La Compagnie blanche

Chapitre 30Comment les hommes des sous-bois se rendirent au château deVillefranche

Il était tard lorsque Alleyne, ayant apporté àSir Nigel le gobelet de vin épicé qui était de tradition après lessoins que méritaient les boucles du chevalier, s’en fut à larecherche de sa chambre. Elle était située au deuxième étage.C’était une pièce qui contenait un lit pour lui dans une alcôve etdeux paillasses sur lesquelles ronflaient déjà Aylward et HordleJohn. Alleyne s’agenouilla pour dire sa prière du soir, mais unpetit coup fut frappé à sa porte et Ford entra avec une lampe à lamain. Il était mortellement pâle, et ses mains tremblaient, faisantdanser les ombres sur le mur.

– Qu’y a-t-il, Ford ? s’écriaAlleyne en se relevant d’un bond.

– Je puis à peine te l’expliquer !répondit Ford en s’asseyant sur le lit et en enfouissant son mentonentre ses mains. Je ne sais ni quoi dire ni quoi penser.

– Quelque chose t’est-ilarrivé ?

– Oui. À moins que je n’aie été le jouetde mon imagination. Je te l’affirme, mon ami, je suis complètementanéanti ! Écoute, Alleyne ! Il est impossible que tu aiesoublié la petite Tita, la fille du vieil artiste deBordeaux ?

– Je me la rappelle parfaitement.

– Elle et moi, Alleyne, nous avonséchangé nos promesses avant de nous séparer, et elle porte ma bagueau doigt. « Caro mio, m’a-t-elle dit quand je l’ai vue pour ladernière fois, je serai près de toi pendant la guerre, et tondanger sera mon danger. » Alleyne, aussi vrai que je crois enDieu, quand j’ai gravi l’escalier ce soir, je l’ai vue qui setenait devant moi, en pleurs ; elle tendait les bras commepour m’avertir… Je l’ai vue, Alleyne, comme je vois ces deuxarchers sur leurs paillasses. Nous allions nous toucher du bout desdoigts, lorsqu’elle s’est évanouie comme une brume sous lesoleil.

– Je n’accorderais pas trop d’importanceà cela, répondit Alleyne. Nos esprits peuvent nous jouer d’étrangestours. Réfléchis aussi que les propos de dame Tiphaine nous ontimpressionnés et un peu secoués.

Ford hocha la tête.

– J’ai vu la petite Tita aussi nettementque si j’avais été de retour dans la rue des Apôtres à Bordeaux.Mais il est tard ; je vais me retirer.

– Où dors-tu ?

– Dans la chambre au-dessus de la tienne.Que les saints nous protègent tous !

Il se leva et quitta la chambre. Alleyneentendit son pas qui montait l’escalier en colimaçon. Le jeuneécuyer alla à la fenêtre et regarda le paysage éclairé par la lune.Il avait encore à l’oreille les phrases qu’avait prononcées dameTiphaine, en particulier celles qui avaient trait au château deTwynham. Il appuya ses coudes sur le rebord et se laissa absorberpar une rêverie d’où il fut brusquement tiré pour revenir àVillefranche.

Sa fenêtre était située au deuxième étage dela partie du château la plus proche du donjon. En face s’étendaitla large douve qui réfléchissait le cercle pur de la lune. Au-delàla plaine descendait vers un bois épais. Plus loin à gauche unautre bois bouchait l’horizon. Entre ces deux bois une clairière àdécouvert était traversée à la partie inférieure par les lacets dela rivière.

Il aperçut tout à coup un homme sortirfurtivement du bois et avancer dans la clairière. Il marchait latête basse, les épaules voûtées, les genoux pliés, comme quelqu’unqui s’efforce de ne pas être vu. Il franchit une dizaine de pas,regarda autour de lui, agita sa main, s’accroupit et disparut dansune bordure d’ajoncs. Après lui avança un deuxième individu ;puis un troisième, un quatrième, un cinquième, tous courant pourtraverser la clairière et s’abriter ensuite sous l’autre bois.Alleyne compta soixante-dix-neuf silhouettes sombres qui défilèrentainsi au clair de lune. La plupart portaient de lourds fardeaux surle dos, mais étant donné la distance il ne put pas distinguer ceque c’était. Ils sortaient d’un bois pour entrer dansl’autre ; tous avaient la même démarche craintive, furtive,inquiétante.

