La Cour des miracles

Chapitre 22LA RUE SAINT-ANTOINE

Nous avons vu le révérend Loyola s’élancer au moment où éclataitla folie du comte de Monclar, s’élancer, disons-nous, hors del’hôtel de la grande prévôté pour rattraper les gardes quiemmenaient Lanthenay et assister au supplice du malheureux jeunehomme.

Les mains étroitement liées, solidement maintenu par deuxgeôliers, entouré d’une vingtaine de gardes, Lanthenay marchaitsans résistance.

L’infortuné ne comprenait rien à ce qui arrivait.

Son père l’avait reconnu !…

Son père avait témoigné, à le retrouver, une joie, une émotionpuissantes…

Et son père le laissait emmener au gibet !…

Que se passait-il donc dans l’esprit du grand prévôt ?…Est-ce que son cœur s’était donc racorni à ce point dans l’exercicede ses fonctions, qu’il sacrifiât ainsi son fils !…

Certes, il avait haï le grand prévôt quand il ignorait qu’ilétait le fils du comte de Monclar…

Mais n’avait-il pas senti cette haine se fondre comme neige ausoleil au moment où il avait été sûr d’avoir retrouvé sonpère ?

Et maintenant !…

Ce père ! Allait-il donc mourir en lui jetant unemalédiction suprême ?

Comme il réfléchissait à ces choses, presque inconscient de samarche au gibet, une voix près de lui raillant, comme cette mêmevoix avait raillé tout à coup à l’oreille de Dolet marchant aubûcher :

– Êtes-vous prêt à mourir ?

Lanthenay reconnut Loyola.

– J’espère, reprit Loyola, que vous employez les cinq ousix minutes qui vous restent à vivre à vous réconcilier avecDieu…

– Je vous engage, dit rudement Lanthenay, à me laissermourir tranquille.

– Quoi ! pas un mot de repentir !… Ou tout aumoins ne voulez-vous rien faire dire à personne ? Il y apourtant des êtres que vous aimez… qui vous aiment…

Mais déjà Loyola se hâtait de continuer :

– Je suis sûr qu’il serait consolant pour votre pauvre pèrede recevoir vos adieux, que je me charge bien volontiers de luitransmettre…

– Mon père ! murmura Lanthenay devenu livide.

– Oui ! Votre père qui vous aime… il me l’adit !… Votre père qui éprouve une bien vive douleur à voussacrifier à son devoir…

– Ainsi, gronda Lanthenay, je meurs par la volonté du grandprévôt ?…

– Non par sa volonté, grand Dieu !… mais par sonconsentement… simplement par son consentement ! Ah !c’est un magnifique exemple d’abnégation que donne là le comte deMonclar, votre père.

Lanthenay se taisait. Il étouffait de douleur.

– Eh bien, dites-lui donc… dites-lui à ce père si intrépidequi livre son fils au bourreau… dites-lui qu’à tous mes crimes j’enajoute un dernier… celui de le haïr comme on hait le bourreau même,celui de le mépriser comme on méprise les valets du bourreau !Dites-lui cela, à ce digne père, et espérons que cela lui donneraquelques nuits de bon sommeil…

– Votre volonté m’est sacrée, dit Loyola, car c’est lavolonté d’un mourant. Mais Dieu m’est témoin que j’eusse voulurapporter d’autres paroles à mon malheureux ami…

– C’est bien, dit Lanthenay d’un air sombre ;écartez-vous, maintenant. Ne demeurez pas à côté… ou je vous jureque dans l’impuissance où je suis de vous étrangler comme vous leméritez, je vous cracherai à la face devant tout ce peuple…

Loyola se recula de deux pas en disant à haute voix :

– Mon Dieu, pardonnez à cet infortuné, car il ne sait cequ’il dit !

Et, dans la foule, on admira la magnanimité du moine.

…  …  …  …  … … .

Lanthenay, dès lors, marcha la tête basse, absorbé en sa suprêmeméditation.

