Belphégor

Chapitre 7OÙ L’ON VOIT LES PRÉVISIONS DE CHANTECOQ SE RÉALISER D’UNE FAÇONMATHÉMATIQUE

Conformément aux directives de Chantecoq,Jacques Bellegarde était demeuré caché dans la villa des allées deVerzy, autour de laquelle Pierre Gautrais ne cessait d’exercer,avec l’aide de ses deux danois, Pandore et Vidocq, une rigoureusesurveillance. Une chambre, située au premier, avait été réservée aujournaliste, et il avait été entendu que, pendant le jour, il setiendrait dans un petit salon dont les fenêtres s’ouvraient àl’arrière de la maison, sur le jardin, et dont, par surcroît deprécaution, on avait abaissé les stores.

Colette avait choisi dans la bibliothèque fortbien fournie de son père quelques livres qu’elle croyait capablesd’intéresser son hôte. Et elle les lui avait apportés dans le petitsalon qui servait de discret asile au jeune reporter.

Celui-ci l’avait vivement remerciée de cettedélicate attention.

– J’ai peur que vous ne vous ennuyiez…exprimait Colette.

– Moi, mademoiselle !… Mais c’estimpossible… surtout quand vous êtes là.

Colette rougit légèrement… Puis elle détournala tête.

Bellegarde se tut… Une grande mélancolie selisait dans son regard… Un pli d’amertume et de regret sillonnaitson front…

Et il reprit :

– Mademoiselle… sans le vouloir, vousaurais-je fait de la peine ?

– Pas du tout, protestait Colette, quis’était ressaisie.

– Alors… laissez-moi vous dire…

– Oui, parlez !…

Dans ce « oui, parlez », il y avaità la fois tant de douceur, d’affection, de bonté et de confianceque Jacques se sentit tout de suite enhardi à ces confidencesauxquelles, un instant auparavant, il s’interdisait de selivrer.

– Mademoiselle, fit-il, la première foisque je vous ai rencontrée, j’ai ressenti une impression à la foistrès étrange et très douce… À peine avais-je échangé avec vous cesquelques paroles, qu’il m’a semblé, dès que vous vous êteséloignée, qu’une force irrésistible, que je prenais pour de lacuriosité, m’attirait vers vous. Alors, j’ai voulu vous suivre,vous aborder… Mais vous m’en avez empêché !

– Comment cela ?

– Par votre regard ! Oh !certes, je n’ai lu en lui aucune indignation, aucune colère. Ilétait au contraire si calme, si lumineux, si clair, que j’ai devinéen une seconde toute votre âme… Une âme comme la vôtre,mademoiselle, est faite avant tout pour être respectée… Et cela n’afait que grandir l’attrait subit que vous avez éveillé en moi…

« Ensuite, longuement, j’ai pensé àvous ; j’ai regretté de vous avoir ainsi perdue de vue, sansdoute pour toujours, et j’ai éprouvé une véritable peine ensongeant que je ne vous reverrais jamais…

– Pourtant, ponctuait Colette, enbaissant légèrement la tête…

Le journaliste reprit :

– Oui, le lendemain, cette rencontre aurestaurant des Glycines,et à laquelle vous avez eu le tactsi délicieux de ne pas faire la moindre allusion.

– Je l’ai oubliée ! affirmait lajeune fille avec un accent de sincérité charmante.

– Pas moi ! déclarait Jacques.

– Oh ! pourquoi ?

– Je crains que, à votre insu, peut-être,cet incident ait laissé en vous une mauvaise impression, que vouscroyez effacée, mais qui, au contact d’événements toujourspossibles, peut reparaître et vous indisposer contre moi.

– Ne croyez pas cela, monsieur Jacques,affirmait la jeune fille.

« Puisque vous tenez tant à revenir surle fait qui a marqué notre seconde rencontre, je vous dirainettement que, loin de vous en rendre responsable, je vous aiplaint de tout mon cœur.

– Merci ! fit Jacques avec effusion.Je crois que vous êtes encore plus généreuse que je ne lepensais.

– Ce n’est pas de la générosité, c’est dela justice, définit Colette.

– Alors, mademoiselle, accentuait lejournaliste, dont les traits s’étaient rassérénés, je n’ai plusqu’à me réjouir de cette algarade, puisqu’elle a été pour moi mieuxque le prétexte, c’est-à-dire la raison d’en finir avec unesituation qui pesait aussi lourdement à ma conscience qu’à moncœur.

Colette, tout en réprimant un soupir,interrogeait un peu craintivement :

– Pourtant, vous avez aimé cettefemme ?…

– J’ai cru l’aimer ! affirmait lereporter, avec un accent de loyauté parfaite.