Alleyne demeura quelques instants devant safenêtre à fouiller du regard la forêt silencieuse ; que penserde ces promeneurs de minuit ? Puis il réfléchit qu’il avaitauprès de lui quelqu’un qui était apte à porter un jugement sain. Àpeine avait-il touché l’épaule d’Aylward que l’archer se mitdebout, la main sur son épée.

– Qui va là ? cria-t-il. Holà, monpetit ! Par ma garde, je croyais que c’était unecamisade ! Que se passe-t-il, mon gars ?

– Viens à la fenêtre, Aylward. J’ai vuquatre-vingts hommes sortir de la forêt pour aller s’abriterlà-bas ; presque tous avaient un paquet sur le dos. Qu’enpenses-tu ?

– Rien du tout, mon camarade ! Il ya autant de hors-la-loi dans ce pays que de lapins sur CowdrayDown, et beaucoup n’osent se montrer qu’à la nuit, sinon ilsdanseraient au bout d’une corde de chanvre. Toutes les marchesfrançaises regorgent de bandes de voleurs, de proscrits, depillards, de tire-laine ; sans doute est-ce là ce que tu asvu. Je m’étonne pourtant qu’ils osent rôder si près du château dusénéchal… Tout semble paisible maintenant, ajouta-t-il après avoirsoigneusement inspecté les environs.

– Ils sont dans l’autre bois.

– Hé bien, qu’ils y restent ! Vienste reposer, mon petit ! À chaque jour suffit sa peine. Tout demême, mieux vaudrait tirer la barre sur cette porte, puisque nouscantonnons en pays inconnu ! Là !

Il retourna vers sa paillasse et se rendormitaussitôt. Il pouvait être trois heures du matin quand Alleyne futtiré du sommeil par un cri étouffé ou une exclamation. Il dressal’oreille mais, n’entendant plus rien, il pensa qu’il devait s’agirde la relève de la garde et se rendormit. Quelques minutes plustard il sursauta : il aurait juré que quelqu’un essayait depousser la porte. En tout cas il entendit immédiatement après despas furtifs monter l’escalier qui conduisait à la chambre dudessus ; un bruit confus et une sorte de gémissements’ensuivirent. Alleyne se redressa sur son séant, les nerfs àvif ; il se demanda si ces bruits provenaient d’une causefutile (un archer malade et, pourquoi pas, un médecin venu levisiter ?) ou s’ils n’avaient pas une signification plusmenaçante. Mais quel danger pouvait les guetter dans ce châteaufort gardé par des soldats, protégé par de hautes murailles et unelarge douve ? Qui pouvait leur vouloir du mal ? Ils’était presque persuadé que ses craintes étaient purementimaginaires quand son regard s’arrêta sur quelque chose qui luiglaça le sang et l’immobilisa bouche ouverte, mains crispées sur lacourtepointe.

Juste en face de lui se trouvait la largefenêtre qu’éclairait la lune. Depuis quelques instants la lumièreétait masquée ; une tête se déplaça au-dehors de haut enbas ; puis le visage se tourna vers lui, et se balança dansl’encadrement de la fenêtre. Même avec un éclairage affaibli,Alleyne ne pouvait pas se tromper. Ces traits anormalementbouleversés, tachés de sang étaient bien ceux de son jeunecompagnon qui s’était assis tout à l’heure sur son lit. Alleynepoussa un cri d’horreur ; il sauta à bas du lit et seprécipita vers la fenêtre. Réveillés en sursaut, les deux archersempoignèrent leurs armes et regardèrent autour d’eux en sedemandant ce qui arrivait. Un seul regard suffit à convaincreEdricson que ses craintes étaient fondées. Assassiné, avecd’innombrables blessures sur son corps, une corde autour de soncou, son malheureux ami avait été défenestré et se balançaitlentement au vent de la nuit ; son visage était juste à lahauteur de la fenêtre d’Alleyne.

