SCÈNE V
WATSON, JOHN, puis ALICE BRENT
JOHN. – C’est une jeune dame,avec sa femme de chambre, monsieur, qui désirerait vous parler.
WATSON. – Introduisez-la … Lecomte Stahlberg et le baron d’Altenheim vont venir aussi… Vous lesferez entrer tout de suite.
JOHN. – Bien, monsieur.
WATSON. – Je n’y suis pourpersonne d’autre, vous entendez ?
JOHN. – Oui, monsieur.
Il va à la porte et introduit Alice Brent.Celle-ci jette un regard d’inquiétude autour d’elle, comme si ellecraignait de rencontrer Holmes. En voyant Watson seul, elle pousseun soupir de réconfort et va vers lui.
ALICE. – Je suis bien chez ledocteur Watson ?
WATSON. – Oui, mademoiselle,et c’est lui qui a l’honneur de vous recevoir.
ALICE. – Voudriez-vous avoirla bonté de me dire si M. Holmes, M. Sherlock Holmes estici ?
WATSON. – Il est monté chezmoi pour un moment, miss ?… Il s’arrête.
ALICE. – Miss Brent… Et… ilva redescendre ?
WATSON. – Dans quelquesminutes, car il a rendez-vous avec deux messieurs, et je doisl’avertir dès leur arrivée.
ALICE. – Pensez-vous que,sans vous déranger, je pourrai attendre la fin de cet entretien etvoir M. Holmes quand il aura terminé avec ces messieurs.
WATSON. – Certainement.
ALICE. – Je vousremercie ! Je suppose que vous devez avoir, à côté de votrecabinet, un salon d’attente ?
WATSON, montrant laporte. – Parfaitement. Ici ! … Personne ne vousdérangera.
ALICE. – Encore merci.
On entend la sonnette de la ported’entrée.
WATSON. – Je crois que voiciles visiteurs que notre ami attend. ALICE, sedirigeant vers le salon. – C’est bien convenu, n’est-cepas ? Lorsqu’ils partiront, vous me ferez prévenir.
WATSON. – Je vous préviendraimoi-même.
ALICE. – Vous êtes trop bon.Elle sort à droite.