Emma

Chapitre 49

 

Emma rentra dans le salon avec des sentimentstout différents de ceux qui l’en avaient fait sortir : elleespérait alors trouver un peu de répit à sa souffrance, etmaintenant elle éprouvait une sorte de vertige en face du bonheurqui venait si soudainement de lui échoir.

Ils s’assirent autour de la table à thé :cette réunion si simple et si habituelle prit, ce jour-là, aux yeuxd’Emma, une signification nouvelle ; elle réussit avec peine àdissimuler son émotion et à se montrer une attentive maîtresse demaison.

Le pauvre M. Woodhouse ne soupçonnaitguère le complot, tramé contre lui, par l’homme qu’il accueillaitsi cordialement ; il était très anxieux de savoir siM. Knightley n’avait pas pris froid en faisant la route àcheval par la pluie ; eût-il pu lire dans le cœur de sonvisiteur, il se fût sans doute fort peu inquiété des poumons !Il fit part des nouvelles que M. Perry lui avait communiquéesdu ton le plus satisfait et le plus tranquille du monde sans nulleappréhension de celle que les deux jeunes gens auraient pu luioffrir en échange !

Pendant la nuit d’insomnie – c’était la rançond’une telle journée – Emma s’aperçut que son bonheur n’était pasexempt de tout alliage : il restait deux sujets depréoccupation : son père et Henriette. Elle avait consciencede leurs titres. Relativement à son père toute hésitation eût étécoupable : elle ne le quitterait jamais ! Elle se sentaitémue à cette seule pensée. Aussi longtemps que M. Woodhousevivrait, elle ne pourrait former qu’un engagement dans cesconditions : son père trouverait peut-être un réconfort àsavoir sa fille fiancée. Au point de vue d’Henriette, la solutionn’était pas si claire. Emma tenait à éviter à cette dernière toutepeine inutile ; à apporter tous les adoucissements possibles àla déconvenue qui l’attendait. Finalement elle résolut d’annoncer àHenriette la cruelle nouvelle par lettre et de s’efforcer de lafaire inviter à Brunswick square pour quelques semaines ;Isabelle, pendant son séjour à Hartfield, avait pris Henriette enamitié et Emma était sûre qu’un séjour à Londres serait un plaisirpour la jeune fille : celle-ci n’aurait sans doute pas lecourage de refuser une invitation si agréable, et grâce à sonheureux naturel, elle trouverait probablement un apaisement à sonchagrin dans les multiples distractions de la capitale. De toutefaçon, Emma était heureuse de donner à son amie un témoignaged’amitié et de considération.

Emma se leva de bonne heure le lendemain matinet écrivit sa lettre à Henriette. Cette occupation la laissa un peutriste et préoccupée, et M. Knightley n’arriva pas un instanttrop tôt ; une promenade d’une demi-heure avec lui dans leparc, pour refaire, au propre et au figuré, le chemin de la veille,fut nécessaire pour lui rendre sa tranquillité d’esprit.

M. Knightley n’était pas parti depuisassez longtemps pour qu’Emma eût la moindre velléité de donner unepensée à un autre, quand une lettre fut apportée de Randalls ;l’enveloppe était très épaisse ; elle en devina aussitôt lecontenu et aurait voulu échapper à la nécessité de cette lecture.Elle se sentait maintenant parfaitement réconciliée avec FrankChurchill et n’éprouvait le besoin d’aucune explication ;néanmoins, elle fit sauter le cachet et lut le petit billet deMme Weston qui était joint à un manuscrit plusvolumineux.

« J’ai le grand plaisir, écrivaitMme Weston, de vous adresser la lettre ci-incluse.Je suis sûre que vous l’apprécierez et ne doute pas de son heureuxeffet. Je crois que nous serons désormais d’accord sur celui quil’a écrite. Je ne veux pas vous retarder par une longue préface.Nous allons tous bien. Cette lettre m’a guérie de la petiteindisposition nerveuse dont j’ai souffert récemment. Je n’ai pasbeaucoup aimé votre mine mardi mais la matinée était triste et bienque vous n’admettiez pas l’influence de la température, je croisque tout le monde est affecté par un fort vent du Nord-Est. J’aipensé à votre père pendant l’orage de mardi mais j’ai eu lasatisfaction d’apprendre par M. Perry qu’il ne s’en est pasressenti.

» Toujours à vous,

» A. WESTON.

 

« À Madame Weston.

» Windsor, juillet.

