En famille

XXXIX

Il y avait treize mois, jour pour jour,qu’un dimanche, par un temps radieux, Perrine était arrivée àMaraucourt, misérable et désespérée, se demandant ce qui allaitadvenir d’elle.

Le temps était aussi radieux, maisPerrine et le village ne ressemblaient en rien à ce qu’ils étaientl’année précédente.

À la place où elle avait passé la fin desa journée, assise tristement à la lisière du petit bois quicouronne la colline, tâchant de se rendre compte de ce qu’étaientle village et les usines étalés au-dessous d’elle dans la vallée,se trouvent maintenant des bâtiments en construction ; unhôpital en bon air, en belle vue, qui dominera tout le pays etrecevra les ouvriers des usines de M. Vulfran qui habitent oun’habitent pas Maraucourt.

C’est de là qu’on peut le mieux suivreles transformations de la contrée, et elles sont extraordinaires,eu égard surtout au peu de temps qui s’est écoulé.

Aux usines elles-mêmes il n’a pas étéapporté de changements bien sensibles : ce qu’elles étaient,elles le sont toujours, comme si, arrivées à leur completdéveloppement, elles n’avaient qu’à continuer la marche régulièrede tout ce qui est rigoureusement réglé.

Mais à une courte distance de leurentrée principale, là où autrefois s’effondraient de pauvresbicoques occupées par deux garderies d’enfants du genre de celle dela Tiburce brûlée quelques mois auparavant, se montrent le toitflambant rouge et la façade mi-partie rosé, mi-partie bleue de lacrèche que M. Vulfran a fait construire en achetant pour lesraser ces vieilles masures croulantes.

Sa façon de procéder avec leurspropriétaires a été aussi nette que franche : il les a faitvenir et leur a expliqué que comme il ne pouvait pas tolérer pluslongtemps que les enfants de ses ouvrières fussent exposés à êtrebrûlés ou tués par toutes sortes de maladies résultant des mauvaissoins qu’ils trouvaient chez celles qui les gardaient, il allaitfaire construire une crèche dans laquelle ces enfants seraientreçus, nourris, élevés gratuitement jusqu’à l’âge de trois ans.Entre sa crèche et leurs garderies il n’y avait pas de luttepossible. S’ils voulaient vendre leurs maisons, il les achèteraitmoyennant une somme fixe et une rente viagère. S’ils ne voulaientpas, ils n’avaient qu’à les garder ; le terrain ne luimanquerait pas. Ils avaient jusqu’au lendemain matin onze heurespour se décider ; à midi il serait trop tard.

Au centre du village se dressentd’autres toits rouges beaucoup plus hauts, plus longs, plusimposants : ce sont ceux d’un groupe de bâtiments à peineachevés dans lesquels sont établis des logements séparés, desréfectoires, des restaurants, des cantines, des magasinsd’approvisionnement pour les ouvriers célibataires, hommes etfemmes ; et pour ces bâtiments M. Vulfran a employé lemême procédé d’expropriation que pour la crèche.

Précédemment se trouvaient là plusieursvieilles maisons appropriées tant bien que mal, en réalité aussimal que possible, au logement en chambrées des ouvriers et encabinets. Il a fait appeler les propriétaires de ces maisons, etleur a tenu un langage à peu près analogue à celui dont il s’estdéjà servi :

« Depuis longtemps on se plaintviolemment des chambrées dans lesquelles vous couchez mes ouvriers,et c’est aux mauvaises conditions dans lesquelles sont établis ceslogements qu’on attribue les maladies de poitrine et la fièvretyphoïde qui tuent tant de monde. Je ne peux pas tolérer cela pluslongtemps. J’ai donc résolu de faire construire deux hôtels danslesquels j’offrirai aux ouvriers célibataires, hommes et femmes,une chambre séparée et exclusive pour trois francs par mois. Enmême temps j’aménagerai les rez-de-chaussée en réfectoires et enrestaurants où je donnerai un dîner composé de soupe, de ragoût oude rôti, de pain et de cidre pour soixante-dix centimes. Si vousvoulez me vendre vos maisons, j’élèverai mes hôtels sur leuremplacement. Si vous ne voulez pas, gardez-les. Ma combinaison estdans votre intérêt, car j’ai ailleurs des terrains où mesconstructions me coûteront beaucoup moins cher. Vous avez jusqu’àonze heures demain pour réfléchir ; à midi il serait troptard.

Sur ces terrains éparpillés un peupartout, on aperçoit d’autres toits en tuiles neuves, tout petitsceux-là, et qui par leur propreté et leur éclat rouge contrastentavec les anciennes toitures couvertes de mousses et de sedum :ce sont ceux des maisons ouvrières dont la construction estcommencée depuis peu, et qui toutes sont ou seront isolées aumilieu d’un jardinet, dans lequel pourront se récolter les légumesnécessaires à l’alimentation de la famille, qui, pour cent francspar an de loyer, aura le bien-être matériel et la dignité duchez-soi.

