L’Espion X. 323 – Volume I – L’Homme sans visage

Chapitre 3PAR TUBE ACOUSTIQUE

 

Certes, j’aime les logogriphes ; je neserais pas journaliste sans cela.

Mais un rébus dont il faut chercher le motauprès du « Grand Georges », cela cesse d’être une partiede plaisir.

Vous l’avez tous vu, ce diable d’homme avec saface étrange que les ans ont si énergiquement sculptée, avec sesyeux mobiles, qui fouillent l’esprit des autres sans se laisserpénétrer, avec sa nervosité raisonnée, ses rudesses voulues, saverve à la fois primesautière et académique.

On croit le tenir, qu’il a déjà glissé entreles doigts.

Il semble se confier, et sa pensée vraie ne serévèle pas un instant.

Un homme d’État, et parmi les plusremarquables, mais un homme bien ennuyeux pour une interviewdestinée à réjouir la direction du Times.

Tout cela, je me le confiai dans une moue trèsexpressive, et dans un geste qui, j’en jurerais, exprimait toutautre chose que l’enthousiasme.

Il est très flatteur de se voir confier unrôle difficile, mais vu la peine qu’il se faut donner pour letenir, la gloire du passé est loin de compenser les ennuis del’échec probable.

Les héros, surtout ceux des temps légendaires,d’Hercule à Charlemagne, ne pensent pas ainsi, on m’a enseignécela, mais moi je pense et je dis, et même je suis enclin à croireque les héros en question furent grandis par le brouillard desâges, ou bien plus simplement encore, qu’ils furent dépeints« de chic » par d’aimables farceurs universitaires qui neles avaient jamais connus.

Réflexions oiseuses, absolument inopportunes,car dans l’espèce présente, l’opinion d’Hercule ou de Charlemagnen’avait aucune importance.

Oui, mais l’opinion du « patron ».En voilà une opinion qui compte.

Par quel moyen réaliser le tour de force qu’ilme demandait, en avouant entre les lignes, que lui-même l’avaitraté à Londres !

Car, naturellement, je ne songeais pas uneseconde à me dérober.

La mission était ennuyeuse certes, j’en avaisla douloureuse conviction, mais de là à lâcher pied, il y a unabîme.

Et puis, et puis, au fond de moi-même, unevoix que l’on écoute toujours avec plaisir, me disait que jen’étais pas maladroit, que j’avais déjà conduit à mon honneurd’autres reportages épineux, que cette fois encore je réussiraispeut-être…

Tous, nous avons, au plus profond de notreêtre, une petite voix semblable, qui nous parle d’un timbre sidoux, avec des vocables si caressants, que nous lui obéissonstoujours.

C’est l’organe d’une adorable ennemie, plusaimable, plus louangeuse que nos meilleurs amis, et elle porte unjoli petit nom de femme : la vanité.

Comme à la plupart de vous, lecteurs graves ousémillantes lectrices, cette terrible flatteuse me persuada sanspeine que le « patron » me manifestait une confiancequ’il ne marquerait à aucun autre que… et cætera…, deset cætera dont je rougirais si j’étais modeste.

Bref, je me déclarai que j’arriverais au butdésiré par le Timeset… je sautai dans le bureau de l’hôtelBedford, où, en punition de mes péchés sans doute, je tombai sur unannuaire des Ministères et Administrations de l’État.

– Parfait, me confiai-je. Dansl’entourage du « Grand Georges », attachés de Cabinet ousecrétaires, je trouverai quelqu’un à qui parler et à faireparler.

De ce moment, j’étais embarqué dans uneaventure tragique, dont le souvenir a pris place parmi les grandesdouleurs de ma vie.

Seulement, n’étant point de Thèbes, ou autreslieux chers aux pythonisses, liseuses d’avenir, semeuses dedéceptions ou d’espérances (ceci est une simple question detempérament), je ne prévis pas le moins du monde ce quim’attendait.

Je feuilletai avidement l’annuaire.

– Voyons, nous disons ; Ministère del’Intérieur… Le voici… Ah ! Composition du Cabinet…Ah !

L’exclamation m’était arrachée par un nom quiavait brillé comme un éclair à mes yeux.

À la troisième ligne, j’avais lu :

Henry Laffontis, secrétaire.

Henry Laffontis… Mais je ne connaissais quecela ! Eh oui, ce grand garçon, châtain de cheveux et debarbe, aux bons yeux bleus rieurs…

Il était venu à Londres avec une caravane dejournalistes parisiens. Nous autres Londoniens les avions reçus enfrères plus encore qu’en confrères, et ma bonne fortune nous avaitmis, lui et moi, en sympathie.

Désertant les agapes officielles, nous nousétions livrés à quelques fugues dans ma Cité.