» Ma chère Madame,

» Si je suis parvenu, hier, à me fairecomprendre, vous attendez cette lettre ; de toute façon, jesais qu’elle sera lue sans prévention. Vous êtes la bonté même etje crois que toute votre bonté ne sera pas superflue pour excusercertains de mes actes. Mais j’ai été pardonné par celle envers quij’avais des torts plus graves encore et ce précédent m’encourage.Il est très difficile aux gens heureux d’être humbles. J’ai déjàréussi, à deux reprises, dans mes démarches pour obtenir monpardon ; ai-je tort d’espérer trouver la même indulgence chezvous et ceux qui de vos amis qui ont eu à se plaindre de moi ?Il faut avant tout que vous vous efforciez de comprendre l’exactenature de ma position lorsque je suis arrivé à Randalls, pour lapremière fois : j’avais un secret qu’il me fallait, à toutprix, protéger. Voilà le fait. Quant à savoir si j’avais le droitde me placer dans une situation de ce genre, c’est une autrequestion ; je ne la discuterai pas ici ; je renvoie ceuxqui seraient tentés de me le contester à une petite maison enbriques, avec des fenêtres grillagées dans le bas et des voletsverts, sise à Highbury ! Je n’osais pas me déclarerouvertement : les obstacles qui existaient à ce moment-là,sont trop connus pour que je m’étende sur ce sujet. Mais,direz-vous, quel était votre espoir en agissant ainsi ? Surquoi comptiez-vous ? Sur le temps, le hasard, lescirconstances, la persévérance, la santé et la maladie. J’avaisremporté une première et difficile victoire en m’assurant sa foi.Si vous désirez d’autres explications, j’ajouterai : j’ail’honneur, chère Madame, d’être le fils de votre mari et d’avoirhérité d’une disposition optimiste ; et c’est là un héritagequi surpasse de beaucoup en valeur les maisons et lespropriétés ! Considérez-moi donc dans ces circonstances,arrivant à Highbury ; et il me faut, à ce propos, reconnaîtremes torts, car cette visite aurait dû être moins tardive. Vous vousrappelez que ma venue a coïncidé avec l’arrivée deMlle Fairfax ; comme dans cette occurrence,c’est vous seule, qui avez été négligée, vous me pardonnerez, j’ensuis sûr, immédiatement ; quant à monpère, j’espère obtenir son indulgence en lui faisant remarquer que,par ma négligence, je me suis privé du réconfort de faire votreconnaissance. Vous n’avez pas eu, j’espère, pendant la trèsheureuse quinzaine que j’ai passée près de vous, à me faire dereproche, sauf sur un point. Et maintenant j’arrive à la seulepartie de ma conduite, pendant mon séjour chez vous, qui mérite desexplications détaillées. C’est avec le plus grand respect et avecl’amitié la plus sincère que je fais allusion àMlle Woodhouse ; mon père jugera sans douteque je dois ajouter : avec la plus profonde humiliation ;les paroles qui lui sont échappées hier à ce sujet m’ont faitconnaître son opinion ; je mérite ses reproches. Ma conduiteenvers Mlle Woodhouse pouvait prêter, je lereconnais à des commentaires fâcheux en l’espèce ; peut-êtreafin d’aider à une dissimulation essentielle, ai-je profité plusqu’il n’était convenable des rapports d’intimité si naturellementétablis entre nous dès le début. Je ne puis pas nier queMlle Woodhouse ne fût ostensiblementpréférée ; mais vous pouvez me croire, si je n’avais pas étéconvaincu de son indifférence, je n’aurais jamais prolongé ce jeudangereux que me suggérait mon égoïsme. Vive, aimable, gracieuse,Mlle Woodhouse ne m’a jamais fait l’impressiond’être une jeune personne d’esprit romanesque et j’avais d’autrepart d’excellentes raisons d’être convaincu de sa bienveillanteindifférence à mon égard. Elle reçut mes hommages sur un tond’alerte marivaudage qui me convenait à merveille ; nousparaissions nous comprendre à demi-mot. Dans notre situationrelative, ces attentions du reste étaient son dû. Je ne puis diresi Mlle Woodhouse avait des soupçons pendant monpremier séjour à Randalls ; quand je suis allé chez elle pourprendre congé je me rappelle avoir été sur le point de luiconfesser la vérité, mais d’après son attitude, elle m’a paruvouloir éviter une explication. De toute façon, depuis longtemps,sa perspicacité avait certainement découvert, une partie de lavérité. Je n’en puis douter. Elle m’a souvent fait des allusionsvoilées à ma situation. J’espère que cet historique sincère seraaccepté par vous et par mon père comme une atténuation de mestorts. Pardonnez-moi et obtenez-moi au moment opportun le pardon etles bons vœux de Mlle Woodhouse ; je ressenspour elle une affection fraternelle. Vous avez maintenant une clépour expliquer ma conduite à Randalls ; mon cœur était àHighbury et tous mes efforts tendaient à trouver les moyens de m’ytransporter souvent sans éveiller de soupçons. Si vous avez gardéle souvenir de quelque extravagance, mettez-la, je vous prie, surle compte de l’amour.

