Le Mystérieux Docteur Cornélius – Tome III

CHAPITRE V – Le pont de l’Estacade

Les Américains ne perdent jamais de vue cetaxiome que « le temps c’est de l’argent » (timeis money), et ils ne reculent devant aucuneaudace lorsqu’il s’agit d’économiser ce précieux capital. Ainsi,par exemple, chez vous, on attend, pour livrer à la circulation unevoie de chemin de fer, qu’elle soit entièrement terminée, que lesponts, les tunnels et les autres œuvres d’art aient été installéspartout et offrent une solidité à toute épreuve.

En Amérique, on commence par poser des railsau petit bonheur et par mettre, sur cette voie provisoire, destrains en circulation, quitte à exécuter plus tard, d’une façonplus sérieuse, tous les travaux nécessaires.

Rencontre-t-on un cours d’eau ? On lepasse sur un pont de bois jusqu’à ce que les recettes de lacompagnie permettent d’en construire un en pierre ou en fer. Lescharpentiers américains n’ont pas de rivaux dans l’art deconstruire ces ponts de bois, ces trestle-works quiatteignent parfois soixante mètres de hauteur et qui sont installésavec une simplicité de moyens et une audace stupéfiantes.

Y a-t-il une vallée profonde àtraverser ? On commence par poser un lit de pierresdures ; puis, on dresse un premier chevalet, lequel ensupporte un second, puis un troisième, puis un quatrième, autantqu’il en faut pour atteindre le niveau de la voie ; sur ledernier chevalet, deux poutres, sur les poutres, deux rails.

Ces constructions audacieuses ne sontmaintenues ni par des croix de Saint-André ni par des fers enT ; elles ne tiennent que grâce à des chevilles et à quelquespoutrelles qui, de place en place, maintiennent l’écartement deschevalets.

C’est sur une estacade de ce genre qu’étaitposée la voie du chemin de fer de New York, à quelques kilomètresde la station de Rochester.

Le pont, d’une trentaine de mètres de hauteur,enjambait une large et profonde vallée, au fond de laquelle coulaitun ruisseau marécageux qui, quelques lieues plus loin, allait seperdre dans le lac Ontario[2].

Ce paysage offrait un aspect sauvage etdésolé. À perte de vue, les bords du ruisseau étaient couverts dejoncs, de roseaux et de saules nains, qui servaient de refuge auxoiseaux aquatiques.

Il était environ dix heures du soir, et unépais brouillard occupait tout le fond de la vallée, lorsque troishommes, emmitouflés dans d’épais manteaux à capuchon,s’aventurèrent à travers ce terrain boueux et détrempé, où ilsenfonçaient à chaque instant.

– Je ne sais plus où nous sommes, ditl’un d’eux. Il n’y a pas moyen de s’y reconnaître. On n’y voit pasà quatre pas devant soi.

– Mon cher Cornélius, dit un autre, jecrois que je ferais bien d’allumer ma lanterne électrique.

– Ce n’est pas très prudent. Vous savez,Baruch, que l’on peut voir la lumière du haut du pont.

– Avec ce brouillard, c’est impossible.Qu’en dites-vous, Fritz ? ajouta-t-il en se tournant vers letroisième personnage qui n’avait pas encore desserré les dents.

– Ma foi, je suis de votre avis. Avec unebrume pareille, nous ne risquons pas grand-chose.

Baruch appuya sur le déclic d’une lanterne depoche, et, grâce à ce secours, les trois Lords de la Main Rougepurent suivre, sans trop patauger, le sentier qui serpentait aufond de la vallée.

Au bout d’un quart d’heure d’une marchepénible et lente, ils atteignirent une misérable cahute construiteavec des branches de saule, couverte de roseaux et assez semblableaux abris dont se servent les chasseurs de bécassines et de canardssauvages. C’est à peine si un homme eût pu s’y tenir debout. Ellen’avait d’autre issue qu’une porte, qui faisait face au pont duchemin de fer dont la base était en ce moment noyée dans lebrouillard, mais dont la partie supérieure se dessinait avec unenetteté fantastique sur le ciel pâle éclairé par les rayons de lalune.