Mais la transformation qui à coup sûreût frappé le plus vivement surpris, et même stupéfié celui quiserait resté un an absent de Maraucourt, était celle qui avaitbouleversé le parc même de M. Vulfran, dans des pelouses qui,en le prolongeant, descendaient jusqu’aux entailles avec lesquelleselles se confondaient. Cette partie basse, restée jusque-là presqueà l’état naturel, avait été retranchée du parc par un saut-de-loup,et maintenant s’élevait à son centre un grand chalet en bois,flanqué d’autres cottages ou de kiosques construits à la légère,qui donnaient à l’ensemble une apparence de jardin public queprécisaient encore toutes sortes de jeux, des manèges de chevaux debois, des balançoires, des appareils de gymnastique, des jeux deboules, de quilles, des tirs à l’arc, à l’arbalète, à la carabineet au fusil de guerre, des mâts de cocagne, des terrains pour lapaume, des pistes pour vélocipèdes, un théâtre de marionnettes, uneestrade pour des musiciens.

C’est qu’en réalité c’est bien un jardinpublic, celui qui servait aux jeux des ouvriers de toutes lesusines ; car si pour chacun des autres villages :Hercheux, Saint-Pipoy, Bacourt, Flexelles, M. Vulfran avaitdécidé de faire les mêmes constructions qu’à Maraucourt, il avaitvoulu qu’il n’y eût pour tous qu’un seul lieu de réunion et derécréation où pourraient s’établir des relations générales, quideviendraient un lien entre eux. Et la simple bibliothèque qu’ilavait eu tout d’abord l’intention d’établir, s’était transformée,sans qu’il sût trop sous quelle influence, en ce vaste jardin, oùautour des salles de lecture et de conférence qui occupent le grandchalet central, se sont groupés ces jeux divers, dont ledéveloppement a exigé une partie même de son parc, de sorte quemaintenant le cercle ouvrier protège le château et le faitpardonner.

Si rapidement que ces changementseussent été conçus et réalisés, ils n’ont pas été sans produire unvif émoi dans la contrée et même une sorte d’agitation.

Les plus hostiles ont été les logeurs,les cabaretiers, les boutiquiers, qui ont crié à la ruine et àl’oppression : n’était-ce pas une injustice, un crime socialqu’on vînt leur faire concurrence et les empêcher de continuer leurcommerce dans les mêmes conditions qu’ils l’avaient toujourspratiqué, au mieux de leurs intérêts, comme il convient à deshommes libres ? Et de même que lors de la création des usines,les fermiers s’étaient insurgés contre ces fabriques qui leurprenaient les ouvriers de la terre, ou les obligeaient à hausserles salaires, les petits commerçants avaient joint leurs plaintes àcelles des cultivateurs ; c’était tout juste si, quandM. Vulfran passait par les rues des villages en compagnie dePerrine, on ne les poursuivait pas de huées comme desmalfaiteurs : il n’était donc pas encore assez riche, le vieilaveugle, qu’il voulait ruiner le pauvre monde ! la mort de sonfils ne lui avait donc pas mis un peu de bonté, un peu de pitié aucœur ! les ouvriers étaient donc imbéciles de ne pascomprendre que tout cela n’avait d’autre but que de les enchaînerplus étroitement encore, et de leur reprendre d’une main ce qu’onsemblait leur donner de l’autre. Des réunions s’étaient tenues oùl’on avait discuté ce qu’il y avait à faire, et dans lesquellesplus d’un ouvrier avait prouvé qu’il n’était pas un imbécile commetant d’autres de ses camarades.

Dans l’intimité même de M. Vulfran,ou plutôt dans sa famille, ces réformes avaient provoqué autantd’inquiétudes que de critiques. Devenait-il fou ? Allait-il seruiner, c’est à dire les ruiner ? Ne serait-il pas prudent dele faire interdire ? Évidemment sa faiblesse pour cette petitefille, qui faisait de lui ce qu’elle voulait, était une preuve dedémence sénile, que les tribunaux ne pourraient pas ne pas peser.Et toutes les inimitiés s’étaient concentrées sur cette dangereusegamine qui ne savait pas ce qu’elle faisait : qu’importait àcette fille l’argent follement gaspillé, ce n’était pas lesien.

Heureusement pour la fille, elle sesentait soutenue contre cette colère, dont elle recevait des coupsdirects ou indirects à chaque instant, par des amitiés quil’encourageaient et la réconfortaient.

