Barnabé Rudge – Tome II

Chapitre 19

 

Cette nuit-là même, car il y a des temps debouleversement et de désordre où vingt-quatre heures suffisent pourembrasser plus d’événements émouvants qu’une vie tout entière,cette nuit-là même M. Haredale, ayant garrotté son prisonnier,avec l’aide du petit sacristain, le força à monter sur son chevaljusqu’à Chigwell, afin de s’y procurer un moyen de transport pourl’emmener à Londres devant un juge de paix. Il ne doutait pas qu’enconsidération des troubles dont la ville était le théâtre, iln’obtint aisément de le faire mettre en prison provisoirementjusqu’au point du jour, car il n’y aurait pas eu de sécurité à ledéposer au corps de garde ou au violon. Et, quant à conduire unprisonnier par les rues, lorsque l’émeute en était maîtresse, ce neserait pas seulement une témérité puérile, ce serait un défiimprudent jeté à la populace. Laissant au sacristain le soin deconduire son cheval par la bride, il ne quittait pas l’assassin, etc’est dans cet ordre qu’ils traversèrent le village au beau milieude la nuit.

Tout le monde y était encore sur pied, carchacun avait peur de se voir incendier dans son lit, et cherchait àse réconforter par la compagnie de quelques autres, en veillant encommun. Quelques-uns des plus braves s’étaient armés et réunisensemble sur la pelouse. C’est à eux que M. Haredale, qui leurétait bien connu, s’adressa d’abord, leur exposant en deux mots cequi était arrivé, et les priant de l’aider à transporter à Londresle criminel avant le point du jour.

Mais il n’y avait pas de danger qu’il s’entrouvât un qui eût le courage de l’aider seulement du bout dudoigt. Les émeutiers, en passant par le village, avaient menacé deleurs vengeances les plus atroces quiconque lui porterait secourspour éteindre le feu et lui rendrait le moindre service, aussi bienqu’à tout autre catholique. Ils étaient allés jusqu’à les menacerdans leur vie et leurs propriétés. S’ils s’étaient rassemblés,c’était pour veiller à leur propre conservation, mais ils n’avaientpas envie de se risquer à lui prêter main-forte. C’est ce qu’ilslui déclarèrent, avec quelque hésitation accompagnée del’expression de leurs regrets, en se tenant à l’écart au clair dela lune, et en jetant de côté un regard craintif sur le lugubrecavalier, qui se tenait là, la tête penchée sur sa poitrine et sonchapeau rabattu sur ses yeux, sans remuer et sans dire un mot.

Voyant qu’il était impossible de leur faireentendre raison, et désespérant de les convaincre après lesexemples qu’ils avaient vus des furieuses vengeances de lamultitude, M. Haredale les pria au moins de le laisser agirlui-même librement et prendre la seule chaise de poste et la seulepaire de chevaux qui se trouvassent dans le bourg à sa disposition.Ce ne fut pas sans difficulté qu’ils y consentirent : pourtantils finirent par lui dire de faire ce qu’il voudrait, pourvu qu’illes quittât le plus promptement possible, au nom du bon Dieu.

Laissant le sacristain à la tête du cheval, ilsortit la chaise en la faisant rouler de ses propres mains, et ilallait mettre aux chevaux les harnais, lorsque le postillon duvillage, une espèce de vaurien et de vagabond, mais qui n’avait pasmauvais cœur, en voyant la peine qu’il se donnait, jeta là lafourche dont il était armé, en jurant que les émeutiers lecouperaient s’ils voulaient menu, menu comme chair à pâté, maisqu’il ne resterait pas là, les bras croisés, à voir un honnêtegentleman, qui ne leur avait pas fait de mal, réduit à une telleextrémité, sans lui prêter son assistance. M. Haredale luidonna une cordiale poignée de main, et le remercia de tout soncœur ; au bout de cinq minutes, la chaise était prête et lebon drille sur sa selle. On mit l’assassin dans l’intérieur :on baissa les stores, le sacristain s’assit sur le brancard ;M. Haredale monta sur son cheval et ne quitta pas la portière.Les voilà partis, au fort de la nuit et dans le plus profondsilence, sur la route de Londres.

Telle était la terreur générale dans le pays,que les chevaux mêmes de la Garenne qui avaient échappé aux flammesn’avaient pu trouver d’abri nulle part. Les voyageurs passèrentdevant eux sur la route, pendant qu’ils étaient à brouter un maigregazon ; et le conducteur leur dit que les pauvres bêtesavaient commencé par venir errer dans le village, mais qu’on les enavait chassées pour ne point attirer sur les habitants la colère etla vengeance des ennemis de M. Haredale.