Bref, nous nous étions quittés en nouspromettant, avec cette émotion fugitive mais réelle de touteséparation, de nous revoir.

De passage à Paris, j’irais lui rendre visite.Quoi de plus naturel ? Rien, si ce n’est de dîner ensemble et,un joli bourgogne aidant, j’arriverais bien à lui tirer ce que le« patron » désirait savoir, à moins qu’il ne le sût paslui-même.

Comme on le voit, j’étais non seulementmachiavélique, mais encore présomptueux. Je n’admettais pas que monconfrère parisien pût me céler un secret du moment où il lepossédait.

Un proverbe de la vallée de la Seine exprimecette idée, naïve de forme, profonde d’esprit :

– Il faut battre le fer tandis qu’il estchaud.

Je jugeai qu’il en était de même du secrétairedu Président du Conseil, et sautant dans un taxi-auto, je me fisconduire au Ministère de l’Intérieur.

En descendant à la grille de la place Beauvau,j’adressai un regard de défi au palais de l’Élysée qui gisait bientranquillement à sa place.

Pourquoi défiais-je cette spacieuse etbourgeoise habitation ?

Tout uniment parce que je venais de me confiercette solennelle bêtise :

– Fallières sait probablement ; maisce soir j’en saurai autant que lui.

De tels rapprochements s’imposent à l’espritdes reporters. C’est leur force et leur faiblesse.

Je franchis la grille, traversai la cour. Àdroite et à gauche, des perrons s’offraient à l’ascension. Lequelchoisir ?

Celui de gauche, étant un peu plus rapproché,obtint ma préférence.

Décidément, la chance me favorisait. C’étaitle bon, réservé aux visiteurs de M. le Ministre, me dit unhuissier majestueux ; celui d’en face conduisant les visiteurschez M. le Sous-Secrétaire d’État.

Je remerciai cet homme important de lacondescendante explication et lui tendis ma carte avec cesmots :

– M. Henry Laffontis.

L’huissier s’inclina, appuya à deux reprisessur le poussoir d’une sonnerie électrique, puis se rassit.

– Eh bien, lui dis-je, vous ne portez pasma carte ?

Il se prit à rire en me rendant le carton.

– Inutile. J’ai sonné deux fois. Legarçon de bureau du premier sait que deux coups c’est pourM. Laffontis. Il va me répondre si M. le Secrétaire estdans son cabinet : Une sonnerie : Oui. Deux : Non.S’il y est, vous monterez et le garçon lui remettra votrecarte.

– Vous comprenez, Monsieur ?ajouta-t-il avec abandon, que si l’on gravissait chaque foisl’étage, on s’userait les jarrets, tandis qu’avec ce procédé sisimple…

– Ce sont les jambes des visiteurs quimarchent.

– Voilà, fit-il complaisamment, avecl’air d’un huissier considérant comme un devoir civique de pousserses concitoyens et même les étrangers, à des exercices sportifsdans l’immeuble de l’Intérieur.

Puis, mis en belle humeur par mon sang-froid,– j’ai appris dès longtemps qu’il faut savoir tout pardonner auxhuissiers des administrations publiques, – il ajoutaconfidentiellement :

– M. Laffontis est très occupé… Sonbureau est situé juste au-dessus de celui de M. le Ministre.Eh bien, croiriez-vous que, M. le Ministre, lui non plus,n’aime pas que l’on escalade les étages sans nécessité. Il a faitinstaller un tube acoustique entre son cabinet et celui de sonsecrétaire. De la sorte, ils peuvent causer à tout instant sansperdre du temps dans les escaliers.

Et sentencieux, il ajouta : – M. leMinistre est un homme de tête… C’est une valeur… Pour l’escalier,il s’est rencontré avec moi. Eh dame, ça, vous savez, ce n’est pasordinaire chez les ministres !

Une brève sonnerie interrompit le causeur.

– M. Laffontis est dans son cabinet,Monsieur, prenez la peine de monter. Vous trouverez le garçon aupremier palier.

Un salut respectueux à ce fonctionnaire qui,sur la question de l’escalier, pensait comme le « GrandGeorges » et je me lançai à l’assaut des degrés, étreint parl’idée soudaine que Laffontis pourrait bien ne pas me recevoir.

Crainte injustifiée d’ailleurs.

À peine le garçon, que je trouvai à son poste,eût-il porté mon bristol, que l’aimable Laffontis se montra enpersonne à la porte de son cabinet.

Toujours châtain et souriant, ils’exclama :

– Vous, Trelam, quelle bonnesurprise !… Entrez donc… Charmé vraiment de vous revoir.

Il me serrait les mains avec cette expansioncommunicative de la race française, si charmante quand elle ne faitpas de politique et ne souffre pas de l’estomac.

