Cousin de Lavarède !

Chapitre 5COURSE VERS LE PÔLE

Quand les Français ouvrirent les yeux, ilsremarquèrent que les vitres circulaires des hublots étaientcouvertes de fleurs de glace. Ils se levèrent et tout grelottantsprocédèrent à leur toilette.

Encore que le Gypaète fût chauffé, lefroid extérieur s’y faisait sentir.

Si pressés que fussent les jeunes gens, ilss’arrêtèrent plusieurs fois pour écouter. Il leur semblaitpercevoir le bruit d’une querelle violente. Des cris étouffés, deséclats de voix parvenaient jusqu’à eux.

Inquiets, ils se hâtèrent et coururent ausalon. Leurs compagnons y étaient déjà rassemblés, et Lotiatremblante leur apprit que Ramier venait de s’abandonner à unterrible accès de colère, dont les conséquences pouvaient êtreeffroyables.

Dès l’aube, il s’était rendu sur le pont, afinde jeter par-dessus bord les instruments dérobés à l’observatoirede Barget. Or, parmi les objets entassés en hâte dans le sac dontles matelots s’étaient munis, le fou avait découvert un exemplairedu Petit Journal vieux de six semaines déjà. Il l’avaitdéplié machinalement, et, en première page, avait lu l’entrefiletsuivant :

LA LUNE À UN KILOMÈTRE

« Une dépêche d’Amérique nous apprendque l’on monte en ce moment, à l’observatoire des MontagnesRocheuses, la plus gigantesque lunette que l’industrie ait encorefabriquée.

Longue de 220 pieds, munie de lentilles de2 mètres de diamètre, elle donnera des grossissements quilaisseront loin derrière eux tous ceux obtenus jusqu’à cejour.

Pour en donner une idée, il suffira dedire que cet instrument géant ramènera la lune à 1 kilomètre, cequi permettra enfin d’observer pratiquement la surface de notresatellite et de décider si, oui ou non, la vie y estéteinte.

C’est là un gros événement dans le mondesavant. Grâce à sa puissance extraordinaire, le nouvel enginscientifique mettra les astronomes à même de vérifierexpérimentalement certaines théories en cours. Il leur fourniranotamment la possibilité de déterminer la nature d’un astre errantdepuis plusieurs mois dans la zone d’attraction de la terre, etdont l’éclat variable, la marche irrégulière, ont mis en émoi tousles observateurs du globe. »

Ces dernières lignes s’appliquaient clairementà l’aéronef. De là, chez le fou, qui, on l’a remarqué, neprofessait pas de tendres sentiments à l’égard des observateurs,une explosion de rage dont tout le navire aérien avait retenti. Ilavait proféré à l’endroit des stations astronomiques les plusépouvantables menaces, puis s’était enfermé dans son laboratoire,laissant Lotia et Maïva éperdues de terreur.

Les Français essayèrent vainement de lesrassurer. Leurs paroles manquaient de conviction. Ils avaientl’arrière-pensée que l’articulet du Petit Journal avaitétrangement compliqué la situation.

Si le capitaine du Gypaète, emportépar son imagination maniaque, se mettait en tête d’exercer desreprésailles contre les observatoires, on ne pouvait prévoir où ils’arrêterait. Maître d’un appareil qui, par sa nature, échappait àtoute poursuite, quelles catastrophes Ramier était capable depréparer ?

Et les passagers, captifs dans les flancs del’aéronef, impuissants et désolés, devraient assister à l’œuvresinistre éclose dans une cervelle de dément.

Cependant en interrogeant les matelots, ilsapprirent que le Gypaète n’avait pas changé sa direction. Ilconservait le cap au Nord, donc la réalisation des projets du fouétait ajournée. Cette certitude rendit un peu de tranquillité auxvoyageurs. Rien n’est mobile comme la pensée d’un insensé, etpuisque l’aéronef ne se ruait pas sur l’Amérique, il y avait lieud’espérer que l’incident n’aurait pas de suites.

– Au surplus, déclara Robert, troishommes résolus, unis pour un même but, sauront bien venir à boutd’un fou.

– Où prends-tu trois hommes, questionnaUlysse, tandis que les yeux noirs de Lotia se posaient avec unesurprise mal dissimulée sur l’ancien caissier ?

– Je les prends où ils se trouvent. Toi,moi et le seigneur Radjpoor. Ennemis pour tout le reste, il mesemble sage de nous allier, lui et moi, pour la cause del’humanité.

L’Hindou répondit par un geste vague.Acquiescement ou refus, on n’aurait su l’affirmer.

Pour Lotia, elle murmura comme malgré elle,une rougeur montant à ses joues veloutées :

– Thanis ou Lavarède, votre pensée estbonne et généreuse. Si une femme peut vous aider dans la tâche quevous assumez, je serai heureuse de vous apporter mon concours.

