Cousin de Lavarède !

Chapitre 1UN PROBLÈME

Robert Lavarède étendit les bras, se frottales yeux et promena autour de lui un regard troublé.

Mal remis de la secousse qu’il venaitd’éprouver, étourdi encore par l’afflux du sang à la tête, ilvoyait confusément, comme dans un brouillard, les objets quil’entouraient, et ces objets il ne les reconnaissait pas.

Il se trouvait dans un petit salon, meublé dedivans et de sièges bas. Au plafond un motif figurait une couronnede feuillages, dans laquelle des lampes électriques formaient desfleurs lumineuses.

– Qu’est-ce que cela, murmura le jeunehomme ?

Un instant il ferma les yeux, puis les rouvritde nouveau ; la vision persista. En regardant mieux, Robertaperçut Astéras, Lotia, Maïva, Radjpoor. Tous étaient assis commelui-même, mais leurs paupières closes, l’immobilité de leurs traitsindiquaient qu’ils n’avaient point conscience de leursituation.

Avec effort, le Français se dressa sur sespieds. Son sang n’avait pas encore repris son cours normal ;il chancelait. Cependant, s’appuyant aux meubles, il réussit àarriver auprès de l’astronome.

– Ulysse, appela-t-il !

Mais le savant ne répondit pas.

– Ah ça ! c’est le château de laBelle au bois dormant, reprit Robert. Ils ont tous l’air de s’êtresaturés de chloroforme. Cela ne peut pas durer.

Sur cette conclusion, il se mit à secouervigoureusement son ami. L’effet de ce massage primitif ne se fitpas attendre. Astéras eut une grimace, ses yeux s’entrouvrirent,ses mains s’agitèrent, et d’une voix pâteuse il prononça :

– Maïva !

Lavarède ne put s’empêcher de sourire.

– Les voilà bien les savants. Il ne sedemande pas où il se trouve, mais seulement où elle est. Elle est àcôté de toi, rêveur. Tu vas la rappeler à elle, tandis que j’agiraide même à l’égard de Lotia. Pour le seigneur Radjpoor, il se tirerad’affaire tout seul.

Il sentait s’évanouir l’engourdissement quil’avait terrassé. La vie revenait à flots. L’astronome se penchaitdéjà sur la muette ; Robert s’occupa de Lotia.

Cinq minutes ne s’étaient pas écoulées que lesjeunes Égyptiennes parcouraient la salle d’un œil effaré.

– Où sommes-nous, firent-elles avec untouchant ensemble ?

– Nous allons nous en informer, ripostaRobert. Le plus pressé était de vous tirer de votreévanouissement.

– C’est vrai, reprit Lotia d’un tonhésitant, comme si elle cherchait à préciser ses souvenirs. J’aiperdu connaissance.

– Oui.

– Je me rappelle une ombre sur laprairie, un choc dont je fus renversée.

– Comme nous.

– Qu’était-ce ?

À cette question, tous se regardèrent avecembarras.

– Ma foi, grommela Robert après uninstant de silence, je n’en sais rien. Au fait ! que nousest-il arrivé ?

– Oui, que nous est-il arrivé ?répéta la voix dolente de Radjpoor. L’Hindou avait ouvert les yeux,et de même que ses compagnons, il paraissait très intrigué parl’aspect du salon où tous se trouvaient réunis.

– Le mieux est de nous informer, murmuraLavarède.

Et se dirigeant vers une des portes, ilajouta :

– Ensuite, Seigneur Radjpoor, je vousdemanderai quelques explications sur le guet-apens, auquel nousavons miraculeusement échappé – puis par réflexion – quand je diséchappé, je n’en suis pas certain, car du diable si je comprends cequi nous arrive !

– Cela ne vous empêche pas d’accuser, fitLotia d’un ton grave.

