Barnabé Rudge – Tome II

Chapitre 16

 

Ils ne mirent pas longtemps à regagner lacaserne, car l’officier qui commandait le détachement voulaitéviter de soulever le peuple par un déploiement inusité de forcemilitaire dans les rues, et, par humanité d’ailleurs, il désiraitdonner le moins de tentation possible à la foule d’essayer quelquerébellion pour arracher le prisonnier de ses mains : car ilsavait bien que cela ne manquerait pas d’amener une effusion desang fatale, et que, si les autorités civiles qui l’accompagnaientl’autorisaient à faire tirer ses soldats, la première déchargeferait tomber sur la place un grand nombre d’oisifs innocents,victimes de leur sotte curiosité. Il fit donc marcher sa troupe aupas accéléré, évitant avec une prudence louable les rues populeuseset les carrefours, prenant de préférence le chemin qu’il croyait lemoins infesté par les partisans du désordre. Grâce à ces sagesprécautions, non seulement ils purent retourner dans leursquartiers sans embarras, mais ils déjouèrent complètement lesprojets d’une bande d’insurgés qui s’étaient rassemblés dans unegrande rue qu’on s’attendait à leur voir prendre, et qui restèrentencore à les attendre, pour délivrer le prisonnier, longtemps aprèsqu’ils l’avaient déjà déposé en lieu de sûreté, avaient fermé lesportes de la caserne, et doublé les postes de chacune d’elles pourmieux en assurer la défense.

Une fois là, le pauvre Barnabé fut coffré dansune chambre carrelée, où il n’y avait qu’une odeur empestée detabac, un air lourd et épais, avec un grand lit de camp pour vingthommes au moins. Quelques soldats à moitié déshabillés flânaientpar là, ou mangeaient à la gamelle. On voyait des uniformes pendusà des rangées de portemanteaux le long du mur blanchi à la chaux,et une demi-douzaine d’hommes couchés sur le dos, dormant etronflant de concert comme des bienheureux. Il avait à peine eu letemps de faire toutes ces remarques, lorsqu’on le tira de là pourl’emmener, à travers le champ de parade, dans une autre partie dubâtiment.

Dans une pareille situation, un coup d’œilsuffit pour vous faire voir bien des choses, qui vous prendraientbien plus de temps dans un moment moins critique. Il y a cent àparier contre un que, si Barnabé avait flâné en pleine liberté à laporte, il serait sorti de là avec une idée très imparfaite deslocalités, et qu’il ne s’en serait guère souvenu plus tard. Mais,avec les mains serrées dans les menottes, en traversant le préausablé des exercices du régiment, il ne laissa rien passer. L’aspectsec et aride de cette place poudreuse, et du bâtiment de briquesdans toute sa nudité ; les habits pendus ça et là à quelquesfenêtres ; les hommes en bras de chemises et en bretelles sebalançant à quelques autres, la moitié du corps en avant ; lesjalousies vertes dans le quartier des officiers, avec quelquesarbustes chétifs sur le devant ; les tambours étudiant dansune cour éloignée ; les hommes à l’exercice ; les deuxsoldats qui, tout en portant à eux deux le panier de provisions, seregardent du coin de l’œil, en voyant passer Barnabé, et font ungeste de la main en travers de la jugulaire sans rien dire, tristeaugure pour le prisonnier ; le joli sergent qui se dandine, sacanne à la main et sous son bras un registre à fermoir, recouvertde parchemin ; les lascars, au rez-de-chaussée, occupés àbrosser et à astiquer différents articles de toilette, quis’arrêtent pour le regarder et se parlent tous ensemble, faisantretentir de leurs voix bruyantes les échos des longs corridors etdes sonores galeries ; tout, jusqu’au râtelier d’armes devantle poste, et au tambour attaché dans un coin à son ceinturonblanchi à la terre de pipe, se grave dans son esprit, comme s’ilavait passé par là plus de cent fois, ou qu’il fût resté un jourentier avec eux, au lieu de cette minute d’observations faites encourant.

