En famille

VIII

Elle n’eut pas à marcher longtemps sansapercevoir devant elle une masse noire confuse qui profilait d’uncôté ses toits, ses cheminées et son clocher sur la blancheur duciel, tandis que de l’autre tout restait noyé dansl’ombre.

En arrivant aux premières maisons,instinctivement elle étouffa le bruit de ses pas, mais c’était uneprécaution inutile ; à l’exception des chats, qui flânaientsur la route, tout dormait et son passage n’éveilla que quelqueschiens qui aboyaient derrière les portes closes ; il semblaitque ce fût un village de morts.

Quand elle l’eut traversé, elle se calmaet ralentit sa course, car maintenant qu’elle se trouvait assezéloignée du champ volé pour qu’on ne pût pas l’accuser d’avoir faitpartie des voleurs, elle sentait qu’elle ne pourrait pas continuertoujours à cette allure ; déjà elle éprouvait une lassitudequ’elle ne connaissait pas, et malgré le refroidissement du matin,il lui montait à la tête des bouffées de chaleur qui la rendaientvacillante.

Mais ni le ralentissement de sa marche,ni la fraîcheur de plus en plus vive, ni la rosée qui la mouillaitne calmèrent ces troubles, pas plus qu’ils ne lui donnèrent de lavigueur, et il fallut qu’elle reconnût que c’était la faim quil’affaiblissait en attendant qu’elle l’abattit tout à faitdéfaillante.

Que deviendrait-elle si elle n’avaitplus ni sentiment ni volonté ?

Pour que cela n’arrivât pas, elle crutque le mieux était de s’arrêter un instant ; et comme ellepassait en ce moment devant une luzerne nouvellement fauchée, dontla moisson, mise en petites meules, faisait des tas noirs sur laterre rase, elle franchit le fossé de la route, et se creusant unabri dans une de ces meules, elle s’y coucha enveloppée d’une doucechaleur parfumée de l’odeur du foin. La campagne déserte, sansmouvement, sans bruit, dormait encore, et sous la lumière quijaillissait de l’orient elle paraissait immense. Le repos, lachaleur, et aussi le parfum de ces, herbes séchées calmèrent sesnausées et elle ne tarda pas à s’endormir.

Quand elle s’éveilla, le soleil déjàhaut à l’horizon couvrait la campagne de ses chauds rayons, et dansla plaine des hommes, des femmes, des chevaux travaillaient çà etlà ; près d’elle, une escouade d’ouvriers échardonnaient unchamp d’avoine ; ce voisinage l’inquiéta tout d’abord un peu,mais à la façon dont ils faisaient leur ouvrage, elle comprit, ouqu’ils ne soupçonnaient pas sa présence, ou qu’elle ne lesintéressait pas, et, après avoir attendu un certain temps qui leurpermit de s’éloigner, elle put revenir à la route.

Ce bon sommeil l’avait reposée ; etelle fit quelques kilomètres assez gaillardement, quoique la faimmaintenant lui serrât l’estomac et lui rendit la tête vide, avecdes vertiges, des crampes, des bâillements, et qu’elle eût lestempes serrées comme dans un étau. Aussi quand du haut d’une côtequ’elle venait de monter, elle aperçut sur la pente opposée lesmaisons d’un gros village que dominaient les combles élevés d’ungrand château émergeant d’un bois, se décida-t-elle à acheter unmorceau de pain.

Puisqu’elle avait un sou en poche,pourquoi ne pas l’employer, au lieu de souffrir la faimvolontairement ? à la vérité, quand elle l’aurait dépensé ilne lui resterait plus rien ; mais qui pouvait savoir si unheureux hasard ne lui viendrait pas en aide ? il y a des gensqui trouvent des pièces d’argent sur les grands chemins, et ellepouvait avoir cette bonne chance ; n’en avait-elle pas euassez de mauvaises, sans compter les malheurs qui l’avaientécrasée ?