Le jeune homme eut à son adresse un regardattristé. L’abîme qui le séparait de l’Égyptienne n’était pascomblé. Ainsi que par le passé, elle prenait contre lui la défensede l’Hindou.

Cependant, il n’ajouta pas une parole. Ilgagna la porte et essaya de l’ouvrir. Elle résista. Une secondeouverture existait en face de celle-ci. Robert s’en approcha, maisvainement encore il tenta de sortir. Évidemment les voyageursétaient enfermés.

– Prisonniers, gronda Robert, maisoù ? Car par la morbleu, nous ne sommes pas à la ferme de SirParker.

Puis sa colère augmentant, il revint àRadjpoor.

– Seigneur Radjpoor, je vous connaismaintenant. C’est vous qui avez dirigé toutes les aventures dont jefus victime. Vous êtes donc certainement en mesure de m’expliquerla dernière.

– Vous vous trompez, répondittranquillement l’Hindou, qui cette fois disait la vérité.

Mais son interlocuteur ne le laissa pasachever :

– Pardon ! Vous essayez de metromper encore, voilà l’expression juste. Peine inutile. Je veux,j’exige une réponse catégorique, et si vous me la refusez…

– Si je vous la refuse ?…

– Je vous contraindrai par la force à mela donner.

Radjpoor haussa les épaules, tira de sa pocheun revolver, le même avec lequel il avait été sur le pointd’assassiner le Français, et d’un ton railleur :

– Je me mets donc sur le pied de légitimedéfense.

Mais l’ironie s’étrangla dans sa gorge. Rapidecomme la pensée, Robert s’était rué sur lui, avait fait sauter lerevolver au loin d’un revers de main, et sous son élanirrésistible, avait renversé le fourbe qu’il tenait maintenant sousson genou.

Lotia éperdue fit un mouvement pours’interposer, mais elle trouva devant elle Astéras et Maïva qui luibarraient le passage.

Et Lavarède parlait à son ennemiterrassé :

– Vous savez bien, vous, que je suisFrançais, qu’un méchant pistolet ne m’effraie pas. Vous avez tropcompté sur ma mansuétude. Depuis des mois, par votre faute, je suistiraillé, ballotté en tout sens. J’en ai assez, j’en ai trop, etvous allez confesser vos mensonges.

Suffoqué, haletant, les nerfs tendus pouréchapper à l’étreinte de Lavarède, Radjpoor devenait livide ;ses yeux s’injectaient de sang.

– Mais vous l’étouffez, gémit Lotia,cherchant en vain à repousser Astéras et Maïva.

– Bah ! riposta Robert, il a unmoyen bien simple de retrouver la respiration. Ne pas mentir…, pourune fois.

Et se penchant sur l’Hindou :

– Comprenez-vous les charmes de laloyauté ?

– Je n’ai rien à dire, fit le vaincud’une voix sifflante. Renversé par traîtrise…

– Par traîtrise, c’est le mot juste. Vousaviez un revolver, j’étais sans armes… donc, je suis un traître. Jene m’élève pas contre ce raisonnement dépourvu de logique. Je veuxme montrer bon prince. Un petit aveu et vous êtes libre. Du reste,je vais vous aider.

Et d’un ton impossible à rendre :

– Dites-moi, cher Monsieur Radjpoor, vousconnaissez Thanis ?

L’Hindou eut un soubresaut brusque, il parvintà se soulever ; mais Lavarède était vigoureux. De nouveau ill’étendit sur le sol.

– Ne faites pas le méchant. Vous êtesconfortablement couché sur le plancher, position commode entretoutes pour causer ; restez-y. Je répète ma question. Vousconnaissez Thanis ?

Un instant Robert attendit une réponse qui nevint pas.

– Vous craignez de parler, reprit-il. Àquoi bon… je le connais moi. Il est présentement à terre, avec mongenou sur la poitrine.

– Mensonge, gronda l’Hindou !

– Oui, mensonge cruel, fit Lotia en écho.Pourquoi cette comédie ?

