Les Aventures de Todd Marvel, détective milliardaire

CHAPITRE II – LA CONFESSION DEMARKHAM

Un quart d’heure s’écoula dans le silenceétouffant de la forêt. Puis, brusquement, la réaction qu’avaitespérée le détective se produisit. Ned Markham se releva d’un bond,drapé dans ses haillons et se campa en face de John Jarvis.

– Si vous êtes un homme, lui dit-il d’unton résolu, vous me laisserez une chance ! Cela, vous leferez, à cause de ma fille ! Est-il juste que la pauvre Lilianexpie les sottises et les crimes dont elle est innocente ? Jevais vous proposer quelque chose :

« Rabington tient certainement beaucoupplus à rentrer dans son argent qu’à me voir pendu ?

– C’est très probable.

– Eh bien, je sais où sont les deuxmillions de dollars, je vous aiderai à les reprendre ; je nevous dis pas que cela sera commode, mais ce n’est pasimpossible.

– Et quelles sont vosconditions ?

– Un pardon plein et entier. Je n’ai quequarante ans, je puis refaire ma vie.

– Vous teniez à l’instant un tout autrelangage. Vous laissiez à entendre que les bank-notes étaientgardées en lieu sûr…

– J’ai changé de point de vue, voilàtout, déclara froidement Markham. Vous avez tout à gagner et rien àperdre en acceptant mon offre.

– Qui me prouvera que je puis avoirconfiance en vous ?

– Votre propre expérience des hommes.Regardez-moi ! Suis-je le même qu’il y a un quartd’heure ? Je me suis ressaisi. J’ai retrouvé la volonté delutter. L’énergie et la loyauté vont de pair. Vous devez sentir queje parle sincèrement.

Étonné de ce changement d’attitude, JohnJarvis eut une minute d’hésitation, mais Markham avait parlé avecun accent de franchise si convaincant, si brutalement vrai qu’ilfut persuadé. Il y a des heures où le pire criminel ne mentpas.

– Dans l’intérêt de mon ami Rabington,déclara-t-il, je ne crois pas devoir refuser ce que vous proposez,mais c’est à l’expresse condition que vous ne me cacherez rien.

– Je n’ai aucune raison dedissimuler.

– Je sais déjà que vous avez eu pourcomplice la femme qui a pris la fuite avec vous, la señora ViolanteAlvaredo.

Ned Markham avait changé de visage.

– Violante ! murmura-t-il entre sesdents. Je me suis promis que je la tuerais ! Oui ! Elle aété mon mauvais génie.

Il soupira douloureusement et passa la mainsur son front comme pour chasser des pensées importunes.

– Cette femme m’avait complètementaffolé, reprit-il au bout d’un instant… Mon aventure est d’unedésolante banalité. J’ai agi comme le dernier des naïfs…

« Violante Alvaredo appartient à uneancienne famille espagnole des environs d’Orizava, et elle est trèsfière de son origine. Elle répète avec orgueil qu’il y a unAlvaredo sur la liste des conquistadors que donne le vieilhistorien Bernal Diaz del Castillo. Elle est avec cela d’une beautéfoudroyante. Grande brune élancée, ses traits sont d’une régularitéadmirable, ses cheveux dénoués tombent jusqu’à ses pieds, sesgrands yeux de velours, tour à tour noyés de langueur ou fulgurantsde passion sont les plus beaux, les plus impérieux, les pluscaressants et les plus terribles qui soient au monde et sa démarcheharmonieuse et souple est celle d’une reine !

– Quel enthousiasme ! Je crains quevous ne soyez encore mal guéri.

– Hélas ! murmura Ned Markham avecun soupir, quel malheur qu’une si parfaite beauté soit unie à uneperfidie, à un cynisme dont je n’ai pas vu d’exemple.

