Maman Léo – Les Habits Noirs – Tome V

Chapitre 35Le dernier rugissement

 

Voici ce qui s’était passé : Similoravait reçu en effet entre les deux yeux une sévère taloche, mais ilen avait vu bien d’autres, en sa vie, et après le premierétourdissement, il aurait pu se relever, puisque la clémenceimprudente d’Échalot lui en laissait le loisir. Mais ce n’est passans raison que nous avons prononcé tant de fois dans ce récit lemot « sauvage ».

Rien ne ressemble si bien aux héros de Cooperque nos mohicans de la savane parisienne.

Même ruse, même adresse, même convoitise, mêmeférocité.

Là-bas, chez les rouges combattants de laforêt, la vaillance la plus intrépide n’exclut jamais l’astuce, etsouvenez-vous que parmi les deux demi-dieux chantés par le vieilHomère, il y en avait un au moins qui était diplomate.

Sans établir aucune analogie entre Échalot etle bouillant Achille, nous retrouvons dans Similor quelques-unesdes qualités qui distinguaient le sage Ulysse.

Seulement, Similor n’eût point résisté auchant de la sirène.

Il n’y avait dans sa chute aucune feinte, lecoup de poing d’Échalot l’avait jeté bas irrésistiblement ; lafeinte était dans la durée de son étourdissement, prolongé àplaisir.

Il ne s’agissait point pour lui d’un tournoi,d’un assaut où la gloriole seule est le prix du vainqueur ; lapensée des billets de banque mettait le feu à son sang et dominaitson être tout entier.

Il était fanfaron comme tous ses pareils et seregardait comme bien plus fort qu’Échalot ; mais la questionn’était pas là ; il y a du hasard dans toute bataille, Similorne voulait ni bataille ni hasard.

Pendant qu’il jouait la comédie de l’hommefoudroyé, son esprit avait travaillé. Au moment où Échalot tournaitle dos pour gagner son armoire, Similor s’était relevé vivement etavait marché sur la pointe des pieds jusqu’à la muraille.

Une fois là et se sentant protégé par l’ombre,il avait rampé comme un lézard, sans produire aucun bruit, versl’endroit où nous le vîmes naguère donner des leçons de danse auxdeux rougeaudes.

Cet endroit était situé tout près de l’armoired’Échalot, et pour y arriver Similor dut côtoyer presque toute unemoitié des clôtures de la cabane.

Échalot, du reste, lui fit la place libre enrevenant vers la table.

Juste à l’instant où le pauvre Échalots’apercevait de l’absence de Similor, celui-ci refoulait dans sapoitrine un cri de joie en arrivant à son but.

Son but, c’était un misérable trophée, composédes accessoires, comme on dit au théâtre, qui lui servaient quandil travaillait en public.

Il y avait là deux fleurets, deux cannes, deuxsabres et deux gants fourrés, suspendus aux planches.

Ce n’étaient pas de bonnes armes, mais toutearme est bonne contre un bras désarmé.

Le bruit de ferraille avait avertiÉchalot ; le malheureux avait deviné que Similor décrochait undes sabres.

– Moi, je les aurais décrochés tous les deux,pensa-t-il, et je lui aurais donné à choisir.

Il ajouta avec amertume :

– Mais je ne suis qu’un imbécile, et Amédéeest un homme de talent !

Amédée se sentait si bien le maître que touteson insolence lui était revenue.

Il prit le temps de dépouiller son paletot enguenilles et de passer la redingote toute neuve d’Échalot qu’ilavait sous la main.

Ainsi vêtu, la tête haute, et le sourire auxlèvres, il arriva disant :

– Je vas y ajouter le gilet et la culotte, situ n’obéis pas incontinent à mes ordres !

– Tu peux me tuer, répliqua Échalot, quin’essaya point de fuir et croisa ses bras sur sa poitrine, lafaiblesse que j’ai eue pour ma redingote est une faute et j’en suispuni, mais quant à te livrer ce qui est à la patronne, raye ça detes papiers. Avance, et viens percer le cœur de ton frère qui a étéen même temps la mère de ton enfant !

On dit que le ridicule tue l’émotion ; cen’est pas toujours vrai, car il y avait dans le calme de ce pauvrediable une véritable grandeur.

Et Similor, le coquin sans âme, s’irritaitcontre la défaillance qui lui faisait trembler la main.

Il avançait toujours, pourtant, car la fièvrede sa convoitise était de beaucoup la plus forte, et la pensée dutas d’or représenté par les billets de banque lui montait aucerveau comme un transport.

– Une fois, deux fois, dit-il, ça m’agace,l’idée de te tuer ; tu étais une bonne bête de somme :mais ne me laisse pas dire trois fois, ou je pique !