Elle examina donc son sou attentivementpour voir s’il était bon ; malheureusement elle ne savait pastrès bien comment les vrais sous français se distinguent desmauvais ; aussi était-elle émue lorsqu’elle se décida à entrerchez le premier boulanger qu’elle vit, tremblant que l’aventure deSaint-Denis ne se reproduisit.

« Est-ce que vous voulez bien mecouper pour un sou de pain ? » dit-elle.

Sans répondre, le boulanger lui tenditun petit pain d’un sou qu’il prit sur son comptoir, mais au lieud’allonger la main elle resta hésitante :

« Si vous vouliez m’encouper ? dit-elle, je ne tiens pas à ce qu’il soitfrais.

– Alors, tiens, »

Et il lui donna sans le peser un morceaude pain qui traînait là depuis deux ou trois jours.

Mais il importait peu qu’il fût plus oumoins rassis, la grande affaire était qu’il fût plus gros qu’unpetit pain d’un sou, et en réalité il en valait au moinsdeux.

Aussitôt qu’elle l’eut entre les mains,sa bouche se remplit d’eau ; cependant quelque envie qu’elleen eût, elle ne voulut pas l’entamer avant d’être sortie duvillage. Cela fut vivement fait. Aussitôt qu’elle eut dépassé lesdernières maisons, tirant son couteau de sa poche, elle dessina unecroix sur sa miche de manière à la diviser en quatre morceauxégaux, et elle en coupa un qui devait faire son unique repas decette journée ; les trois autres, réservés pour les jourssuivants, la conduiraient, calculait-elle, jusqu’aux environsd’Amiens, si petits qu’ils fussent.

C’était en traversant le village qu’elleavait fait ce calcul qui lui semblait d’une exécution aussi simpleque facile, mais à peine eut-elle avalé une bouchée de son petitmorceau de pain qu’elle sentit que les raisonnements les plus fortsdu monde n’ont aucune puissance sur la faim, pas plus que ce n’estsur ce qui doit ou ne doit pas se faire que se règlent nosbesoins : elle avait faim, il fallait qu’elle mangeât, et cefut gloutonnement qu’elle, dévora son premier morceau en se disantqu’elle ne mangerait le second qu’à petites bouchées pour le fairedurer ; mais celui-là fut englouti avec la même avidité, et letroisième suivit le second sans qu’elle pût se retenir, malgré toutce qu’elle se disait pour s’arrêter. Jamais elle n’avait éprouvépareil anéantissement de volonté, pareille impulsion bestiale. Elleavait honte de ce qu’elle faisait. Elle se disait que c’était bêteet misérable ; mais paroles et raisonnements restaientimpuissants contre la force qui l’entraînait. Sa seule excuse, sielle en avait une, se trouvait dans la petitesse de ces morceauxqui, réunis, ne pesaient pas une demi-livre, quand une livreentière n’eût pas suffi à rassasier cette faim gloutonne qui ne semanifestait si intense sans doute que parce qu’elle n’avait rienmangé la veille, et que parce que les jours précédents elle n’avaitpris que le bouillon que La Carpe lui donnait.

Cette explication qui était une excuse,et en réalité la meilleure de toutes, fut cause que le quatrièmemorceau eut le sort des trois premiers ; seulement pourcelui-là elle se dit qu’elle ne pouvait pas faire autrement et quedès lors il n’y avait de sa part ni faute, niresponsabilité.

Mais ce plaidoyer perdit sa force dèsqu’elle se remit en marche, et elle n’avait pas fait cinq centsmètres sur la route poudreuse, qu’elle se demandait ce que seraitsa matinée du lendemain, quand l’accès de faim qui venait de laprendre se produirait de nouveau, si d’ici là le miracle auquelelle avait pensé ne se réalisait pas.

Ce qui se produisit avant la faim, cefut la soif avec une sensation d’ardeur et d’aridité de lagorge : la matinée était brûlante et, depuis peu, soufflait unfort vent du sud qui l’inondait de sueur et la desséchait ; onrespirait un air embrasé, et le long des talus de la route, dansles fossés, les cornets rosés des liserons et les fleurs bleues deschicorées pendaient flétris sur leurs tiges amollies.

