Un Roi tout nu

Chapitre 9

 

Huslin débarqua fermé, grave, mystérieux. Son silence était sitotal et si résolu que personne n’osa l’interroger. On fit letrajet de Médan à la maison, muettement vingt minutes de silence…Jeanne glissa, un moment, dans l’oreille de Fauvarque :

– Hum ! !… qui sait ce qu’il aura vu àParis ?

Arrivé à la maison, il s’assit, comme toujours, dans le fauteuille plus confortable, lança son chapeau sur le canapé voisin, et, enattendant le dîner, fuma trois cigarettes. Le dîner se déroulatristement. On entendait à peine la voix de Jeanne qui, avectimidité, présidait au service. Huslin ne montra aucun appétit. Dèsqu’il eut terminé il alla reprendre son siège et recommença àfumer. Il était tard. Fauvarque alluma la lampe. Le cercle habituelse forma et tous les yeux, involontairement, se fixaient surl’écrivain. Enfin, Fauvarque, qui, de tous, prenait le pluslégèrement cette attitude mystérieuse, hasarda avec unsourire :

– Eh ! bien, vieux Huslin, ça ne va doncpas ?

– J’ai raté une affaire de deux millions, répondit Huslinentre ses dents.

– Ce n’est que ça ! rétorqua gaiement le peintre,j’avoue que vous m’aviez épouvanté par votre silence.

– Vous estimerez qu’ayant déjà manqué, la semaine dernière,une affaire de quinze cent mille francs, il ne peut pas m’êtreagréable de voir s’échapper celle-ci, répondit vivementl’écrivain.

– Des affaires comme celles-là, évidemment, il faudraittoujours les réussir, fit le peintre, mais enfin dans les affairesdeux ou trois millions, ce n’est rien, ça se gagne, ça sereperd.

– Vous jouez avec les millions à votre aise, ditHuslin.

Jeanne ajouta avec une bonne foi naïve :

– Je ne sais pas comment cela se fait, mais Huslin les ratetoujours.

Visiblement ces appréciations irritaient Huslin. Il y eutquelques œillades échangées et le silence se rétablit. Huslinmangeait sa lèvre supérieure et regardait ses ongles lustrés.Enfin, il dit :

– Aucun de vous ici n’a, je m’en aperçois, un sens je nedirai pas exact, mais si minime soit-il, des affaires… Il estpourtant indispensable pour tout homme, de les connaître un peu… jeferai donc œuvre utile en essayant de vous en donner idée… Imaginezun monde à part construit de toute pièce, par conséquentartificiel, et superposé au nôtre… Il prend de larges appuis sur laterre ferme, mais en réalité il est tout aérien… Ne cherchez pas,Foutrel, des anges, des parfums, des effluves mystérieux, voyez unimmense réseau enveloppant le monde entier… Sur ces câbles, cesfils de laiton, ces ondes hertziennes qui s’entrecroisent àl’infini ce sont des défilés rapides, invisibles, incessants… Unecourse vertigineuse d’or dont le tintement hallucine des troupeauxgrandissants d’êtres avides, pressés, fiévreux, qui finiront parcomprendre l’humanité entière à l’exception de messieurs Potteau,Fauvarque et Foutrel… qui, fort étonnés, se demanderont pourquoi, àvingt minutes de Médan, on a tant de peine à vivre…

– Ce brave Huslin ! interrompit Fauvarque.

– Bref, revenons à l’homme d’affaires… ne faites pas degrimaces, je vous prie… C’est tout simplement un homme qui s’estrendu compte que ce réseau, invisible pour d’autres, existe. Ilchoisit l’artère la plus abondante à son avis et, à proximité,installe d’abord un petit observatoire, le relie ensuite par unembranchement aussi ingénieux que possible et essaye de drainer leplus d’or qu’il peut de son côté.

– Ah ! très bien, très clair, s’écria Renée qui depuisquelques instants manifestait son enthousiasme de comprendre sanseffort le tableau évoqué par Huslin.

