Actes et paroles – Pendant l’exil

V SUR LA TOMBE DE FÉLIX BONY
21 septembre 1854. Citoyens,
Encore un condamné à mort par l’exil qui vient de subir sa peine !

Encore un qui meurt tout jeune, comme Hélin, comme Bousquet, comme Louise Julien, comme Gaffney, comme Izdebski, comme Cauvet ! Félix Bony, qui est dans cette bière, avait vingt-neuf ans.

Et, chose poignante ! les enfants tombent aussi ! Avant d’arriver à cette sépul- ture, tout à l’heure, nous nous sommes arrêtés devant une autre fosse, fraîche- ment ouverte comme celle-ci, où nous avons déposé le fils de notre compagnon d’exil Eugène Beauvais, pauvre enfant mort des douleurs de sa mère, et mort, hé- las ! presque avant d’avoir vécu !

Ainsi, dans la douloureuse étape que nous faisons, le jeune homme et l’enfant roulent pêle-mêle sous nos pieds dans l’ombre.

Félix Bony avait été soldat ; il avait subi cette monstrueuse loi du sang qu’on ap- pelle conscription et qui arrache l’homme à la charrue, pour le donner au glaive.

Il avait été ouvrier ; et, chômage, maladie, travail au rabais, exploitation, mar- chandage, parasitisme, misère, il avait traversé les sept cercles de l’enfer du prolé- taire. Comme vous le voyez, cet homme, si jeune encore, avait été éprouvé de tous les côtés, et l’infortune l’avait trouvé solide.

Depuis le 2 décembre, il était proscrit. Pourquoi ? pour quel crime ?
Son crime, c’était le mien à moi qui vous parle, c’était le vôtre à vous qui m’écou- tez. Il était républicain dans une république ; il croyait que celui qui a prêté un serment doit le tenir, que, parce qu’on est ou qu’on se croit prince, on n’est pas dispensé d’être honnête homme, que les soldats doivent obéir aux constitutions, que les magistrats doivent respecter les lois ; il avait ces idées étranges, et il s’est levé pour les soutenir ; il a pris les armes, comme nous l’avons tous fait, pour dé- fendre les lois ; il a fait de sa poitrine le bouclier de la constitution ; il a accompli son devoir, en un mot. C’est pour cela qu’il a été frappé ; c’est pour cela qu’il a été banni ; c’est pour cela qu’il a été « condamné », comme parlent les juges infâmes qui rendent la justice au nom de l’accusé Louis Bonaparte.

Il est mort ; mort de nostalgie comme les autres qui l’ont précédé ici ; mort d’épuisement, mort loin de sa ville natale, mort loin de sa vieille mère, mort loin de son petit enfant. Il a agonisé, car l’agonie commence avec l’exil, il a agonisé trois ans ; il n’a pas fléchi une heure. Vous l’avez tous connu, vous vous en souvenez ! Ah ! c’était un vaillant et ferme cœur !

Qu’il repose dans cette paix sévère ! et qu’il trouve du moins dans le sépulcre la réalisation sereine de ce qui fut son idéal pendant la vie. La mort, c’est la grande fraternité.

O proscrits, puisque c’est vrai que cet ami est mort, et que voilà encore un des nôtres qui s’évanouit dans le cercueil, faisons l’appel dans nos rangs ; serrons- nous devant la mort comme les soldats devant la mitraille ; c’est le moment de pleurer et c’est le moment de sourire ; c’est ici la pâque suprême. Retrempons notre conscience républicaine, retrempons notre foi en Dieu et au progrès dans ces ténèbres où nous descendrons tous peut-être l’un après l’autre avant d’avoir revu la chère terre de la patrie ; asseyons-nous, côte à côte avec nos morts, à cette sainte cène de l’honneur, du dévouement et du sacrifice ; faisons la communion de la tombe.

Donc l’air de la proscription tue. On meurt ici, on meurt souvent, on meurt sans cesse. Le proscrit lutte, résiste, tient tête, s’assied au bord de la mer et regarde du côté de la France, et meurt. Les autres après lui continuent le combat ; seulement la brèche de l’exil commence à s’encombrer de cadavres.

Tout est bien. Et ceci ( montrant la fosse ) rachète cela ( l’orateur étend le bras du côté de la France ). Pendant que tant d’hommes qui auraient la force s’ils vou- laient acceptent la servitude, et, le bât sur le cou, subissent le triomphe du guet- apens, lâche triomphe et lâche soumission, pendant que les foules s’en vont dans la honte, les proscrits s’en vont dans la tombe.-Tout est bien.

O mes amis, quelle profonde douleur !