– Mon Dieu ! s’écria Alleynetremblant de tous ses membres. Que nous arrive-t-il ? Quelsdémons… ?

– Voici le briquet à silex, dit John sansbroncher. La lampe, Aylward ! Ce clair de lune amollit. Àprésent nous pouvons nous servir des yeux que Dieu nous adonnés.

– Par ma garde ! cria Aylward quandla flamme jaune jaillit. C’est bien le jeune maître Ford. Je penseque ce sénéchal est un scélérat, qui n’a pas osé nous affronter enpleine lumière, mais qui a voulu nous assassiner pendant notresommeil. Par le sifflement de ma flèche ! Si je ne décoche pasune plume d’oie dans le sang de son cœur, ce ne sera pas de lafaute de Samkin Aylward, de la Compagnie Blanche !

– Mais, Aylward, pense aux individus quej’ai vus tout à l’heure ! dit Alleyne. Il ne s’agit peut-êtrepas du sénéchal. Peut-être d’autres hommes sont-ils venus auchâteau ? Je vole chez Sir Nigel avant qu’il soit trop tard.Laisse-moi aller, Aylward : ma place est à son côté.

– Un instant, mon gars ! Mets cecasque d’acier au bout de mon arc. Là ! À lui l’honneur depasser le premier par la porte : car il est très mauvais desortir quand on ne peut pas voir ni se garder. Maintenant,camarades, l’épée à la main ! Holà, par ma garde ! Il esttemps de nous remuer !

En effet des clameurs s’élevaient dans lechâteau ; une femme hurla ; de nombreux piedss’élancèrent ; puis ce fut un cliquetis d’acier, et enfin unrugissement de lion en furie :

– Notre-Dame Du Guesclin ! SaintYves ! Saint Yves !

L’archer retira la barre de la porte etprojeta dans le couloir le casque au bout de son arc. Un coupprécéda la chute du casque, mais avant que l’homme qui avait frappéeût eu le temps de se redresser, l’archer lui avait percé le corpsde son épée.

– En avant, camarades ! Enavant ! cria-t-il.

S’ouvrant le passage entre deux individus quilui barraient le chemin, il s’élança dans le grand couloir versl’endroit d’où provenaient les cris.

Un tournant brusque, un deuxième angle droitles amenèrent en haut d’un court escalier d’où ils dominèrent lascène du tumulte. Sur un vestibule carré s’ouvraient les portes deschambres des principaux invités. Ils virent aussi clair qu’en pleinjour car de nombreuses torches brûlaient dans des appliques. Aupied de l’escalier, sur le seuil de leur chambre, gisaient lesénéchal et sa femme : elle avec la tête arrachée des épaules,lui transpercé de part en part par un pieu qui était demeuré fichédans son corps. Trois serviteurs étendus à côté d’eux étaientdéchirés, mutilés comme si une meute de loups les avait dépecés. Enface de la chambre centrale se tenaient Bertrand Du Guesclin et SirNigel, à demi vêtus et sans armures. La folle excitation du combatbrillait dans leurs yeux. Ils avaient les lèvres serrées, l’épéetachée de sang reposant sur l’épaule droite, le pied gauche enavant. Trois cadavres étaient prostrés à leurs pieds ; unquatrième assaillant, dont le sang coulait à flots, était tombé àla renverse et haletait. Soufflant comme le vent dans un arbre, deshommes à demi sauvages, bras nus et jambes nues, efflanqués,barbus, les entouraient de leurs faces bestiales, de leurs yeuxmeurtriers. Avec leurs dents étincelantes, leurs cheveux hirsutes,leurs hurlements, ils ressemblaient davantage à des démons del’enfer qu’à des hommes de chair et de sang. Ils poussèrent un crifurieux et se ruèrent à nouveau sur les deux chevaliers ;s’agrippant à ce qu’ils pouvaient saisir, ils griffaient, ilsmordaient, ils déchiraient, ils dédaignaient les coups depointe ; ils n’avaient qu’un but : faire tomber ceschampions d’épée. Sir Nigel perdit son équilibre sous le poids deshommes qui l’attaquaient ; messire Bertrand répétait d’unevoix tonnante son cri de guerre et faisait tournoyer sa lourde lameafin d’avoir du champ pour frapper. Mais le sifflement de deuxlongues flèches anglaises, l’offensive de l’écuyer et des deuxarchers qui dévalèrent l’escalier changèrent la fortune des armes.Les assaillants reculèrent, les chevaliers s’élancèrent enavant ; en une minute le vestibule fut nettoyé ; HordleJohn jeta en bas des marches le dernier des sauvages qui s’ycramponnait encore.