Quelque chose qui ressemblait à de la beautévint à l’intrépide visage d’Échalot, tandis que le nom de Léocadiemontait de son cœur à ses lèvres.

– Trois fois ! dit Similor en levant lebras.

Le sabre brandi jeta des étincelles.

Mais Similor, au lieu de frapper, recula parcequ’un bruit sinistre, profond, immense, ébranla les planches de labaraque.

Ce bruit ne fut suivi d’aucun autre.

C’était le dernier rugissement du grand vieuxlion qui s’éveillait de son étourdissement pour mourir.

On put le voir un instant dressé sur sespattes de derrière comme un ours et plus haut qu’un géant.

Puis il retomba, rendant un soupir énorme, etau choc de son vaste cadavre la terre trembla.

Tout cela fut rapide comme la pensée, etpourtant, quand Similor leva son arme de nouveau, les chosesavaient complètement changé de face.

En mourant, le lion avait arraché la victoireaux griffes du chacal.

Échalot, en effet, à la voix du lion, avaitfait lui aussi un pas en arrière, et son talon avait heurté contrele fragment de balancier dont Similor s’était servi tout àl’heure.

Il n’eut qu’à se baisser pour avoir en mainune arme terrible contre laquelle le mauvais sabre de Similorn’était plus qu’une défense dérisoire.

Celui-ci mesura la situation nouvelle d’uncoup d’œil et devint tout blême.

Échalot lui dit tranquillement :

– Amédée, tu peux t’en aller si tu veux, jecontinuerai de servir de père à l’enfant, et si j’entends dire quetu as faim, la moitié du pain que j’aurai sera pour toi.

Similor courba la tête et fit un pas vers laporte.

Mais c’était une feinte encore ; il seretourna tout à coup, croyant qu’Échalot n’était plus sur sesgardes, et bondissant comme un tigre, il lui planta son sabre enpleine poitrine.

Le coup était assené terriblement et auraitmis fin d’une fois à l’histoire ; mais Échalot était sur sesgardes et Similor avait compté sans le balancier, qui fit voler lesabre en éclats.

– Assassin ! balbutia pour la secondefois Similor, dont la langue bredouillait comme celle d’un hommeivre.

Ceci n’est point une erreur de l’écrivain, niune faute de l’imprimeur : Similor dit :« Assassin ! » au moment même où il tentait unassassinat.

Et il ajouta, car vis-à-vis du pauvre diablequi avait été si longtemps son esclave, il avait la perfidieeffrontée de certaines femmes en face de certains maris, plustrompés encore que battus :

– Lâche ! vas-tu m’assommer, maintenantque je suis sans arme ?

Il tenait à la main, d’un air piteux, letronçon de son sabre. Échalot, qui déjà brandissait sa massue,s’arrêta.

C’était un véritable preux que ce mouton, fortet vaillant comme un taureau : un preux panaché d’ange.

– Jette ton morceau de fer-blanc, dit-il, etterminons ça, rien dans les mains, rien dans les poches.

Aussitôt Similor, réprimant un sourire detriomphe, lança au loin la poignée de son sabre. Échalot abandonnasa massue et tous deux, sans parler cette fois, se ruèrent l’un surl’autre avec tant de violence que le choc de leurs poitrines sonnabruyamment.

Tous les mauvais instincts de Similor étaientsurexcités jusqu’à la rage et le sang d’Échalot lui-même avait finipar bouillir.

Ce fut une terrible joute.

À les voir enlacés corps à corps, tantôtdebout, tantôt à genoux, tantôt roulant comme un seul paquet dansla poussière et semblables à deux serpents qui câblent leursanneaux, un profane aurait cru qu’ils avaient mis de côté toutesles ressources de l’escrime populaire pour s’attaquer comme lesloups affamés se mangent.

Il n’en était rien, le nageur qui tombe àl’eau fait les mouvements voulus, d’instinct et sans savoir.

Sans savoir et d’instinct, ils se battaientavec une redoutable adresse. Il y avait, jusque dans la bestialitéde leur accolade, la science de la lutte, la maîtrise dupugilat.

Seulement, Échalot restait loyal dans leparoxysme de sa colère, tandis que Similor, au plus furieux de sonenragée démence, essayait de tricher et de trahir.

Il n’y avait pas de témoins pour voir cecombat hideux, mais curieux, qui se prolongeait en silence. Onn’entendait que les respirations de plus en plus oppressées et quisifflaient comme des râles.

De temps en temps un coup retentissait, maispas souvent, car leurs mains étaient étroitement engagées.

Échalot était le plus fort ; en un momentoù il tenait Similor sous lui, il poussa un cri étranglé.

– Ne mords pas, Amédée, dit-il, ou jet’écrase !

– Assassin ! gronda celui-ci, qui parvintà rejeter sa tête de côté.