Ah ! que du moins, en attendant le jour où ils se lèveront, en attendant le jour où ils auront pudeur, en attendant le jour où ils auront horreur, les peuples main- tenant à terre, les uns garrottés, les autres abrutis, ce qui est pire, les autres pros- ternés, ce qui est pire encore, regardent passer, le front haut dans les ténèbres, et s’enfoncer en silence dans le désert de l’exil cette fière colonne de proscrits qui marche vers l’avenir, ayant en tête des cercueils !

L’avenir. Ce mot m’est venu. Savez-vous pourquoi ? C’est qu’il sort naturelle- ment de la pensée dans le lieu mystérieux où nous sommes ; c’est que c’est un bon endroit pour regarder l’avenir que le bord des fosses. De cette hauteur on voit loin dans la profondeur divine et loin dans l’horizon humain. Aujourd’hui que la Liberté, la Vérité et la Justice ont les mains liées derrière le dos et sont battues de verges et sont fouettées en place publique, la Liberté par les soldats, la Vérité par les prêtres, la Justice par les juges ; aujourd’hui que l’Idée venue de Dieu est suppliciée, Dieu est sur l’horizon humain, Dieu est sur la place publique où on le fouette, et l’on peut dire, oui, l’on peut dire qu’il souffre et qu’il saigne avec nous. On a donc le droit de sonder la plaie humaine dans ce lieu des choses éter- nelles. D’ailleurs on n’importune pas la tombe, et surtout la tombe des martyrs, en parlant d’espérance. Eh bien ! je vous le dis, et c’est surtout du haut de ce talus funèbre qu’on le voit distinctement, espérez ! Il y a partout des lueurs dans la nuit, lueur en Espagne, lueur en Italie, en Orient clarté ; incendie, disent les myopes de la politique, et moi je dis, aurore !

Cette clarté de l’orient, si faible encore, c’est là l’inconnu, c’est là le mystère. Proscrits, ne la quittez pas des yeux un seul instant. C’est là que va se lever l’avenir.

Laissez-moi, avec la gravité qui sied en présence de l’auditeur funèbre qui est là ( l’orateur montre le cercueil ), laissez-moi vous parler des événements qui s’accomplissent et des événements qui se préparent, librement, à cœur ouvert, comme il convient à ceux qui sont sûrs de l’avenir, étant sûrs du droit. On nous dit quelquefois :-Prenez garde. Vos paroles sont trop hardies. Vous manquez de prudence.-Est-ce qu’il est question de prudence aujourd’hui ? il est question de courage. Aux heures de lutte à corps perdu, gloire à ceux qui ont des paroles sans précautions et des sabres sans fourreau !

D’ailleurs les rois sont entraînés. Soyez tranquilles.

Il y a deux faits dans la situation présente ; une alliance et une guerre. Que nous veulent ces deux faits ?
L’alliance ? J’en conviens, nous regardons pour l’instant sans enthousiasme cette apparente intimité entre Fontenoy et Waterloo d’où il semble qu’il soit sorti une espèce d’Anglo-France ; nous laissons, témoins froids et muets de ce spectacle, le chœur banal qui suit tous les cortèges et qui se groupe à la porte de tous les succès, chanter, des deux côtés de la Manche, en se renvoyant les strophes de Pa- ris à Londres, cette alliance admirable grâce à laquelle se promènent aujourd’hui au soleil le chasseur de Vincennes bras dessus bras dessous avec le rifle-guard, le marin français bras dessus bras dessous avec le marin anglais, la capote bleue bras dessus bras dessous avec l’habit rouge, et sans doute aussi, dans le sépulcre, Napoléon bras dessus bras dessous avec Hudson Lowe.

Nous sommes calmes devant cela. Mais qu’on ne se méprenne pas sur notre pensée. Nous, hommes de France, nous aimons les hommes d’Angleterre ; les lignes jaunes ou vertes dont on barbouille les mappe-mondes n’existent pas pour nous ; nous républicains- démocrates-socialistes, nous répudions en même temps que les clôtures de caste à caste ces préjugés de peuple à peuple sortis des plus misé- rables ténèbres du vieil aveuglement humain ; nous honorons en particulier cette noble et libre nation anglaise qui fait dans le labeur commun de la civilisation un si magnifique travail ; nous savons ce que vaut ce grand peuple qui a eu Shakes- peare, Cromwell et Newton ; nous sommes cordialement assis à son foyer, sans lui rien devoir, car c’est notre présence qui fait son honneur ; entait de concorde, puisque c’est là la question, nous allons bien au delà de tout ce que rêvent les diplomaties, nous ne voulons pas seulement l’alliance de la France avec l’Angle- terre ; nous voulons l’alliance de l’Europe avec elle-même, et de l’Europe avec l’Amérique, et du monde avec le monde ! nous sommes les ennemis de la guerre ; nous sommes les souffre-douleurs de la fraternité ; nous sommes les agitateurs de la lumière et de la vie ; nous combattons la mort qui bâtit les échafauds et la nuit qui trace les frontières ; pour nous il n’y a dès à présent qu’un peuple comme il n’y aura dans l’avenir qu’un homme ; nous voulons l’harmonie universelle dans le rayonnement universel ; et nous tous qui sommes ici, tous ! nous donnerions notre sang avec joie pour avancer d’une heure le jour où sera donné le sublime baiser de paix des nations !