On le mena dans une petite cour pavée, sur lederrière, et là on ouvrit une grande porte, doublée de fer, percée,à cinq pieds du sol, de quelques trous pour laisser pénétrer l’airet le jour. C’était le cachot, où on le mit incontinent ; puison ferma la porte sur lui, on plaça devant une sentinelle, et onl’abandonna à ses réflexions.

Ce caveau ou trou noir, selonl’inscription peinte sur la porte, était très sombre, et, comme ledernier occupant était un déserteur ivre, la place n’était paspropre. Barnabé alla trouver à tâtons un peu de paille au fond, et,regardant du côté de la porte, essaya de s’accoutumer àl’obscurité, ce qui n’était pas facile, en sortant de la clartéd’un beau soleil couchant.

Il y avait au dehors une espèce de portique oucolonnade, qui interceptait encore le peu de jour qui aurait pu àgrand’peine faire son chemin par les petites ouvertures pratiquéesdans la porte. Les pas cadencés de la sentinelle retentissaientavec un bruit monotone sur la dalle, de long en large, rappelant àBarnabé la garde qu’il avait montée lui-même une heureauparavant ; et, chaque fois que le factionnaire passait etrepassait devant la porte, son ombre obscurcissait tellement lecaveau que, quand elle disparaissait, il semblait que le jourrevenait : c’était comme une nouvelle aurore.

Quand le prisonnier fut resté quelque tempsassis sur la paille, à regarder les crevasses de la porte et àécouter les pas éloignés ou rapprochés de la sentinelle, le soldatse tint tranquille en place. Barnabé, qui n’avait pas assez deprévoyance pour réfléchir au sort qu’on pouvait lui réserver, avaitété bercé dans une espèce de sommeil enfantin par le pas régulierdu factionnaire ; mais, quand l’autre s’arrêta, cela leréveilla, et alors il s’aperçut qu’il y avait deux hommes enconversation sous la colonnade, tout près de la porte de sacellule.

Il lui était impossible de dire s’il y avaitlongtemps qu’ils étaient là à causer, car il était tombé dans unétat d’apathie où il avait totalement oublié sa position réelle,et, au moment où il entendit les pas du soldat cesser, il était entrain de répondre tout haut à une question que lui faisait Hughdans l’écurie : à quel propos ? sur quel sujet ?qu’allait-il lui répondre ? Quoiqu’il eût encore la réponsesur les lèvres en s’éveillant, il ne se rappelait plus la moindrechose. Les premiers mots qui frappèrent ses oreilles furentceux-ci :

« Pourquoi donc l’a-t-on amené là, si ondevait le reprendre sitôt ?

– Et où vouliez-vous qu’il allât ?Croyez-vous qu’il pût être nulle part aussi en sûreté qu’avec lestroupes du roi ? Que vouliez-vous qu’on en fit ?Fallait-il pas le livrer à un tas de péquins qui tremblent dansleurs bottes à en enfoncer la semelle, à la moindre menace desgueux de son bord ?

– Pour ça, c’est vrai.

– Si c’est vrai !… tenez ! jevais vous dire. Je voudrais tant seulement, Tom Green, êtrecapitaine comme je ne suis que sous-officier, et qu’on me donnât àcommander deux compagnies… je ne demanderais que deux compagnies …de mon régiment. Après ça qu’on m’appelle pour apaiser l’émeute.Qu’on me donne carte blanche et une demi-douzaine de cartouches àballe…

– Ouais ! disait l’autre voix, vousen parlez bien à votre aise, mais ils ne vous donneront pas carteblanche. Et si le magistrat ne veut pas vous autoriser, qu’est-ceque vous voulez que fasse l’officier ? »

Cette difficulté parut embarrasser le sergent,qui s’en tira en envoyant les magistrats à tous les diables.« De tout mon cœur, répondit son ami.

