L’Espion X. 323 – Volume I – L’Homme sans visage

Chapitre 5JE SAIS POURQUOI JE SUIS À MADRID

 

À dix heures du soir, je passai mon habit etdescendis dans le hall de l’hôtel de la Paix.

Une voiture attendait mon bon plaisir devantl’entrée.

Elle allait me conduire à la réception ducomte Holsbein-Litzberg, chez qui je rencontrerais enfin sir LewisMarkham, cet attaché militaire à l’ambassade d’Angleterre, quim’avait démontré par sa lettre combien il était féru desprécautions diplomatiques.

Oh ! la distance comprise entre l’hôtelde la Paix et le palais de la Casa Avreda ne dépassait pascinq cents mètres… à Paris ou à Londres, par temps sec, je l’auraisparcourue pédestrement, d’abord par goût, ensuite par hygiène. Maisdans une cité où la plus mince bourgeoise se croirait déshonorée sielle ne faisait véhiculer sa gracieuse personne par un équipagequelconque, il ne convenait pas que le représentant duTimes se présentât à une réunion mondaine sur sespieds, ainsi qu’un homme de peu.

Mon coche, pour tout dire d’un mot,me paraissait moins utile à mon propre transport qu’au soutien duprestige de l’Angleterre.

J’y pris place avec la dignité raide d’unpersonnage important. Je jetai au cocher, d’une voix aussidédaigneuse que si j’avais été le « patron » même duTimes, l’adresse : Casa Avreda, calle SanGeronimo.

Et je me plongeai dans mes réflexions où semêlaient Lewis Markham, Casablanca, le « Grand Georges »,l’Empereur allemand, et aussi, il faut bien le dire, la femmemystérieuse à la silhouette de Tanagra.

Cela dura quatre minutes à peine, car le cochene mit pas davantage à me déposer devant le porche monumental de laCasa Avreda.

Une foule énorme, mendiants en haillons,gitanes aux oripeaux multicolores, badauds, appartenant à toutesles classes, gallegos (portefaix), arrieros à laveste (zamarra) d’astrakan ou de drap, toreros, mozos decordel galiciens, se pressait dans la carrera de SanGeronimo.

Ils se pressaient, se bousculaient, seglissant entre les voitures amenant les invités, se coulant jusquesous le ventre des chevaux, discutant gravement de la beauté, del’élégance, de la fortune, de la noblesse, et tutti quanti, de ceuxqui se rendaient à l’appel mondain du comte de Holsbein.

Si mon véhicule de louage fut l’objet decritiques, je ne saurais l’affirmer, car rien ne parvint à mesoreilles, mais je l’espère, car rien ne m’apparaît plus blessantque d’être épargné par le populaire, alors qu’il plaisante tout lemonde autour de nous.

Ma tenue étant d’ailleurs impeccable, commecelle de tout Anglais soucieux de sa respectabilité, j’avais undroit indiscutable aux sarcasmes de la foule qui regrette…impoliment de n’être point revêtue du frac.

Ayant traversé le trottoir entre une doublehaie de ces curieux d’une nature si spéciale, je me trouvai sous levestibule qu’éclairaient d’immenses torchères de bronze rouge etargent, démontrant que le goût du faste était plus développé que lesens artistique, chez les organisateurs de la décoration.

Des sortes de suisses à la livrée rouge et or,hallebarde au poing, épée en verrouil, se tenaient sur les degrésd’un escalier de marbre, accédant aux salons. Ces costumes nejuraient pas trop avec l’ambiance. La Casa Avreda est en effet uneancienne résidence monastique, dont les voûtes, couloirs, salles,etc., ont conservé un cachet original, tenant à la fois du cloîtreet de la résidence mondaine.

J’étais dans la place, dans cette maison où jedevais rencontrer sir Lewis Markham qui, je me le promettais bien,non seulement me présenterait au comte de Holsbein, mon hôte, maisencore me donnerait quelques explications que je jugeaisindispensables.