– De passage à Paris, commençai-je…

– De passage seulement. Allons donc… Vousm’avez cornaqué à Londres, je veux vous rendre la pareille dans maville.

Ma foi, lui-même se conduisait à mon piège, etj’allais faire mon invitation à dîner, quand un coup de siffletl’arrêta sur mes lèvres.

Il me quitta, courut à une table encombrée dejournaux au-dessus de laquelle se balançait un tube acoustique.

– C’est le ministre, me lança-t-il,excusez.

Et, approchant ses lèvres del’orifice :

– Vous désirez, Monsieur leMinistre ?

*

**

– Oh ! bien… de suite.

Il lâcha le tube, oubliant dans sonempressement d’y replacer le sifflet avertisseur, et tout en allantvers sa porte :

– Le Ministre me demande… Pardon…Attendez-moi… Tenez, là, sur la table, des journaux…

Pfuit ! il s’était levé, la porte s’étaitrefermée.

Ces allures trépidantes des Françaism’interloquent toujours un peu.

En Angleterre, nous nous hâtons avec plus decalme.

Je ne marque point ici une préférence, ohnon ! J’indique une différence qui, je le répète, me trouble,sans doute parce qu’elle va à l’encontre des habitudes que j’aicontractées dès le premier âge.

Je fus donc un moment avant de profiter del’indication jetée par Laffontis en sortant.

Lui avait dû déjà descendre l’étage et avoirpénétré chez le Ministre.

Je m’approchai donc de la table pour choisirun journal, mais, comme je me disposais à prendre au hasard l’undes quotidiens du matin, un fait inattendu me fit changerd’idée.

Un murmure indistinct s’échappait du tubeacoustique placé au-dessus de la table.

Laffontis avait oublié d’y réintégrer lesifflet et l’appareil m’apportait un écho de son entretien avec leMinistre.

D’un geste brusque, je saisis le tube etl’appliquai à mon oreille.

Oh ! je reconnais facilement que cen’était pas d’un gentleman de chercher à surprendre des secretsministériels, mais c’était d’un vrai journaliste. Or, depuis lereçu de la dépêche du patron, je n’étais plus un monsieurquelconque, encerclé par des convenances mondaines. J’étaisseulement un reporter, à l’affût de nouvelles sensationnelles,susceptibles de justifier une édition spéciale duTimes.

Au surplus, si Max Trelam, gentleman, sereprocha quelque peu son acte, Max Trelam, correspondant duTimes, faillit abandonner le tube acoustique pour seserrer la main.

Car voici ce que ce brave, ce digne tube,providence annulaire de ma curiosité professionnelle,m’apportait :

– Vous avez compris, Laffontis, fit lavoix nette, précise, autoritaire du « GrandGeorges ».

– Parfaitement. Dans les rapports avec lapresse, ne parler que de l’incident de Casablanca. Si l’on mequestionne sur le cambriolage du Foreign-Office, le coffre-fort, ledocument, traiter cela légèrement, comme une chose qui ne nousconcerne pas.

Donc, mon Directeur avait bien jugé. La Francese trouvait menacée, de même que l’Angleterre, par la disparitionde ce damné document.

La conversation continuait, ne me permettantpas les longues réflexions.

– C’est cela même, le « GrandGeorges » reprenait la parole. – Inutile d’énerver l’opinion.Si nous avons la guerre, on le verra bien. En tout cas, nous nel’aurons pas cherchée. Or, si la nature de la pièce dont il s’agitétait connue, je ne sais pas trop si nous réussirions à obtenir lecalme de nos journaux. Oh ! je les excuserais, car vraiment,moi-même je suis à bout de patience devant l’attitude tracassière,sournoise de nos voisins de l’Est. Seulement, je me contiens. En nedisant rien, il n’y aura de notre part aucune provocation, aucun deces mots malheureux qu’aggravent les diplomates. Le mot d’ordrepour nous doit être : La main sur nos armes et boucheclose.

Puis ironique, avec un de ces brusques retoursde gaminerie qui ont chez lui tant de saveur :

– C’est égal, Laffontis, c’est bienembêtant de naviguer sur un volcan, comme disaitM. Thiers !

L’entretien prenait fin. Il ne fallait pas queLaffontis soupçonnât mon indiscrétion.

Vivement, j’enfonçai le sifflet dansl’ouverture du tube acoustique, j’empoignai le premier journalillustré qui se trouva sous ma main, et j’allai me jeter dans unfauteuil relégué près de la croisée.

Quand mon ami rentra, j’étais si absorbé parla contemplation du portrait de je ne sais quelle criminellecélèbre, que je ne m’aperçus de son retour qu’en me sentant secouécordialement.