– Oh ! c’est clair, clair, ça ne peut pas être plusclair ! renchérit Jeanne.

– Je constate le silence des hommes, fit l’écrivain, dontla remarque agressive souleva les rires de son auditoire… Ce quej’en dis, d’ailleurs, ne justifie pas cette hilarité générale… Vousêtes gais ! passons… Dans l’univers où vous vivez, messieursFauvarque, Foutrel et Potteau, dans l’univers où vous vivez lesparoles, les gestes, les admirations, les émotions, les élansgénéreux, les grands rêves, tout cela se volatilise dans le cielinfini ; et les aubes pâles, les midis rayonnants, lescrépuscules violets, les nuits criblées d’étoiles ont absorbé sansprofit pour vous…

– Bravo ! bravo ! s’écria Renée, moi je trouvetrès bien ce que dit Huslin.

–… ont absorbé, sans profit pour vous, les quatre-vingt-dix-neufcentièmes de votre activité…

Les trois hommes l’interrompirent avec des gestes véhéments.Potteau, possédant un organe plus puissant que les autres, s’emparale premier de la parole.

– C’est à voir ! protesta-t-il, je vous promets quepas un atome de ma pensée ou de mes sensations ne s’évapore, commevous dites, dans l’infini ciel bleu. Tout ce qui se passe à traversmoi est immédiatement prisonnier et je le mets dans mamusique !

– Souvent, précisa Fauvarque, je me suis fait la réflexionque ma peinture était une onde qui se replie sur elle-même et quise fixe, d’une manière définitive, sur un mur, une planche ou, plusordinairement, sur une toile… L’onde qui arrive c’est le temps… Ilcharrie toutes sortes de choses événements, sensations, idées degénie, désespoirs, petits pois, poule au riz, fraises des bois,baisers de Jeanne ou raclées de Jeanne encore, nouveaux paradoxesde notre vieux Huslin, élégie de Foutrel, symphonie de Potteau,attitudes imprévues de mes chats, etc.… etc.… etc.… Toutes ceschoses débarquent en parfait état sur les quais – les quais c’estmon cerveau, mes nerfs, mes yeux, mon palais – et tranquillement jem’en vais les décharger sur ma fresque… Comment expliquer autrementque chaque soir je suis vidé et chaque matin riche etdispos ?…

Foutrel leva le doigt, sourit et ouvrit la bouche, mais Huslinfoudroya ses arguments en le désignant d’un coupd’épaule :

– Vous vouliez dire quelque chose, fit-il en lui coupant laparole, mettons que vous ayez parlé pour vous ranger à l’avis desautres… et consolez-vous en songeant que de cet avis je ne tienspas compte. Je poursuis donc mon idée et je répète que lesquatre-vingt dix-neuf centièmes de votre activité se volatilisentsans profit pour vous. Tandis que, dans le monde des affaires, toutest coté, tout rapporte… une poignée de main, c’est de l’argent, uncoup de chapeau, de l’argent, une sympathie, une amitié, une idée,un enthousiasme, une rêverie, tout, vous entendez bien tout esttoujours de l’argent.

– Il y a du vrai, dit Jeanne.

– Ainsi, vous, Fauvarque, dit-il, pourquoi negagneriez-vous pas beaucoup d’argent ?

– Il y a moyen ? fit le peintre interloqué.

– Peut-être !

– Ça, mon cher, inscrivez-moi, je veux bien !

Huslin le calma d’un geste de ses deux mains ouvertes.

– Un peu de patience, dit-il. Je viens de faire, pour moi,certaines démarches heureuses. Gentines m’a nettement offert sonconcours pour m’introduire dans la haute finance, il me proposeraitmême volontiers comme une capacité de premier ordre, de manière àce que je puisse entrer dans un certain nombre de conseilsd’administration.

– Qu’est-ce que ça veut dire ?

– Le comité qui dirige les affaires d’une société.