Les trois Lords s’étaient assis sur une bottede roseaux, qui tenait lieu de tout autre siège.

Baruch déplaça une de ces bottes et tira dedessous une boîte carrée, à laquelle était attaché un filmétallique protégé par une gaine de coton vert. La boîte renfermaitun manipulateur électrique, dont Cornélius et Baruch vérifièrentsoigneusement le mécanisme.

– Il est en parfait état, dit Fritz. Jecraignais que l’humidité ne l’ait abîmé.

– Non, fit Baruch. Cette cahute est unpeu plus élevée que le niveau du sol environnant… Mais quelle heureest-il ?

Cornélius tira son chronomètre.

– Dix heures dix à la station deRochester. Nous avons donc encore vingt-cinq minutes à attendre.Vous n’oublierez pas mes recommandations, n’est-ce pas ? Sitôtque les lumières du train arriveront au niveau du signal qui setrouve à l’entrée du pont, vous ferez jouer le commutateur.

– Ce sera un bel écrabouillement !ricana Fritz. Il y a dix kilos de panclastite sous chacune desmaîtresses poutres… Voulez-vous, Baruch, que l’un de nous reste àvous tenir compagnie ?

– Non pas. Votre présence dans lesenvirons de la gare même de Rochester, au moment où va se produirela catastrophe, est indispensable. Aussi, il va être temps que vousme quittiez… puis ce que j’ai à faire n’est pas bien difficile.

– Comme je vous l’ai expliqué, ditCornélius, vous ne courez aucune espèce de risque. Les poudresbrisantes, dans le genre de la panclastite, agissent toujours dansle sens de la verticale, et de bas en haut. Enfin, vous êtes iciassez loin du pont pour n’avoir rien à craindre.

– Je le sais… Puis je ne resterai paslongtemps ici. Sitôt que l’explosion se sera produite, je prendraijuste le temps de noyer mon appareil dans les boues de la rivièreet je regagnerai mon auto. Je tiens beaucoup à ce que ma présence àNew York soit constatée demain matin.

– Je crois, répondit Cornélius, que nosdispositions sont prises de la façon la plus sage. Nous avons,nous, un autre rôle à remplir et qui n’est pas le moinsdifficile.

– Tout se passera bien, dit Fritz. Ilnous fallait une catastrophe de ce genre. Cela dénoue la situationde toutes les façons.

– Vous devez comprendre, fit Cornélius àses deux complices, que des entreprises comme le vol du buste auxyeux d’émeraude ne nous offrent qu’une ressource précaire. Il nousfaut mettre la main, d’un seul coup, sur des capitaux véritablementconsidérables.

– J’ai reçu, il n’y a pas une heure,continua Fritz, les derniers renseignements de mes agents… Tous nosennemis seront dans le train : William Dorgan, Isidora etvotre vrai père, mon cher Baruch, Fred Jorgell.

– Oh ! c’est celui-là que je détestele plus ! répliqua le bandit, dont la physionomie prit uneexpression de férocité sauvage.

– Il y a aussi, reprit Cornélius avec unsourire gouailleur, toute la bande des Français, en commençant parmon savant collègue, M. Prosper Bondonnat, pour finir par cemalicieux bossu qui nous a déjà causé tant d’ennuis.

Le visage de Baruch se rembrunit.

– J’aurais pourtant bien voulu,continua-t-il, sauver Andrée !…

– Quel enfantillage ! s’écria Fritz.Au point où nous en sommes, nous n’avons plus rien à ménager. Ilfaut qu’ils disparaissent tous. C’est le seul moyen de dégager lasituation. Andrée doit mourir comme les autres. Il faut qu’ellemeure !

– Eh bien ! qu’elle meure !murmura Baruch d’une voix faible.

Cornélius tira de nouveau son chronomètre.

