La Double vie de Théophraste Longuet

XXXIII – OÙ MM. MIFROID ET LONGUET FONT,POUR LA PREMIÈRE FOIS, CONNAISSANCE AVEC GENTILLE DAME JANE DEMONTFORT ET DAMOISELLE DE COUCY, DANS QUEL ÉQUIPAGE, ET CE QUIS’ENSUIVIT AU FOND DES CATACOMBES.

 

« Nous nous étions endormis sur un solmou, quasi humide, sur une terre presque végétale. J’avais tiré decette remarque le meilleur augure pour un prochain avenir. Ensomme, notre voyage, jusqu’à cette heure, n’avait présenté deremarquable que quelques bribes de conversation entre Théophrasteet votre serviteur. Les galeries souterraines que les feux de notrelampe électrique illuminaient, tantôt vastes, tantôt étroites,tantôt arrondies comme des nefs de cathédrale, tantôt carrées etangulaires et si mesquines qu’il nous fallait nous traîner àgenoux, ne nous présentaient point un spectacle d’une grandevariété. Quand nous avions dit : « Tiens, de lapierre ! Tiens, de l’argile ! Tiens, dusable ! » nous avions tout dit, parce que nous avionstout vu !…

« Ceci ne pouvait durer. Depuisquarante-huit heures que nous marchions sans avoir rencontré d’eau,nous commencions, suivant moi, à avoir les plus grandes chances detomber sur quelque filet d’eau courante. Mon espoir, comme vousvoyez, était bien modeste. De combien fut-il dépassé ! Je vouslaisse à en juger quand vous aurez appris de quelle merveille, dixminutes plus tard, nos yeux furent éblouis.

« – En route ! avais-je fait, etThéophraste, debout, ayant serré de deux crans sa ceinture, futprêt à reprendre sa route, sans m’entretenir cette fois de sa faimni de sa soif. Le brave homme devait penser sans doute que monestomac n’était pas plus à la noce que le sien. Nous nous remîmes àmarcher, notre veston sur le bras, tant il faisait chaud. Jusqu’àla veille, à quatre heures de l’après-midi, j’avais estimé quenotre température était d’environ dix degrés centigrades, puiscette température n’avait fait qu’augmenter, au fur et à mesure quenous avancions dans la basse galerie que nous ne devions plusquitter que pour aboutir à ce que je vais vous dire tout à l’heure.Maintenant, je pensai qu’il faisait plus de vingt degréscentigrades, et la sueur coulait de nos fronts en abondance. Nousnous promenions dans un brûlant été. À quoi devions-nousattribuer cette hausse subite de la température ? Étions-nousplus bas dans la terre ? ou avions-nous simplementplus de terre au-dessus de nous ? Certaines galeries, je lesavais, s’enfonçaient à plus de soixante-dix-neuf mètres au-dessousde la surface du sol de Paris. Qui eût pu dire à quelle distance dusol nous nous trouvions alors ?

« Notre lampe électrique répandant sonéclat autour de nous, nous avancions toujours, discutant déjà surle feu central, quand, les parois de la galerie s’écartant tout àcoup, nous nous trouvâmes dans une excavation si vaste, dans un siimmense cirque, que notre lumière, si brillante fût-elle, nepouvait nous en montrer les extrémités. Enfin, quelle ne fut pasnotre joie et aussi notre stupéfaction quand, ayant regardé à nospieds, nous nous aperçûmes que nous étions sur la berge, fleuried’un épais tapis de mousse, d’un lac aux eaux d’une transparencecristalline, dans laquelle nous voyions s’ébattre des poissonsmerveilleux aux écailles incolores, sans yeux, nullement sauvages,et que nous eûmes pu saisir, nous semblait-il, en nous penchant unpeu, avec la main. Enfin, nageant sur les eaux enchantées de celac, une troupe de canards ! Une troupe de quinzecanards !

« Quinze canards ! s’écriaittout bas Théophraste, car il avait peur de les faire fuir. Ily en a quinze ! Je les ai comptés ! Et dans sa barbe ilajouta, en pleurant de joie : « Coin ! Coin !Coin !… »

« Puis, perdant toute espèce de respect,Théophraste me frappa sur le ventre et me dit :

« – Eh ben, mon vieux ! qu’est-ceque tu dis de ça ? C’est autre chose que tes asellides,asellus, asionus, aquaticus, masticus, mastica, masticum,puteanus ! Coin ! Coin ! Coin !

« J’avoue que j’étais un peu humilié dene pas avoir su prévoir… Mais je reconquis bientôt tous mesavantages dans l’esprit de Théophraste, lorsque, l’ayant faitasseoir à mes côtés sur la berge, pour qu’il n’effrayât point lescanards, je lui eus expliqué, avec preuves à l’appui, que ceque nous voyions là était tout à fait naturel. Il me remerciaavec effusion, me disant qu’il ne se serait jamais consolé qu’un sibeau lac, que de si beaux canards, en un pareil moment, n’eussentpas été naturels !