– Ah ! parfait… je devine.

– Eh ! bien, reprit Huslin, je vous prie de croireque, lorsque je serai installé comme administrateur dans quelquessociétés, je ne vous oublierai pas… je n’ai pas l’habitude delaisser mes compagnons dans l’ornière et de continuer mon cheminguilleret comme un malin qui s’est tiré d’affaire…

– Voyons, soyons clair, dit Fauvarque dont le cerveau étaità la torture, vous me ferez entrer où ça ?

– Dans mes sociétés, comme administrateur également.

– Et vous croyez que je pourrais leur convenir ?

– Pourquoi pas ? Seriez-vous moins favorisé qu’unmonsieur Durand, un monsieur Rondin ou monsieur Tartempion. Ilsroulent en auto, ils se prélassent dans des châteaux et des hôtelset, comme s’ils étaient issus d’entrailles exceptionnelles, sontentourés d’une valetaille humiliée qui cherche à leur éviter ungeste, un éternuement, une pensée… Sans aller si loin, je vous voistrès bien avec Jeanne dans le confort et l’aisance. Ah ! monvieil ami, que diriez-vous si je vous donnais ça, sans que vousayez un effort à fournir, une minute à sacrifier…

Fauvarque ne répondit pas tout de suite. Les sourcils froncés,il posa sur l’écrivain un œil vif qui cherchait à comprendre.Huslin prenait plaisir à rendre son offre mystérieuse.

– Naturellement, insinua Fauvarque, de la peinture il n’ensera plus question ?

– Comment, il n’en sera plus question ! mon cher, vousme prenez pour un âne ! vous peindrez comme vous avez peinttoute votre vie !

Jeanne, depuis que Huslin avait mis en question le sort de sonmari, traversait les mêmes transes que celui-ci et ne comprenaitpas davantage. Toutefois, la peur que l’affaire ne se conclût paslui faisait prendre parti pour Huslin et les répliques de Fauvarquel’agaçaient. Elle répéta, ironique, sans dissimuler sanervosité :

– Comment, plus de peinture : Est-ce possible, vouspeindrez ni plus ni moins qu’aujourd’hui ! Mais vous, dèsqu’il s’agit de vous rendre riche, vous cherchez desdifficultés.

– Mais non, pas du tout, s’excusa Fauvarque, seulement ilne s’agit pas de dire oui sans savoir où l’on va ; d’abord ilfaut comprendre.

Huslin se taisait, considérant ses chaussures avec supériorité.De nouveau le regard du peintre se fixa sur lui. Il n’était pasencore rassuré. Rejeton d’une famille de petits commerçants dontles origines, sans doute, se perdaient dans la nuit du servage, ilavait hérité d’une méfiance insurmontable pour tout ce qui n’étaitpas clairement étalé sous ses yeux et, pour se défendre contrel’obscurité du monde extérieur, il retrouvait en lui l’arme donts’étaient servis ses ancêtres : la ruse. « Je vaisaccepter l’offre de Huslin, songeait-il, mais au fond de moi jen’accepterai pas tout à fait, de manière à rester sur mesgardes. » Cependant il posa encore une question :

– En somme, en quoi cela consiste-t-il, comme fonction,d’être administrateur ?

– À se réunir en comité tous les trois mois pendant uneheure, après un repas chez Paillard, et à discuter du sort de lasociété… À la fin de l’année on reçoit un chèque de vingt, trente,quarante, cinquante mille francs suivant les bénéfices.

– Ça ma l’air intéressant, murmura Fauvarque avecprudence.

– Ah ! oui, alors ! s’écria Jeanne.

– C’est intéressant pour sûr ! appuya Renée qui sedemandait, avec anxiété, si Huslin n’allait pas tout à l’heurefaire la même proposition à son fiancé.