Et il ne faut pas croire que ce sentiment delâche frayeur fût borné à de petits endroits comme celui-là, où lesgens étaient timides, ignorants et sans secours. Quand ilsapprochèrent de Londres, ils rencontrèrent, au faible crépuscule dumatin, de pauvres familles catholiques qui, sous l’influence desmenaces effrayantes et des avertissements répétés de leurs voisins,quittaient la ville à pied, faute, disaient-elles, d’avoir putrouver à louer ni charrette ni chevaux pour déménager leurseffets, qu’elles avaient été obligées de laisser derrière elles àla merci de la populace. Près de Mile-End ils passèrent devant unemaison dont le locataire, un gentleman catholique d’une fortunemodique, après avoir loué un chariot pour le déménager à minuitavait fait descendre, en attendant, son mobilier dans la rue, –afin de charger sans perdre de temps. Mais l’homme avec lequel ilavait fait ses conventions, alarmé par les incendies de cette nuit,et par la vue des émeutiers, qui avaient passé devant sa porte,avait refusé de tenir sa parole ; de manière que le pauvregentleman, avec sa femme, quatre domestiques et leurs petitsenfants, étaient assis, grelottants sur leurs paquets, à la belleétoile, redoutant la venue du jour et ne sachant comment faire pourse tirer de là.

On leur dit qu’il en était de même avec lesvoitures publiques. La panique était si grande, que les malles etles diligences avaient peur de transporter des voyageurs de lareligion attaquée. Quand les conducteurs les connaissaient pour descatholiques, ou obtenaient d’eux l’aveu qu’ils appartenaient àcette croyance, ils ne voulaient pas les prendre, même pour degrosses sommes d’argent. La veille même, il y avait des gens quiévitaient de reconnaître, en passant dans les rues, des catholiquesde leur connaissance, de peur qu’il n’y eût là des espions apostésqui pourraient les dénoncer et les brûler, comme ils disaient,c’est-à-dire mettre le feu à leur maison. Un bon vieillard, unprêtre, dont on avait détruit la chapelle, un pauvre homme, faible,patient, inoffensif, qui s’en allait tout seul à pied sur la route,dans l’espérance de rencontrer plus loin quelque diligence quivoulût bien le prendre, dit à M. Haredale qu’il serait bienheureux s’il trouvait un magistrat assez hardi pour se charger, sursa plainte, de faire mettre son prisonnier en état d’arrestation.Malgré tous ces récits décourageants, ils continuèrent de sediriger vers Londres, et, au lever du soleil, ils étaient devantMansion-House.

M. Haredale se jeta à bas decheval ; mais il n’eut pas besoin de frapper à la porte, carelle était déjà ouverte, et sur le seuil se tenait un vieuxgentleman de bonne mine, rouge ou plutôt pourpre de figure, dont laphysionomie animée montrait qu’il faisait des représentations àquelque autre personne placée en haut de l’escalier, pendant que leportier essayait, petit à petit, de se débarrasser de lui et de luifermer la porte sur le nez. Avec l’impatience et l’excitationnaturelles à son caractère et à sa position, M. Haredales’avança de son côté pour prendre la parole, quand le gros monsieurlui dit :

« Mon bon monsieur, laissez-moi, je vousprie, obtenir d’abord une réponse. Voici la sixième fois que jeviens ici. Hier seulement, je suis venu cinq fois. On menace dedétruire ma maison. Ils doivent venir la brûler ce soir. C’étaitdéjà leur projet hier ; mais ils ont eu de l’occupationailleurs. Laissez-moi, je vous prie, obtenir une réponse.

– Mon bon monsieur, réponditM. Haredale en secouant la tête, ma maison a été brûlée defond en comble. Mais, à Dieu ne plaise que la vôtre soit incendiéede même ! Obtenez votre réponse ; seulement, de grâce,tâchez que ce ne soit pas long.

– Eh bien ! milord, vousentendez ? dit le vieux gentleman à quelqu’un qui se trouvaiten haut de l’escalier, où l’on voyait voltiger sur le palier le pand’une robe de magistrat. Voici un gentleman dont la maison a étéeffectivement réduite en cendres cette nuit.

– Mon Dieu ! mon Dieu !répliqua une voix bourrue. J’en suis bien fâché, mais qu’est-ce quevous voulez que j’y fasse ? Je ne peux pas la rebâtir, si elleest démolie. Le chef de la justice de la Cité ne peut pas êtreoccupé à rebâtir les maisons qu’on démolit, mon bon monsieur ;vous sentez que c’est ridicule.

– Mais il me semble que le chef de lamagistrature de la Cité pourrait empêcher les gens d’avoir besoinqu’on rebâtisse leurs maisons, si le chef de la magistrature est unhomme et non pas une momie… qu’en dites-vous, milord ? cria levieux gentleman en colère.