« Il y a trois mois, elle vint à Presidioet loua une villa voisine de la mienne. J’ai su plus tard qu’enagissant ainsi, elle suivait un plan froidement combiné. Comme ellel’avait deviné, dès que je l’eus vue, j’en devins amoureux fou. Jelui offris de l’épouser, sans écouter les remontrances de mes amisqui m’assuraient que Violante n’était qu’une aventurière.

« Elle accueillit ma proposition mieuxque je ne pouvais l’espérer. Très féline, très enveloppante, ellene m’opposa pas un refus formel, mais « elle désirait mieux meconnaître ». Une première expérience qu’elle avait faite dumariage n’avait pas été heureuse. Le mari qu’elle avait épousé àseize ans, avait dissipé sa dot et l’avait abandonnée. Il étaitmort, heureusement, mais elle avait besoin de beaucoup réfléchirpour contracter une nouvelle union, malgré toute la sympathie queje lui inspirais.

« Le temps passa. Sa présence, sonsourire étaient devenus pour moi un besoin aussi impérieux que lanourriture ou le sommeil.

« Elle avait la folie des bijoux. Lesgemmes les plus coûteuses lui paraissaient des choses de premièrenécessité, le mot indispensable revenait sans cesse dans lesdemandes qu’elle m’adressait avec une désinvolture superbe :« indispensables », les colliers de perles pour faireressortir la blancheur de sa peau, les rivières de diamants pourmontrer que leurs feux étaient moins étincelants que ses beauxyeux, les rubis moins rouges que ses lèvres et jusqu’à un diadèmede saphirs « indispensable » pour donner à sa fastueusechevelure le reflet bleuté de l’aile du corbeau.

« Elle me remerciait à peine et lelendemain c’était une nouvelle fantaisie plus onéreuse que celle dela veille. Puis, il fallut des robes en harmonie avec les bijoux.On fit venir les toilettes de la Nouvelle Orléans, de New York, deParis même.

– Cela coûte cher, dit froidement ledétective.

– Tout m’était égal, pourvu qu’elle fûtcontente. J’étais en proie au vertige, je puisais à pleines mainsdans la caisse sans vouloir songer aux conséquences. Notez quejusqu’alors je n’avais pas obtenu la plus légère faveur. C’est àpeine si elle me permettait de lui baiser la main. Si je tentais dedevenir plus familier, j’étais foudroyé par un regard de reineoffensée, accompagné d’une moue hautaine.

« Enfin mes soins furent récompensés.C’est-à-dire que nos fiançailles furent célébrées, mais dans leplus grand mystère. Violante avait d’excellentes raisons pour nepas attirer sur sa personne l’attention publique.

« Dès lors de nouvelles complicationssurgirent ; la famille de la noble señora refusait sonconsentement, puis Violante avait des dettes laissées par sonpremier mari. Sous divers prétextes, elle me demanda des sommesdont l’importance allait croissant « mais qui n’étaient,disait-elle, qu’une avance, dont les riches terrains miniersqu’elle m’apportait en dot, me rembourseraientamplement. »

« Enfin le jour vint où je dus avouer queje devais trois cent mille dollars à ma caisse. Je tremblais quecette révélation n’amenât une rupture.

« Il n’en fut rien.

« Violante me répondit, avec un beausang-froid, que, puisque j’en étais arrivé là, je ne serais paspuni plus sévèrement pour avoir volé deux millions de dollars quetrois cent mille. Nous n’avions qu’à traverser le Rio del Nortepour nous trouver en sûreté au Mexique. Là notre mariage seraitcélébré et grâce à l’argent volé je pourrais mettre en valeur lesfameux terrains miniers qui constituaient la dot et quirenfermaient des gisements aurifères d’une richesseincalculable.

« Elle finit par me persuader, ajouta NedMarkham en rougissant, je n’ai pas besoin de vous raconter ce quevous savez déjà…

– Pourquoi, demanda brusquement ledétective, n’avez-vous pas traversé la frontière aussitôt après levol ?