Foutrel rêvait. Quant à Potteau, il était sombre. Pour lui,c’était clair, on essayait de rouler Fauvarque. S’il n’avait craintla colère de Renée, il aurait dit à son ami, dès les premiers motséchangés « Mon cher, n’écoute pas, prends garde aupiège ! » Cet homme, prodigieux dans son art, dès qu’ileffleurait la vie sociale, se hérissait avec un entêtementvolontaire et brutal. Aussi ne cherchait-il pas à comprendre.Tendu, fiévreux, il approuvait le peintre dès qu’il pressentaitchez lui une résistance, il le blâmait en le voyant fléchir.

– Et ces sociétés… demanda Fauvarque, sont de quelordre ?

– Il y en a de toute sorte, répondit Huslin. L’unedistribue de l’énergie électrique en province ; on m’a parléd’une marque de cirage à introduire sur le marché, d’une compagniede navigation…

– Ah !… une compagnie de navigation… ce serait bien,interrompit Fauvarque.

– Tout cela n’est pas mal…

– La compagnie de navigation, je sens qu’il y a quelquechose là-dessous… reprit Fauvarque en branlant la tête. Ah !il y a quelque chose à monter avec cette idée… Ah ! je sensça !

– Vous voyez que vous avez déjà le flair des affaires,plaisanta Huslin.

– Ah ! oui, la compagnie de navigation ! Surtoutà notre époque !… avec tous les voyageurs et toutes lesmarchandises qui ont besoin de se déplacer… bonne affaire !bonne affaire ! conclut le peintre tout à fait séduit.

« Il est perdu ! » pensa Potteau avec désespoir.Jeanne riait. Renée implorait Huslin du regard. Foutrel paraissaitintéressé.

– Il y a encore Potteau et Foutrel, ajouta Huslin, je vaisy réfléchir… On trouvera moyen de les caser de la même façon.

Ils se quittèrent sans cordialité, gravement. Chacun emportadans sa chambre un sujet d’inquiétude qu’il venait de se découvrir.En montant le vieil escalier de bois qui sonnait comme un tambour,Jeanne crut le voir pour la première fois. Jusqu’ici, elle l’avaitgrimpé vingt fois par jour sans se demander si c’était un vilain ouun bel escalier. Tout simplement, quand elle passait, elle lesentait plein de la lumière et de la joie qui étaient en elle.Souvent, en descendant, elle chantait à tue-tête et sa voixfaisait, dans cet échafaudage de bois bien sec, un vacarme dontelle s’étourdissait avec plaisir.

Ce soir, il lui parut morne et laid et elle se dit que, danscette maison et dans sa vie, rien ne supportait l’examen d’unesprit froid. Le bonheur que lui donnait Fauvarque était tout enparoles, en lueurs, en suggestions. Il n’en restait rien dès qu’onvoulait le prendre avec les mains.

– Heureusement que Huslin est là, se disait-elle, il esttemps de remplacer par des réalités ce vieux fonds d’illusions surlequel je vis depuis neuf ans.

***

Peu de jours après, Fauvarque entama la décoration d’une sallede spectacle. Il se plut à ce travail, nouveau pour lui, et pensaitl’avoir terminé en un mois.

– Et je ferai une belle chose ! disait-il.

Réveillé dès l’aube, il prenait le train de six heures. Ilrentrait pour le dîner. En gagnant la maison, il se promettait dela trouver joyeuse et d’y rire. Car sa fatigue, effet d’une vieactive, loin de le déprimer, le disposait à l’exubérance.

Mais, dès le seuil, une tristesse se répandait en lui, unetristesse ample, frémissante, chargée d’images. L’envie lui venaitde refermer la grille, de fuir. À pas étouffés, libre, léger, ilarriverait un soir en un pays éloigné, s’assoirait sur l’herbefraîche, au clignotement des étoiles…

Immense et lourde carapace, la maison, ce monstre de pierre oùgrouillaient les besoins, ouvrait sur la campagne ses fenêtrescreuses. Est-ce qu’elles ne hurlaient pas la faim ?… Sesoreilles déjà en bourdonnaient. Mais qu’avait-il à faire dans cettemaison ? La mauvaise humeur de Jeanne, la pâle distinction deHuslin, la maladie de Pierrot l’y attendaient comme une proie.