Tout à coup, il sentit qu’on s’arrêtait.

Il leva les yeux, regarda autour de lui, et vit le gibet.

Lanthenay sourit dédaigneusement. Devant la mort imminente, ilreprenait toute sa liberté d’esprit. L’ombre de son père qui venaitde l’obséder se dissipa.

Il s’avança vers le gibet et dit au bourreau :

– Tâche de faire vite et bien ! On dit que tu es forthabile ; je vais voir si ta réputation est juste.

À la surprise de tous les assistants, le bourreau répondit.Jamais maître Ledoux ne parlait au moment redoutable.

– Soyez tranquille, fit-il avec une sorte de joyeusehumeur ; je vais faire pour vous mieux que je n’ai jamais faitpour personne.

– Va donc, et fais vite !

À ce moment, les chants de deux ou trois religieux qu’on avaitprévenus et qui se trouvaient au pied du gibet s’élevèrent.

Maître Ledoux s’approcha et arrangea vivement le col dupourpoint de Lanthenay. Pour procéder à cette opération, il s’étaitplacé derrière Lanthenay.

Et Lanthenay fut secoué comme d’une secousse électriquelorsqu’il entendit une voix – la voix du bourreau ! – murmurerà son oreille :

– Ne vous étonnez de rien, et ouvrez l’œil ! Votrefrère veille !…

En même temps, le bourreau se reculait, et s’adressant à sonprincipal valet :

– Eh bien ! cria-t-il, qu’attends-tu, mauvais capon,pour éprouver la solidité de cette corde !…

Le valet, surpris – car cette formalité n’était pas dans leshabitudes – n’en obéit pas moins avec promptitude.

Il se suspendit à la corde et tira dessus d’un coup sec etviolent.

On entendit un craquement. Le poteau s’abattit !…

Le bourreau poussa une horrible imprécation.

Les chants des moines cessèrent…

Le cœur de Lanthenay palpitait à se briser.

– Tous ces poteaux des gibets de Paris sont pourris !sacra le bourreau.

Loyola s’était approché et se penchait sur le poteau, examinantla cassure.

Il se releva en disant :

– Ce poteau n’était pas pourri… ce poteau a été scié…

– Est-ce possible ! s’écria le bourreau ens’approchant.

Mais déjà Loyola, s’adressant à la foule et paraissant ychercher des ennemis inconnus, s’écriait :

– Mais le condamné n’en sera pas moins supplicié. Touteforce est vaine contre l’autorité de l’Église et l’autorité duroi !

Alors il se tourna vers maître Ledoux :

– Bourreau, conduisez le condamné au plus proche gibet.

– Impossible ! mon révérend.

– Impossible ! fit Loyola. Pourquoi donc ?

– Parce que j’ai reçu l’ordre de pendre le prisonnier à laCroix du Trahoir, et non ailleurs. Au surplus, mon révérend,l’accident sera vite réparé…

– Soit ! Combien de temps faut-il ?

– Oh ! la journée à peine. Dès ce soir, je pourraireprendre l’entretien avec ce brave homme qui a l’air si contrariédu retard.

– Bourreau, reprit Loyola, êtes-vous prêt à m’obéir ?Regardez ceci…

Le moine montra à maître Ledoux un parchemin au sceau du grandprévôt.

– C’est bien, mon révérend, dit Ledoux, je suis prêt à vousobéir. Commandez.

– Vous ne pouvez pendre le prisonnier qu’icimême ?

– Oui, mon révérend. Parce que tel est l’ordre de mon chefdirect.

– Soit ! vous allez rentrer chez vous et y attendremes ordres. La personne qui viendra vous montrera le papier quevous venez de voir. Obéirez-vous ?

– J’y suis bien forcé, mon révérend, puisque monseigneur legrand prévôt l’ordonne.

– Bien. Dans une heure, vous aurez de mes nouvelles. Tâchezalors d’être prompt. Ou, pour mieux faire encore, attendez ici.