Il avait la bouche rouge et humide comme unchien qui vient de faire curée.

À l’endroit où l’épaule s’attache au cou, lachemise d’Échalot montrait une large tache écarlate.

Il ressaisit la tête de Similor, qui se laissafaire, mais qui dégagea sa main droite tout doucement pour laplonger dans la poche de son pantalon.

– Rends-toi, dit Échalot ; ça me monte,ça me monte au cerveau, et je vois rouge !

– Assassin ! grinça Similor.

Sa main ressortit de sa poche avec un couteauqu’il parvint à ouvrir.

– Rends-toi, Amédée ! dit pour la secondefois Échalot.

La main de Similor qui tenait le couteau luitâtait le dos pour chercher l’envers du cœur.

Ces gens-là connaissent mieux que leschirurgiens la place précise où il faut frapper pour être sûr detuer.

Il trouva la place et tout en écartant sa mainpour poignarder de plus haut, il dit encore :

– Assassin !

Mais la lutte avait désormais un témoin,quoique ni l’un ni l’autre des deux combattants n’eût entendu laporte s’ouvrir.

Le poignet de Similor fut arrêté par une mainsolide comme un étau de fer, et une bonne grosse voix s’éleva quidit sans trop d’émotion :

– Hé ! l’enflé, ce n’est pas dejeu !

En même temps Échalot fut écarté par uneirrésistible poussée.

– Maman Léo ! dirent-ils tous les deux enmême temps. Échalot se releva, mais non point Similor, qui avait letalon de la dompteuse sur la gorge.

– Alors, dit celle-ci en s’adressant àÉchalot, tu as eu l’argent de mes papiers chez le changeur.

– Oui, patronne, l’argent est là, répondit lebon garçon en mettant sa main sur sa poitrine.

– Il n’y a pas besoin d’être une somnambule etdevineresse, reprit la veuve, pour calculer ce qui s’est passé. Legredin ici présent avait l’idée de faire la noce avec ma caissed’épargne.

– Ayez pitié de lui, patronne, suppliaÉchalot, c’est le père de mon petit.

Similor était comme foudroyé et ne trouvaitpas une parole. La robuste main de la dompteuse lui tordit lepoignet et le couteau tomba.

Échalot n’avait pas encore vu lecouteau ; il murmura :

– Et il m’appelait assassin ! Ce futtout.

– C’était pour toi, l’eustache, dit ladompteuse ; mais, sois tranquille, je n’ai pas idéed’endommager la bête. Mes occupations ne me permettent pas deperdre mon temps avec une pareille racaille. Regarde voir s’il net’a rien volé.

Échalot déboutonna son gilet : le paquetétait intact.

Maman Léo lâcha le poignet de Similor et leprit par la nuque, de sorte que, sa tête seule étant soulevée, sespieds restaient à terre ; elle le traîna ainsi sans qu’il fitaucune résistance jusqu’à la porte principale, qu’elle ouvrit.

Échalot voulut implorer encore, elle luiordonna rudement de se taire et sortit sur la galerie, d’où ellejeta Similor en bas du perron comme un chien mort.

Après quoi, elle rentra et ferma la portetranquillement.

– Ça m’a fait du bien cette histoire-là,dit-elle en regagnant la table, j’étais énervée, quoi ! niplus ni moins qu’une marquise qui a sa migraine. Toi, tu voudraisbien aller voir s’il s’est fait une bosse au front en tombant, pasvrai ? Reste là ! J’aime bien qu’un homme ait bon cœur,mais les imbéciles ça me dégoûte.

– Patronne…, voulut dire Échalot.

– La paix ! il y a encore de l’eau-de-viedans la bouteille qui est là-bas derrière les cordes, va me lachercher avec deux verres. C’est certain que si je n’étais pasarrivée, tu allais te laisser larder par ce polisson-là, et que monargent serait maintenant à tous les diables.

Échalot courba la tête et s’en alla enmurmurant :

– C’est vrai qu’ayant sur moi du bien qui nem’appartenait pas, j’aurais dû montrer plus de férocité, mais laprochaine fois gare à lui !

Maman Léo se laissa tomber dans son fauteuilde paille et mit ses deux coudes sur la table.

En revenant avec la bouteille et les deuxverres, Échalot la retrouva la tête entre ses mains et plongée dansde profondes réflexions.

– Est-ce qu’il est arrivé malheur,patronne ? demanda-t-il timidement.

– Verse à boire, répliqua la veuve, qui nebougea pas.

Échalot emplit un des verres.

– Dans l’autre aussi, dit maman Léo ; jene connais pas beaucoup d’âmes meilleures que la tienne, et tu peuxmaintenant trinquer avec moi, puisque je t’ai distingué par monamitié.