– Pourquoi ? continua Lavarède ens’animant, pourquoi ? Parce que je suis las de jouer le rôled’un personnage équivoque, traître à son pays, serviteur del’Angleterre sans doute ; parce que je veux reprendre mon nomde Lavarède et rendre à Thanis ce qui appartient à Thanis.

– Il devient fou, gémit Lotia en setordant les bras.

– Fou ! Parbleu, une tête moinssolide que la mienne y aurait succombé. Mais rassurez-vous, jejouis de tout mon bon sens, et je le prouve. Radjpoor et Thanis nefont qu’un. Cet homme m’a enlevé par surprise, jeté avec menace demort dans la plus incompréhensible aventure. Je n’ai vu clair quecette nuit, grâce à Maïva, son esclave. Interrogez cetteenfant ; elle vous désignera le véritable Thanis.

D’une voix rauque, Radjpoor s’écria :

– Complot tramé par vous pour chasser ducœur de Lotia la haine qu’elle a vouée au meurtrier de sa mère.

– Vérité, riposta Astéras !

– Oui, appuya Maïva.

– Vos complices diront comme vous.

Les mains de Robert se crispèrent sur les brasde l’Hindou.

– Prenez garde ! Je vais vousretourner vos recommandations d’autrefois. Radjpoor, la vérité estd’or, le mensonge est d’acier.

– Eh ! tuez-moi. Je ne veux pas vousaider à tromper Lotia.

– Vous avez de la volonté, mais moiaussi. Ulysse, des cordes. Nous allons garrotter ce gaillard-là etaviser au moyen de modifier son caractère. Ah ! dame, je leconçois, il est dur de tomber de félonie en loyauté.

Déjà l’astronome furetait dans tous les coinspour se procurer un lien. Avec une pitié grandissante, Lotiaconsidérait l’Hindou. Son attitude, courageuse en somme, avaitchassé le doute, né une seconde auparavant des paroles de Robert.De nouveau elle était conquise. Oui, on avait voulu égarer sonesprit, avec l’aide de l’esclave Maïva. Une fois de plus, l’astucede Radjpoor triomphait de la franchise de ses adversaires.

Pourtant la résolution de Lavarède allaitpeut-être vaincre toutes les résistances. Il était disposé à seporter à toute extrémité. Dût-il torturer son ennemi, il luiarracherait l’aveu de ses machinations. Mais l’heure de la lumièren’avait pas encore sonné, car tandis qu’il maintenait l’Hindou, quele savant cherchait vainement des liens, que Lotia et Maïva, enproie à des sentiments contraires, demeuraient spectatrices de lascène, le bruit d’une clef tournant dans la serrure se fitentendre.

Tous eurent un frémissement, ils tournèrentles yeux vers la porte de droite, qui lentement pivota sur sesgonds, livrant passage à deux personnages inconnus : un hommeet une femme.

L’homme salua de la main et d’une voixtranquille :

– Relevez-vous, Messieurs. Sur leGypaète, les colères humaines ne doivent point élever lavoix.

Dominé par l’accent du nouveau venu, Lavarèdelâcha Radjpoor, qui, chancelant, se remit sur ses pieds, et avecune surprise non dissimulée les voyageurs considérèrent lesvisiteurs.

Ils étaient de taille moyenne, souriants,doués l’un et l’autre d’un cou long, supportant une tête allongéeau profil d’oiseau. Le veston de l’homme, le corsage de la dameétaient bordés de plumes multicolores. Et, chose étrange, cessingulières personnes secouaient incessamment de droite à gaucheleurs chefs, appuyant leurs joues alternativement sur chaqueépaule, ayant l’air en un mot de se livrer à un de ces exercicesd’assouplissement, qualifiés par les professeurs de gymnastique de« préparatoires ».

– À qui ai-je l’honneur de parler,questionna enfin l’homme ?