– Qu’y a-t-il besoin d’unmagistrat ? reprit l’autre. Un magistrat, dans ce cas-là, cen’est qu’une cinquième roue à un carrosse, une espèce d’intrusinconstitutionnel. Voilà une proclamation. Voilà un homme désignédans la proclamation. Voilà des preuves contre lui, et un témoinoculaire. Que diable ! mettez-le en place, et tirez-lui uneballe dans la tête, monsieur. Pour quoi faire unmagistrat ?

– Quand est-ce qu’on le mène devant sirJohn Fielding ? demanda le premier interlocuteur.

– Ce soir, à huit heures, réponditl’autre. Eh bien ! voyez un peu les suites de tout ça. Lemagistrat l’envoie à Newgate. Bon ! nous l’amenons à Newgate.Les insurgés nous attaquent. Nous reculons devant les insurgés. Onnous jette des pierres, on nous insulte : nous ne tirons pasun coup de fusil. Pourquoi ça ? Parce qu’il y a desmagistrats. Que le diable emporte les magistrats ! »

Après s’être donné la consolation d’épuisertoutes les malédictions de son vocabulaire contre les magistrats,l’homme ne fit plus entendre qu’un grognement sourd, qui luiéchappait de temps en temps, toujours à l’adresse de ces autoritésrespectables.

Barnabé, qui avait encore assez d’esprit pourcomprendre que cette conversation l’intéressait directement, restaparfaitement tranquille jusqu’à la fin ; puis, quand ils nedirent plus rien. Il reprit à tâtons le chemin de la porte, etjetant un coup d’œil par les trous ventilatoires, il essaya de voirce que c’était que les hommes qu’il venait d’entendre causerlà.

Celui qui condamnait en termes si énergiquesle pouvoir civil, était un sergent, pour le moment employé, commeon le voyait aux rubans qui flottaient sur sa calotte, au servicedu recrutement. Il était appuyé de côté contre un pilier, presqueen face de la porte, et, tout en grommelant entre ses dents, ildessinait avec sa canne des arabesques sur le trottoir. L’autreavait le dos tourné au cachot, et ne laissait voir à Barnabé que saforme. À en juger par les apparences, c’était un bel homme, bientaillé, bien tourné, mais qui avait perdu le bras gauche. Onl’avait amputé entre le coude et l’épaule, et sa manche flottanteet vide était croisée sur sa poitrine.

C’est sans doute à cette circonstance qu’ildut d’attirer de préférence l’attention et l’intérêt de Barnabé. Ilavait quelque chose de militaire dans la tenue, et il portait unetoque gracieuse et une veste qui dessinait bien sa taille.Peut-être avait-il déjà servi ; dans tous les cas il nepouvait pas y avoir bien longtemps, car il était encore toutjeune.

« Bon ! bon ! dit-il d’un airpensif. Que la faute en soit où ça voudra, il n’en est pas moinsvrai qu’il est triste de revenir dans ma bonne vieille Angleterrepour la voir dans cet état-là.

– Je suppose que les cochons vont s’enmêler, dit le sergent, avec une imprécation contre les émeutiers, àprésent que les oiseaux leur ont déjà donné l’exemple.

– Les oiseaux ! répéta TomGreen.

– Mais oui, les oiseaux, répéta lesergent d’un air bourru Est-ce que vous n’entendez plus votrelangue ?

– Ma foi ! je ne vous comprendspas.