Donc que les amis de l’alliance anglo-française ne prennent pas le change sur mes paroles. Plus que qui que ce soit, j’y insiste, nous républicains, nous voulons ces alliances ; car, je le répète, l’union parmi les peuples, et, plus encore, l’unité dans l’humanité, c’est là notre symbole. Mais ces unions, nous les voulons pures, intimes, profondes, fécondes ; morales pour qu’elles soient réelles, honnêtes pour qu’elles soient durables ; nous les voulons fondées sur les intérêts sans nul doute, mais fondées plus encore sur toutes les fraternités du progrès et de la liberté ; nous voulons qu’elles soient en quelque sorte la résultante d’une majestueuse marche amicale dans la lumière ; nous les voulons sans humiliation d’un côté, sans abdi- cation de l’autre, sans arrière-pensées pour l’avenir, sans spectres dans le passé ; nous trouvons que le mépris entre les gouvernements, même dissimulé, est un mauvais ingrédient pour cimenter l’estime entre les nations ; en un mot, nous voulons sur les frontons radieux de ces alliances de peuple à peuple des statues de marbre et non des hommes de fange.

Nous voulons des fédérations signées Washington et non des plâtrages signés Bonaparte.

Les alliances comme celles que nous voyons en ce moment, nous les croyons mauvaises pour les deux parties, pour les deux peuples que nous admirons et que nous aimons, pour les deux gouvernements dont nous prenons moins de souci. Sait-on bien ce qu’on veut ici, et sait-on bien ce qu’on fera là ? Nous disons qu’au fond, des deux côtés, on se défie quelque peu, et qu’on n’a pas tort ; nous disons à ceux-ci qu’il y a toujours du côté d’un marchand l’affaire commerciale, et nous disons à ceux-là qu’il y a toujours du côté d’un traître la trahison.

Comprend-on maintenant ?

Autant l’alliance bâclée nous laisse froids, autant la guerre pendante nous émeut. Oui, nous considérons avec un inexprimable mélange d’espérance et d’angoisse cette dernière aventure des monarchies, ce coup de tête pour une clef qui a déjà coûté des millions d’or et des milliers d’hommes. Guerre d’intrigues plus encore que de mêlées, où les turcs sont de plus en plus héroïques, où le Deux-Décembre est de plus en plus lâche, où l’Autriche est de plus en plus russe ; guerre meurtrière sans coups de canon, où nos vaillants soldats, fils de l’atelier et de la chaumière, meurent misérablement, hélas ! sans même qu’il sorte de leurs pauvres cadavres la funèbre auréole des batailles ; guerre où il n’y a pas encore eu d’autre vainqueur que la peste, où le typhus seul a pu publier des bulletins, et où il n’y a eu jusqu’ici d’Austerlitz que pour le choléra ; guerre ténébreuse, obscure, inquiète, reculante, fatale ; guerre mystérieuse que ceux-là mêmes qui la font ne comprennent pas, tant elle est pleine de la providence ; redoutable énigme aveuglément posée par les rois, et dont la Révolution seule sait le mot !

A l’heure où nous sommes, à l’instant précis où je parle, en ce moment même, citoyens, la péripétie de cette sombre lutte s’accomplit ; l’avortement de la Bal- tique semble avoir eu son contre-coup de honte dans la mer Noire, et comme, après tout, de tels peuples que la France et l’Angleterre ne peuvent pas être indé- finiment et impunément humiliés dans leurs armées, le dénoûment se risque, la tentative se fait. Citoyens, cette guerre, qui a gardé son secret devant Cronstadt, se démasquera-t-elle devant Sébastopol ? à qui sera la chute ? à qui sera le Te Deum ? personne ne le sait encore. Mais quoi qu’il arrive, proscrits, quel que soit l’événe- ment, c’est le despotisme qui s’écroule, soit sur Nicolas, soit sur Bonaparte. C’est, je répète mes paroles d’il y a un an, c’est le supplice de l’Europe qui finit. Le coup qui se frappe dans cette minute même jettera bas nécessairement dans un temps donné ou l’empereur de la Sibérie, ou l’empereur de Cayenne ; c’est-à-dire tous les deux ; car l’un de ces deux poteaux de l’échafaud des peuples ne peut pas tomber sans entraîner l’autre.