Il employait un français très pur, mais avecdes inflexions gutturales indiquant que la France n’était point sapatrie.

– Robert Lavarède, Français, s’empressade répondre l’époux de Lotia.

Mais Radjpoor l’interrompit :

– Pardon ! Thanis, Égyptien.

Le jeune homme eut un cri de rage.

– Mille diables ? Je suis Françaiset…

Le nouveau venu l’apaisa du geste :

– Calmez-vous, Monsieur. Ici lesnationalités sont sans importance. Les divisions de la surface duglobe n’ont pas d’écho parmi les libres citoyens del’atmosphère.

Et comme ses auditeurs le considéraient avecahurissement, ne comprenant rien à ses étranges paroles, ilpoursuivit paisiblement :

– Quant à vos noms, je ne sais vraimentoù j’avais la tête pour vous les demander ; puisque je doisvous prier de les oublier.

– Les oublier, firent-ils tous d’une mêmevoix stupéfaite ?

– Sans doute ! les appellationsterrestres seraient un non-sens pour des habitants du ciel. Ainsitenez, vous, Monsieur, – le singulier homme désignait Lavarède. –Vous avez le front large, le regard loyal, courageux, vous serezdésormais Monsieur l’Aigle.

– Hein ? permettez ?

– Quand j’aurai achevé, je vous prie.Votre voisin – il s’agissait d’Astéras – avec sa figure ronde, sesyeux de nyctalope, deviendra le Grand-Duc.

Puis regardant successivement Radjpoor, Lotiaet Maïva.

– Celui-ci sera Milan, oiseau de proiesans courage, et ces jolies dames deviendront Mésange et Fauvette.Ceci dit, il me reste à vous présenter vos hôtes. Je suis MonsieurRamier, et voici ma femme, ma compagne fidèle, qui répond au douxnom de Madame Hirondelle.

Peindre l’étonnement des voyageurs estimpossible. Ils écoutaient l’inconnu avec une crainte vague, queRobert traduisit enfin en murmurant à l’oreille d’Ulysse :

– Ce gaillard-là est fou.

Et soudain, prenant son parti, ilquestionna :

– Où sommes-nous ?

– À bord du Gypaète,Monsieur.

– Le Gypaète… unnavire ?

– Aérien. J’ai résolu le problème ardu del’aviation, la navigation dans l’atmosphère au moyen d’un appareilplus lourd que l’air. Découverte heureuse pour vous, soit dit sansme flatter, car sans elle vous n’auriez pas échappé aux ennemis quivous pourchassaient dans la plaine du désert de Victoria.

Et comme ses auditeurs se considéraient avecune impression de rêve, le mystérieux personnage poursuivit d’unton dogmatique :

– Toute chose créée suit une courbefermée. La planète, issue d’un soleil, décrit une ellipse.L’humanité, née de la terre, parcourt dans son évolution une orbeque l’on peut figurer graphiquement par une circonférence, laquellen’est, en somme, qu’une ellipse dont les deux foyers seconfondent.

Sans s’apercevoir que Robert, troublé par cesformules scientifiques, ouvrait des yeux effarés, M. Ramiercontinua.

– Donc, l’humanité doit repasserforcément par les mêmes phases ; si l’on déterminait lesdifférentes étapes de ses origines, on serait en mesure de prévoirle cycle entier de ses inventions.

– Vous croyez, balbutia Lavarèdeabasourdi ?

Le maître du Gypaète ne sembla pasl’entendre :

– Eh bien, moi, j’ai découvert l’ancêtreindéniable de l’homme.

– Le singe, interrompit Astéras, d’aucunsl’affirment.

– Ils se trompent, clama le petit hommeen piétinant d’impatience. Le singe est une espèce voisine, annexe,si j’ose m’exprimer ainsi, et non pas un point de départ. Duchimpanzé au zaimziri en passant par le gibbon, l’espèce simiesquefait partie de l’humanité, mais n’en est point la source.

