SCÈNE IV
BENJAMIN, THÉRÈSE
BENJAMIN. – Eh bien ? Jepense que vous êtes tombée d’accord avec la patronne. Et que vousn’avez plus envie de nous quitter ?
THÉRÈSE. – J’en ai, aucontraire, plus envie que jamais ! … Avez-vous entendu criercette malheureuse ? Qu’est-ce qu’ils lui font ?
BENJAMIN. – Elle estpeut-être plus souffrante.
THÉRÈSE. – Ce sont eux qui larendent malade à force de mauvais traitements ! Non !non ! Je ne veux pas assister à cela. Je trouverai une autreplace.
BENJAMIN, à mi-voix.– J’en ai peut-être une pour vous. THÉRÈSE. –Vrai ? Où cela ?
BENJAMIN, avecmystère. -Tenez, voici l’adresse. Il écrit quelques motssur une carte.
THÉRÈSE. – Mais est-ce uneplace sérieuse, une place chez des gens convenables ?
BENJAMIN. – Soyeztranquille ! mais, surtout, ne laissez voir cette carte àpersonne.
THÉRÈSE, lisant tandisque Benjamin regarde au dehors. – « Sherlock…Holmes ».
BENJAMIN, se tournantvers Thérèse. – Chut donc ! … Pas si haut ! Onpourrait vous entendre ! … Allez à cette adresse demain matin…Vous ne vous en repentirez pas.
La sonnette de la porte d’entrée se faitentendre.
THÉRÈSE. – On sonne à laporte d’entrée.
BENJAMIN. – Oui… Je vaisouvrir.
Thérèse sort d’un côté, Benjaminva à la porte du fond qui donne dans le vestibule. On le voitouvrir la porte à Bribb.