SCÈNE III
BASSIK ET MORIARTY
Deux hommes ont paru dans la rue, venantdu fond; c’est Bassik et Moriarty tous les deux en habit et cravateblanche sous leurs pardessus.
MORIARTY. – Vous avez reconnula maison ?
BASSIK. – Oui… Montrantla maison de gauche. C’est celle-ci…
MORIARTY. – Faites le guet,Bassik, pendant que j’ouvre… il introduit une clef dans la serrurede la maison vide. Rien de suspect ?
BASSIK. – Non, rien… Unpoliceman…
MORIARTY. – Entronsalors…
Ils entrent dans la maison dedroite.
BASSIK, dans levestibule. – Si j’enflammais une allumette ?
MORIARTY. – Gardez-vous enbien !… Où est Mme Orlebar ?
BASSIK. – Elle doit attendredans la petite ruelle que je la fasse entrer par la porte dederrière.
MORIARTY. – Allez.
Bassik sort un instant.
Forman, toujours en policeman, paraît dansla rue.
Bassik rentre précédantMme Orlebar.
MORIARTY. – Bonjour, madame…Sherlock Holmes est-il de retour chez le docteur Watson ?
MADGE. – Je l’ai vu y entreril y a dix minutes à peu près…
MORIARTY. – Àmerveille !
BASSIK, tirant une lettrede sa poche. – Voici la lettre.
MORIARTY. – Vous insisterezpour qu’elle soit remise à M. Holmes sans perdre un instant…Ce sera facile en disant que le message vient de l’inspecteurgénéral de la police… Soyez tranquille, vous ne courez aucunrisque.
MADGE. – Cela m’estégal ! Maintenant qu’Orlebar est pris, je suis prête à toutpour le venger.
MORIARTY. – Bassik, neperdons pas de temps.
BASSIK. – Repassez par lechemin que vous avez pris, madame, c’est plus sûr. Il sort uninstant avec Madge et rentre aussitôt.
MORIARTY. – À propos, Bassik,Bribb n’a pas reparu ?
BASSIK. – Non, monsieur.
MORIARTY. – Ils l’aurontéventé… N’importe… montons.
Ils disparaissent à droite.