Robert la regarda, un rayonnement joyeuxéclairait son visage. Il ouvrit la bouche comme pour prononcer lesmots dont son cœur était plein. Mais une réflexion arrêta la parolesur ses lèvres, et ce fut seulement après un instant de silencequ’il articula froidement :

– Attendons, Mlle Lotia.Ma petite démonstration batailleuse est peut-être injustifiée,partant ridicule. Il nous suffira, sans doute, pour écarter lesmalheurs que prévoit notre imagination trop prompte, de parler àM. Ramier qui, au fond, est un excellent homme.

Mais l’éclat de ses yeux, le frémissement detout son être qui se communiquait à sa voix, juraient avec soncalme voulu. Lotia comprit-elle tout ce qu’il ne disait pas ?Mystère ! Toujours est-il qu’elle détourna la tête, et que sespaupières frangées de longs cils s’abaissèrent.

Mouvement inutile. Maïva l’observait.Doucement la petite se glissa auprès de Robert et désignant lafille de Yacoub de la main, montrant ses yeux clos, elle dit toutbas, avec ce charme hésitant des premiers bégaiements :

– Larmes. Pleure.

Lavarède parut prêt à s’élancer vers la jolieÉgyptienne. Mais il se contint. Il sentait que le courantsympathique s’établissait entre elle et lui. Il ne fallait pas, parune expansion intempestive, compromettre l’avenir. Comme il étaitloin le moment où, lui donnant sa main selon le rite d’Égypte, lajeune fille lui crachait à la face, avec l’accent d’une hainesauvage, cette affirmation :

– C’est pour la patrie !

Maintenant de douces larmes coulaient sur sesjoues. Le doute s’était implanté dans son esprit. Elle n’osait plusaccuser, et l’indécision de sa pensée s’était trahie tout à l’heureencore.

– Thanis ou Lavarède, avait-elle dit.

Radjpoor songeait aux mêmes choses. Lessourcils froncés, l’œil dur, il assistait au triomphe de ceFrançais maudit, dont il avait imaginé faire un jouet. Est-ce quedécidément il perdrait la partie ? Le diamant d’Osiris, l’âmede Lotia lui échapperaient en même temps ? Non cela ne seraitpas. Il saurait bien tisser une trame si serrée que Robert y seraitdéfinitivement emprisonné, que la défiance ressusciterait dans lecœur de la jeune fille !

Et tandis qu’il cherchait les mensongespropices à son dessein, Lavarède, désireux de mettre fin à unescène qui, en se prolongeant, devenait embarrassante, empoignal’Astronome par le bras et l’entraînant vers la porte :

– Arrive, nous allons un peu catéchiserRamier, nous assurer de ses dispositions. Et si nous le trouvonstrop menaçant pour la tranquillité de l’observatoire des MontagnesRocheuses, nous verrons ce qu’il conviendra de faire pour déjouerses projets.

Et tous deux sortirent, accompagnés par unregard bienveillant de Lotia.

– Ah ! murmura la fille de Yacoubquand ils eurent disparu, qui me dira où est la vérité ?

– Moi, fit une voix douce auprèsd’elle.

Maïva s’était approchée sans bruit, etlentement, le bras étendu vers la porte close :

– Vérité là… Eux vrais.

Puis braquant son index accusateur surRadjpoor.

– Lui… mentir… Thanis !Thanis !

Lotia cacha sa tête dans ses mains ets’absorba en de profondes réflexions. Durant ce temps, Robert etson ami frappaient à l’huis du laboratoire où Ramier s’étaitenfermé.

Mais ils eurent beau heurter, appeler, senommer, le battant ne tourna pas sur ses gonds ; aucun bruitne leur répondit. De guerre lasse, ils revinrent au salon, sepromettant bien de voir le fou dans la journée.

Vaine promesse. Le capitaine duGypaète ne se montra pas. Lassés d’errer dans le couloircentral, les voyageurs, après s’être emmitouflés de fourrures, – ouplus exactement de houppelandes doublées de plumes – prirent leparti de monter sur le pont.

Il faisait un froid intense. À quelquescentaines de mètres au dessous de l’aéronef, fuyait vers le sud,avec la rapidité d’un express, un océan figé par la gelée. C’étaitl’ice-field immense des mers polaires, uni, monotone, décourageant.Parfois des îles se devinaient aux brusques mouvements de la croûteglacée qui, brisée sur leurs côtes, se solidifiait en icebergs, enaiguilles, en éminences formées de blocs mal équilibrés quisemblaient prêts à tomber.

Une tristesse infinie montait de la plaineblanche dans l’air froid. Et comme ils regardaient sans parler cepaysage désolé, une même émotion fit battre leurs cœurs àl’unisson. Sous une croûte de neige durcie un navire, une épaveétait là.