« En effet, si j’avais été attaché à ellepar les liens si puissants d’un véritable amour, croyez-vous quej’eusse rompu avec autant de facilité une liaison qui m’effrayait,depuis un certain temps déjà, parce qu’elle risquait de m’absorberau point de nuire à mon travail et peut-être même de compromettremon avenir ?

– Mais elle ?… murmurait la fille dudétective. Elle a dû, elle doit encore beaucoup souffrir !

– Elle aussi a cru m’aimer… expliquaitJacques.

– Qu’en savez-vous ? s’écriait lajeune fille. La jalousie que vous lui inspirez ne prouve-t-elle pascombien elle vous est attachée ?

– C’est une romanesque… une cérébrale…Elle vit dans une atmosphère qui ne peut, malheureusement,qu’exercer sur elle une très pernicieuse influence. Je me suisressaisi le premier. Mieux eût valu que nous nous rendissionscompte en même temps de notre mutuelle erreur.

« Je crois, d’ailleurs, qu’elle a déjàcommencé à voir clair en elle, puisque, au cours d’une récenteentrevue, la dernière que nous aurons jamais, elle a fini parreconnaître elle-même que mieux valait ne plus nous voir.

– Tout cela est très pénible, concluaitColette avec un accent de touchante pitié.

– Je regrette de vous avoir attristée parces confidences, soulignait Jacques.

– Elles étaient nécessaires… affirmaitgravement la jeune fille.

Puis, d’une voix subitement douloureuse, ellereprit :

– Mais, n’est-ce pas, nous n’enreparlerons jamais !

– Mademoiselle Colette ! s’écriaBellegarde, en remarquant la tristesse subite de la jeunefille.

Et tout en lui prenant la main, ils’écria :

– Qu’avez-vous donc ? On dirait quevous allez pleurer.

– Non ! ce n’est rien affirmait lajeune fille en refoulant ses larmes.

Puis elle ajouta :

– Ce doit être si cruel, lorsque l’ons’aime vraiment, d’être obligé de se quitter.

Jacques, bouleversé par ces paroles, quiétaient presque un aveu, allait répliquer… lorsque la portes’ouvrit avec fracas, et la brave Marie-Jeanne apparut dans un étatd’agitation impossible à décrire. Son chapeau ballottait sur satête. Sa figure avait perdu le teint de pivoine qui lui étaithabituel et apparaissait aussi blanche qu’une pleine luned’hiver.

Colette, sans prendre les choses au tragique,demanda aussitôt :

– Je parie, Marie-Jeanne, que vous allezencore nous annoncer une catastrophe !

– Bien pire !… s’exclamal’excellente femme, en roulant d’énormes yeux en boule de loto.

Et, tout d’un trait, elle lâcha :

– Monsieur Jacques, voilà maintenantqu’ils vous prennent pour le Fantôme du Louvre !

Et Marie-Jeanne, à bout de souffle, s’effondrasur un siège.

Colette et Jacques échangèrent un regard quiprouvait que les révélations de Mme Gautrais neprovoquaient pas en eux la stupéfaction à laquelle celle-ci étaiten droit de s’attendre… Et, rejoignant la cuisinière, quis’évertuait à reprendre son souffle et ses esprits, le journalistelui dit avec un accent de grande bienveillance :

– Rassurez-vous, ma bonne Marie-Jeanne,et racontez-nous ce que vous savez.

– Ah ! ne m’en parlez pas, monsieurJacques !

– Il faut en parler, au contraire.

– Oui, vous avez raison… Excusez-moi,mademoiselle Colette, je n’ai plus la tête à moi… S’en prendre àvous, monsieur Jacques, vous, un si honnête homme !

Et Marie-Jeanne, qui s’était ressaisie,poursuivit avec volubilité :

– Eh bien ! voilà, posa la commère…Ainsi que vous me l’aviez demandé, je m’étais rendue, monsieurJacques, à votre appartement, pour y prendre les différents objetsque vous m’avez désignés. J’étais en train de sortir de votrearmoire vos chemises de nuit et vos chaussettes, lorsque l’on semit à frapper à grands coups à la porte d’entrée ; je meprécipitai dans l’antichambre et j’entendis des voix qui criaientdans le vestibule : « Ouvrez, au nom de laloi ! » J’ouvris… et je me trouvai nez à nez avec cinqbonshommes parmi lesquels je reconnus le petit fouinard.

– Le petit fouinard ?