– Hum ! fit-il, il ne nous resteplus qu’un quart d’heure. Nous avons juste le temps d’arriver. Aurevoir, mon cher Baruch, et bonne chance ! Dès demain matin,vous aurez une dépêche chiffrée, qui vous renseignera.

– Au revoir, docteur ! Au revoir,Fritz !

Les trois bandits échangèrent un cordialshake-hand et se séparèrent.

Baruch demeura seul, étendu sur la litière deroseaux. Il avait éteint sa lampe électrique, et il attendait.

De temps en temps, une rafale de vents’élevait et faisait craquer les poutres de l’immense estacade. Ilsemblait à l’assassin, frissonnant malgré lui, que des voixplaintives se mêlaient aux gémissements du vent dans les roseaux. Àl’entrée du pont, dont les échafaudages émergeaient d’un océan debrouillard, le grand signal rouge était semblable à une prunellesanglante, ouverte dans la nuit noire.

*

**

Au moment même où Fritz et Cornélius prenaientcongé de Baruch, trois luxueuses automobiles déposaient devant lagare du chemin de fer de New York à Rochester toute une bandeaffairée et joyeuse. Les hôtes de la propriété du lac Ontario setrouvaient réunis, sauf pourtant Harry, retenu à New York une bonnepartie du temps par l’écrasant travail que lui imposaitl’administration des paquebots Éclair.

Après de longues hésitations, il avait étéconvenu que tout le monde irait passer un mois dans la propriétéque William Dorgan venait d’acheter en Floride. Le milliardaire,tout joyeux que l’on eût enfin accepté son invitation, allachercher lui-même les billets du pullman-car dans lequel toute lasociété devait prendre place.

– Le rapide part à dix heurestrente-cinq, dit-il gaiement. Nous serons à New York pour minuit etdemi.

Tous se disposaient à passer sur le quai,pendant qu’une escouade de domestiques, sous la direction del’ex-clown nageur Bob Horwett, s’occupait de l’enregistrement desbagages, lorsqu’un cycliste mit pied à terre devant la gare et sedirigea vers le groupe que formaient la famille et les amis desdeux milliardaires.

M. Bondonnat eut un geste de surprise enreconnaissant dans ce cycliste le Peau-Rouge Kloum. Il étaitcouvert de sueur et de poussière. Tout de suite, il s’approcha duvieux savant.

– Qu’y a-t-il donc, mon braveKloum ? lui dit-il. Te voilà tout époumoné !

– Dépêche de lord Burydan ! réponditlaconiquement l’Indien.

– Pour moi ?

– Oui, pour vous.

Kloum tendit à M. Bondonnat une lettreque celui-ci décacheta fiévreusement. Voici quel en était lecontenu :

« Mon cher maître,

« Ne prenez pas le rapide de New York quipart de Rochester à dix heures trente-cinq, et faites en sorte quetous nos amis remettent leur voyage à demain. Insistez pour lesretenir ; autrement, ils s’exposeraient à un terrible danger.J’ai des raisons de ne pas me montrer plus explicite.

« Cordialement à vous,

« Lord BURYDAN. »

La signature de l’excentrique étaitaccompagnée de l’X qui signifiait, comme il avait été convenu, quela recommandation contenue dans la lettre devait être exécutée à lalettre.

M. Bondonnat se trouvait fort embarrassé.Il ne savait comment s’y prendre pour décider ses amis à ajournerleur départ ; d’un autre côté, il savait que l’excentriquedevait avoir des raisons très graves pour agir comme il lefaisait.

Le vieux savant ne trouva rien de mieux – carle temps pressait – que de prendre à part Fred Jorgell, l’ingénieurPaganot et le naturaliste Ravenel, qui se rendirent sans peine àses raisons et se chargèrent de persuader miss Isidora, Andrée etFrédérique de la nécessité qu’il y avait à reculer d’un jour leurdépart. Quant à Oscar Tournesol, il connaissait trop bien lordBurydan pour ne pas savoir que ce dernier avait eu de graves motifspour écrire une pareille lettre.