» Relativement à l’acquisition faite parmoi du fameux piano, je me bornerai à dire queMlle Fairfax ne m’eût jamais autorisé à l’envoyer,si elle avait été consultée. Elle a fait preuve pendant toute ladurée de notre engagement d’une exquise délicatesse de sentiments.Bientôt j’espère, vous serez à même de la juger : aucunedescription ne pourrait donner une idée juste de son caractère.Depuis que j’ai commencé cette lettre, j’ai reçu de sesnouvelles : elle me dit que sa santé est bonne mais comme ellene se plaint jamais, cette affirmation ne suffit pas à metranquilliser. Je désire avoir votre opinion sur sa mine. Je saisque vous allez lui faire une visite et je sais aussi qu’elle vitdans une perpétuelle anxiété à l’idée de vous voir. Peut-êtreest-ce déjà une chose faite ? Écrivez-moi sans tarder :j’ai hâte de recevoir mille détails. Rappelez-vous combienpeu de temps j’ai pu m’arrêter à Randallset dans quel état d’émotion et d’agitation je me trouvais ; jene me sens guère mieux encore : je suis tour à tour le plusheureux et le plus malheureux des hommes : quand je pense àvotre bonté et à celle de mon père, à la générosité de mon oncle,je suis fou de joie ; mais quand je me rappelle tout letourment que j’ai causé à Mlle Fairfax, je me sensen fureur contre moi-même. Si seulement je pouvais la revoir, luiparler ! Mais ce n’est pas possible encore ; mon oncle aété trop excellent pour que je songe à lui présenter une nouvellerequête. Il m’a été impossible hier de vous donner aucuneexplication suivie ; mais la soudaineté et, à un certain pointde vue, l’inopportunité de cette révélation nécessite uncommentaire : la mort de ma tante faisait, je le savais,disparaître le plus grave obstacle à mon bonheur ; toutefoisje n’aurais jamais songé à une solution aussi prématurée si de trèsparticulières circonstances ne m’avaient contraint à agir surl’heure ; Mlle Fairfax, de son côté, eûtcertainement ressenti tous mes scrupules avec plus de force encore,mais je n’avais pas le choix. La brusque résolution qu’elle avaitprise à l’instigation de cette femme… À cet endroit, ma chèreMadame j’ai été obligé de m’interrompre afin de retrouver moncalme. Je viens de faire une longue promenade dans la campagne etje suis maintenant, je l’espère en état de continuer ma lettre surun ton convenable. Ce souvenir est pour moi en effet,particulièrement pénible. Je reprends mon exposition.Mlle Fairfax ne pouvait admettre que, sous prétextede dissimuler la vérité, je m’exposasse d’un cœur léger àcompromettre une autre jeune fille ; elle désapprouvaitentièrement ma manière d’être avec Mlle Woodhouse,et cette considération, en dehors des scrupules de délicatesse,aurait dû suffire à me faire changer de conduite. Mais, jugeant sonmécontentement déraisonnable, je refusai d’accéder à sesprières ; je la jugeai en diverses occasions, inutilementscrupuleuse et prudente ; je me plaignais de safroideur ; nous nous sommes querellés. Vous rappelez-vous ledéjeuner champêtre à Donwell ? Ce fut ce jour-là que nosdivers malentendus aboutirent à une crise ; j’étais en retard,je la rencontrai rentrant seule chez elle et je voulusl’accompagner ; elle s’y opposa formellement. Cettemanifestation de la prudence la plus élémentaire me parut alors unepreuve d’indifférence ; je fus assez extravagant pourm’offenser et je doutai de son affection. Le lendemain à Box Hill,Mlle Fairfax provoquée par ma négligence affectéeet mon apparente dévotion à Mlle Woodhouse, par uneconduite en un mot qu’aucune femme de cœur n’aurait pu supporterm’exprima son ressentiment d’une façon parfaitement compréhensiblepour moi. Le soir même, par dépit, je retournai à Richmond, bienqu’il m’eût été possible de rester avec vous jusqu’au lendemainmatin. Même à ce moment, je n’avais pourtant pas abandonné toutprojet de réconciliation future, mais j’étais blessé par safroideur et je voulais attendre qu’elle fît les premiers pas. Je meréjouirai toujours, ma chère Madame de votre non participation àl’excursion de Box Hill : si vous aviez été témoin de monattitude ce jour-là, je crains que vous n’eussiez toujours conservéde moi une mauvaise opinion. Je n’avais pas prévu les conséquencesde mon départ ; aussitôt qu’elle l’eut appris, elle acceptal’offre qui lui était faite par l’entremise de cette officieuseMme Elton. À ce propos, je dois vous dire