Tout d’abord elle ne s’inquiéta pas decette soif ; l’eau est à tout le monde et il n’est pas besoind’entrer dans une boutique pour en acheter : quand ellerencontrerait une rivière ou une fontaine, elle n’aurait qu’à semettre à quatre pattes ou se pencher pour boire tant qu’ellevoudrait.

Mais justement elle se trouvait à cemoment sur ce plateau de l’Île-de-France, qui du Rouillon à laThève ne présente aucune rivière, et n’a que quelques rus quis’emplissent d’eau l’hiver, mais restent l’été entièrement àsec ; des champs de blé ou d’avoine, de larges perspectives,une plaine plate sans arbres d’où émerge çà et là une colline,couronnée d’un clocher et de maisons blanches ; nulle part uneligne de peupliers indiquant une vallée au fond de laquellecoulerait un ruisseau.

Dans le petit village où elle arrivaaprès Écouen, elle eut beau regarder de chaque coté de la rue quile traverse, nulle part elle n’aperçut la fontaine bienheureuse surlaquelle elle comptait, car ils sont rares les villages où l’on apensé au vagabond du chemin qui passe assoiffé ; on a sonpuits, ou celui du voisin, cela suffit.

Elle parvint ainsi aux dernièresmaisons, et alors elle n’osa pas revenir sur ses pas pour entrerdans une maison et demander un verre d’eau. Elle avait remarqué queles gens la regardaient, déjà d’une façon peu encourageante à sonpremier passage, et il lui avait semblé que les chiens eux-mêmesmontraient les dents à la déguenillée inquiétante qu’elleétait ; ne l’arrêterait-on pas quand on la verrait passer uneseconde fois devant les maisons ? Elle aurait un sac sur ledos, elle vendrait, elle achèterait quelque chose qu’on lalaisserait circuler ; mais, comme elle allait les brasballants, elle devait être une voleuse qui cherche un bon coup pourelle ou pour sa troupe.

Il fallait marcher.

Cependant par cette chaleur, dans cebrasier, sur cette route blanche, sans arbres, où le vent, brûlantsoulevait à chaque instant des tourbillons de poussière quil’enveloppaient, la soif lui devenait de plus en pluspénible ; depuis longtemps elle n’avait plus de salive ;sa langue sèche la gênait comme si elle eût été un corps étrangerdans sa bouche ; il lui semblait que son palais se durcissaitsemblable, à de la corne qui se recroquevillerait, et cettesensation insupportable la forçait, pour ne pas étouffer, à resterles lèvres entr’ouvertes, ce qui rendait sa langue plus sècheencore et son palais plus dur.

À bout de forces, elle eut l’idée de semettre dans la bouche des petits cailloux, les plus polis qu’elleput trouver sur la route, et ils rendirent un peu d’humidité à salangue qui s’assouplit ; sa salive devint moinsvisqueuse.

Le courage lui revint, et aussil’espérance ; la France, elle le savait par les pays qu’elleavait traversés depuis la frontière, n’est pas un désert sanseau ; en persévérant elle finirait bien par trouver quelquerivière, une mare, une fontaine. Et puis, bien que la chaleur fûttoujours aussi suffocante et que le vent soufflât toujours commes’il sortait d’une fournaise, le soleil depuis un certain tempsdéjà s’était voilé, et, quand elle se retournait du côté de Paris,elle voyait monter au ciel un immense nuage noir qui emplissaittout l’horizon, aussi loin qu’elle pouvait le sonder. C’était unorage qui arrivait, et sans doute il apporterait avec lui la pluiequi ferait des flaques et des ruisseaux où elle pourrait boire tantqu’elle voudrait.