« Je ne perdis point notre temps à luifaire un cours sur le rôle que chaque genre de terrain pouvaitjouer dans un pareil phénomène ; je n’eus garde de luiobscurcir l’entendement de la théorie des couches sablonneusesreposant sur des couches imperméables. Tout de même, il fallut bienqu’il comprît que, dans les couches perméables, les eaux pouvaientformer des nappes liquides continues se mouvant avec une certainevitesse. Ces eaux courantes, entraînant peu à peu les roches et lessables environnants, des rivières souterraines prennent ainsi laplace du massif originaire et opèrent de grands vides là oùprimitivement tout se touchait.

« Ce qui le frappa par-dessus tout, c’estle récit que je lui fis de mon voyage en Carniole. Il y a là unlac, le lac de Zirknitz, qui a environ deux lieues de long sur unelieue de large. Vers le milieu de l’été, si la saison est sèche,son niveau baisse rapidement et, en peu de semaines, il estcomplètement à sec. Alors on aperçoit distinctement les ouverturespar lesquelles les eaux se sont retirées sous le sol, iciverticalement, ailleurs dans une direction latérale, sous lescavernes dont sont criblées les montagnes environnantes. Quand leseaux réapparaissent, venant du lac souterrain qui est évidemmentadjoint naturellement au lac visible, avec ces eauxapparaissent des poissons plus ou moins gros, sansyeux. Enfin, par une sorte de caverne sortent quelquescanards du lac souterrain. Ces canards, au moment où le fluxliquide les fait ainsi jaillir à la surface de la terre, nagentbien. Ils sont complètement aveugles et presqueentièrement nus, c’est-à-dire sans plumes. La faculté de voir leurrevient en peu de temps, mais ce n’est guère qu’au bout de deux outrois semaines que leurs plumes, toutes noires, ont assez poussépour qu’ils puissent s’envoler. Vœlvesor visita le lac de Zirknitzen 1687, ajoutai-je pour qu’aucun doute ne restât dans l’esprit deM. Longuet sur le phénomène naturel de ces canards, et ily prit lui-même un grand nombre de ces canards ; il pêcha desanguilles sans yeux et des tanches et des brochets sans yeux quiavaient un poids énorme. Certains de ces brochets pesaient quarantelivres ! Il y a donc à Zirknitz, non seulement une immensenappe souterraine, mais un lac véritable, avec les poissons et lescanards qui peuplent les lacs de la surface[33]

« M. Théophraste Longuet, qui ne lâchaitpoint des yeux les canards, ne cessait de répéter :

« – Vous avez raison, monsieur lecommissaire. Ce sont des canards naturels !

« J’ajoutai qu’en France il y avait aussides lacs de Zirknitz. Près de Sablé, en Anjou, il y a un gouffre desix à huit mètres de diamètre dont on n’a pu déterminer laprofondeur ; ce gouffre, connu dans le pays sous le nom de« Fontaine-sans-fond », déborde quelquefois, et alors ilen sort une quantité prodigieuse de poissons, et surtout debrochets truités d’une espèce particulière…

« – Ils n’ont point d’yeux !interrompit Théophraste, je le sais, monsieur le commissaire ;mais, puisque ces poissons et ces canards n’ont point d’yeux, ilsdoivent être faciles à prendre pour ceux qui en ontenvie !…

« Théophraste ne parlait de rien de moinsque de se jeter à l’eau pour aller pêcher un canard, quand ma mains’appesantit sur son épaule ; il se tut, et il nous eût étéimpossible, dès lors, de formuler un son tant ce que nous vîmesnous cloua la langue !

« Notre étoile électrique venait dedécouvrir, assez loin devant nous, mais assez près pour que nous neperdions aucun détail de cette inoubliable scène, un corps defemme ! Ce corps, debout sur la berge de mousse, étaitabsolument nu. Il nous tournait le dos.

« Je jure que, de ma vie, moi, unartiste, je n’ai jamais vu pareil corps de femme ! Cettepremière vision, du reste, ne dura qu’un instant, car le corps nude cette femme se jeta à l’eau et se mit à nager avec la grâceet l’aisance d’une jeune otarie.

« Cette apparition nous avait faitoublier les canards ; ce qui prouve, une fois de plus, quel’art immortel peut faire oublier bien des choses. Théophraste nimoi ne songions plus à la faim qui nous serrait les entrailles.Nous n’avions plus qu’une crainte, c’est que l’apparition nes’évanouît, qu’un espoir, c’est que notre présence, évidemmentinattendue, sur la berge fleurie de mousse, continuât à êtreinsoupçonnée !