– C’était bien notre intention, mais ils’est produit un contretemps. L’enquête du coroner et les autresformalités m’ont retenu très tard. Les Indiens venus de la rivemexicaine s’étaient lassés d’attendre et étaient repartis et j’aidû rester à Presidio toute la journée du dimanche.

– Ce qui a bien manqué de vous devenirfatal.

– C’est vrai, je n’avais que très peud’avance sur vous… Mais j’ai hâte d’en finir avec ma misérableaventure. Une fois en sûreté, nous prîmes le train jusqu’à Mexico,et je remarquai que Violante paraissait préoccupée, ellen’adressait la parole à personne et le panama qu’elle portait étaittoujours rabattu sur ses yeux, j’en sus plus tard la raison. Unefois elle m’arracha des mains un journal illustré que jem’apprêtais à lire et le lança par la portière du wagon, et quandje lui demandai l’explication de ce geste : « Vous n’avezpas besoin de lire, me dit-elle, cela me déplaît, cela doit voussuffire. » Un voyageur m’apprit plus tard que l’illustrécontenait les portraits de plusieurs bandits célèbres, entreautres, ceux du général Pedro Estrada et de sa dévouéelieutenante, la fameuse doña Alferez.

« Vous devinez n’est-ce pas que la doñaAlferez et Violante Alvaredo n’étaient qu’une seule et mêmepersonne…

« Il avait été décidé que notre mariageaurait lieu dans le magnifique domaine de l’Estanzilla quepossédait ma fiancée à cinq jours de marche de la capitale et quioccupait, assurait-elle, toute une vallée délicieusement fertile. ÀMexico nous achetâmes des chevaux et nous nous mîmes en route,accompagnés de quatre hommes que Violante avait choisiselle-même.

« À mesure que nous nous éloignions de laville, elle reprenait toute sa gaîté et toute son arrogance. Jem’aperçus que les rares vaqueros ou Indiens que nous rencontrionsla saluaient avec une déférence exagérée. Elle m’expliquaeffrontément que sa famille était très puissante et très populairedans la région et que le respect qu’on lui témoignait était toutnaturel. La vérité, c’est que les passants – si respectueux –avaient grand-peur d’être détroussés.

« Nous fûmes obligés de faire un longdétour pour éviter de traverser les placers de Santa Maria, un desprincipaux établissements de la Mexican Mining Bank, qui ne sontqu’à dix milles de l’Estanzilla.

« Après une série de marches fatigantes àtravers un pays montagneux et sans routes tracées, nous atteignîmesl’Estanzilla, où je comptais enfin trouver la récompense de mespeines.

« Je demeurai muet de surprise, lemagnifique domaine se réduisait à un fort démantelé qui doit daterde l’occupation française, au lieu de la fertile vallée qu’onm’avait annoncée, des ravins stériles aux rocs tourmentés dont lefort occupait le point culminant.

« Violante riait aux larmes de ma minedésappointée : « Entre, me dit-elle, me tutoyant pour lapremière fois depuis que nous nous connaissions, tu n’es pas aubout de tes étonnements. » Nous franchîmes un pont-levis, desportes massives s’ouvrirent comme d’elles-mêmes à notre approchepour se refermer aussitôt derrière nous. Nous étions dans une vastecour carrée, où une trentaine de cavaliers armés jusqu’aux dentscontenaient leurs chevaux, comme s’ils eussent été prêts à partiren expédition.

« À la vue de ces hommes aux facespatibulaires, le voile de l’illusion se déchira, la véritém’apparut : J’avais été odieusement berné, c’est dans unrepaire de voleurs de grand chemin que j’apportais les deuxmillions de dollars que j’avais volés moi-même. Tout s’écroulaitautour de moi.

« Je faillis m’évanouir desaisissement.

« Au centre de la troupe dont il étaitsans doute le chef, se tenait un cavalier dont le sombrero et lezarape étaient galonnés et brodés d’or. Deux énormes brownings àpommeau d’argent étaient passés dans sa ceinture et sa selle étaitcouverte en peau de jaguar. Gros et robuste, le teint basané, levisage très régulier, orné de deux longues et fines moustachesnoires, ce personnage ne manquait pas d’allure.