– Vous devriez être plus respectable,monsieur, dit le lord-maire, du moins plus respectueux, voulais-jedire.

– Plus respectueux, milord !répondit le vieux gentleman. J’ai été cinq fois assez respectueuxcomme cela hier. Le respect est une bonne chose, mais il ne fautpas en abuser. On ne peut pas toujours être à faire du respect,quand on sait qu’on va avoir sa maison brûlée sur sa tête, avectout ce qu’il y a dedans. Dites-moi ce qu’il faut que je fasse,milord. Voulez-vous, oui ou non, me donner protection ?

– Je vous ai déjà dit hier, monsieur, ditle lord-maire, qu’on pourra vous donner un alderman chez vous, sivous en voulez un.

– Et que diable voulez-vous que je fassed’un alderman ? répliqua le vieux gentleman toujourscourroucé.

– Pour intimider la foule, monsieur, ditle lord-maire.

– Est-il Dieu possible ! repartitd’un ton désolé le vieux gentleman, en essuyant son front, dans unétat d’impatience risible ; songer à m’envoyer un aldermanpour intimider la foule ! Mais, milord, quand tous ces gens-làseraient des poupons à la mamelle, quelle peur voulez-vous qu’ilsaient d’un alderman ? Viendrez-vous vous-même ?

– Moi ? dit le lord-maire avecénergie ; certainement non.

– Eh bien ! alors, qu’est-ce qu’ilfaut que je fasse ? Ne suis-je pas citoyen anglais ? Nedois-je pas jouir du bénéfice des lois de mon pays ? Ne medoit-on pas protection pour la taxe que je paye au roi ?

– Ma foi ! je ne sais pas. Queldommage que vous soyez catholique ! Pourquoi n’êtes-vous pasprotestant ? Vous ne seriez pas compromis dans tout ce gâchis…Il y a de grands personnages au fond de tous ces troubles… MonDieu ! mon Dieu ! quel ennui que d’être un hommepublic ! Repassez dans la journée. Voulez-vous que je vousdonne un porte-javeline[5] ? Oubien, tenez, je peux disposer du constable Philips… celui-là estlibre aujourd’hui. Il n’est pas encore trop vieux pour sonâge ; il n’y a que les jambes qui ne sont pas solides ;mais, en le mettant à une fenêtre, le soir, à la chandelle, ilaurait encore l’air assez jeune, et il leur ferait une peur dudiable… Mon Dieu ! mon Dieu ! eh bien, nous verronsça.

– Arrêtez ! cria M. Haredale enpoussant la porte que le concierge voulait fermer violemment, et enparlant d’un ton animé ; milord maire, ne vous en allez pas,s’il vous plaît. J’ai là un homme qui a commis un assassinat, il ya vingt-huit ans. Je n’ai qu’un mot à vous dire et à prêter sermentdevant vous, pour vous mettre à même de le faire mettre en prisonen attendant l’instruction. Je ne vous demande, pour le moment, quede le mettre en lieu sûr. Le moindre retard peut le faire tomberentre les mains des émeutiers.

– Ah ! mon Dieu ! monDieu ! cria le lord-maire, qu’est-ce que je vaisdevenir ? Dieu du ciel… il y a de grands personnages au fondde tous ces troubles, vous savez… vraiment, je ne peux pas.

– Milord, dit M. Haredale, lavictime était mon propre frère. Je lui ai succédé dans sesbiens : il n’a pas manqué de langues traîtresses dans le tempspour faire circuler tout bas le bruit que j’étais pour quelquechose dans cet horrible assassinat ; oui, moi, moi quil’aimais, Dieu le sait, si tendrement ! Enfin, voici le momentvenu, après tant d’années d’angoisse et de misères, de le venger,et de mettre au jour un crime si artificieux et si diabolique qu’iln’a pas son pareil. Chaque minute de retard de votre part peutdélier les mains sanglantes de ce misérable, et le faire échapper àla justice. Milord, je vous somme de m’entendre, et d’expédiercette affaire sur-le-champ.

– Mon Dieu ! mon Dieu ! cria lechef de la magistrature, mais vous savez bien que ce n’est pasl’heure de mes séances… je ne vous comprends pas d’agir avec cetteinsistance indiscrète… vous ne devez pas… réellement vous ne devezpas… et encore je parierais que, vous aussi, vous êtescatholique ?

– C’est vrai, dit M. Haredale.