Il ne restait donc plus à prévenir que WilliamDorgan. Mais celui-ci ne voulut rien entendre, même quandM. Bondonnat, après quelques hésitations, lui eut montré lalettre de lord Burydan. Il fut même un peu vexé que sa belle-fille,qui lui avait formellement promis de l’accompagner, ainsi que sesamis, changeât de décision si brusquement.

– Chacun est libre de faire ce qu’ilveut, déclara-t-il sèchement, mais j’ai décidé que je prendrais cetrain, et je le prendrai. Ni lord Burydan ni personne ne me ferachanger d’avis, je me demande vraiment quel danger je puis courir,confortablement installé dans un compartiment de luxe. Avec desraisonnements pareils, on ne monterait jamais en wagon. J’ai,demain matin, à New York, plusieurs rendez-vous sérieux, et cen’est pas sous un prétexte aussi futile que je vais lescontremander.

– Ce n’est pas sous un prétexte futile,répliqua vivement Isidora. Qui sait si les bandits de la Main Rougen’ont pas formé le projet d’attaquer le train ?

– Mais non ! La Main Rouge n’ajamais été si terrible que cela. Tous ceux qui en font partie sontsous les verrous, d’ailleurs… Vous vous forgez des crainteschimériques…

Tous les raisonnements, toutes lessupplications même se heurtèrent à l’inébranlable entêtement duvieux gentleman.

Lorsque le train parut en gare, il monta dansson compartiment et, se penchant à la portière, il donna à ses amisune dernière poignée de main.

Mais il paraissait véritablement trèscontrarié de la défection de ses invités.

– J’espère, lui dit mistress Isidora, quevous ne nous en voudrez pas ?

– Nullement, répliqua le milliardaire quiavait repris toute sa bonne humeur. Je comprends très bien lesraisons qui vous font agir, quoiqu’elles ne me paraissent passuffisantes, à moi.

– Vous avez tort, mon cher beau-père, etje vais toute la nuit être inquiète à votre sujet. Promettez-moi,du moins, de m’envoyer, dès votre arrivée à New York, un télégrammepour me rassurer.

– C’est promis. Mais, j’y songe, quandnous reverrons-nous ? J’espère bien que votre départ, en dépitdes mystérieux avertissements de lord Burydan, n’est pasdéfinitivement ajourné ? Ah ! si vous saviez quel endroitdélicieux que ce coin de la Floride, avec ses grands palmiers etses lianes odorantes ! Quand vous l’aurez vu, vous ne voudrezplus le quitter.

– Nous n’avons nullement envie de refuservotre invitation, répliqua la jeune femme avec vivacité. La preuve,c’est que demain, à midi sans faute, nous serons à New York, d’oùnous partirons tous ensemble pour la Floride.

– À moins, toutefois, répliquamalicieusement le milliardaire, que vous ne receviez del’excentrique lord un nouvel avertissement mystérieux.

– Cela n’est pas probable.

– Qui sait ! murmuraM. Bondonnat qui, depuis qu’il avait lu la lettre apportée parKloum, était en proie à mille inquiétudes.

À ce moment, l’énorme locomotive du rapide fitentendre un sifflement déchirant ; la cheminée lançait destorrents de fumée noire mélangée à des flocons de vapeur ; lesessieux grincèrent ; le train s’ébranlait.

Mistress Isidora, qui était montée sur lemarchepied du wagon, n’eut que le temps de sauter à terre.

Le lourd convoi s’était mis lentement enmarche, gravissant avec effort la pente de la voie, très raide encet endroit, et à l’extrémité de laquelle se trouvait le signalrouge placé à l’entrée du pont de bois.

Les hôtes de Fred Jorgell remontèrent dans lesautos qui les avaient amenés et reprirent assez tristement lechemin du château. Tous étaient péniblement impressionnés, surtoutmistress Isidora et ses deux amies. Fred Jorgell essaya, mais bieninutilement, de les rassurer.