« C’est vers lui que – sans plus sepréoccuper de moi que si je n’avais jamais existé – Violantedirigea son cheval, puis, se haussant sur ses étriers, elleembrassa l’homme, à pleine bouche, avec une sorte de gloutonneriepassionnée.

« Me voilà, mon Pedrillo adoré,murmurait-elle, en l’étreignant ardemment dans ses bras, âme de moncœur ! que je suis heureuse ! Trésor de ma vie ! Jene te quitterai plus jamais, même pour un seul jour !

« Et comme Pedrillo ne répondait qu’avecune certaine nonchalance à ces brûlantes caresses, elle jeta unregard brillant de jalousie vers trois ou quatre femmes, assezjolies, qui se trouvaient mêlées aux cavaliers.

« M’as-tu gardé ton cœur, au moins,pendant ma longue absence ? fit-elle. Ah ! si je croyaisque tu eusses commis, même par la pensée, un péché contre notreamour, je crois que je t’arracherais les yeux avec mesongles !…

– As-tu réussi ? demanda-t-il.

– Oui, dit-elle orgueilleusement en memontrant du doigt, j’ai accompli ce tour de force que tu croyaisimpossible. Le yankee est là avec ses dollars. Regarde s’il ne faitpas une mine à mourir de rire !

« J’étais fou de rage de m’être sisottement laissé berner. Le sang m’aveuglait. Je pris mon browninget je tirai en visant à la tête.

« Avec le plus beau sang-froid du mondeelle fit faire un écart à son cheval, ma balle effleura le bord deson léger panama et alla s’aplatir sur le mur.

« Violante n’était nullement émue.

– Voilà l’homme que j’aime, mecria-t-elle, le général Pedro Estrada, qui grâce à tes dollars serabientôt dictateur du Mexique. Avant un mois nous aurons fait un« pronunciamento » et levé un corps d’armée.

– Tu seras toujours mon adorée,murmura-t-il, flatté dans son amour-propre par ces démonstrationspassionnées.

« Je constatai alors que Violante medétestait de toute la puissance de son ingratitude.

– As-tu donc pensé, me cria-t-elle, avecsa moue la plus dédaigneuse, qu’un homme comme toi pourrait jamaisdevenir mon mari ? Oserais-tu te comparer à Pedrillo ?Lui il tient la campagne avec ses soldats et il prend noblementpartout ce dont il a besoin, comme cela est permis en temps deguerre, toi tu n’es qu’un voleur de l’argent qui t’était confié, etje t’ai justement puni !

« Cette fois, c’en était trop, j’étaisinsulté et bafoué après avoir été dépouillé. J’étais fou de rage,mes mains tremblaient, j’ajustai de nouveau l’aventurière, biendécidé cette fois à ne pas la manquer. Mais avant que j’eusse eu letemps de tirer, un lasso siffla à mes oreilles, je me sentis lesbras entravés et je fus brutalement arraché de ma selle avec unerapidité qui ne me donna pas le temps de réfléchir.

« Mon browning avait roulé à terre, lesbandits riaient aux éclats, celui qui m’avait si adroitementcueilli tirait sur son lasso de toutes ses forces, me forçant àraboter de mon dos le pavé de la cour, j’eus bientôt les mains etle visage en sang.

« Pendant quelques minutes je servis dejouet à cette canaille.

– En voilà assez ! dit enfin PedroEstrada, flanquez-le dehors et qu’il aille où il voudra !

– Il serait plus prudent de lui casser latête, objecta haineusement Violante, il a tiré sur moi, puis ilpeut nous dénoncer…

– Lui, fit « le général » avecun gros rire, et à qui ? Ce n’est toujours pas au consul desÉtats-Unis ! Ouste ! vous autres, débarrassez-moi de cecoquin, je l’ai assez vu !