Quel bon garçon ! Il m’a pardonné,depuis, ma petite trahison professionnelle, et il a pleuré avec moisur le souvenir de l’être charmant que je ne verrai plus.

Oh ! le souvenir, cette blessureinvisible, que l’on emporte partout avec soi !

Mais j’anticipe sur les événements. J’ai tort.Je reprends.

Laffontis ne m’a point gardé rancune. Dureste, ce jour-là, j’ai bien réparé le « coup du tubeacoustique », en me refusant absolument à dîner avec lui lesoir même.

Je me retranchai sur la possibilité d’unedépêche du Times,pouvant m’obliger à quitter Paris d’uneminute à l’autre.

Je n’en attendais aucune, mais ce que j’avaisentendu de l’entretien de mon ami avec le Ministre, m’avait donnéun scrupule.

Si, le fameux bourgogne s’en mêlant, Laffontisme dévoilait la nature des pièces volées, je ne pourrais me tenird’expédier ces renseignements à Londres. Or, semblait-il, le« Grand Georges » et Laffontis étaient vraisemblablementles seuls à posséder ce secret.

Sa divulgation n’entraînerait-elle pas pourcet aimable compagnon la perte de la confiance du Ministre, etalors…

Bref, j’eus pitié de lui. C’est ridicule, carà présent que je le connais mieux, je suis certain que Laffontisn’aurait pas prononcé une syllabe au sujet du terrible document.Cet être-là est une lame d’acier dans un fourreau de velours.

Le « Grand Georges » juge bien leshommes. Il avait choisi son confident à bon escient.

Enfin, je pris congé et regagnai l’hôtelBedford, où je déjeunai d’assez méchante humeur.

En somme, j’avais appris beaucoup et je nesavais rien.

Le papier, ou le dossier volé auForeign-Office pouvait irriter l’opinion en France, et sans douteaussi en Allemagne… Sa publication aurait un tel retentissement quele « Grand Georges » lui-même n’espérait pas obtenir lecalme des journaux.

Il était donc terrible, ce dossier ?

Là, j’entrais dans le brouillard. J’étais enmesure d’affirmer qu’un individu inconnu détenait une armeterrible ; mais sans me douter aucunement de ce qu’était cettearme.

Obsédé par mes réflexions à ce point que jeregrettais presque le mouvement d’amicale clémence qui m’avait faitépargner Laffontis. (Il est vraiment incroyable de se rencontreraussi bête et aussi cruel en présence de la curiosité surexcitée).Je m’étais affalé sur un des canapés du salon de correspondance del’hôtel, assommé par mon inaction et ne me sentant pas le couraged’en sortir.

La pendule-cartel venait de sonner quatreheures quand, patatras, un jeune télégraphiste m’apporta une raisonpéremptoire de rompre avec ma paresse.

La raison était une nouvelle dépêche du« patron ».

Bien plus laconique que la première, celle-ci.Au surplus, la voici :

« Partir ce soir même pour Madrid(Espagne). Descendre à l’hôtel de la Paix, sur la Puerta del Sol.Vous aboucher avec le capitaine Lewis Markham, attaché militaire àl’ambassade britannique. Vous laisser guider par lui. Trèsgrave. »

Pour une surprise, c’était une surprise.

Dire que, quelques heures plus tôt,j’affirmais à Laffontis, sans croire à la possibilité de la chose,que je serais peut-être appelé à quitter Paris dans la journée, etvoir ce mensonge affectueux devenir une vérité.

Même au temps des fées, si toutefois lespetits enfants ont raison de croire que ce temps a existé, lessouhaits imprudents n’étaient point exaucés avec plus deprécision.

Et puis, pourquoi Madrid ?

Qu’était ce capitaine Markham, dont je n’avaisjamais entendu parler ?

Me laisser guider ? Dans quoi ?Pourquoi ? En quoi ?

Mes nombreuses questions, auxquelles jen’avais nul moyen de répondre, me prouvèrent simplement que touthomme est désireux d’entasser. Les uns amassent de l’or ; moi,j’amassais les points d’interrogation.

Seulement, je n’y trouvais aucun plaisir.

Enfin, quitter Paris, alors que je commençaisà débrouiller l’affaire du document de M. le Premier, pourcourir à Madrid vers une énigme dont je ne possédais pas le moindremot, j’avoue que tout cela ne me remplissait pas d’ardeur.

Oui, mais, voilà. Le « patron »avait ordonné.

Je bouclai ma valise et à 9 heures et quelquesminutes du soir, je quittais Paris-Orsay dansl’Express-Péninsulaire, lequel par Tours, Bordeaux, Bayonne, Irunet ligne d’Avila m’emportait à toute vitesse vers Madrid.

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