– Vous n’avez qu’à aller voir auposte : vous y trouverez un oiseau qui sait leur cri deralliement comme pas un d’eux ; vous l’entendrezbrailler : Pas de papisme ! comme un homme, ou comme undiable, car il prend lui-même ce titre, et franchement je croisqu’il a raison. Il faut que le diable soit déchaîné quelque partdans Londres. Dieu me damne ! si on voulait me croire, je luiaurais bientôt tordu le col. »

Le jeune manchot s’était reculé de deux outrois pas pour filer voir l’animal, quand la voix de Barnabél’arrêta :

« C’est à moi, cria-t-il, moitié riant,moitié pleurant ; c’est mon chéri, mon ami Grip. Ha !ha ! ha ! n’allez pas lui faire du mal ; il ne vousen a pas fait. C’est moi qui lui ai appris ce qu’il sait : cen’est donc pas sa faute, c’est la mienne. Vous devriez bien mel’apporter. C’est le seul ami que j’aie à présent. Avec vous,voyez-vous, il se gardera bien de danser, de causer ou desiffler ; mais avec moi, c’est bien différent, parce qu’il meconnaît ; vous ne croiriez jamais comme il m’aime. Vous n’êtespas capable d’aller faire du mal à un oiseau, n’est-ce pas ?Vous êtes un brave soldat, monsieur ; vous n’iriez pas fairedu mal à une femme ou à un enfant : un oiseau, c’est toutcomme.

Cette dernière supplication s’adressait ausergent, que Barnabé, d’après son habit rouge et ses épaulettes,jugeait d’un grade assez élevé dans les honneurs militaires, pourpouvoir décider d’un mot la destinée de Grip. Mais ce gentleman,pour toute réponse, l’envoya au diable comme un brigand de rebellequ’il était, et jurant par le sang, par la mort, par la tête, etc.,finit par l’assurer que, si cela ne dépendait que de lui, il auraitbientôt coupé le sifflet de l’oiseau… et de son maître par-dessusle marché.

– Vous êtes bien brave en paroles avec unpauvre homme en cage, dit Barnabé furieux. Si j’étais seulement del’autre côté de la porte qui nous sépare, et que nous fussionsentre quatre yeux, je vous ferais bientôt chanter une autregamme…Oui, oui, remuez la tête tant que vous voudrez… je vousferais chanter une autre gamme. Tuer mon oiseau !… Ehbien ! essayez. Tuez tout ce que vous voudrez ; mais gareaux représailles, quand ceux qui ont les mains liées pour le quartd’heure seront en état de vous le rendre ! »

Après ce beau défi, il se jeta dans le coin deson cachot. en marmottant :

« Au revoir, Grip… au revoir, mon bonvieux Grip ! » Puis il versa des larmes, pour la premièrefois depuis sa captivité, et se cacha la figure dans la paille.

Il avait eu d’abord dans l’idée que le manchotaurait pris son parti, ou qu’au moins il lui aurait dit un mot oudeux d’encouragement. Pourquoi ? c’est ce qu’il n’aurait puexpliquer, mais enfin il s’était imaginé ça. Le jeune invalide, enl’entendant parler, avait pris soin de ne pas se retourner de soncôté, et de se tenir immobile, sans dire un mot, écoutantattentivement chaque mot de ce que disait Barnabé. Peut-êtreétait-ce cette attention de sa part, ou sa jeunesse ou son airfranc et honnête, sur lesquels le prisonnier avait bâti sessuppositions. Dans tous les cas, il avait bâti sur le sable.L’autre s’en alla tout de suite quand Barnabé eut fini de parler,sans lui répondre, sans se retourner seulement de son côté. Tantpis ! tant pis ! Il voyait maintenant que tout le mondeétait contre lui ; il aurait bien dû s’en douter :« Au revoir, mon vieux Grip, au revoir. »

Au bout de quelque temps, on vint ouvrir saporte et l’appeler pour sortir. Il fut aussitôt sur pied : caril n’aurait pas voulu, pour tout au monde, leur laisser croirequ’il eût la moindre émotion, la moindre crainte. Il sortit donc etse mit à marcher comme un homme, en les regardant face à face.

