ?Il est évident que si vous voulez attirer Belphégor dans un de cespièges remarquables dont vous avez le secret, il est préférablequ’il me croie mort que vivant.

– Vous voyez bien ! soulignait legrand limier.

Bellegarde coupa vivement :

– Hélas ! je n’ai plus de prochesparents, je compte quelques bons amis.

– Et vous avez peur de lesinquiéter ?

– Mon Dieu, oui !

– Quand ils connaîtront la raison devotre disparition, ils seront les premiers à vous la pardonner.

– Peut-être !

– Vous pouvez dire sûrement.

– Mais il y aussi mon journal… Je me doisà lui…

Chantecoq objectait :

– Ne préparez-vous pas un coup dereportage qui vous vaudra, au contraire, toutes les pluschaleureuses félicitations de votre directeur ?

Le regard tout brillant de la loyauté quiétait en lui, Jacques s’écriait :

– N’aura-t-il pas le droit de mereprocher de m’être montré trop discret avec lui ?

Chantecoq observait :

– Votre directeur, j’en suis sûr, ne vousen voudra nullement. Votre triomphe lui fera oublier une petiteincorrection que j’affirme nécessaire… Car… la plus légèreindiscrétion risque de tout compromettre… Et je ne réponds plus derien si vous refusez de suivre, je n’ose pas dire mes directives,mais mon conseil !…

– Ce que vous me demandez là est trèsgrave, hésitait encore Bellegarde. J’ai besoin de réfléchir.

Chantecoq, les sourcils légèrement froncés,regarda sa fille, qui était redevenue soucieuse… lorsqu’on frappa àla porte.

– Entrez ! lança le détective, d’unevoix brève.

Marie-Jeanne apparut un paquet à la main… etannonça :

– C’est un commissionnaire qui vientd’apporter ceci pour Mlle Colette.

Et elle tendit l’objet, soigneusementenveloppé dans du papier gravé, entouré d’un fil d’or, et muni del’étiquette d’une grande maison de confiserie, à la jeune fille quis’en empara. Mme Gautrais s’en fut aussitôt rejoindreses fourneaux. Et Colette commença à développer le paquet…

Jacques, l’air préoccupé et plongé dans lesgraves réflexions que lui inspirait le conseil de Chantecoq,n’avait prêté pour ainsi dire aucune attention à ce menu et banalincident de la vie quotidienne.

Chantecoq, de son côté, qui souhaitaitvivement de la part du reporter une réponse favorable, s’étaitavancé vers lui… et désireux de vaincre ses derniers scrupules, illui disait :

– Si vous y tenez absolument, je puisfaire une démarche personnelle auprès de votre directeur ;mais, auprès de lui seul… en lui demandant instamment le secret leplus absolu.

Jacques allait répliquer.

Mais le visage souriant, Colette se dirigeaitvers lui…

Et tout en lui présentant une belle boîte dechocolat qu’elle tenait à la main, elle s’écriait :

– Monsieur Bellegarde, vous m’avezgâtée !

Le journaliste protestait avec un accent detrès réelle surprise :

– Mademoiselle, vous vous trompez !Ce n’est pas moi qui vous ai adressé ce cadeau…

– Et cette carte ?… observait lafille du détective.

Et Colette tendit au reporter un fin bristolsur lequel était gravé le nom de :

Jacques Bellegarde

36, avenue d’Antin.

De plus en plus éberlué, le reporter affirmaitavec force :

– Mademoiselle, je vous donne ma paroled’honneur que je ne suis pour rien dans cet envoi de bonbons, etbien que cette carte ressemble étonnamment à celles dont je faisusage…

Chantecoq, qui avait tout entendu,s’écria :

– Ah çà ! le citoyen Belphégor,aurait-il ?…

Il s’arrêta, s’empara de la boîte, et ditsimplement à Colette et à Bellegarde :

– Suivez-moi !

Il se dirigea vers le fond de son studio,ouvrit une petite porte et pénétra, avec sa fille et le reporter,dans une petite pièce bien claire qui représentait un véritablelaboratoire.

Sans prononcer une parole, il déposa la boîtesur une table encombrée de fioles, d’éprouvettes et de cornues,prit au hasard un bonbon, le cassa en deux et l’approcha de sesnarines.

– Aucune odeur suspecte, déclara-t-il.Pourtant, je parierais…

Il se leva, s’en fut vers une armoire etl’ouvrit à l’aide d’une petite clef fixée à son trousseau qui ne lequittait jamais…

Le meuble contenait une série de bouteillespharmaceutiques de toutes tailles et dont chacune portait uneétiquette précisant le liquide qu’elle contenait.

Sans la moindre hésitation, le limier ensaisit une, revint vers la table, remplit à moitié du contenu de safiole la plus petite de ses éprouvettes… et y plongea les débris dubonbon qu’il venait de rompre.

Jacques et Colette le regardaient ensilence.

Au bout de quelques instants, il saisitl’éprouvette, la plaça bien dans la lumière et la fixa tout en latenant élevée à la hauteur de ses yeux.

Peu à peu, tandis que le chocolat sedésagrégeait et teintait de brun le réactif, de nombreux globulesdescendaient dans le fond du récipient et se transformaient en unesorte de poudre grisâtre qui, formant bientôt un véritable dépôt,se dégageait nettement des autres produits, dont les morceaux dubonbon étaient composés.

Nettement, Chantecoq déclarait avec un légertremblement dans la voix :

– Maintenant, j’en suis sûr, ces bonbonssont empoisonnés !

Colette pâlit. Et Bellegardes’écria :

– Le bandit tient sa promesse !…Après moi, vous, et maintenant votre fille… Quelle lâcheté !…Quelle infamie !

Dissimulant l’émotion que lui causait lenouvel attentat dirigé non seulement contre lui, mais aussi contresa fille, Chantecoq reprenait :

– Le gredin avait bien machiné son plan…Après s’être débarrassé de vous, il comptait bien nous supprimer,Colette et moi… et vous charger de ce nouveau crime…

« Mais, je ne suis pas fâché de cetincident… car il nous montre que la chance est pour nous… Et c’estd’excellent augure !

Puis, s’adressant à Bellegarde, illança :

– Eh bien ! quedécidez-vous ?

Le reporter, avec élan, répondit :

– Vous avez raison, il faut que jedisparaisse !

– Alors, vous restez ?

– Je reste !

Tandis que le visage de Colette serassérénait, le limier et le journaliste échangeaient une des cespoignées de main qui sont mieux qu’une promesse, c’est-à-dire un deces pactes d’alliance et d’association qui font les grandes forcesque rien ne peut briser.

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