– Je ne sais vraiment pas, fit-il, quellesorte de péril peut courir William Dorgan. Son train le dépose à lagare de New York, où il trouve son chauffeur qui l’attend et qui leconduit directement à son palais. Admettons même qu’il soit attaquépar la Main Rouge – si cela arrive, il ne devra s’en prendre qu’àson propre entêtement –, il est quand même prévenu. Il est armé.Puis, je le répète, je ne vois pas trop à quel moment il pourraitêtre attaqué. À l’heure où il arrivera, beaucoup de quartiers de laville sont encore pleins d’animation.

– Vous avez sans doute raison, murmuraAndrée de Maubreuil. Et pourtant, si lord Burydan nous a prévenus,ce n’est certainement pas sans motif, croyez-le bien.

– Je voudrais bien être à demain matin,dit mistress Isidora.

Personne n’essaya de continuer la conversationet le voyage se poursuivit dans un profond silence.

Fred Jorgell et ses amis, venaient à peine dequitter la gare qu’une auto, couverte d’une couche de poussière quiattestait une longue route, vint stopper en face de la porte del’embarcadère. Deux hommes en descendirent. C’étaient lord AstorBurydan et son ami Agénor. Tous deux paraissaient en proie à unevive surexcitation.

Lord Burydan traversa les salles en quelquesenjambées, se rua sur le quai, et apercevant le chef de gare, il seprécipita vers lui.

– Sir, lui dit-il d’une voix pleined’angoisse, le train de New York est-il parti ?

Le fonctionnaire crut se trouver, comme celalui arrivait souvent, en présence d’un voyageur qui venait demanquer son train.

– Vous n’avez pas de chance, répondit-ilflegmatiquement, il y a quelques minutes à peine que le train aquitté la gare. Tenez, en regardant bien, on le distingue encore.Il va franchir le signal qui se trouve en tête du pont del’Estacade.

Il n’eut pas le temps d’achever saphrase : une gerbe de flammes livides monta dans le ciel,montrant, pendant l’espace d’un éclair, la ville, les campagnes etle double ruban d’acier de la voie ferrée. Puis une détonationformidable retentit.

Le signal rouge avait disparu, comme éteintpar un souffle invisible, et, à la place du pont et du train, iln’y avait plus qu’un grand nuage blanchâtre qui montait entourbillonnant vers le ciel où resplendissait la pleine lune.

Le chef de gare était devenu blême.

– On a fait sauter le pont del’Estacade ! s’écria-t-il avec désespoir.

Il ajouta, songeant tout de suite auxresponsabilités qui pouvaient peser sur lui :

– Ce n’est pourtant pas mafaute !

– On ne peut vous accuser de rien, vous.Mais il faut aller tout de suite au secours de tous ces malheureuxqui, là-bas, agonisent au fond du ravin… Un mot encore, ajouta-t-ilen prenant la main du chef de gare, qui allait et venait sur lequai, à demi affolé. Je vous en supplie, dites-moi si lemilliardaire Fred Jorgell – que vous connaissez sans doute – estmonté dans le train avec ses amis ?

– Non, répondit le chef de garemachinalement. Ils avaient pris leurs billets ; mais, audernier moment, il est venu un Peau-Rouge leur apporter unedépêche, et ils sont restés. Un seul d’entre eux est parti.

– Lequel ?

– C’est un milliardaire de New York… Mafoi, je n’ai pas retenu son nom…

– Ne serait-ce pas WilliamDorgan ?

– Oui, c’est cela.

Lord Burydan n’en entendit pas davantage. Ilremonta en auto, en compagnie d’Agénor, et fila dans la directiondu pont de l’Estacade de toute la vitesse que pouvait donner sonmoteur.

Pendant ce temps, les secours s’organisaient àla gare de Rochester. Le fameux docteur Cornélius et son frèreFritz, qui se trouvaient par hasard de passage dans la ville,furent les premiers à se mettre à la disposition des autorités et àse transporter sur le lieu de la catastrophe.

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