On ne pouvait en douter. Les formes dubâtiment, alourdies par le manteau de glace, restaient trop nettes,trop précises, pour que l’on pût supposer qu’il y avait dans sasilhouette un simple jeu de la nature.

Du reste, en approchant, les voyageursreconnurent les mâts, rompus par le milieu et trouant encore lelinceul blanc dont l’épave était recouverte. Sur le gaillardd’arrière, des ours blanc grattaient furieusement la neige.Peut-être flairaient-ils des cadavres enfermés dans ce bateau perduau milieu de l’immensité polaire. Une plaque de glace se détachasoudain sous leurs griffes, démasquant une partie du tableaud’arrière, et Robert, Astéras, Lotia lurent en même temps.

…RAM

Le nom du navire abandonné se terminait parces trois lettres, seules visibles.

À tous vint la même idée. Ce fut Ulysse quil’exprima d’un ton assourdi :

– Serait-ce le Fram ?

Le Fram ! Ce nom rappelait celuid’un héros de la science : Nansen, le hardi Scandinave, qui afait construire un bateau de forme spéciale pour résister à lapression des glaces, et qui est parti vers ce pôle Nord, tombelointaine de tant de vaillants explorateurs. Il se flattaitd’arriver là où nul encore n’a pris le pied, en s’abandonnant auxcourants qui vont de l’Atlantique au Pacifique en traversantdiamétralement le cercle polaire. Depuis son départ, aucunenouvelle n’est parvenue en Europe. Poursuit-il son audacieuseexpédition ? Ou bien ce navire abandonné, entraînéirrésistiblement dans la marche lente de la plaine de glace, est-ille sien ? Son courage, son énergie, son dévouement surhumainn’ont-ils abouti qu’à une catastrophe, et faut-il ajouter son nomau martyrologe déjà long des régions arctiques ?[7]

Voilà ce que les voyageurs se demandaient toutbas.

Que ce fût le Fram ou tout autrevaisseau, le navire désert disait la catastrophe. Captif de labanquise, voyant les vivres s’épuiser, l’équipage sans doute avaitabandonné le bateau. Il avait confectionné des traîneaux, étaitparti à l’aventure, marquant sa route de cadavres. Et peut-être ence moment même, à bout de forces et de provisions, le derniersurvivant du drame tombait-il anéanti en un coin perdu del’ice-field.

Les Français se le représentaient couché surle sol glacé, rampant encore vers le Sud, vers le soleil, dans undernier transport de volonté, et puis, brisé par ce suprême effort,s’allongeant pour mourir, les membres raidis par le froid, glaçondéjà et vivant encore, ultime torture, les espérances déçues et lesimpitoyables regrets.

L’aéronef ne ralentit pas sa course,indifférent à l’épave qu’il laissait en arrière. Transis, affligés,Robert, l’astronome et l’Égyptienne redescendirent au salon. Ramiern’avait pas paru. À déjeuner, à dîner, il fut également invisible.Mme Hirondelle ne semblait pas émue par ce brusqueamour de l’isolement. Elle pria ses hôtes d’excuser son mari, trèsoccupé, dit-elle ingénument, et parla tranquillement comme àl’ordinaire des menus incidents du bord.

– Demain, conclut-elle au moment où lespassagers prenaient congé d’elle pour s’aller coucher, demain nousserons au pôle. Vous verrez comme la nature avait préparé unsplendide appartement à notre Gypaète.

Sur ces paroles énigmatiques, elle souhaita lebonsoir à ses hôtes et s’éloigna.

Rentrés dans leur cabine, Robert et Ulyssedécidèrent que, Ramier fuyant toute explication, ils s’opposeraientde vive force à ses projets criminels, car ils ne doutaient plus deleur existence ! Pour cela, il leur fallait se procurer desarmes.

– Eh, déclara l’astronome, dans la piècevoisine du laboratoire, il y a des fusils.

– Des fusils, s’écria Lavarède avecjoie ?

– Oh ! ce ne sont pas des armescomme tu as l’habitude d’en voir. Ce sont des carabines à carbure Zde l’invention de Ramier.

– Des carabines à carbure… Voilà une idéede fou !

– Et même de sage, riposta l’astronome.Je suis convaincu que l’industriel qui l’exploiterait feraitfortune dans notre beau pays de France.

– Comment ? c’est sérieux ?

– Tout ce qu’il y a de plus sérieux. Lachose m’a intéressé à ce point que j’en ai pris un croquis sur moncarnet.

Et, tirant son portefeuille de sa poche,Ulysse mit sous les yeux de son ami la page où s’étalaient lesfigures que voici :

– Du diable si j’y comprends un traîtremot ! grommela Robert en se grattant l’oreille.

– C’est pourtant simple.