– Oui, l’inspecteur Ménardier… celui quivoulait à tout prix que mon homme fût le Fantôme du Louvre. Alors,un grand type, qui n’avait pas l’air commode, me dit :« Je suis le commissaire de police… et je veux parler à M.Jacques Bellegarde. » Je lui répondis, comme de raison, quevous étiez parti en voyage. Alors, le petit fouinard s’écria, enricanant : « Parbleu ! Je m’en doutais ! »Et le commissaire, d’un ton sec, riposta : « Nous allonsperquisitionner ! » Avant même que j’aie le temps de dire« Ouf ! », ils envahissent l’appartement. Lecommissaire, le fouinard avec les deux agents en civil qui lesaccompagnaient s’en vont droit à votre cabinet de travail, commes’ils étaient chez eux… Ils n’ont pas été longs à vous ouvrir lestiroirs, à fouiller dans les papiers, dans les dossiers. Comme ilsne trouvaient rien, le commissaire recommençait à s’impatienter…Mais Ménardier, tirant de sa poche une lettre, la lui a montrée engrommelant :

« Elle m’a été remise ce matin… Elle estanonyme, mais elle confirme tous mes soupçons ! »

« Le commissaire a répliqué :

« Cependant, vous m’avez dit vous-mêmeque vous aviez vu Bellegarde en train de poursuivre leFantôme !

« Mais, le petit fouinard, qui ne voulaitpas en démordre, s’est écrié : « Poursuite simulée !Complicité certaine ! »

Et, les poings crispés, Marie-Jeannes’écria :

– Je l’aurais bouffé, ce type-là !…Mais je n’ai pas osé, car j’ai bien senti que je ne serais pas laplus forte. Alors, il s’est mis à tout bousculer dans labibliothèque, flanquant par terre vos beaux livres à tranche dorée.Derrière une rangée, il a dégotté un vieux cahier qu’il s’est mis àfeuilleter d’un air intéressé. Pendant ce temps-là, le commissaireouvrait votre tiroir… et en retirait un morceau de fer…

– Un morceau de fer ? interrogeaitBellegarde.

– Oui. J’ai pas très bien pu voir ce quec’était… Mais ça m’avait tout l’air d’un vieil article qu’on auraitacheté à la foire aux puces ; et puis, il a ramené deslettres, des pièces d’or qu’il a étalées sur la table.

– Des pièces d’or ! déclarait lereporter. Il y a beau temps que je n’en ai plus chez moi !

Avec force et insistance, Marie-Jeanneaffirmait :

– Pourtant, c’en était bien, des piècesd’or, j’en suis sûre. Alors, le commissaire a appelé Ménardier, quiétait toujours en train d’examiner le cahier, et est venu tout desuite vers lui…

« Tout en se montrant leurs découvertes,ils se sont mis à parler à voix basse. Je n’ai pas saisi tout cequ’ils disaient… Je n’ai entendu que quelques mots : grimoire,ferrure, Henri III… et puis, j’ai cru comprendre qu’ils parlaientd’une rue… la rue comment donc déjà ?… Ah ! j’ysuis : la rue de Giéri.

« Vous savez où elle perche, cetterue-là ? Moi, je ne la connais pas… Enfin, le petit fouinards’est écrié :

« Cette fois, j’en suis sûr ! jetiens notre bandit ! »

« J’ai voulu le questionner… Mais il m’aenvoyé promener… Ah ! quel vieux choléra ! Je lui gardeun chien de ma chienne ! Et puis, ils sont partis en emportantleur butin… J’ai attendu un bon moment pour filer… car j’avais peurqu’ils me fassent suivre… Dame ! je suis plutôt facile àrepérer !… Alors, au bout d’une heure, pour bien les mettrededans, j’ai pris un taxi et je suis allée porter vos bibelots auPetit Parisien ;et puis, je suis remontée jusqu’àBarbès, où j’ai pris le métro… et voilà !

Et Marie-Jeanne conclut :

– Vous verrez, monsieur Jacques, qu’ilsvont vous accuser d’avoir assassiné Sabarat !

Bellegarde, qui avait écouté le récit de labrave femme avec une nervosité sans cesse croissante, s’écriait, aucomble de l’indignation :

– C’est trop fort !

Et il allait s’élancer vers la porte, lorsqueColette le retint.

– Où allez-vous donc ?demanda-t-elle d’un ton plein d’anxiété.

– Me justifier !

La fille du détective scandait avecforce :

– Rappelez-vous que mon père vous arecommandé de ne pas bouger d’ici.

Le journaliste répliquait :

– Je ne puis demeurer sous le coup d’uneaccusation pareille.

– Restez, je vous en prie, suppliaitColette.

Emporté par le désir de confondre ceux quil’accusaient, Bellegarde allait passer outre. Mais Chantecoqapparut sur le seuil de la porte, que le jeune reporter s’apprêtaità franchir. Le visage souriant, le grand limier l’arrêta d’un gesteà la fois énergique et amical.