Une trombe passa, aplatissant lesmoissons, tordant les buissons, arrachant les cailloux de la route,entraînant avec elle des tourbillons de poussière, de feuillesvertes, de paille, de foin, puis, quand son fracas se calma, onentendit dans le sud des détonations lointaines, quis’enchaînaient, vomies sans relâche d’un bout à l’autre del’horizon noir.

Incapable de résister à cette formidablepoussée, Perrine s’était couchée dans le fossé, à plat ventre, lesmains sur ses yeux et sur sa bouche ; ces détonations larelevèrent. Si tout d’abord, affolée par la soif, elle n’avaitpensé qu’à la pluie, le tonnerre en la secouant lui rappelait qu’iln’y a pas que de la pluie dans un orage ; mais aussi deséclairs aveuglants, des torrents d’eau, de la grêle, des coups defoudre.

Où s’abriterait-elle dans cette vasteplaine nue ? Et si sa robe était traversée, comment laferait-elle sécher ?

Dans les derniers tourbillons depoussière qu’emportait la trombe, elle aperçut devant elle à deuxkilomètres environ la lisière d’un bois à travers lequels’enfonçait la route, et elle se dit que là peut-être elletrouverait un refuge, une carrière, un trou où elle seterrerait.

Elle n’avait pas de temps àperdre : l’obscurité s’épaississait, et les roulements dutonnerre se prolongeaient maintenant indéfiniment, dominés à desintervalles irréguliers par un éclat plus formidable que lesautres, qui suspendait, sur la plaine et dans le ciel, toutmouvement, tout bruit comme s’il venait d’anéantir la vie de laterre.

Arriverait-elle au bois avantl’orage ? Tout en marchant aussi vite que sa respirationhaletante le permettait, elle tournait parfois la tête en arrière,et le voyait fondre sur elle au galop furieux de ses nuagesnoirs ; et, de ses détonations, il la poursuivait enl’enveloppant d’un immense cercle de feu.

Dans les montagnes, en voyage, elleavait plus d’une fois été exposée à de terribles orages, mais alorselle avait son père, sa mère qui la couvraient de leur protection,tandis que maintenant elle se trouvait seule, au milieu de cettecampagne déserte, pauvre oiseau voyageur surpris par latempête.

Elle eût dû marcher contre elle qu’ellen’eût certainement pas pu avancer, mais par bonheur le vent lapoussait, et si fort, que par instants il la forçait àcourir.

Pourquoi ne garderait-elle pas cetteallure ? La foudre n’était pas encore au-dessusd’elle.

Les coudes serrés à la taille, le corpspenché en avant, elle se mit à courir, en se ménageant cependantpour ne pas tomber à bout de souffle ; mais, si vite qu’ellecourut, l’orage courait encore plus vite qu’elle, et sa voixformidable lui criait dans le dos qu’il la gagnait.

Si elle avait été dans son étatordinaire elle aurait lutté plus énergiquement, mais fatiguée,affaiblie, la tête chancelante, la bouche sèche, elle ne pouvaitpas soutenir un effort désespéré, et par moment le cœur luimanquait.

Heureusement le bois se rapprochait, etmaintenant elle distinguait nettement ses grands arbres que desabatis récents avaient clairsemés.

Encore quelques minutes, ellearrivait ; au moins elle touchait sa lisière, qui pouvait luidonner un abri que la plaine certainement ne lui offriraitpas ; et il suffisait que cette espérance présentât une chancede réalisation, si faible qu’elle fut, pour que son courage nel’abandonnât pas : que de fois son père lui avait-il répétéque dans le danger les chances de se sauver sont à ceux qui luttentjusqu’au bout !

Et elle luttait soutenue par cettepensée, comme si la main de son père tenait encore la sienne etl’entraînait.

Un coup plus sec, plus violent que lesautres, la cloua au sol couvert de flammes ; cette fois letonnerre ne la poursuivait plus, il l’avait rejointe, il était surelle ; il fallait qu’elle ralentît sa course, car mieux valaitencore s’exposer à être inondée que foudroyée.

