Scène VI
Cyrano, Le Bret, laduègne.
LA DUÈGNE, avec un grandsalut.
De son vaillant cousin on désire savoir
Où l’on peut, en secret, le voir.
CYRANO, bouleversé.
Me voir ?
LA DUÈGNE, avec unerévérence.
Vous voir.
– On a des choses à vous dire.
CYRANO.
Des ?…
LA DUÈGNE, nouvellerévérence.
Des choses !
CYRANO, chancelant.
Ah ! mon Dieu !
LA DUÈGNE.
L’on ira, demain, aux primes roses
D’aurore, – ouïr la messe à Saint-Roch.
CYRANO, se soutenant sur LeBret.
Ah ! mon Dieu !
LA DUÈGNE.
En sortant, – où peut-on entrer, causer un peu ?
CYRANO, affolé.
Où ?… Je… mais… Ah ! mon Dieu !…
LA DUÈGNE.
Dites vite.
CYRANO.
Je cherche !…
LA DUÈGNE.
Où ?
CYRANO.
Chez… chez… Ragueneau… lepâtissier…
LA DUÈGNE.
Il perche ?
CYRANO.
Dans la rue – Ah ! mon Dieu, mon Dieu ! –Saint-Honoré !…
LA DUÈGNE, remontant.
On ira. Soyez-y. Sept heures.
CYRANO.
J’y serai.
(La duègne sort.)