– Il faut, cependant, disait-il.

La grille poussée, il découvrait Potteau.

– Tu les trouveras là-haut ! grondait celui-ci, afinde prévenir une question oiseuse.

Fauvarque montait dans la chambre de Jeanne, disait bonsoir,mais ne recevait aucune réponse. C’était en effet l’heure àlaquelle Huslin préparait l’injection d’eau de mer pour Pierrot.Avec précaution, il lavait la cuisse amaigrie, flambaitl’aiguille ; le cri de l’enfant le faisait pâlir. Il soulevaitalors la grosse ampoule dans sa main qui tremblait. Pendant unquart d’heure, le temps qu’elle se vidât, il la gardait au bout deson bras tendu.

– Laissez donc, je vais vous relayer, proposaitFauvarque.

– Oh ! non… Il faut que je surveille…

– Tu blesserais l’enfant, ajoutait Jeanne.

– Moi, blesser l’enfant !

La nappe circulaire, incolore et comme infinie du liquide, rayéede cercles irisés, baissait dans le globe transparent. Sur lacuisse terreuse de l’enfant, une boule rouge grossissait, setendait. Et Jeanne regardait Huslin avec douceur etreconnaissance.

Entre eux régnait une bonne entente. Renée les unissait. Àtravers elle, ils étaient les vrais amants. Il semblait qu’ilseussent tous deux le souvenir de très vagues, très vieillesintimités. Ils se prêtaient, au chevet de l’enfant, unecollaboration attentive. Et ils y formaient un tel ensemble qu’ilsséparaient Fauvarque de Pierrot. Le peintre s’en rendait compte.Aussi, la piqûre terminée, il s’approchait de Pierrot, lui parlaitlibrement, doucement, presque d’une voix de femme :

– Eh ! bien, mon gros lapin, ça ne va toujourspas ? Tu n’as pas envie de courir, de monter à cheval sur lajambe de ton père ?

– Oui, dada… dada, faisait Pierrot dans un souffle devoix.

– Je serais d’avis qu’on le laissât en repos, insinuaitHuslin.

Par l’adhésion des femmes, il s’était emparé de la conduitemorale de la maison. Et il était devenu l’agent de liaisonobligatoire entre ses habitants, parce qu’il créait entre eux, avecune volonté sournoise, des conflits où tous se trouvaient engagés,sauf lui-même.

Après dîner, il lisait des pages de son traité sur les Passions.La crise de mysticisme où l’avait plongé son séjour à la campagnes’y étalait avec une ampleur impressionnante. Il en était auchapitre de l’amour charnel qu’il identifiait à l’extasereligieuse. Et il appelait l’adultère « la plus hauteincarnation de l’héroïsme ».

Ces lectures, si elles enthousiasmaient les femmes, achevaientd’exaspérer les hommes. Huslin dressait son buste, scandait lesphrases d’un accent de défi.

Tous les trois se taisaient. Une même angoisse les dominait. Ilsse rendaient compte que Huslin avait éveillé en Jeanne et en Renéedes convoitises que lui seul pouvait satisfaire. La joie de créer,la richesse morale étaient seules reconnues jusqu’ici dans lamaison de Fauvarque, et ce choix s’était fait spontanément, sansdéploiement de théories, sans inutiles manifestations de dédain àl’endroit de la vie sociale. D’ailleurs, Fauvarque s’y était mêlésans crainte quand l’occasion s’en offrait. À travers la grasseopulence des autres, Jeanne et lui glissaient légèrement, enconservant intacte leur personnalité et le sens d’un bonheurprofond. C’est ce bonheur qui, depuis quelques semaines,s’éloignait, prenant aux yeux de tous, l’aspect d’une brumeillusoire.

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