« Il ajouta très haut, certainementexprès pour que je l’entendisse :

– Viens, ma belle Violante, tu m’aiderasà porter les bank-notes dans la cave de bronze ! Nous allonscompter nos richesses.

« Non sans avoir reçu quelques horions jeme retrouvai en dehors du pont-levis, mais dans quel pitoyableétat ! J’étais meurtri, désespéré, conspué même, par lesbandits et de plus sans un sou en poche.

« J’avais eu la présence d’esprit deramasser mon browning, mais c’est tout ce qui me restait. En medélivrant du lasso, un des « soldats » de Pedro Estradam’avait subtilement allégé de mon portefeuille et un autre avaitraflé toute la menue monnaie que j’avais en poche. Je délibérai sije ne ferais pas mieux de me sauter la cervelle, tout de suite,pour en finir.

« Pourtant je me raidis contre cettefaiblesse et clopin-clopant, je me mis en route à l’aventure. Jecrois que j’aurais fait pitié à Violante elle-même…

« Il était écrit, cependant, que jedevais revoir une fois encore « le général » PedroEstrada.

« Le soir de cette néfaste journée,j’avais trouvé l’hospitalité dans la hutte d’un péon indien, maisle lendemain, j’étais si courbatu, si déprimé, que c’est à peine sije pus parcourir quelques milles. Je m’étais arrêté pour me reposerdans un petit bois de cyprès, quand un grand bruit de chevauxparvint à mes oreilles.

« Je me dissimulai promptement derrièreun buisson et bien m’en prit, Pedro Estrada et une douzaine de seshommes passèrent à quelques pas de moi.

« Quelle ne fut pas ma surprise enreconnaissant au milieu d’eux, garrotté sur le cheval qu’ilmontait, l’ancien sous-directeur de la succursale de Presidio, lebelge Gérard Perquin le fiancé de Lilian…

– Que vous avez tenté de faireassassiner », dit sévèrement John Jarvis.

Ned Markham baissa la tête.

– Le malheureux Gérard ! reprit ledétective avec tristesse, une fatalité semble le poursuivre. Jesavais qu’il était au Mexique, mais j’ignorais ce qu’il étaitdevenu. J’ai appris par une lettre de Mr Rabington que sitôtqu’il a été capable de se lever il est parti pour Mexico, aprèsavoir juré à Miss Lilian qu’il retrouverait les millions volés oupérirait à la tâche.

« Markham, votre fille ne méritait pasd’avoir un tel père ! Quand elle a connu votre crime et votrefuite elle a exigé que Mr Rabington prenne hypothèque sur tousses biens et comme le total de deux millions de dollars n’était pasencore atteint, Gérard s’est engagé à parfaire la somme. Ils sontencore fiancés, mais Miss Lilian, toujours en deuil, ne sortjamais, bien que la population de Presidio lui témoigne le plusgrand respect.

– Pourra-t-elle jamais mepardonner ? balbutia Markham avec accablement.

– Si vous essayez sincèrement de réparerle mal que vous avez fait, dit gravement le détective, je vouspromets que je vous aiderai.

À ce moment, Bernardillo, sa sieste terminée,se relevait en bâillant et se dirigeait vers John Jarvis. Celui-cimit un doigt sur ses lèvres.

– Pas un mot, dit-il à l’oreille deMarkham. Il est inutile que l’on sache qui vous êtes. Les coureursde prairie dans le genre de Bernardillo, sont presque toujours enexcellents termes avec les bandits.

La chaleur était maintenant devenuesupportable. La petite expédition se remit en route, seulement ledétective avait modifié son itinéraire. On allait maintenant sediriger à marches forcées vers le placer de Santa Maria – propriétéde la Mexican Mining Bank – qui n’était situé qu’à quelques millesdu fort de l’Estanzilla où se trouvaient à la fois le fiancé demiss Lilian et les millions volés.

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