combienj’ai été indigné de toutes les libertés que cette dame s’estpermises à l’égard de Mlle Fairfax. Je suis forcéde me montrer modéré, après avoir rencontré moi-même tantd’indulgence, sinon je ne ferais pas preuve de tant de patience.Elle l’appelait « Jane ». Est-ce possible ! Vousremarquerez que je ne me suis pas permis de lui donner ce nom mêmedevant vous ; vous pouvez, en conséquence, juger de ce quej’ai dû souffrir en l’entendant prononcer par les Elton. Cettefamiliarité aggravée encore par le sentiment d’une supérioritéimaginaire, constituait pour moi une véritable torture.Mlle Fairfax, après avoir disposé d’elle-même,résolut de rompre avec moi ; elle m’écrivit le lendemain quenous ne devions plus nous revoir. « Notre engagement, medisait-elle, est une source de regret et de tourments pour nousdeux ; en conséquence je vous rends votre liberté ».Cette lettre m’arriva le jour même de la mort de ma pauvre tante.J’y répondis sur l’heure, mais par suite d’une confusionconsécutive à la multiplicité des charges qui m’incombaient, maréponse, au lieu d’être envoyée avec les nombreuses lettres de cesoir là, fut oubliée par mégarde dans mon bureau. Pensant avoirécrit suffisamment, vu les circonstances, pour la satisfaire, jedemeurai sans inquiétude. Je fus assez désappointé de ne pasrecevoir de ses nouvelles sans retard, mais je lui trouvai desexcuses et j’étais trop préoccupé et j’ajouterai trop confiant dansl’avenir pour me montrer formaliste. Nous nous transportâmes àWindsor ; et deux jours après je reçus un paquet : toutesmes lettres qu’elle me renvoyait ! Par le même courrier, jerecevais un court billet me disant combien elle avait été surprisede n’avoir pas reçu de réponse à sa lettre précédente :« Votre silence, ajoutait-elle, ne peut être interprété de deux façons et il est également désirablepour les deux parties de liquider rapidement tout ce qui a trait àcette affaire ; en conséquence, je vous adresse par une voiesûre, toutes vos lettres et je vous prie, s’il ne vous est paspossible de me renvoyer les miennes sur-le-champ, – de façon à ceque le paquet me touche à Highbury d’ici une semaine – de bienvouloir me le faire parvenir à… » (Suivait tout au longl’adresse de Mme Smallridge aux environs deBristol.) Je connaissais le nom et l’endroit et je comprisaussitôt : cette brusque décision concordait parfaitement avecson caractère résolu, et le secret dont elle avait été entourée,était une preuve nouvelle de sa délicatesse. Vous pouvez imaginerquel choc je ressentis ! Avant d’avoir découvert ma propreerreur, j’accusai la négligence de la poste. Que fallait-ilfaire ? Il n’y avait qu’une solution, parler à mon oncle. Sanscette sanction, je ne pouvais espérer être écouté encore. Je m’ydécidai ; les circonstances étaient en ma faveur ; lemalheur qui venait de le frapper avait adouci son orgueil et, sansgrande peine, j’arrivai à faire agréer mon projet ; finalementle pauvre homme, avec un profond soupir, me souhaita de trouverdans l’état de mariage un bonheur semblable au sien !Êtes-vous disposée à me plaindre dans l’affreuse inquiétude enduréepar moi avant d’avoir gagné ma cause ? Pourtant je n’ai étévéritablement malheureux qu’au moment où j’ai eu la révélation del’état de santé de Mlle Fairfax : j’ai pujuger alors, à son visage, de la gravité des souffrances que je luiavais infligées. Je suis arrivé à Highbury à une heure où jepensais avoir bien de chances de la trouver seule : je ne fuspas désappointé ; après une longue lutte, j’obtins gain decause ; j’eus beaucoup de peine à dissiper ses justespréventions, mais c’est chose faite, nous sommes réconciliés etdésormais, aucun malentendu ne pourra plus exister entre nous.Maintenant, ma chère Madame, je vous prie de m’excuser d’avoirabusé de votre patience. Croyez à ma sincère reconnaissance pourtoutes les bontés passées et permettez-moi de vous remercier paranticipation des attentions que votre cœur vous suggérera à l’égardde Mlle Fairfax. Vous jugerez sans doute que monbonheur surpasse mon mérite : c’est aussi tout à fait monopinion. Mlle Woodhouse m’appelle l’enfant chéri dela Fortune. J’espère qu’elle ne se trompe pas. Sur un point monbonheur est indiscutable, c’est d’être à même de me dire :

» Votre fils affectionné etreconnaissant,

F.C. W. C. »

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