– J’attendrai, mon révérend, dit le bourreau étonné.

– Gardes, dit Loyola, surveillez attentivement leprisonnier pendant mon absence, et feu sur quiconque voudrait s’enapprocher !

– Soyez tranquille, mon révérend père ! dit lesergent.

Loyola s’élança alors dans la direction de l’hôtel de la grandeprévôté. Son plan était bien simple.

Il ferait signer à Monclar l’ordre de pendre Lanthenay à toutautre gibet que la Croix du Trahoir. Dans l’état où il se trouvait,le grand prévôt signerait tout ce qu’on voudrait. Alors Loyolaferait porter ou, mieux, porterait l’ordre lui-même, et Lanthenayserait pendu.

Ce n’était qu’un retard d’une heure au plus.

Ainsi raisonnait Ignace de Loyola en se dirigeant en toute hâtevers l’hôtel du grand prévôt.

Au moment où il passait devant une maison basse dont la porteétait ouverte, il se sentit brusquement saisi par des brasvigoureux. Il voulut pousser un cri.

Mais il n’en eut pas le temps.

Un bâillon venait de lui être solidement appliqué sur la bouche.En même temps, le moine fut entraîné vers la porte ouverte etdisparut avec ses agresseurs dans l’intérieur de la maison, tandisque la porte se refermait.

Deux ou trois voisins s’aperçurent bien de cet enlèvement sibrutalement exécuté.

Mais, à cette époque, c’était là chose assez commune.

À peine le moine avait-il été entraîné dans la maison que laporte s’était aussitôt refermée, Loyola se trouva alors plongé dansune obscurité relative ; il se sentit poussé vers un escalierqui devait descendre dans des caves ; l’obscurité se faisaitde plus en plus opaque ; au bas de l’escalier, Loyola futviolemment poussé dans un caveau dont la porte un instant ouvertese referma. Un instant plus tard, une lumière éclaira soudain cecaveau : quelqu’un venait d’entrer avec une torche.

Loyola se vit alors en présence de quatre hommes.

L’un deux lui enleva son bâillon en lui disant :

– Inutile de crier, monsieur, on ne vous entendrait pas…D’ailleurs, nous ne voulons pas vous faire du mal.

– Que me voulez-vous ? demanda le moine d’une voixcalme.

…  …  …  …  … … .

Trois de ces hommes étaient Manfred, Cocardère et Fanfare.

En quittant la maison du bourreau, dans la nuit, ils étaientrevenus à la Cour des Miracles.

À la Cour des Miracles, les trois hommes passèrent le reste dela nuit à essayer de recruter des aides pour un coup de main. Maisla Cour des Miracles était en deuil.

Plus de trois cents hommes avaient été tués ou blessés placeMaubert autour du bûcher de Dolet.

Lorsque le jour se leva, c’est à peine si une douzaine detruands avaient promis leur concours, et encore si mollement, avectant de réticences, qu’à six heures du matin, Manfred, désespéré,partit accompagné seulement de Fanfare et de Cocardère.

– Connaissons-nous quelqu’un de sûr dans la rueSaint-Antoine ou dans la rue Saint-Denis ? demanda-t-il.

– Il y a Didier le bourrelier, dans la rue Saint-Antoine,dit Fanfare.

– Allons chez Didier…

Ce bourrelier, qui était aussi marchand de hardes diverses,habitait dans la rue Saint-Antoine une petite maison dont il étaitle propriétaire.

Il avait des accointances avec certains truands et mettait sescaves à leur disposition, moyennant une honnête rétribution,lorsqu’ils avaient des marchandises à cacher…

Manfred et ses deux compagnons, en arrivant chez Didier, lemirent au courant de la situation.

– La maison est à vous, répondit le bourrelier.

Le plan de Manfred était de se jeter tout à coup sur les gardesde Lanthenay. Pendant qu’il bataillerait avec Cocardère et Fanfare,Didier entraînerait Lanthenay dans sa maison où ils seréfugieraient tous.

Quant à la fuite, elle devenait dès lors aisée.

Derrière la maison du bourrelier, il y avait un jardin dont ilne s’agirait que d’enjamber le mur pour aller gagner une autremaison.

Ce genre d’attaque avait déjà réussi à Manfred, qui avait ainsiarraché deux ou trois truands à la potence.

Généralement, un homme conduit à la potence était escorté parsept ou huit sbires et les choses se passaient en douceur.

Ce plan ne put être exécuté.

Embusqués dans la boutique du bourrelier, Manfred, Cocardère etFanfare attendaient le passage de Lanthenay.

Le supplice était pour sept heures.

Mais sans doute un événement imprévu avait retardé l’heure, carhuit heures sonnaient à la chapelle Saint-Paul lorsque Cocardères’écria :

– Les voilà !

C’était en effet l’escorte de Lanthenay.

Manfred étouffa un juron et devint très pâle.

Il y avait plus de trente gardes autour de Lanthenay.

Il n’y avait pas moyen, à trois, d’attaquer une force pareille,en plein jour, en présence de toute une population hostile aucondamné.

Les trois compagnons sortirent de chez le bourrelier et semirent à marcher machinalement parmi les gens du peuple quisuivaient l’escorte.

Ce fut ainsi qu’ils arrivèrent à la Croix du Trahoir.

Il y eut pour eux un moment d’anxiété terrible.

Mais lorsqu’ils virent s’abattre le poteau de la potence, ilscomprirent que le bourreau tenait sa parole et reprirent courage.Ils avaient encore toute une journée pour agir !

Manfred assista sans l’entendre à la conversation qui eut lieuentre Loyola et le bourreau. Mais il vit le moine exhiber un papieret le bourreau courber respectueusement la tête.

Enfin, il vit Loyola s’élancer.

Il fit signe à Cocardère et à Fanfare de le suivre.

Devant la maison de Didier le bourrelier, ils se jetèrent surlui et l’entraînèrent.

…  …  …  …  … … .

Loyola examinait d’un air sombre les trois hommes qu’il avaitdevant lui.

Il espérait qu’il était tombé entre les mains defrancs-bourgeois audacieux qui en voulaient à sa bourse.

Et il reprit :

– Est-ce de l’argent qu’il vous faut ?… En ce cas,dites vite la somme.

– Et comment l’aurions-nous ? demanda Manfred.

Loyola sourit. C’étaient décidément de simples voleurs.

– Faites-moi apporter de quoi écrire ; dans un instantje vais vous signer un bon sur la caisse du couvent des Augustins.Quelle somme ?

Manfred fit un signe à Didier, qui se précipita hors ducaveau.

– Vous allez savoir ! dit-il à Loyola.

Au bout de quelques minutes, le bourrelier revint ; iltraînait derrière lui une petite table ; sur la table, ilplaça une écritoire, une plume et une feuille de parchemin.

– Écrivez, monsieur ! dit Manfred.

– Je suis prêt ! répondit Loyola, quelle que soit lasomme ; mais j’espère que vous n’abuserez pas…

– Non, vous allez voir que cela ne vous coûtera pas tropcher.

Et Manfred dicta :

– Ordre à maître Ledoux, bourreau-juré de Paris…

– Que dites-vous ? s’écria le moine en posant laplume.

– Monsieur, dit froidement Manfred, pas d’inutile comédieentre nous ; vous en voulez mortellement à Lanthenay parcequ’il vous a blessé, parce qu’il a essayé de sauver le malheureuxDolet, votre victime, enfin, parce que ses instincts d’indépendancevous déplaisent, à vous l’homme de l’autorité violente etabsolue !

– Vous vous trompez, mon fils… je ne suis pas l’homme del’autorité violente, comme vous dites…

– Allons donc ! Regardez-moi, monsieur… vous ne mereconnaissez pas ?

– Je ne vous connais pas ! dit Loyola en regardantattentivement Manfred.

– Souvenez-vous de ce déjeuner que vous fîtes chez maîtreRabelais, à Meudon, en compagnie de messire Calvin et d’unautre…

– Ah ! ah ! l’autre, c’était vous, jeunehomme ! Je vous remets à présent.

– J’en suis très honoré, monsieur. Vous comprenezmaintenant que je vous connais ! Je sais de quelles hainesimplacables vous nourrissez votre esprit ! C’est vous qui avezfomenté l’attaque contre la Cour des Miracles, c’est vous qui avezvoulu la mort de Dolet ; c’est vous qui voulez la mort deLanthenay…

– Soit ! Et après ?

– Après ? Vous allez écrire ce que je vais vousdicter.

– Et si je n’écris pas ?

– En ce cas, dans deux minutes vous serez mort. Vie pourvie, monsieur !

Loyola courba la tête et demeura pensif.

– Vous êtes bien jeune, dit-il enfin, et vous vous heurtezà plus fort que vous, je vous en préviens.

– Lanthenay est mon frère. Je suis décidé à tout pour lesauver.

– Même à un crime abominable perpétré sur un hommed’Église ?

– Oui, monsieur, dit Manfred très calme.Dépêchez-vous ; il ne vous reste qu’une minute. Écrivez…ajouta-t-il en se montant, écrivez, ou sangdieu je vous égorgecomme j’égorgerais une bête malfaisante !…

Loyola prit la plume.

– Dictez ! fit-il d’un ton bref où Manfred démêla unesorte d’ironie. Dictez… mais c’est bien convenu, n’est-cepas ? Vie pour vie, avez-vous dit ?

– Je le jure ! dit Manfred.

– C’est bien, je suis prêt.

Manfred, ivre de joie, dicta :

– « Ordre à Ledoux, bourreau-juré de Paris, desurseoir au supplice du condamné Lanthenay qui est gracié… Ordre aubourreau de remettre le condamné sain et sauf ès mains de sesgardes. »

Loyola signa.

– Ce n’est pas tout, dit alors Manfred. Écrivez, monsieur…non, pas sur le même parchemin… sur celui-ci…

La mine du moine se fit plus sérieuse.

Manfred dicta :

– « Ordre au sergent, chef des gardes de la prévôtéchargés d’escorter le condamné Lanthenay, de le mettre en libertéséance tenante… »

– Mais je ne suis pas qualifié pour signer un ordrepareil ! s’écria Loyola.

– Écrivez toujours… et pas d’hésitation,monsieur !

Loyola jeta un coup d’œil sur Manfred. Il le vit tourmenternerveusement le manche de son poignard.

Il eut un frémissement de fureur, écrivit et signa. Manfredrelut soigneusement les deux parchemins et les mit dans sonpourpoint.

– Je suis libre, n’est-ce pas ? demanda le moine.

– Tout à l’heure, monsieur ! Veuillez me remettre lepapier que vous avez sur vous !

– Quel papier ! demanda Loyola en blêmissant.

– Pas de comédie, monsieur ! Je parle du papier quevous avez montré au bourreau et devant lequel il s’est incliné avectant de respect.

– Ce papier est insignifiant pour vous, balbutia lemoine.

– Raison de plus pour me le remettre… Allons,décidez-vous !… à moins que vous ne préfériez que je le prennemoi-même sur votre cadavre…

Le moine vit que toute résistance était inutile. Et comme iln’était pas homme à s’emporter en vaines récriminations, il sortitle parchemin et le tendit à Manfred en disant :

– Voilà ce que vous voulez, mon fils. Souvenez-vous que jeme suis exécuté de bonne grâce… et que peut-être je ne suis pasl’ennemi de Lanthenay autant que vous paraissez le croire.

Mais Manfred n’écoutait plus.

Il avait déplié le parchemin et jeté un cri de joie.

C’était l’ordre, signé et scellé par le grand prévôt, quienjoignait à tous gardes de la prévôté, agents du guet et de laforce, d’obéir au révérend, porteur du parchemin !

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