Car, enfin, je ne voulais pas continuer àm’agiter dans Madrid, comme une mouche dans une bouteille. Ilfallait que, ce soir même, je fusse mis au courant des raisons,jusqu’ici inconnues, qui avaient décidé la direction duTimes à m’envoyer en Espagne.

Sapristi. Je me savais chargé d’envoyer à moncher Times,des dépêches sensationnelles et jen’entrevoyais même pas de quoi il y pourrait être question.

Je pense que quiconque a fait du reportage,grand ou petit, comprend l’énervement qui me tenait.

Je m’informai. Lewis Markham n’était pointencore arrivé. Que faire en l’attendant ? Bah ! opérerune reconnaissance de la demeure où j’aurais peut-être à agir. Surcette réflexion, je me mis à parcourir les salles ouvertes auxinvités, je complétai ainsi, dans une certaine mesure, l’étude dupalais que j’avais examiné de l’extérieur, durant l’après-midimême.

Connaître les aîtres, cela est pour les troisquarts dans le succès d’une entreprise. C’est par des détailsd’observation, infimes en apparence, que l’on parvient à vaincreles obstacles.

Si mes confrères en journalisme se pénétraientd’abord de la disposition des lieux où ils doivent exercer leursfacultés professionnelles, leur tâche, ardue, souvent périlleuse,s’en trouverait bien simplifiée.

Combien de missions ai-je réussies uniquementparce que, une porte se fermant à ma curiosité littéraire, jesavais par quelle autre je pourrais rentrer dans la place.

J’avais déjà constaté, dans la journée, queles bâtiments très étendus de la Casa Avreda se composaient, pourune partie, des constructions occupées naguère par un couvent, dontles titulaires avaient émigré à la suite de démêlés avec laCouronne, et pour le surplus, de corps de logis ajoutés et édifiésdans le style du XVIIe siècle. La façade principalebordait la rue San Geronimo, continuée par une haute murailleau-dessus de laquelle se dressaient des arbres séculaires, séparantcomplètement par l’obstacle de leur feuillage, la Casa Avreda dupalais voisin de Villa Hermosa.

Ces arbres faisaient partie du vaste jardin,le Parc dit-on à Madrid, qui entoure les façades intérieures de laCasa Avreda, et s’étend jusqu’à la rue de Zorilla (Calle deZorilla), parallèle à la rue de San Geronimo.

De la terrasse dominant le jardin, terrasse àlaquelle on accédait par de larges portes-fenêtres s’ouvrant sur lesalon principal, j’aperçus le haut d’un kiosque polychrome. Jedevinai que c’était le kiosque de bois ajouré, dent la terrassedominait la rue de Zorilla. Déjà dans mon inspection diurne, cetédicule avait attiré mon attention ainsi que la petite porte, deservice sans doute, percée dans la muraille nue séparant lapropriété de la rue Zorilla. Seulement, après un tour rapide dansles salles où il m’était permis de circuler, je fus assuré que la« réception », c’est-à-dire les pièces destinées àrecevoir, occupait une portion relativement minime de lasuperficie de l’habitation. Donc, la partie réservée aux seulshabitants, celle qui me demeurait inconnue, devait être trèsimportante.

Cela, il fallait le supporter, puisque jen’avais aucun moyen d’enfreindre les convenances en me lançant dansles appartements privés. Faute de grives, on mange des merles. Jeme rabattis donc sur ce qu’il m’était loisible de contrôler.