– Ne les poursuivez pas ! cria DuGuesclin. Si nous nous éparpillons, nous sommes perdus. Je mesoucie de ma peau comme d’un denier, bien que je trouveraislamentable de tomber entre les mains de cette canaille ; maisj’ai ici ma chère épouse, dont je ne risquerais la vie à aucunprix. Nous avons le temps de souffler à présent, et je vousdemande, Sir Nigel, ce que vous nous conseilleriez de faire.

– Par saint Paul, répondit Sir Nigel, jene comprends rien à ce qui nous est arrivé ! Je sais seulementque j’ai été réveillé par votre cri de guerre et, quand je me suisprécipité hors de ma chambre, je me suis trouvé en pleine mêlée.Hélas, cette dame et le sénéchal !… Quels sont les chiens quise sont livrés à cette curée ?

– Jacques Bonhomme ! Les hommes dessous-bois ! Ils tiennent le château. J’ignore encore commentils l’ont pris. Regardez par cette fenêtre dans le baile !

– Par le Ciel ! s’exclama Sir Nigel.On y voit aussi clair qu’à midi. Le portail est grand ouvert. Ilssont au moins trois mille à l’intérieur des murs. Regardez commeils crient et se précipitent ! Qu’est-ce qu’ils jettent dehorspar la poterne ? Mon Dieu ! C’est un homme d’armes ;ils l’écartèlent membre après membre. On dirait des limiers sur unloup ! En voici un autre, puis un troisième ! Ilsoccupent tout le château. Je vois leurs têtes aux fenêtres. Tenez,ils sont plusieurs à porter de gros paquets sur leur dos.

– C’est du bois sec de la forêt. Ilsl’empilent contre les murs et l’allument. Qui essaie de leur tenirtête ? Par saint Yves, le bon prêtre qui plaidait pour euxtout à l’heure ! Il est à genoux, il prie, il implore !Quoi ! Bandits, allez-vous porter la main sur celui qui vousdéfendait ? Ah, un manant l’a frappé ! Il est àterre ! Ils le piétinent, l’écrasent à coups de pieds. Ils luiretirent sa robe et la promènent en triomphe ! Voyez, lesflammes lèchent les murs ! N’y a-t-il donc personne que nouspourrions rallier ? Avec une centaine d’hommes nous saurionsleur résister !

– Oh, ma Compagnie ! s’écria SirNigel. Mais où est Ford, Alleyne ?

– Il a été abominablement assassiné, monbeau seigneur.

– Que les saints le reçoivent !Qu’il repose en paix ! Mais voici venir quelqu’un enfin quipeut nous donner un conseil, car avec ces couloirs il est difficilede se risquer sans guide !

Un écuyer français et le chevalier de Bohêmedescendaient en effet l’escalier ; le chevalier saignait aufront.

– Tout est perdu ! cria-t-il. Lechâteau est pris ; le feu est allumé ; le sénéchal esttué ; nous sommes perdus !

