SCÈNE VI.
LES PRÉCÉDENTS, BRUTACCIO et la troupe de brigands.
BRUTACCIO, lui fermant la bouche.Halte-là, mon brave ; vos troupeaux sont à nous, votre sœurest notre prisonnière, et vous allez nous suivre aussi : vousvous ferez à la vie des montagnes, et vous finirez par faire partiede notre bande, si vos parents ne sont pas assez riches pour payervotre rançon.
FILIPPO. Moi ! vivre parmi vous ?oh ! non, jamais ! jamais !
BRUTACCIO, l’empêchant de crier.Point de mutinerie, point de mutinerie, enfant ! autrement tondos sentira le bois de ma carabine. (Filippo fait un gestemenaçant.) Allons, qu’on s’en empare. (Plusieurs brigandss’emparent de Filippo, qui se démène entre leurs bras.) Toi,Buonavita, charge-toi de la sœur.
BUONAVITA, à Stella. Petite bergère,n’ayez nulle crainte. Vous garderez nos vaches dans nos rochers,vous ferez des fromages, vous taillerez la soupe, et en retour vousserez bien traitée.
STELLA. Ma mère ! ma mère !
(Ils disparaissent tous dans les Apennins.)