– J’ai tout entendu, fit-il. Calmez-vous,mon ami, je vous en prie. Vous allez voir que tout cela vas’arranger…

Tandis que Colette rejoignait Marie-Jeanne ets’efforçait de la rassurer, Chantecoq prit Bellegarde par le braset, après avoir refermé la porte, il l’emmena au milieu de la pièceet commença à lui murmurer quelques mots à l’oreille. À mesure quele roi des détectives parlait, le visage du journaliste serassérénait.

Et lorsque le père de Colette eut terminé,Jacques fit, d’un air satisfait et même joyeux :

– Décidément, monsieur Chantecoq, vousêtes un homme de génie.

– Dites plutôt que je sais mon métier,protestait modestement le premier policier de France.

Et, s’adressant à sa fille, ilajouta :

– Tout marche très bien. Je vaisseulement m’occuper de mettre notre ami Bellegarde à l’abri detoute indiscrétion… Mais je crois qu’avant peu, le véritableBelphégor aura de mes nouvelles ! Car cet animal de Ménardierest tellement buté, malgré tout ce que j’ai pu lui dire, qu’il estcapable d’attirer des ennuis à notre ami ! D’autre part, ilfaut bien reconnaître que le Fantôme du Louvre a fort habilementmanœuvré !…

Chantecoq emmena aussitôt son hôte dans lelaboratoire, où nous l’avons vu précédemment analyser le contenu del’un des bonbons empoisonnés. Allant droit à une grande armoire, ill’ouvrit à l’aide d’une clef empruntée au trousseau qu’il avaittoujours en poche. Les deux battants du meuble laissèrentapparaître, suspendus à des portemanteaux, des vêtements et desuniformes de toutes sortes…

Chantecoq choisit tour à tour une redingote,un gilet, un pantalon noir et un chapeau genre Borsalino, qu’ilremit à Bellegarde. Il s’en fut ensuite vers une commode, dont iltira à lui le premier tiroir… Il était rempli de boîtes en cartonqui portaient toutes une étiquette. Il en prit une et en retira uneperruque aux cheveux abondants, une moustache en crocs et unebarbiche à la mousquetaire. Puis il s’en fut déposer tous cespostiches sur une table à maquillage, telle qu’on en voit dans lesloges d’artistes, et qui était munie de tous les accessoiresnécessaires.

Jacques, quittant son complet, commença àrevêtir les habits que Chantecoq venait de lui remettre.

– Nous sommes à peu près de la mêmetaille, déclara ce dernier. Vous allez voir que tout cela va vousaller à merveille. D’ailleurs, le rôle que je vous demande de jouerne réclame pas une grande élégance.

Lorsque Bellegarde eut terminé son échange, leroi des détectives lui jeta un peignoir sur les épaules.

Puis, après l’avoir fait asseoir devant latable à maquillage, avec une dextérité et une sûreté de toucheremarquables, il enduisit le visage du journaliste d’un fond deteint qui lui bistra la peau… comme celle d’un Italien de Calabre.Ensuite, il le coiffa de la perruque, l’aida à se coller sous lenez et le menton la moustache et la barbe, qui s’accordaientmerveilleusement avec la chevelure postiche… et, après avoir remisà Jacques une paire de lunettes à monture d’écaille, que le jeunereporter s’empressa de faire chevaucher sur son nez, il luidit :

– Maintenant, mon ami, regardez-vous dansla glace !

Bellegarde se plaça juste devant le miroir quisurmontait le meuble devant lequel il était assis.

Une exclamation de surprise et de satisfactionlui échappa…

En effet, la transformation était si complète,si absolue, qu’il était impossible, même à l’œil le plus exercé, depenser qu’elle était due à un artifice de camouflage et que lepersonnage qui se dissimulait sous cette identité nouvelle n’étaitautre que le jeune et déjà célèbre reporter du PetitParisien.

Chantecoq, ravi, s’écriait :

– C’est parfait ! Et je défie quique ce soit de vous repérer.

– En effet, c’est prodigieux !admirait le journaliste.

D’un air résolu, Chantecoq scanda :

– Maintenant, seigneur Belphégor, à nousdeux !

À la même heure, une torpédo sport filait àtoute allure sur la route de Mantes à Dreux… Le bossu tenait levolant… Assis près de lui, l’homme à la salopette lisait à hautevoix le billet suivant :

Lorsque vous aurez transporté le trésor àl’endroit que je vous ai indiqué, il ne vous restera plus qu’à medébarrasser de Chantecoq, qui commence à devenir singulièrementencombrant.

Belphégor.

Le bossu eut plusieurs petits hochements detête approbatifs.

Tout en déchirant le papier en mille morceaux,qu’il abandonna au vent, l’homme à la salopette martela :

– Ce détective est un adversaireredoutable.

– Possible ! ricana le bossu…

Et, le regard tout flambant d’une haine etd’une cruauté implacables, il ajouta :

– Mais demain soir, le coq aura finide chanter !

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