SCÈNE I
FITTON, JARVIS, puis FLETCHER
Jarvis est assis sur une vieille caisse, àgauche, sans bouger, comme quelqu’un qui attend. Fitton est assissur la table. La porte du fond s’ouvre livrant passage à Fletcher,qui porte une lampe de sûreté. Il s’arrête un moment, et regardeautour de lui, dans la demi-obscurité qui l’entoure.
JARVIS, d’un ton lent etmorne. – C’est vous; Fletcher ! Qu’est-ce que vous venezfaire ici ?
FLETCHER, mêmeintonation. – Je suis envoyé par le patron. Nous avons àtravailler, ce soir.
JARVIS. – Oui. J’ai reçu unedépêche de Bassik qui me prévient.
Un temps.
FITTON. – La dernière foisque la Chambre du Sommeil a servi, pour qui était-ce ?
JARVIS. – Je ne sais pas lenom. C’est un homme qui est venu un soir avec Bassik, un négociantétranger avec lequel il avait voyagé en chemin de fer.
FITTON. – Et aujourd’hui,pour qui opérons-nous ?
FLETCHER. – Bassik ne me l’apas dit.
JARVIS. – Quand le clientsera là, nous le verrons bien !