« Après quelques brasses, le corps de labelle inconnue, secouant les perles fines du lac aux eauxdonnantes, se dressa encore dans sa glorieuse nudité, et cettefois, à quelques pas de nous, mais toujours de dos.

« De quoi était faite la blancheur, jeveux dire la pâleur de cette chair ? Quelle carrière deCarrare ou du Pentélique donna jamais au Monde agenouillé un marbreplus précieux et plus pur ? Par quel miracle des divins enfersoù le sort venait de nous précipiter pouvions-nous contempler ceslignes de définitive beauté ?

« C’étaient les hanches de la Vénus deMédicis, la taille de la Vénus de Cnide, le cou de la Vénus dePraxitèle et les bras de la Vénus de Milo ! (C’est-à-dire quel’on pouvait souhaiter à la Vénus de Milo elle-même de retrouverdes bras pareils.) C’était le cou de la Diane à la biche, lesépaules d’Ariane, le port de tête de Melpomène, les fossettes de laVénus d’Arles, le mouvement de jambe de la Pallas de Velletri, lacheville de la Diane de Gabies, le pied de la Minerve pacifique etla cuisse de la Vénus Génitrix ! Enfin, si, dans les jeux deson bain, cette exquise enfant, montrait les grâces d’une jeuneotarie, sur la berge, l’allure de sa démarche et l’unitéincomparable de ses mouvements rappelaient ces grandes Panathénéesqui viennent offrir le peplum à Minerve sur la frise de notre grandPhidias !

« Je souhaitai ardemment que cechef-d’œuvre se retournât, pour m’écrier enfin dans une allégressequi commençait à me brûler les reins : Comme elle est belle etgrande et noble, cette Vénus ! Quel vague et divin sourire surses lèvres à demi-entrouvertes ; quel regard surhumain… etc.,etc… Oh ! Théophile ! si tu avais été là ! !(Théophile Gautier.)

« Comme si un dieu malin veillait à ceque fût accompli sur-le-champ mon vœu le plus brûlant, la Vénus sedétourna et nous ne pûmes, Théophraste et moi, retenir un crid’horreur, ce qui fit que la Vénus replongea avec un grandclapotis.

« Notre Vénus n’avait pasd’yeux ! Vous entendez bien, pas les moindres tracesd’yeux. Il n’y avait rien à la place des yeux ! Rien !Rien ! Rien ! Ses oreilles, que nous avait cachéesl’opulence de sa chevelure, étaient énormes et relevées en cornet,comme on le voit à certains animaux qui habitent la terre. Mais, cequi nous effraya le plus, ce fut le nez. Était-ce un nez ? Unmuseau ? Je dirai le mot : un groin ? Hélas !Hélas ! cela ressemblait davantage à un groin qu’à unnez ! Un joli petit groin rose !

« Nous n’étions pas encore revenus denotre surprise qu’une autre jeune personne, habillée celle-là d’unetunique légère mais opaque, survint sur la berge, tenant en sesbras un peignoir et tournant vers nous un identique groinrose.

« La Vénus vint vers sa compagne à larive et sa compagne dit :

« – Ils se taisent tous cois ni nulne sonne mot.

« La Vénus paraissait courroucée. Elledit :

« – Ha ! saincte Marie !n’auront nul pardon ! Véez !

« – Oïl !

« – C’est foloutrage !

« – Oïl !

« – Finablement ! Bienvéaient ! sont traitours !… Je vous cuidais encore en macompagnie. Ha ! saincte Marie !… De nos gens savez-vousnulles nouvelles ? Allez voir que c’est ni quelle chose ilsfont ! je le veuil !

« Depuis que le sort m’avait précipité enle trou de catacombes, je m’étais efforcé de ne m’étonner de rienet de me préparer à tout. Qu’un lac se fût présenté à mes regards,quand j’espérais un mince filet d’eau, que des canards se fussentébattus à portée de ma main quand je n’osais entrevoir pour lecontentement de ma faim que le repas un peu maigre des chétifsasellides ; qu’une femme, plus belle de dos que toutes lesfemmes imaginées par le rêve des sculpteurs, se fût dressée pourmon éblouissement, sur la rive moussue d’une pièce d’eau descatacombes à l’heure de son bain ; que cette femme, s’étantretournée, au lieu de m’exhiber le visage humain, me montrât ungroin rose dépourvu d’yeux, mon Dieu ! tout cela, toutcela pouvait s’expliquer ; mais que cette femme, avec songroin rose, parlât le plus pur français, la plus pure langued’oïl du commencement du quatorzième siècle, oh !cela ! cela était tout à fait extraordinairementétourdissant !