Comme toujours Talouel, courtisan dusuccès, s’était rangé de son côté : elle réussissait cequ’elle entreprenait, elle faisait faire à M. Vulfran tout cequ’elle voulait, elle était en butte à l’hostilité de ses neveux,c’était plus qu’il n’en fallait pour qu’il se montrât ouvertementson ami ; au fond, que lui importait que M. Vulfrandépensât des sommes considérables qui en réalité augmentaient lafortune des établissements ; cet argent ce n’était pas à luiTalouel qu’on le prenait, tandis que bien vraisemblablement lesétablissements seraient à lui un jour ou l’autre ; aussi quandil avait pu deviner qu’une amélioration nouvelle était à l’étude,n’avait-il pas raté les occasions de « supposer » avecM. Vulfran que le moment était propice pour laréaliser.

Mais d’autres amitiés qui plus quecelle-là plaisaient à Perrine, c’étaient celles du docteur Ruchon,de Mlle Belhomme, de Fabry et des ouvriers que M. Vulfranavait fait élire pour composer le conseil de surveillance de sesdifférentes fondations.

En voyant comment « lagamine » avait rendu à M. Vulfran l’énergie morale etintellectuelle, le médecin avait changé de manières à son égard, etmaintenant c’était avec une affection paternelle qu’il la traitait,presque avec déférence, en tout cas comme une personne quicompte : « Cette petite a plus fait que la médecine,disait-il, sans elle je ne sais vraiment pas ce que M. Vulfranserait devenu. »

Mlle Belhomme n’avait pas eu àchanger de manières, mais elle était fière d’elle, et chaque jourdans sa leçon il y avait quelques minutes où franchement ellelaissait paraître ses vrais sentiments, bien qu’elle s’avouât queleur expression n’en fût peut-être pas très correcte, « demaîtresse à élève ».

Quant à Fabry, il était associe de tropprès à tout ce qui se faisait, pour n’être pas en accord avec cettejeune fille, à laquelle il n’avait pas tout d’abord prêtéattention, mais qui bien vite avait pris une si grande importancedans la maison, qu’il n’était plus qu’un instrument entre sesmains.

« Monsieur Fabry, vous allez allerà Noisiel étudier les maisons ouvrières.

– Monsieur Fabry, vous allez aller enAngleterre étudier le Working men’s club Union.

– Monsieur Fabry, vous allez aller enBelgique étudier les cercles ouvriers. »

Et Fabry partait, étudiait ce qu’on luiavait indiqué, tout en ne négligeant rien de ce qu’il trouvaitintéressant, puis au retour, après de longues discussions avecM. Vulfran, étaient arrêtés les plans qu’exécutaient sous sadirection l’architecte et les conducteurs de travaux, adjoints àson bureau, devenu depuis peu le plus important de la maison.Jamais elle ne prenait part à ces discussions, jamais elle n’ymêlait son mot, mais elle y assistait, et il eût fallu unestupidité réelle pour ne pas comprendre qu’elle les préparait, lesinspirait, et qu’en somme c’était la semence qu’elle avait jetéedans l’esprit ou dans le cœur du maître, qui germait et portait sesfruits.

Pas plus que Fabry, les ouvriers éluspar leurs camarades ne méconnaissaient le rôle de Perrine, et bienque dans leurs conseils elle ne se fût jamais permis ni un mot, niun signe, ils savaient très justement peser l’influence qu’elleexerçait, et ce n’était pas pour eux un mince sujet de confiance etde fierté qu’elle fût des leurs :

« Vous savez, elle a travaillé auxcannetières.

– Est-ce que si elle ne sortait pas dutravail, elle serait ce qu’elle est ? »

Il n’eût pas fait bon que devant ceux-làon parlât de la huer quand elle traversait les rues des villages,les huées commencées auraient été vivement et violemment refouléesdans les gosiers.

Ce dimanche-là, justement Fabry, partidepuis plusieurs jours pour une enquête dont M. Vulfrann’avait pas parlé à Perrine, et qu’il avait même paru vouloir tenirsecrète, était attendu ; le matin il avait envoyé de Paris unedépêche ne contenant que ces quelques mots :

« Renseignements complets, piècesofficielles, arriverai midi. »

Il était midi et demi, et il n’arrivaitpas, ce qui contrairement à l’habitude avait provoqué l’impatiencede M. Vulfran, d’ordinaire plus calme.

Son déjeuner achevé plus promptement quede coutume, il était rentré dans son cabinet avec Perrine, et àchaque instant il allait à la fenêtre ouverte sur les jardins pourécouter.

« Il est étrange que Fabry n’arrivepas.

– Le train aura eu duretard. »

Mais il ne se rendait pas à cette raisonet restait à la fenêtre d’où elle eût voulu l’arracher, car il sepassait dans les jardins et dans le parc des choses dont elle nevoulait pas qu’il eût connaissance ; avec une activité plusqu’ordinaire les jardiniers achevaient d’entourer de treillages lescorbeilles de fleurs, tandis que d’autres emportaient les plantesrares disséminées sur les pelouses ; les grilles d’entréeétaient grandes ouvertes, et au-delà du saut-de-loup, le Cercle desouvriers était pavoisé de drapeaux et d’oriflammes, qui claquaientdans la brise de mer.