Pas un des soldats qui l’accompagnaient ne fitseulement attention à cette fanfaronnade. Ils le ramenèrent auchamp d’exercice par le même chemin qu’ils avaient pris pour venir,et s’arrêtèrent là, au milieu d’un détachement deux fois aussinombreux que celui qui l’avait fait prisonnier dans l’après-midi.L’officier, qu’il reconnut, lui dit en peu de mots de bien faireattention que, s’il essayait de s’échapper, quelle que fûtl’occasion qu’il pût rencontrer de le faire avec une chance desuccès, il y avait là des hommes dont la consigne était de fairefeu sur lui au moment même. Après quoi ils l’enveloppèrent comme lapremière fois, et l’emmenèrent de nouveau.

C’est dans cet ordre invariable qu’ilsarrivèrent à Bow-Street[4], suivis etpressés de tous côtés par une foule toujours croissante. Là on lefit comparaître devant un brave monsieur qui n’y voyait pas clair,et on lui demanda s’il avait, quelque chose à dire :

« Moi ? rien. Que diable voulez-vousque j’aie à vous dire. »

Après quelques minutes de conversation entreles officiers de police, dont il ne prit aucun souci, tant ilmontrait d’indifférence, on lui annonça qu’il allait se rendre àNewgate, et on l’emmena.

Quand il fut dans la rue, il était si bienentouré des deux côtés par les soldats qui le pressaient qu’il nepouvait rien voir. Seulement, au murmure qu’il entendit, ilreconnaissait la présence d’une foule considérable, et la mauvaisedisposition des assistants pour la troupe, qui se manifestait pardes malédictions et des coups de sifflets. Avec quelle ardeur ilprêtait l’oreille pour démêler la voix de Hugh ! Mais non,dans toutes ces voix confuses, il n’y en avait pas une qu’ilconnût. Hugh ne serait-il pas aussi prisonnier par hasard ?alors, adieu l’espérance !

À mesure qu’ils approchaient de la prison, leshuées du peuple devenaient plus violentes. On jetait des pierres àla troupe. De temps en temps on faisait contre les soldats unepoussade qui leur faisait perdre un moment l’équilibre. L’un d’eux,tout près de lui, atteint d’un coup à la tempe, mit son fusil enjoue ; mais l’officier releva l’arme avec son sabre, en luidéfendant, sous peine de mort, de tirer. Ce fut là le dernierincident que Barnabé put voir d’une manière un peu distincte :car immédiatement après, il fut poussé, ballotté, agité comme unebarque sur une mer orageuse. Mais, c’est égal, qu’on poussât par-ciou par-là, il retrouvait toujours fidèlement ses gardes à sescôtés. Deux ou trois fois il fut renversé avec eux ; mais,même alors, il ne pouvait échapper un seul moment à leur vigilance.Ils étaient debout sur leurs pieds, et le serraient de près, avantque leur prisonnier, embarrassé d’ailleurs par ses menottes, eût puseulement songer à jouer des jambes.

Ainsi gardé, il se sentit bientôt hissé etsoulevé jusqu’au haut d’un étage d’escalier, d’où il put un momentembrasser, d’un coup d’œil, les assauts livrés par la foule auxsoldats, qu’on voyait çà et là faisant des efforts désespérés pourrejoindre leurs camarades. Puis, le moment d’après, tout devintsombre et ténébreux. Il se trouva dans le corridor de la prison, aucentre d’un groupe d’hommes inconnus.

Il y avait là un serrurier qui l’attendaitpour river ses fers. Trébuchant sous le poids inaccoutumé deschaînes dont il était chargé, il fut conduit à un cachot solide, enpierre de taille, où on le laissa en toute sécurité, après avoirfermé sur lui toutes les serrures, les barres et les verrous de laporte. Il avait un compagnon qu’on lui avait jeté là avec lui, sansqu’il s’en aperçût d’abord ; c’était Grip, qui, la tête basseet les plumes noires toutes chiffonnées et tout ébouriffées,semblait comprendre et partager la triste fortune de sonmaître.

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