– Ah ! patronne…, fit Échalot étourdi parun si grand honneur.

– Tais-toi ! je te dis que je suisénervée.

Elle but une gorgée d’eau-de-vie et replaçason verre sur la table brusquement.

– Qu’est-ce que ça aurait fait s’il avait volémon argent ? reprit-elle en regardant Échalot en face : àquoi mon argent peut-il me servir ? tu ne comprends pas, toi,n’est-ce pas ? ni moi non plus, je ne comprends pas, et quandje suis dans les rébus et charades, ça ne va pas, je ne sais pluss’il faut aller à droite ou à gauche, je ne sais plus rien !rien de rien ! la petite n’en sait pas plus long que moi, lamarquise n’en sait pas plus long que la petite, monsieur Germainjette sa langue aux chiens, les autres… Ah ! les autressavent. Ils ne savent que trop, et j’ai peur !

Échalot l’écoutait bouche béante.

– Bois, dit-elle, tu es tout pâle.

– C’est l’effet du malheur d’Amédée… lespassions le tyrannisent, mais il n’a pas mauvais cœur. À votresanté, patronne !

– J’ai peur, répéta maman Léo, dont laphysionomie accusait un désordre d’esprit extraordinaire ; jecroyais que ça m’avait calmée, la chose de cette laide bête, maisnon, j’ai la fièvre.

– Si vous me disiez…, commença Échalot.

– Tais-toi ! le colonel a l’air d’unmort, et il y a des morts qui ne sont pas si blêmes que lui. Il nese tient plus ; sa peau est collée à ses os, et je suis biensûr qu’il n’y a pas une chopine de sang dans ses veines. Je pariequ’il ne passera pas la journée de demain. Tu me diras : tantmieux, c’est un scélérat. Es-tu sûr ? Il y a des moments, moi,où je le prendrais pour un brave homme, car enfin, c’est lui quil’a voulu, nous serons tous de la noce.

– Quelle noce, patronne ? demandaÉchalot, que l’inquiétude prenait.

Car il y avait de l’égarement dans les yeux demaman Léo.

– Tais-toi, fit-elle encore, je te dis que lecolonel nous a invités au mariage, et je te réponds bien qu’on nes’embarquera pas là-dedans sans biscuit. Nous serons tous armés,saquédié ! J’en vaux un autre, et mon Maurice aura une bonnepaire de pistolets dans sa poche pour prendre part à laconversation, si on cause comme j’en ai peur.

Sa main tourmentait ses cheveux, dont laracine était baignée de sueur.

– Quoique, reprit-elle, je ne sais rien derien ! j’ai fait tout ce que j’ai pu pour savoir ; maisfaudrait plus fin que moi, à ce qu’il paraît. Le marchef étaitdéguisé en commissionnaire, il a causé avec la petite plus d’unegrande heure dans le salon où est le portrait du juge. Nousattendions, monsieur Germain et moi, et nous nous regardions commedeux événements. On a froid dans cette maison-là, qui sent le deuilà plein nez.

« Quand le marchef a repassé pour s’enaller, il m’a fait un signe d’amitié. On n’est pas maîtresse deça ; j’ai eu la chair de poule.

« Fleurette était plus pâle encore qu’àl’ordinaire, mais ses grands yeux brillaient. Elle ne m’a rien ditle long du chemin, en revenant, pas seulement un mot !Ah ! c’est maintenant qu’elle a l’air d’une pauvrefolle !

« Ce n’est pas faute que jel’interrogeais, non ! mais je parlais à une pierre. Pourtant,quand la voiture s’est arrêtée devant la maison de santé, à laporte où il y a des maçons, j’ai cru l’entendre qui soupirait commeça tout bas : « C’est un coup de dés !… »

Il y avait sur la bonne grosse figure de mamanLéo une expression de véritable angoisse. Elle releva les yeux surÉchalot, qui faisait pour la comprendre des efforts surhumains.

– Qu’en dis-tu, toi ? demanda-t-ellebrusquement.

Échalot ferma les poings avec désespoir. Ilétait aussi rouge que la dompteuse, tant sa pauvre têtetravaillait.

– Je dis, répliqua-t-il, que je voudrais bienavoir la capacité d’Amédée. Paraît que je suis bouché à fond, carça me fait l’effet comme si j’écoutais du latin de bas breton.

– Tu le connais pourtant bien, ce jeu-là,murmura la veuve, dont le regard était fixe et sombre : un soud’un côté, un sou de l’autre, et pile ou face ! Mais au lieud’un sou, c’est la mort qui est ici, du côté où l’on perd, etveux-tu mon idée ? Pair ou non, c’est trop peu dire ; ily a cent à parier contre un, et mille aussi, pour le côté où est lamort !

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