« Comme je pensais que Théophraste nes’étonnait pas assez, j’allais entrer en quelque dissertationtouchant la langue d’oïl, lorsque nous fûmes tout à coup entouréspar une trentaine de personnages qui sortaient de je ne sais où etqui agitaient autour de nous des mains où je fus assez surpris decompter dix doigts (avec les doigts de pied, cela faisait quarantedoigts par personne). Ils avaient tous des groins roses sans yeux.C’étaient des hommes, à n’en pas douter, des hommes du plus purquatorzième siècle, pour peu qu’on prêtât l’oreille à leursconversations tenues sur un diapason des plus bas, chose que jem’expliquai par le développement excessif de leurs organesauditifs. Beaucoup d’entre eux, tout en gesticulant d’une main, sepinçaient leur groin rose de l’autre main, c’est-à-dire de leursdix doigts de la main gauche. Ils se pinçaient leur groin au fur età mesure qu’ils entraient dans le rayon de notre lumière. Et j’eusbientôt cette certitude que notre lumière leur procurait lasensation d’une odeur désagréable.

« Ils parlaient tous à la fois en citantà chaque instant ces noms : « Dame Jane de Montfort,damoiselle de Coucy » et nous vîmes bien qu’il s’agissait làde ces dames que nous avions dérangées à l’heure du bain. Il nenous effrayaient pas, mais ils nous ennuyaient avec leurs vingtdoigts chacun, qu’ils ne cessaient de promener, très légèrement dureste et fort poliment, avec mille belles excuses, sur notrevisage.

« Ils exprimaient sans circonlocutionl’étonnement où les plongeait l’inesthétisme de nos faces et nousplaignaient hautement. Notre petit nez, notre pauvre petit nez derien du tout leur faisait hausser les épaules avec joie. Ilstâtaient aussi nos oreilles ; enfin, ils nous enfonçaientleurs vingt doigts dans les yeux et ne pouvaient comprendre à quoices petits trous pouvaient servir. Je voulus le leur faireentendre, mais en vain, ils avaient perdu le sens de lasignification du mot : œil… Cependant, ils se servaient du motvoir, mais c’était dans la signification de :sentir.

« Sur ce, dame Jane de Montfort etdamoiselle de Coucy, qui s’était revêtue, nous furent présentées.Nous demandâmes de grands pardons. Damoiselle de Coucy lesaccueillit avec agrément et passa son bras sous celui deThéophraste. Dame Jane de Montfort me prit le mien, et, escortés detous ces groins roses sans yeux qui faisaient grand bruit autour denous, nous quittâmes les berges fleuries de mousse de l’étang etnous acheminâmes vers la Cité.

« Il me paraît superflu de vous analysermes sensations, de vous disséquer mes étonnements. Depuisquarante-huit heures nous n’avions mangé, et cependant niThéophraste ni moi ne fîmes, dans ce sens, aucun appel. Nos gensnous questionnaient tout le long de la route, mais leurs demandesétaient si multiples et embrouillées que nous n’avions point letemps de leur répondre. À peine pouvions-nous nous garer des doigtsqui se promenaient sur notre visage.

« Où allâmes-nous ? Oùentrâmes-nous ? Notre trouble était si extrême quedifficilement nous nous en rendions compte. Du reste, ces damess’étaient emparées de nos lampes sous prétexte d’être incommodéespar l’odeur, et les ténèbres les plus opaques nous entouraient.Cependant, autour de nous, nous sentions grouiller des centaines,des milliers de groins roses. Dame Jane de Montfort, qui ne cessaitde me pincer amicalement le bras des dix doigts de sa main droitechargés de bagues, m’apprit que nous allions au concert. Il y avaitce jour-là, paraît-il, matinée classique.

« Moi, je pensais : Pourquoi ont-ilsun groin rose ? Quand on a jeté des dorades dans la fontainede la Samaritaine, les dorades ont perdu leurs couleurs. Çan’est donc pas naturel qu’ils aient un groin rose. Je parvinsà chiper à ma compagne une de nos lampes, et, rapidement j’appuyaisur le bouton électrique. Je vis alors que nous étions arrivés surune place publique. La foule des groins autour de nous était tout àfait incalculable. Quelle attitude, quels profils, quelsgestes ! Et cependant les groins étaient roses et parlaient laplus pure langue d’oïl du commencement du quatorzième siècle !Ce qui n’empêchait pas les uns d’avoir la démarche des ours duTonkin (on dirait qu’ils marchent avec les épaules), ou encore desours de Sibérie (quand ils remuent la tête comme ça, comme ça,comme ça, sans que ça finisse jamais ; ceux-là étaient lesvieillards) ; d’autres avaient le nez si long, qu’on eût jurédes pélicans d’Australie, d’autres enfin avaient quelque chose dufévier d’Amérique (mais quelle chose, je ne sais plus aujuste).

« Enfin, on nous avertit que nous étionsà la porte du concert.

« Théophraste dit :

« – C’est bien ennuyeux ! je n’aipas de gants !

Auteurs::

Les cookies permettent de personnaliser contenu et annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer