Le Magasin d’antiquités – Tome II

Chapitre 4

 

Kit se fraya un chemin à travers la foule quiencombrait les rues, divisant ce courant de flots humains,s’engageant d’un pas rapide le long des trottoirs, passant autravers des allées et des ruelles, et ne s’arrêtant ni ne sedétournant de sa route jusqu’à ce qu’il fût arrivé près de laboutique d’antiquités : là il fit une pause, moitié parhabitude, moitié pour reprendre haleine.

C’était par une sombre soirée d’automne, etjamais ce lieu ne lui avait paru plus triste que dans l’ombrelugubre du crépuscule. Les fenêtres brisées, les châssis détraquéscraquant dans leurs cadres, cette maison déserte qui formait unesorte d’interruption sinistre dans la lumière et le mouvement de larue qu’elle coupait en deux longues lignes séparées, au milieudesquelles elle s’élevait froide, ténébreuse et vide, tout celaprésentait un tableau de désolation qui traversait péniblement lesrêves brillants que le jeune homme avait conçus pour les derniershabitants de cette maison ; il ne voyait partout quedésenchantement et malheur. Ah ! qu’il eût aimé à voir un bonfeu ronfler dans les cheminées glacées, des flambeaux illuminer lescroisées, des figures aller et venir derrière les vitres, àentendre le bruit d’une conversation animée, quelque chose enfinqui fût à l’unisson des espérances nouvelles qu’il avait sentiess’agiter dans son cœur ! Il ne s’était pas attendu à trouver àla maison un aspect différent, car il savait bien que c’étaitimpossible ; mais ce spectacle de deuil tombant au milieu deses pensées ardentes et de ses souhaits impatients, en arrêtaitbrusquement le cours pour y jeter une ombre pleine de deuil et detristesse.

Cependant, bien heureusement pour lui, iln’avait ni assez de savoir, ni assez de poésie contemplative dansl’esprit pour en concevoir de fâcheux présages d’avenir, et grâce àce qu’il lui manquait ces lunettes mentales pour éclaircir savision, il ne vit rien autre chose qu’une maison en ruine quiformait un fâcheux désaccord avec ses pensées précédentes. Ainsi,tout en regrettant d’être obligé de passer outre sans se rendrecompte de son impression, il reprit sa course et redoubla decélérité pour regagner les quelques moments qu’il avait perdus.

« Et maintenant, se dit-il, à mesurequ’il approchait du pauvre logis de sa mère, si elle était sortie,si je ne pouvais pas la trouver, cet impatient gentleman merecevrait joliment ! Ce qu’il y a de sûr, c’est que je ne voispas de lumière et que la porte est fermée. Dieu me pardonne, s’il ya là dedans du Petit-Béthel, je voudrais que le Petit-Béthel fûtau… fût bien loin d’ici ! » dit Kit, corrigeant à tempssa malédiction contre le Petit-Béthel, et frappant à la porte.

Il frappa une seconde fois sans obtenir deréponse ; mais une voisine sortit de chez elle, au bruit qu’ilfaisait :

« Qui est-ce qui demande mistressNubbles ? dit-elle.

– C’est moi, dit Kit. Elle est au… auPetit-Béthel, je suppose ? »

Il prononça avec quelque répugnance le nom dece conventicule qui lui déplaisait, et appuya sur les mots avec uneemphase dédaigneuse.

La voisine fit un signe de têteaffirmatif.

« Eh bien, je vous prie, dites-moi oùc’est, car je suis venu pour affaire pressée, et il faut quej’emmène ma mère sur-le-champ quand bien même elle serait dans lachaire. »

Ce n’était pas chose aisée que d’obtenir desrenseignements sur le bercail en question ; en effet, aucundes voisins n’appartenait au troupeau qui le fréquentait ; etla plupart d’entre eux ne le connaissaient que de nom. Enfin, unecommère qui avait accompagné mistress Nubbles à la chapelle une oudeux fois, aux jours solennels, les jours où une bonne tasse de thédevait précéder les exercices de dévotion, fournit à Kit lesinformations nécessaires. Il ne les eut pas plutôt obtenues, qu’ilpartit comme un trait.

Si le Petit-Béthel avait été plus près, sil’on avait pu s’y rendre par un chemin plus direct, le révérendgentleman qui présidait la congrégation eût perdu son allusionfavorite aux rues tortueuses qui y conduisaient, et qui luipermettaient de le comparer au paradis même, en opposition auxéglises de paroisse et aux larges rues qui y mènent. Enfin, et nonsans peine, Kit réussit à le découvrir ; il s’arrêta un momentà la porte pour respirer et se présenter décemment, puis il entradans la chapelle.

À certain égard, ce lieu n’était pas malnommé, car c’était vraiment un petit Béthel, un Béthel dedimensions exiguës, avec un petit nombre de petits bancs et unepetite chaire dans laquelle un petit gentleman cordonnier par étatet prophète par vocation, était en train de débiter d’une toutepetite voix un tout petit sermon approprié à l’état moral del’auditoire qui, s’il était petit par le nombre, était moindreencore par l’attention, la majorité étant parfaitementendormie.

Au nombre des derniers, se trouvait la mère deKit. La pauvre femme, après les fatigues de la nuit précédente,avait bien de la peine à tenir les yeux ouverts ; et comme lesarguments du prédicant ne secondaient que trop leur inclination,mistress Nubbles avait fini par céder à la puissance del’assoupissement et tomber en plein sommeil ; son sommeiln’était pas cependant si profond qu’il l’empêchât d’émettre detemps en temps un léger et presque inintelligible murmure comme unassentiment donné aux doctrines de l’orateur. Le poupon qu’elletenait dans ses bras s’était endormi aussi vite qu’elle ;quant au petit Jacob, à qui sa jeunesse ne permettait pas detrouver dans cette copieuse nourriture spirituelle la moitié duplaisir que lui avaient causé les huîtres, tour à tour on le voyaitdormir tout à fait ou s’éveiller en sursaut, selon qu’il étaitvaincu par le doux attrait du sommeil ou dominé par la crainted’une allusion personnelle dans le sermon.

« M’y voici donc ! pensa Kit, seglissant vers le banc vide le plus rapproché en face de celui de samère, de l’autre côté de la petite nef ; mais comment fairepour arriver jusqu’à elle ou pour la déterminer à sortir ?Autant vaudrait être à vingt milles d’ici. Jamais elle nes’éveillera que tout ne soit fini, et l’heure marche pendant cetemps ! Si cet homme pouvait seulement s’arrêter une minute,ou bien s’ils se mettaient tous à chanter ! »

Malheureusement, il n’y avait guère lieud’espérer l’une ou l’autre chose avant deux heures. Le prédicantvenait d’annoncer à ses auditeurs qu’il se proposait de ne pasfinir avant de les avoir convaincus, et il était clair que s’iltenait à réaliser seulement la moitié de sa promesse, deux heuresne seraient pas de trop pour une telle entreprise.

Dans son agitation et son désespoir, Kitpromenait ses regards tout autour de la chapelle ; les ayantlaissés tomber sur un petit siège placé devant la chaire, il eutpeine à en croire le témoignage de ses yeux qui lui faisaient voir…Quilp !

Il eut beau se les frotter deux ou trois fois,toujours ils s’obstinaient à lui persuader que Quilp était là. Oui,c’était bien lui assis, les mains appuyées sur ses genoux et sonchapeau posé entre ses jambes, sur un petit escabeau ; c’étaitlui, avec cette grimace habituelle imprimée sur sa laidefigure ; son regard était attaché au plafond. Assurément, iln’avait pris garde ni à Kit ni à sa mère, et il ne paraissait pasle moins du monde se douter de leur présence ; cependant, Kitne put s’empêcher de penser que l’attention du méchant nain étaitfixée sur eux, et sur eux seulement.

Sous le coup de la stupéfaction qu’il avaitéprouvée à cette vue et de la crainte que ce ne fût le signeavant-coureur de quelque échec, de quelque chagrin, il comprittoutefois la nécessité de ne pas bayer aux corneilles et de prendredes mesures énergiques pour emmener sa mère ; car l’ombre dusoir descendait et la situation devenait grave. En conséquence, dèsque le petit Jacob s’éveilla, Kit s’arrangea de manière à attirerson attention mobile, et cela ne fut pas difficile, un éternuementsuffit ; Kit alors lui fit signe d’éveiller leur mère.

Le malheur voulut que précisément en ce momentmême le prédicant, dans le développement impétueux d’un des pointsde son sermon, s’avança tellement par-dessus le bord de sa chaire,que ses jambes seules restèrent au dedans ; tandis qu’appuyésur sa main gauche il faisait de la droite des gestes véhéments, ilregarda fixement ou du moins parut regarder le petit Jacob dans lesyeux, le menaçant de l’œil et du geste (l’enfant du moins le crut)de tomber sur lui, littéralement et non au figuré, s’il osaitremuer seulement un muscle de sa face. Au milieu de cet effrayantétat de choses, distrait par l’apparition soudaine de Kit, etfasciné par les yeux flamboyants du prédicant, le malheureux Jacobétait doublement tenu en arrêt, entièrement hors d’état de remuer,fort disposé à pleurer, s’il l’avait osé, et répondant au regard deson pasteur par un regard si flamboyant, que ses yeux écarquilléssemblaient près de sortir de leurs orbites.

« Ma foi ! s’il faut agirouvertement, pensa Kit, eh bien ! en avant ! »

Il sortit donc tout doucement de son banc etse glissa jusqu’à celui de sa mère ; et commeM. Swiveller n’eût pas manqué de le dire, s’il eût été là, il« prit au collet » le poupon sans prononcer une seuleparole.

– Chut ! ma mère ! murmura-t-ilensuite. Sortez avec moi ; j’ai quelque chose à vouscommuniquer.

– Où suis-je ? dit mistress Nubbles.

– Dans ce bienheureux Petit-Béthel, réponditson fils avec une certaine amertume.

– Bienheureux, en effet, s’écria mistressNubbles saisissant le mot. Oh ! Christophe, combien j’ai étéédifiée ce soir !

– Oui, oui, je le sais, dit vivementKit ; mais venez, ma mère, tout le monde nous regarde. Nefaites pas de bruit, emmenez Jacob, c’est bien.

– Arrête, satan, arrête ! cria de nouveaule prédicant. Ne tente point la femme qui te prête l’oreille, maisécoute la voix de celui qui te parle. Il emporte un agneau dutroupeau, ajouta-t-il, en élevant de plus en plus sa voix perçante,et désignant le poupon, il emporte un agneau, un précieuxagneau ! Il rôde ici comme un loup aux heures de la nuit pourenlever les tendres agneaux ! »

Kit était bien le garçon le plus modéré qu’ily eût au monde ; mais ce langage violent, ainsi que lescirconstances critiques où il se trouvait, le mirent hors delui ; il fit face à la chaire avec le poupon dans les bras etrépondit à haute voix :

« Pas du tout : c’est mon frère.

– C’est le mien, c’est mon frère àmoi ! cria le prédicant.

– Ce n’est pas vrai ! répliqua Kit avecindignation. Pouvez-vous bien dire chose pareille ?… Etsurtout pas de sottises, s’il vous plaît. Quel mal ai-jefait ? Je ne serais certainement pas venu ici pour les emmenersi je n’y avais été forcé, vous pouvez en être sûr ; jevoulais le faire sans bruit, mais vous, vous en voulez. Maintenantayez la bonté de garder vos injures pour Satan et compagnie si celavous convient, monsieur, mais laissez-moi tranquille, s’il vousplaît. »

En même temps, Kit sortit de la chapelle,suivi de sa mère et du petit Jacob, et se trouva en plein air avecun vague souvenir d’avoir vu l’auditoire s’éveiller et le regardertout surpris ; il se rappelait également que Quilp, durantcette scène d’interruption, avait gardé la même attitude sansdétacher ses yeux du plafond ni paraître prendre le moindre intérêtà ce qui se passait.

« Ô Kit ! dit la mère en portant sonmouchoir à ses yeux, qu’avez-vous fait ! Jamais je ne pourraiplus revenir ici, jamais !

– J’en suis enchanté, ma mère. Vous aviez doncbien du repentir de la petite part de plaisir que vous avez prisela nuit dernière, que vous avez cru devoir en faire pénitence cesoir ? Voilà pourtant comme vous faites toujours ! s’ilvous arrive d’avoir un moment de bonheur ou de gaieté, vous venezici, devant cet homme-là, dire que vous en êtes bien fâchée.Vraiment, ma mère, si vous n’étiez pas ma mère, je vous en feraishonte.

– Silence ! mon cher enfant, s’écriamistress Nubbles, je sais bien que vous ne pensez pas ce que vousdites ; mais c’est égal, vous parlez là comme un pécheur.

– Je ne pense pas ce que je dis !repartit Kit. Certainement que je le pense ! Je ne puiscroire, ma mère, que l’innocente gaieté et que la bonne humeursoient considérées dans le ciel comme de plus grands péchés que descols de chemise, et ces gens-là ne montrent ni raison ni bon sensen voulant supprimer les derniers, ou en interdisant lereste ; certainement si, je le pense. Mais, je n’ajouterai pasun mot de plus sur ce sujet, si vous me promettez de ne pluspleurer ; ce sera tout. Prenez le poupon, qui est plus léger,et donnez-moi le petit Jacob. Tout en marchant, et tâchons que cesoit le plus vite possible, je vous communiquerai les nouvelles quej’apporte et qui vous surprendront un peu, je vous en avertis. Là,c’est bien. Maintenant, vous voilà comme si vous n’aviez vu detoute votre vie le Petit-Béthel, et j’espère bien que vous ne lereverrez plus. Voilà aussi le poupon, très-bien. Petit Jacob,montez sur mon dos à califourchon et tenez mon cou bienserré ; et si par hasard le ministre du Petit-Béthel vousappelle un précieux agneau, vous ou votre frère, vous pourrez biendire que c’est la plus grande vérité qui lui soit sortie de labouche depuis un an, et que s’il voulait bien ne pas assaisonnerson agneau à la sauce au poivre, il n’en vaudrait que mieux, pourêtre moins piquant et moins aigre. Jacob, vous pouvez lui dire çade ma part. »

C’est ainsi que moitié gaiement, moitiésérieusement, déterminé à se montrer de bonne humeur, pour endonner aussi à sa mère et aux enfants, Kit les mena d’un bon pas.Chemin faisant, il raconta ce qui s’était passé chez le notaire, etexposa le but pour lequel il était venu se jeter au travers dessolennités du Petit-Béthel.

La mère ne fut pas médiocrement effrayée enapprenant le service qu’on attendait d’elle : elle tomba toutd’abord dans un chaos d’idées, où ce qu’elle voyait de plus clair,c’est que de voyager en chaise de poste, ce serait sans doute pourelle un grand honneur, une grande distinction, mais qu’il étaitmoralement impossible de laisser là ses enfants. Et combiend’autres objections à faire encore ! Par exemple, certainsarticles de toilette étaient au blanchissage, d’autres n’existaientpoint dans sa garde-robe. Mais Kit, à ces objections diverses,opposait victorieusement une réponse unique, irrésistible, leplaisir de retrouver Nell, la joie de la ramener en triomphe.

« Nous n’avons plus que dix minutes ànous, mère, dit Kit lorsqu’ils eurent atteint le logis. Voici uncarton, jetez-y tout ce dont vous aurez besoin, et dépêchez-vous departir. »

Dire comment Kit entassa dans la boîte toutessortes de choses qui lui semblaient de l’usage le plus immédiat, etlaissa de côté tout ce qu’il jugea le moins utile ; commentune voisine consentit à venir surveiller les enfants ; commentceux-ci pleurèrent d’abord tristement, puis rirent de bon cœur à lapromesse d’une foule de jouets impossibles, imaginaires ;comment la mère de Kit ne pouvait se lasser de les embrasser, niKit se résoudre à la gronder de perdre ainsi son temps, tout celane nous avancerait guère, ni vous ni moi. Laissant donc de côté cesdétails, bornons-nous à dire que, peu de minutes après l’expirationdes deux heures fixées, Kit et sa mère arrivaient devant la portedu notaire où une chaise de poste attendait déjà.

« Une voiture à quatre chevaux, ce mesemble ! dit Kit stupéfait de ces préparatifs. Vous arrivezjuste à temps, ma mère… La voici, monsieur. Voici ma mère. Elle esttoute prête, monsieur.

– Fort bien, répondit le gentleman. N’ayezaucune crainte, madame ; on aura grand soin de vous. Où est laboîte avec les vêtements neufs et les nécessaires devoyage ?

– La voici, dit le notaire. Christophe,mettez-la dans la voiture.

– C’est fini, monsieur, dit Kit, tout estprêt, monsieur.

– Alors partons, » dit le gentleman.

Là-dessus, il donna le bras à la mère de Kit,la fit monter dans la voiture aussi poliment que si c’était unegrande dame, et prit place à côté d’elle.

Le marchepied est relevé, la portière se fermeavec bruit, les roues commencent à tourner, tandis que la mère deKit, penchée et comme suspendue hors d’une des vitres, agitait unmouchoir de poche humide de ses larmes et jetait de loin millerecommandations pour le petit Jacob et le poupon, sans que personnepût en entendre un mot.

Kit était resté immobile au milieu de larue ; il les suivit du regard. Lui aussi il avait les larmesaux yeux, mais ces larmes n’étaient point causées par le départdont il venait d’être témoin, elles coulaient à l’idée du retourqu’il prévoyait déjà.

« Ils se sont éloignés à pied,pensait-il, et personne n’était là pour leur parler, pour leuradresser un adieu amical : ils reviendront traînés par quatrechevaux, avec ce riche gentleman pour compagnon et pour ami,laissant derrière eux tous leurs soucis ! Elle oublierapeut-être que c’est elle qui m’a appris à écrire…»

Je ne sais pas tout ce que Kit s’avisa depenser là-dessus, mais ce qu’il y a de sûr, c’est qu’il y mit letemps : en effet, notre garçon resta à contempler les lignesbrillantes des réverbères, bien après que la chaise de poste eutdisparu ; et quand il rentra enfin dans la maison, le notaireet M. Abel, qui étaient eux-mêmes restés sur le seuil de laporte jusqu’à ce que le bruit des roues se fut complètement éteintdans l’éloignement, s’étaient déjà demandé plusieurs fois avecétonnement quel motif pouvait le retenir encore.

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