– La simplicité scientifique, je connaisça. Après quinze années d’études, on arrive à la goûter. Tu feraisbien de m’expliquer…

– Volontiers. La crosse, qui s’ouvrecomme une boîte, est divisée en trois compartiments. Le premier, A,renferme douze balles de nickel ; le second, B, contient unaccumulateur électrique, et le troisième, C, est tout bonnement unréservoir à carbure liquide analogue à l’acétylène. Le problème estcelui-ci : Étant donné que le carbure Z gazeux, mélangé àl’air dans une certaine proportion, forme une combinaison détonantedont la moindre étincelle détermine l’explosion, il s’agit, par unmouvement très simple, d’amener automatiquement la balle en E,extrémité intérieure du canon, le carbure et l’air dans la chambred’explosion K prime.

– Catherine ? fit ironiquementLavarède.

– Non, K prime, et de les mettre enprésence d’une étincelle électrique.

– Comme tu le disais à l’instant, rienn’est moins compliqué. Du reste, on te prierait de hisser lePanthéon sur l’arc de l’Étoile que tu ne t’étonnerais pas.

Astéras eut un sourire bonasse :

– Attends donc, sempiternel railleur.Remarque la gâchette GG’. Tu veux charger ton arme.

Tu pousses la gâchette d’arrière enavant ; la tige G pousse le culot du godet D, qui pivote etverse la balle sur le plan incliné F qui l’amène en F’. Cela fait,tu vises le but à atteindre, et tu presses la gâchette d’avant enarrière.

Qu’arrive-t-il ?

La tige G fait basculer le godet D en sensinverse de tout à l’heure, ce qui permet à la balle suivante devenir s’y placer. De plus, le mouvement du godet actionne lasoupape J qui cesse de fermer le réservoir de carbure. Une ou deuxgouttes tombent dans la chambre de volatilisation K et remplissentde vapeurs K et K’. Or la chambre K’contient déjà de l’air puisque,par le canon de l’arme, elle est en communication avecl’atmosphère. Le mélange détonant est obtenu, il ne manque plus quel’étincelle qui l’enflammera.

– C’est curieux, murmura l’anciencaissier, intéressé malgré lui.

– Tu y viens, mon bel ami. Eh bien !admire l’ingéniosité de l’inventeur.

Le godet D, basculant sous la poussée dulevier G’, touche l’accumulateur de son bord et établit le courantélectrique, qui produit une étincelle entre les pointes l et l’, aubeau milieu du gaz détonant. Explosion, dilatation brusque etprojection de la balle au dehors. La portée est de douze à quatorzecents mètres. As-tu compris maintenant ?

– Si j’ai compris mais c’est-à-dire queje n’ai qu’un désir : avoir une de ces carabines entre lesmains pour te montrer si je sais m’en servir.

– Je crois que Ramier nous en confierasans difficulté.

L’ancien caissier accueillit cette affirmationpar une moue dubitative.

– Tu doutes ? reprit Astéras.

– Ma foi, il n’est pas assez fou pourarmer ses prisonniers.

– Voilà en quoi tu te trompes.

– Tu as l’air sûr de ton fait ?

– Je le suis, puisqu’il m’a développé sesidées à ce sujet.

– Et ces idées… ?

– Sont fort raisonnables. En me montrantses fusils, il me dit : La salle n’est jamais fermée, s’ilvous paraît agréable de tirer quelques oiseaux au vol, il voussuffira de prendre les armes au râtelier et de garnir la crosse deprojectiles. Les accumulateurs et le réservoir sont toujourschargés.

– Il t’a dit cela ?

– En propres termes. Et comme je nepouvais dissimuler ma surprise, il devina ce qui se passait dans matête, et ajouta négligemment : « Cela m’est égal de vousvoir armés, puisque vous ne pouvez tourner vos armes contremoi ».

– Comment ? nous ne pouvonspas ? interrompit Lavarède avec violence.

– Eh non, mon pauvre Robert, car nousignorons la manière de diriger le Gypaète ; aussi, ennous révoltant, en réduisant Ramier à l’impuissance, nous ferionsune chose assez semblable à un suicide, car notre navigation seterminerait vraisemblablement par une chute vertigineuse.

– Nous le forcerions bien à nousindiquer…

– Lui ? Tu ne le connais pas. Il seferait hacher plutôt que de divulguer le détail de samécanique.

– Alors, des armes nous sont inutiles,puisque nous sommes dans l’impossibilité de nous opposer à sesdesseins.

– Aussi je n’en considère qu’une commeayant une valeur.

– Laquelle, je te prie ?

– La persuasion, ami Robert, lapersuasion.

Puis, commençant à se dévêtir, l’astronomeajouta :

– Mais il est l’heure de dormir ;couchons-nous…

– Et la nuit portant conseil…

– Nous aurons peut-être trouvé demain lemoyen de concilier le soin de notre sécurité avec le salut desastronomes des Montagnes Rocheuses.

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