Ainsi, au milieu de l’affluence sans cessegrandissante, je parcourus :

La salle d’armes, dont le nom indique ladécoration, je donnai un coup d’œil à des pièces étiquetées :harnais de guerre de François Ier, canons de Fuenzo,mousquets de Gonzalès d’Almaceda… Je vis des escopettes arabes, deshallebardes, des pertuisanes, des armures…

Tout cela, évidemment, n’avait aucun rapportavec mes préoccupations dominantes. Je passai donc devant ces armeshistoriques avec une indifférence qui m’eût bien fait mal juger parles collectionneurs, pour me lancer dans la magnifique salle debal ; dans la riche bibliothèque, formant annexe de laprécédente et ornée de tableaux des maîtres espagnols, detapisseries anciennes, dont on pavoise la façade du palais lesjours de fêtes royales ; dans divers autres salons. Et jem’arrêtai devant un mur, derrière lequel devaient commencer lesappartements particuliers, ces « private » quim’intéressaient plus que tout le reste, par la raison péremptoireque l’accès m’en était interdit.

Pour détourner ma curiosité de la fautedangereuse sur laquelle je la sentais s’engager, je revins dans lespremiers salons, et priai un invité, isolé comme moi, de vouloirbien me désigner le maître de la maison, le comte deHolsbein-Litzberg.

Mon interlocuteur me montra un homme de taillemoyenne, à la charpente puissante, à la face large auréolée decheveux d’un blond pâle, alors que la barbe soignée avait des tonsde cuivre rouge.

Au centre d’un groupe, le comte pérorait avecanimation.

Je remarquai que ses traits étaient agités parmoments, de fugitifs frémissements. Ses sourcils se fronçaientmalgré lui, et dans ses gestes mêmes, on sentait l’effort.

Détail curieux, il me donna à cet instant,l’impression d’un homme en proie aux premières atteintes de laneurasthénie.

Je devais autrement m’expliquer bientôtl’agitation que je constatais en lui et qu’il s’efforçaitcourageusement de dissimuler.

Tout en l’observant avec une insistance telleque je me suis souvent demandé depuis si je n’étais point guidé parun inconscient pressentiment, je ne perdais pas de vue l’entréeprincipale.

Soudain, je cessai de m’occuper du comte deHolsbein-Litzberg.

Sur le seuil du premier salon, venaitd’apparaître un uniforme qui fait battre le cœur de tout loyalAnglais.

Un capitaine d’état-major de notre armée étaitlà, grand, sec, blond, à peu près de mon âge, s’avançant avec cettemorgue souveraine que les officiers des autres nations cherchent àimiter sans pouvoir y parvenir.

Ah ! le capitaine représentait dignementl’Angleterre, la grande île que la valeur de ses enfants a fait lareine des mers, la souveraine du monde.

Je demande pardon à tous de cette bouffée delyrisme.

J’ai remarqué que chaque peuple se déclare leroi du monde tout comme nous. Cela tient sans doute à ce que chacunest roi du petit morceau de territoire qu’il occupe. Aussi pensé-jemériter l’indulgence que j’accorde volontiers aux autres.

Mais ce n’est point là ce qui me préoccupa àcette heure.

L’uniforme anglais ne se voit que rarement àMadrid. Aussi me déclarai-je sans hésiter que ce capitained’état-major était celui que j’attendais, sir Lewis Markham.

Et poussé par mon désir de savoir, comme parune faim dévorante longtemps contenue, mise tout à coup a portéed’une table copieusement servie, je marchai aussi vite que possiblevers l’officier, je le joignis et m’inclinant, avec grâce, j’ose ledire :

– Sir Lewis Markham, je pense, fis-je,puis me désignant moi-même : Max Trelam.

Cette présentation eut un effet immédiat.

La figure du capitaine s’illumina d’unsourire, ses mains saisirent les miennes, les serrèrent aveceffusion, tandis qu’il prononçait ces paroles, aussi étrangesqu’inattendues :

– Max Trelam… Ah ! mon chercamarade, quelle bonne fortune de vous revoir. Allez, allez, vousn’étiez pas oublié par mon cœur. On n’oublie pas les vieuxcamarades de l’Université d’Oxford.

J’ai, je le garantis, une certaine habitudedes propos interrompus, mais, dans le cas présent, je demeurai sansvoix.