À cette affirmation singulière, tousdemeurèrent cois.

– L’ancêtre de l’homme, repritM. Ramier avec enthousiasme, il faut le chercher parmi lesoiseaux, parmi les grands volateurs des âges disparus. L’homme acommencé par avoir des ailes ; il lui en est restél’admiration des étoiles et le désir de regarder en haut. Noussommes les fils des Ptérodactyles géants.

– Des chauves-souris antédiluviennes,murmura Robert ?

– Oui, des chauves-souris qui, au-dessusdes marécages tièdes de la croûte terrestre en formation,traversaient les airs, effleuraient de leurs ailes membraneuses lacime des conifères, des champignons plus hauts que nos chênesmodernes, des fougères qui eussent abrité nos baobabsd’aujourd’hui. Donc partant du principe de la courbe fermée, que jeformulais tout à l’heure, je suis arrivé à cet axiome :L’homme a volé dans l’espace, donc il doit voler de nouveau. C’estainsi que j’ai été amené à me poser le problème de l’aviation, àrésoudre cette difficulté réputée insurmontable : « Étantdonné un appareil plus lourd que l’air, le déterminer à s’élever età flotter dans l’atmosphère. »

Lavarède, Astéras, Maïva, Lotia, Radjpoors’entre-regardèrent.

Une même pensée naissait dans leurs cerveaux.Celui qui leur parlait était un fou. Comment expliquer sans celaqu’il osât donner pour parrain à l’homme le ptérodactyle, qu’ilprétendit avoir inventé le navire aérien ?

Le résultat de cette réflexion fut que Robertgrommela tout bas :

– Il ne faut pas contrarier leslunatiques.

Et il reprit à haute voix :

– Alors nous sommes dans unaéronef ?

– Baptisé : Le Gypaète,répondit M. Ramier en s’inclinant.

– Et nous flottons dans l’air ?

L’homme consulta un manomètre accroché aumur :

– Exactement à 953 mètres de la surfacedu globe. Flotter n’est pas le mot juste, car actuellement nousnous déplaçons vers le Nord avec une vitesse de 66 milles àl’heure.

– 120 kilomètres environ ?

– À peu près.

Un instant l’ex-caissier se sentit troublé.Les réponses du fou étaient si précises, qu’il se demandait sil’impossible n’était pas réalisé, si vraiment lui et ses compagnonsn’étaient pas devenus les passagers d’un aéronef ; mais ilchassa bien vite cette pensée saugrenue. La découverte d’unappareil volant à travers l’espace eût fait grand bruit dans lemonde. Les journaux, les revues périodiques se seraient emparés dela question. Il y aurait eu une avalanche d’articles, dechroniques, de polémiques, de réfutations. À Massaouah, au MontYoule même, l’écho de ce vacarme serait arrivé. Or, il n’en étaitrien, donc la première supposition restait la bonne. M. Ramierétait un simple maniaque qu’il importait de fuir au plus vite.

Le meilleur moyen semblait consister à flattersa « toquade ». Aussi le jeune homme dit-il du ton leplus insinuant :

– Ma foi, ce doit être un beau spectacleque de voir la terre fuir sous ses pieds.

– Sublime, riposta le fou.

– Je voudrais pouvoir en régaler mesyeux.

– Rien de plus simple.

– Comment ? Vous trouvez celasimple, balbutia Robert bouleversé par la tranquillité de soninterlocuteur ?

– Très simple. Veuillez me suivre. Nousallons monter sur le pont, et vous regarderez tout à votreaise.

– Sur le pont ?

– Sans doute. Mon appareil a sensiblementla forme d’un bateau, et la partie supérieure, entourée d’unebalustrade légère, forme pont.

Et s’adressant à sa compagne, muette etsouriante :

– Ma chère Hirondelle, passez lapremière, vous nous montrerez le chemin.

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