Cependant que font les deux despotes ? Ils sourient dans le calme imbécile de la misérable omnipotence humaine ; ils sourient à l’avenir terrible ! ils s’endorment dans la plénitude difforme et hideuse de leur absolutisme satisfait ; ils n’ont même pas la fantaisie des tristes gloires personnelles de la guerre, si faciles aux princes ; ils n’ont pas même souci des souffrances de ces douloureuses multitudes qu’ils appellent leurs armées. Pendant que, pour eux et par eux, des milliers d’hommes agonisent dans les ambulances sur les grabats du choléra, pendant que Varna est en flammes, pendant qu’Odessa fume sous le canon, pendant que Kola brûle au nord et Sulina au midi, pendant qu’on écrase de boulets et de bombes Silistrie, pendant que les sauvageries de Bomarsund répliquent aux férocités de Sinope, tandis que les tours sautent, tandis que les vaisseaux flamboient et s’abîment, tandis que les « magasins de cadavres »des hôpitaux russes regorgent, pendant les marches forcées de la Dobrudscha, pendant les désastres de Kustendji, pen- dant que des régiments entiers fondent et s’évanouissent dans le lugubre bivouac de Karvalik, que font les deux czars ? L’un prend le frais à son palais d’été ; l’autre prend les bains de mer à Biarritz.

Troublons ces joies.

O peuples, au-dessus des combinaisons, des intrigues et des ententes, au-dessus des diplomaties, au-dessus des guerres, au-dessus de toutes les questions, ques- tion turque, question grecque, question russe, au-dessus de tout ce que les mo- narchies font ou rêvent, planent les crimes.

Ne laissons pas prescrire la protestation vengeresse ; ne nous laissons pas dis- traire du but formidable. C’est toujours l’heure de dire : Néron est là ! On prétend que les générations oublient. Eh bien ! pour la sainteté même du droit, pour l’hon- neur même de la conscience humaine, les victimes nous le demandent, les mar- tyrs nous le crient du fond de leurs tombeaux, ravivons les souvenirs, et faisons de toutes les mémoires des ulcères.

O peuples, le lugubre et menaçant acte d’accusation, non ! ne nous lassons ja- mais de le redire ! En ce moment les autocrates et les tyrans du continent triomphent ; ils ont mitraillé à Palerme, mitraillé à Brescia, mitraillé à Berlin, mitraillé à Vienne, mitraillé à Paris ; ils ont fusillé à Ancône, fusillé à Bologne, fusillé à Rome, fusillé à Arad, fusillé à Vincennes, fusillé au Champ de Mars ; ils ont dressé le gibet à Pesth,
le garrot à Milan, la guillotine à Belley ; ils ont expédié les pontons, encombré les cachots, peuplé les casemates, ouvert les oubliettes ; ils ont donné au désert la fonction de bagne ; ils ont appelé à leur aide Tobolsk et ses neiges, Lambessa et ses fièvres, l’îlot de la Mère et son typhus ; ils ont confisqué, ruiné, séquestré, spo- lié ; ils ont proscrit, banni, exilé, expulsé, déporté ; quand cela a été fait, quand ils ont eu bien mis le pied sur la gorge de l’humanité, quand ils ont entendu son der- nier râle, ils ont dit tout joyeux : c’est fini !-Et maintenant les voilà dans la salle du banquet. Les y voilà, vainqueurs, enivrés, tout-puissants, couronne en tête, lau- riers au front. C’est le festin de la grande noce. C’est le mariage de la monarchie et du guet-apens, de la royauté et de l’assassinat, du droit divin et du faux serment, de tout ce qu’ils appellent auguste avec tout ce que nous appelons infâme ; ma- riage hideux et splendide ; sous leurs pieds est la fanfare ; toutes les trahisons et toutes les lâchetés chantent l’épithalame. Oui, les despotes triomphent ; oui, les despotes rayonnent ; oui, eux et leurs sbires, eux et leurs complices, eux et leurs courtisans, eux et leurs courtisanes, ils sont fiers, heureux, contents, gorgés, repus, glorieux ; mais qu’est-ce que cela fait à la justice éternelle ? Nations opprimées, l’heure approche. Regardez bien cette fête ; les lampions et les lustres sont allu- més, l’orchestre ne s’interrompt pas ; les panaches et l’or et les diamants brillent ; la valetaille en uniforme, en soutane ou en simarre se prosterne ; les princes vêtus de pourpre rient et se félicitent ; mais l’heure va sonner, vous dis-je ; le fond de la salle est plein d’ombre ; et, voyez, dans cette ombre, dans cette ombre formi- dable, la Révolution, couverte de plaies, mais vivante, bâillonnée, mais terrible, se dresse derrière eux, l’oeil fixé sur vous, peuples, et agite dans ses deux mains san- glantes au-dessus de leurs têtes des poignées de haillons arrachées aux linceuls des morts !

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