Tout à coup il pressa le bouton d’appelpour son valet de chambre, et quand celui-ci parut, il lui dit quesi quelqu’un venait, il ne recevrait personne.

Cet ordre surprit d’autant plus Perrineque le dimanche habituellement il recevait tous ceux qui voulaientl’entretenir, petits ou grands, car très avare en semaine deparoles qui font perdre un temps appréciable en argent, il était aucontraire volontiers bavard le dimanche, quand son temps et celuides autres n’avaient plus la même valeur.

Enfin un roulement de voiture se fitentendre dans le chemin des entailles, c’est-à-dire celui qui vientde Picquigny :

« Voilà Fabry », dit-il d’unevoix qui parut altérée, anxieuse et heureuse à la fois.

En effet, c’était bien Fabry, qui entravivement dans le cabinet : lui aussi paraissait être dans unétat extraordinaire, et le regard qu’il jeta tout d’abord à Perrinela troubla sans qu’elle sût pourquoi :

« Un accident de machine est causede mon retard, dit-il.

– Vous arrivez, c’estl’essentiel.

– Ma dépêche vous a prévenu.

– Votre dépêche, trop courte et tropvague, m’a donné des espérances ; ce sont des certitudes qu’ilme faut.

– Elles sont aussi complètes que vouspouvez les désirer.

– Alors parlez, parlez vite.

– Le dois-je devantmademoiselle ?

– Oui, si elles sont ce que vousdites.

C’était la première fois que Fabry,rendant compte d’une mission, demandait s’il pouvait parler devantPerrine ; et dans l’état de trouble où elle se trouvait déjà,cette précaution ne pouvait que rendre plus violent encore l’émoique les paroles de M. Vulfran et de Fabry, leur agitation àl’un et à l’autre, le frémissement de leurs voix, avaient provoquéen elle.

– Comme, l’avait bien prévu l’agent quevous aviez chargé de faire des recherches, dit Fabry qui parlaitsans regarder Perrine, la personne dont il avait perdu la traceplusieurs fois était venue à Paris ; là, en compulsant lesactes de décès, on a trouvé au mois de juin de l’année dernière unacte au nom de Marie Doressany, veuve de Edmond VulfranPaindavoine. Voici une expédition de l’acte.

Il la remit entre les mains tremblantesde M. Vulfran.

« Voulez-vous que je vous lalise ?

– Avez-vous vérifié lesnoms ?

– Assurément.

– Alors ne lisez pas ; nous verronsplus tard, continuez.

– Je ne m’en suis pas tenu à cet acte,poursuivit Fabry, j’ai voulu interroger le propriétaire de lamaison dans laquelle elle est morte, qui se nomme Grain de Sel,j’ai vu aussi ceux qui ont assisté à la mort de la pauvre jeunefemme, une chanteuse des rues appelée la Marquise, et la Carpe, unvieux cordonnier ; c’est à la fatigue, à l’épuisement, à lamisère qu’elle a succombé ; de même j’ai vu le médecin qui l’asoignée, le docteur Cendrier qui demeure à Charonne, rueRiblette ; il avait voulu l’envoyer à l’hôpital, mais elle arefusé de se séparer de sa fille. Enfin, pour compléter monenquête, ils m’ont envoyé rue du Château-des-Rentiers chez unemarchande de chiffons appelée La Rouquerie, que j’ai rencontréehier seulement au moment où elle rentrait de lacampagne.

Fabry fit une pause, et, pour lapremière fois, se tournant vers Perrine qu’il saluarespectueusement :

« J’ai vu Palikare, mademoiselle,il va bien. »

Depuis un moment déjà Perrine s’étaitlevée, et elle regardait, elle écoutait éperdue, un flot de larmesjaillit de ses yeux.

Fabry continua :

« Fixée sur l’identité de la mère,il me restait à savoir ce qu’était devenue la fille, c’est ce quem’a appris La Rouquerie en me racontant la rencontre qu’elle avaitfaite dans les bois de Chantilly d’une pauvre enfant mourant defaim, retrouvée par son âne.

« Et toi, s’écria M. Vulfranse tournant vers Perrine qui tremblait de la tête aux pieds, ne mediras-tu pas pourquoi cette enfant ne s’est pas fait connaître, neme l’expliqueras-tu pas, toi qui peux descendre dans le cœur d’unejeune fille… ? »

Elle fit quelques pas verslui.

Il continua :

« Pourquoi elle ne vient pas dansmes bras ouverts… ?

– Mon Dieu !

– Ceux de songrand-père. »

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