Ce camarade d’Oxford, se révélant subitement,me plongeait dans un étonnement d’autant plus légitime que j’aifait toutes mes études à l’Université de Cambridge.

Et tandis que je délibérais encore en moi-mêmesur l’opportunité d’une réponse adéquate, sir Lewis me pritfamilièrement le bras et m’entraînant :

– Allons saluer M. le comte deHolsbein… Après, nous bavarderons. Joie et contentement, nousaurons à nous rappeler la vieille Université.

Ma foi, je me laissai faire.

Nous présentâmes nos devoirs au comte qui nousrépondit avec une évidente distraction, bien que son regard meparût se fixer sur mon compagnon avec une singulière expressioninterrogative et haineuse.

Ce soin de politesse rempli, le capitainem’entraîna de nouveau avec lui vers l’une des portes-fenêtress’ouvrant sur la terrasse qui, on se le rappelle, domine le jardind’environ deux mètres.

Il parlait, parlait, me rappelant dessouvenirs d’Oxford, que je n’avais certainement pas emportés deCambridge. – L’an dernier, j’ai rencontré Holser, vous savez,Holser, notre capitaine de foot-ball, un colosse de six pieds etdes pouces, fort comme un taureau… Oui, je vois, vous revoyez enpensée… le brave vieux garçon, qui n’était jamais de nos parties deplaisir, parce qu’il consacrait ses loisirs à sa plus jeune sœurKate… Kate, nous étions durs pour ce pauvre laideron. Ses yeux,disions-nous, ont dû être unis par un mariage de raison, car ils neconsentent jamais à regarder du même côté.

Seulement, à mesure que ses« remembrances » se succédaient, sir Lewis Markhambaissait le ton, par gradations insensibles, si bien qu’en arrivantà la terrasse, sa voix n’était plus qu’un chuchotement.

Cette soirée de novembre avait une douceur deprintemps. Madrid, la ville froide, balayée par les âpres vents dela Nevada, donne parfois à ses habitants des surprises detempérature clémente.

Quelques couples, lassés sans doute par lachaleur des salons, erraient comme nous en cet endroit, humantquelques bouffées d’air frais, avant de se replonger dans lafournaise.

Le capitaine m’amena à l’une des extrémités,s’assura d’un regard rapide qu’aucun indiscret ne se trouvait àportée, puis lentement, d’une voix légère comme unsouffle :

– Il est admis maintenant que nous sommesdes camarades d’Université. Rien de plus naturel que notreentretien. Heureux de nous revoir, nous sommes gais. Quand je voustoucherai le bras, ayez la bonté de rire très ostensiblement.

J’inclinai la tête, je m’habituai à lasituation baroque d’avoir pour camarade cet officier queje voyais pour la première fois.

Il craignait d’être espionné. Cette crainteexpliquait tout.

Il continuait d’ailleurs :

– Je vous déclarerai d’abord toutfranchement que ce qui se passe en ce moment, de vous à moi, estcomplètement à l’encontre de mes souhaits. J’ai résisté le pluspossible, mais la direction du Times est puissante ;elle a pris l’engagement de ne rien publier de ce que vousapprendriez, avant que l’autorisation vous en soit donnée, soit parmoi, soit par une autre personne dont je vous parlerai à l’instant.J’ai dû céder.

– Très obligé, plaçai-je, légèrementfroissé par les paroles de mon interlocuteur.

– Cela n’est point matière à obligation…Ce soir, vous apprendrez des choses telles que vous comprendrez lajustesse de ma pensée. Moins on est de gens à savoir, mieux celavaut pour la paix de l’Europe.

Mais, changeant de ton :

– Au surplus, laissons cela. J’agis parordre. Vous également. Tous deux, nous sommes gentlemen,susceptibles d’échanger de l’estime… Obéissons à nos instructionssans chercher plus loin. Je suis d’abord chargé de vous direpourquoi l’on vous à envoyé en Espagne, à propos d’un document voléà Londres, et dont la destination est Berlin.