– Dieu du ciel ! je crois que toutle monde se fait catholique exprès pour m’ennuyer et me tourmenter.Vous aviez bien besoin de venir ici : ils vont venir, à leurtour, mettre le feu, c’est sûr, à Mansion-House, et c’est à vousque nous en aurons l’obligation. Faites enfermer votre prisonnier,monsieur, donnez-lui un gardien… et… et… repassez à l’heure desséances… alors nous verrons. »

Avant que M. Haredale eût seulement letemps de répliquer, le bruit d’une porte qui se ferma et desverrous qu’on tira en dedans lui annonça que le lord-maire venaitde faire retraite dans sa chambre à coucher, et que touteréclamation serait désormais inutile. Les deux clients déconfits seretirèrent ensemble, et le concierge ferma la porte derrièreeux.

« Et voilà comme il me congédie !reprit le vieux gentleman, sans que je puisse obtenir de lui aideni justice Qu’est-ce que vous allez faire, monsieur ?

– Je vais essayer d’autre chose, répondîtM. Haredale, qui était déjà remonté sur son cheval.

– Je vous assure que je vous plains, etd’autant plus que nous sommes tous les deux dans le même cas. Je nesuis pas sûr d’avoir ce soir une maison à vous offrir :laissez-moi vous l’offrir, au moins, pendant qu’elle est encoredebout. Pourtant, en y réfléchissant, ajouta le vieux gentleman enremettant dans sa poche son portefeuille qu’il avait déjà tiré, jene veux pas vous donner ma carte : car, si on la trouvait survous, cela pourrait vous mettre encore dans l’embarras. Jem’appelle Langdale ; je suis marchand de vindistillateur ; je demeure à Holborn-Hill. Si vous venez mevoir, vous serez là bienvenu. »

M. Haredale s’inclina et piqua des deux,tout près de la chaise, comme auparavant, pour se rendre chez sirJohn Fielding, qui passait pour un magistrat actif et résolu ;il était d’ailleurs déterminé, si les émeutiers venaient àl’attaquer, à exécuter lui-même l’assassin de ses propres mains,plutôt que de le laisser échapper.

Ils arrivèrent cependant à la demeure dumagistrat, sans encombre : car l’émeute, comme nous l’avonsvu, était occupée à concerter des plans plus profonds, et il frappaà la porte. Comme le bruit s’était généralement répandu que sirJohn avait été mis au ban par les émeutiers, sa maison avait étégardée toute la nuit par des agents de la police. L’un d’eux, surla déclaration de M. Haredale, jugeant l’affaire assezimportante pour l’introduire devant le magistrat, lui procurasur-le-champ une audience.

On ne perdit pas de temps pour délivrer unmandat d’arrêt, afin de mettre l’assassin à Newgate, bâtiment neufqui venait d’être récemment achevé à grands frais, et que l’onconsidérait comme une prison d’une force respectable. Quand on eutle mandat, trois agents de police garrottèrent l’accusé denouveau : car, dans les efforts qu’il avait faits en sedébattant en voiture, il s’était dégagé de ses menottes. Ils lebâillonnèrent pour qu’il ne pût pas appeler à son secours, dans lecas où l’on aurait à traverser quelque rassemblement, et prirentplace dans la chaise, à côté de lui. Ils étaient bien armés etformaient une escorte formidable : cependant ils prirentencore la précaution de baisser les stores pour faire croire qu’iln’y avait personne dans la voiture, et recommandèrent àM. Haredale de prendre les devants pour ne pas attirerl’attention en ayant l’air d’être avec eux.

On eut bientôt lieu de s’applaudir de cesmesures de prudence : car, en prenant rapidement le chemin dela Cité, ils eurent à traverser quelques groupes qui, sans aucundoute, auraient arrêté la chaise, s’ils avaient pu se douter qu’ily eût quelqu’un dedans. Mais les gens qui se trouvaient àl’intérieur se tenant cois, et le cocher ne s’amusant pas àprovoquer des questions, ils arrivèrent bientôt à la prison, et,une fois là, ils firent sortir l’homme et le coffrèrent, en un clind’œil, dans la lugubre enceinte de Newgate.

Les yeux ardents de M. Haredale lesuivirent avec attention, jusqu’à ce qu’il l’eut vu enchaîné, etbien barricadé dans son cachot. Bien plus, il avait déjà quitté laprison, et se trouvait dans la rue, qu’il passait encore les mainssur les plaques de fer de la porte, et tâtait la pierre de cesfortes murailles, comme pour s’assurer que ce n’était pas un songe,et pour se féliciter de voir que tout cela était si solide, siimpénétrable, si froid. Ce ne fut qu’après avoir perdu de vue laprison et regardé les rues encore vides, sans mouvement et sansvie, à cette heure matinale, qu’il sentit de nouveau le poids qu’ilavait sur le cœur ; qu’il retrouva ses angoisses et sestortures pour les malheureuses femmes qu’il avait laissées chezlui, quand il avait un chez lui : car sa maison détruiten’était plus elle-même qu’un des grains du long rosaire de sesregrets.

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