– Au contraire, dit Sir Nigel, rien n’estperdu ! Il nous reste à livrer un combat très honorable et ily a une belle dame pour laquelle nous donnerons notre vie. Ilexiste beaucoup de manières de mourir, mais pas de meilleure quecelle-ci.

– Tu vas pouvoir nous dire, Godefroy,demanda Du Guesclin à l’écuyer français, comment ces hommes sontentrés dans le château et sur quels secours nous pouvons compter.Par saint Yves ! Si nous ne prenons pas une décision rapide,nous serons brûlés comme de jeunes freux dans leur nid.

L’écuyer, brun et mince, s’exprima avecassurance et rapidité ; c’était un homme habitué àl’action.

– Il y a un passage souterrain dans lechâteau, dit-il et par là quelques manants sont passés et ontouvert le portail pour les autres. Ils avaient des complices àl’intérieur et les hommes d’armes étaient ivres morts : ilsont dû être exterminés dans leurs lits, car ces démons ont fait letour des chambres, le couteau à la main. Le chevalier de l’Ordredes Hospitaliers a été assommé d’une hache d’armes sous nos yeuxquand il s’est précipité hors de sa chambre. En dehors de nous, jecrois qu’il n’y a pas un survivant.

– Que nous conseilles-tu ?

– Que nous nous rendions dans le donjon.Il est inutilisé, sauf en temps de guerre, et les clefs sontaccrochées à la ceinture de mon pauvre seigneur et maître.

– Il y a deux clefs.

– C’est la plus grosse. Une fois là, nouspourrons tenir l’escalier ; il est étroit ; et les murssont très épais ; ils ne seront pas incendiés de sitôt. Sinous pouvions transporter la dame de l’autre côté du baile, toutpourrait encore changer.

– Non. La dame sait déjà ce que c’est quela guerre, déclara Tiphaine qui survint, blanche, grave, impassiblecomme toujours. Je ne voudrais pas être un embarras pour vous, moncher époux et mes braves amis. Soyez assurés de ceci : si toutle reste échoue, j’ai ici ma sauvegarde…

Elle tira de son sein un petit poignardd’argent.

– … Qui m’empêche de craindre ces banditset brigands assoiffés de sang !

– Tiphaine ! s’écria Du Guesclin. Jevous ai toujours aimée et maintenant, par Notre-Dame de Rennes, jevous aime plus que jamais ! Si je n’étais pas sûr que voustinssiez parole, je tournerais contre vous le dernier de mes coups,plutôt que de vous voir tomber entre leurs mains. Conduis-nous,Godefroy ! Un nouveau ciboire en or brillera dans lacathédrale de Dinan si nous nous en sortons !

L’envie de piller avait distrait lesattaquants de l’envie de tuer. À travers tout le château des crisde joie se faisaient écho. Les manants déchiraient les tapisseriessomptueuses, s’emparaient des flacons d’argent et des meublessculptés. Dans la cour, en bas, des misérables à demi nus, lesmembres souillés de sang, se pavanaient coiffés de casquesempanachés, ou enroulés dans les robes de soie de madame deRochefort qui traînaient sur le sol derrière eux. Des barriques devin avaient été montées des caves ; des paysans affaméss’étaient accroupis, le gobelet à la main, et buvaient lesbouteilles que Rochefort avait mises de côté pour ses hôtes noblesou royaux. D’autres avaient des jambons et de la viande séchée aubout de leurs piques : ils les faisaient rôtir dans le brasierou les dévoraient crues à coups de dents. Toute discipline pourtantn’était pas abandonnée : quelques centaines d’hommes armés setenaient rassemblés en groupes silencieux, s’appuyaient sur leursinstruments grossiers et contemplaient l’incendie qui se propageaitrapidement sur tout un côté du château. Déjà Alleyne entendait lecrépitement et le grondement des flammes. L’air était lourd dechaleur et devenait âcre sous l’effet du bois qui brûlait.

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