– Ma foi, m’écriai-je, ce me sera unplaisir…

Il m’interrompit :

– Plus bas… d’ailleurs, riez…

Un coup d’œil m’apprit que deux personness’étaient accoudées à la balustrade à quelques pas de nous, etj’eus un éclat de rire qui me valut l’approbation de moninterlocuteur.

– Très bien, vous pouvez renoncer à lagaieté.

Les deux personnages inquiétantss’éloignaient. C’étaient sans doute deux tendres, occupés d’unflirt et non pas de politique.

– Donc, reprit sir Markham, comme s’ilcontinuait naturellement une conversation commencée, l’espion qui acambriolé lord Downingby pensait que son larcin serait connuseulement le lendemain matin. Ce délai lui permettait des’embarquer et de parvenir en territoire allemand.

– Mais qui est cet homme ?

Le capitaine haussa les épaules.

– Ne me demandez que ce que je sais…Ainsi que vous, je suis une marionnette emportée dans la tragédiequi peut ensanglanter l’Europe. Mais ne m’interrompez pas, lesminutes sont précieuses.

Et lentement :

– La découverte immédiate du volbouleversa le plan du cambrioleur ; il trouva les portsgardés, surveillés si étroitement qu’il ne put partir que lelendemain, et encore pour la France. Quand on porte sur soi untrésor, on devient timide. À de certaines précautions prises, lepersonnage qui, paraît-il, est un professionnel réputé, avaitreconnu la main tendue vers lui pour le saisir.

Son gouvernement pensa de même, car untélégramme en style convenu lui enjoignit au débarqué de gagnerMadrid.

– Pourquoi ?

Il me pressa fortement le bras enmurmurant :

– Riez donc !

Deux messieurs se promenaient, venant à nous.Mais ils ne nous accordèrent aucune attention et s’éloignèrentavant même que mon rire, par ordre, se fût éteint.

– Il semble, poursuivit le capitaine sanstransition, que l’on ait lancé à la poursuite de l’espion, car levoleur est un espion, un personnage particulièrement redouté parces industriels. Or, à Madrid, réside, depuis huit jours,M. de Kœleritz, secrétaire de la Chancellerie allemande,envoyé extraordinaire chargé de conclure avec le ministère espagnolun nouvel accord commercial.

Le voleur doit remettre le document enlevé àce fonctionnaire, lequel l’acheminera sur Berlin. Ceci pourdépister la poursuite. C’est ce que nous appelons croiser lestraces.

– Et cet envoyé extraordinaireconsentira à ce rôle odieux, dis-je, emporté par une révolte detout mon être.

– Vraisemblablement, puisque je prononcetextuellement les paroles qui m’ont été confiées pour vous êtrerapportées. Au surplus, j’arrive au bout de ma communication. C’estun ordre à votre adresse…

– À mon adresse ?

– Oui, et le voici : Obéir, sansréclamer d’explication à quiconque ce soir réclamera votre concoursau moyen du nombre 323.

323 ! Je me frappai le front.

– Mais, c’était le chiffre du coffre-fortde lord Downingby !

Flegmatiquement, le capitainegrommela :

– C’est possible. À présent, rentrons,voulez-vous. Mon ambassadeur doit paraître à cette soirée, et jesuis tenu d’être à sa disposition.

Derechef, il passa son bras sous le mien, etm’emmena lentement.

Comme nous rentrions dans le grand salon, ils’arrêta net, disant :

– Ah ! señorita, permettez que jevous présente mon ami, – il appuya sur le mot avec tant deforce que l’idée me vint aussitôt qu’il y avait là un signalconvenu. –… Mon ami Max Trelam, correspondant duTimes.

La personne n’était autre que l’inconnue duPrado, l’admirable Tanagra vivante.

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