Elle n’avait pas fait vingt pas quequelques gouttes de pluie larges et épaisses s’abattirent, et ellecrut que c’était l’averse qui commençait ; mais elle ne durapoint, emportée par le vent, coupée par les commotions du tonnerrequi la refoulaient.

Enfin elle entrait dans le bois, maisl’obscurité s’était faite si noire que ses yeux ne pouvaient pas lesonder bien loin, cependant à la lueur d’un coup de foudre ellecrut apercevoir, à une courte distance, une cabane à laquelleconduisait un mauvais chemin creusé de profondes ornières, elle sejeta dedans, au hasard.

De nouveaux éclairs lui montrèrentqu’elle ne s’était pas trompée : c’était bien un abri que desbûcherons avaient construit en fagots, pour travailler sous sontoit fait de bourrées, à l’abri du soleil et de la pluie. Encorecinquante pas, encore dix et elle échappait à la pluie. Elle lesfranchit, et, à bout de forces, épuisée par sa course, étouffée parson émoi, elle s’affaissa sur le lit de copeaux qui couvrait lesol.

Elle n’avait pas repris sa respirationqu’un fracas effroyable emplit la forêt, avec des craquements àcroire qu’elle allait être emportée ; les grands arbres que lacoupe du sous-bois avait isolés se courbaient, leurs tiges setordaient, et des branches mortes tombaient partout avec des bruitssourds, écrasant les jeunes cépées.

La cabane pourrait-elle résister à cettetrombe, ou dans un balancement plus fort que les autresn’allait-elle pas s’effondrer ?

Elle n’eut pas le temps de réfléchir,une grande flamme accompagnée d’une terrible poussée la jeta à larenverse, aveuglée et abasourdie en la couvrant de branches. Quandelle revint à elle, tout on se tâtant pour voir si elle étaitencore en vie, elle aperçut à une courte distance, tout blanc dansl’obscurité, un chêne que le tonnerre venait de frapper, en ledépouillant du haut en bas de son écorce, projetée à l’entour, etqui, en tombant sur la cabane, l’avait bombardée de seséclats ; le long de son tronc nu deux de ses maîtressesbranches pendaient tordues à la base ; secouées par le vent,elles se balançaient avec des gémissements sinistres.

Comme elle regardait effarée,tremblante, épouvantée à la pensée de la mort qui venait de passersur elle, et si près que son souffle terrible l’avait couchée surle sol, elle vit le fond du bois se brouiller, en même tempsqu’elle entendit un roulement extraordinaire plus puissant que nele serait celui d’un train rapide, – c’était la pluie et la grêlequi s’abattaient sur la forêt ; la cabane craqua du haut enbas, son toit ondula sous la bourrasque, mais elle ne s’effondrapas.

L’eau ne tarda pas à rouler en cascadessur la pente que les bûcherons avaient inclinée au nord, et, sansse faire mouiller, Perrine n’eut qu’à étendre le bras pour boire àsa soif dans le creux de sa main.

Maintenant elle n’avait qu’à attendreque l’orage fût passé ; puisque la hutte avait résisté à cesdeux assauts furieux, elle supporterait bien les autres, et aucunemaison, si solide qu’elle fût, ne vaudrait pour elle cette cabanede branchages dont elle était maîtresse. Cette pensée la remplitd’un doux bien-être qui, succédant aux efforts qu’elle venait defaire, à ses angoisses, à ses affres, l’engourdit ; et malgréle tonnerre qui continuait ses coups de foudre et ses roulements,malgré la pluie qui tombait à flots, malgré le vent et son fracas àtravers les arbres, malgré la tempête déchaînée dans les airs etsur la terre, s’allongeant au milieu des copeaux qui lui servaientd’oreiller, elle s’endormit avec un sentiment de soulagement et deconfiance qu’elle ne connaissait plus depuis longtemps :c’était donc bien vrai, que se sauvent ceux qui ont le courage delutter jusqu’au bout.

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