Le Bataillon de la Croix-Rousse

Fouché et Collot-d’Herbois

Les deux proconsuls qui arrivaient à Lyonpartagèrent un moment leur pouvoir avec Albite, mais celui-ci futbientôt écœuré et se retira.

Des deux proconsuls, le plus féroce futCollot-d’Herbois, le plus coupable fut Fouché.

Celui-ci n’avait aucune conviction et devaitse rallier à tous les gouvernements pour les trahir tous.

Traître à la République, traître plus tard àl’Empire, plus tard encore traître à la Restauration elle-même.

Lamartine l’a jugé ainsi :

« On connaissait, dit-il,Collot-d’Herbois : vanité féroce qui ne voyait la gloire quedans l’excès et dont aucune raison ne modérait lesemportements.

« On ne connaissait pas Fouché ; onle croyait fanatique, il n’était qu’habile.

« Il n’avait vu dans la Révolution qu’unepuissance à flatter et à exploiter.

« Il se dévouait à la tyrannie du peuple,en attendant le moment de se dévouer à la tyrannie de quelqueCésar.

« Il flairait les temps.

« Quant à Collot-d’Herbois, c’était unsingulier mélange d’histrion, qui avait fait la parade dans unetroupe de saltimbanques, de filou condamné pour une vilaine action,étant comédien, d’homme de lettres, écrivant des pièces assezdouceâtres, de directeur de théâtre et de révolutionnaireconvaincu, mais aigri, haineux, voulant faire payer à tout le mondeses misères passées. »

En somme un bohème, comme on diraitaujourd’hui, un bohème devenu un homme politique féroce etexalté.

Il avait été à Lyon chanteur, puis comique,puis tragédien, puis directeur du Grand-Théâtre et enfinreprésentant du peuple.

Pourquoi tant de fureur contre Lyon ?

Le public l’avait-il sifflé, comme leprétendent presque tous les historiens ?

D’après M. E. Vingtrinier, le baronRaverat nie le fait.

Cependant, il expliquerait la rage duproconsul.

Dès leur arrivée, les proconsuls imprimèrentaux travaux de démolition de Lyon une activité inouïe. La solde del’armée d’ouvriers chargée de cette œuvre de vandales s’éleva àseize millions ; le chiffre des dommages dépassa trois centmillions.

On évalue à seize cents le nombre des maisonsqui disparurent, en comptant celles du quartier de Bourgneuf,démolies pour donner plus de largeur à la grande route de Paris.Mais leurs propriétaires ne furent jamais indemnisés.

L’histoire ne saurait flétrir avec tropd’énergie cette destruction qui couvrait de ruines la seconde villede France.

Mais on relève une ville : on ne refaitpas une génération.

Pendant que la pioche démolissait le Lyon depierres, le couteau de la guillotine décimait la population.

Les deux proconsuls, après avoir créé lecomité de démolition, créèrent une commission de surveillance, quidénonçait en masse les suspects et une commission de justicerévolutionnaire qui remplaça les commissions de justice militaireet civile, considérées comme trop douces et trop lentes.

Alors la terreur s’abattit sur Lyon.

À partir du jour où Collot-d’Herbois et Fouchéfurent arrivés à Lyon, la fable antique l’épée de Damoclès devintune réalité pour toute une ville.

Chacun se sentit sous le couteau.

La Terreur dura pendant quatre-vingt-dixjours.

La ville fut livrée à des hordes d’assassinsstipendiés, ex-massacreurs de septembre, bandes impures deprétendus républicains ramassés dans la lie de Paris et des grandesvilles, brutes immondes et féroces qui formèrent la police arméedes proconsuls, la troupe des « hussards de laguillotine ».

Les hommes de Balandrin en formèrent le noyau,et ce citoyen si brave, si loyal, enivré par le sang, fanatisé parles excitations, devint, c’est triste à dire, un desperquisitionneurs les plus acharnés.

« La guillotine, dit-il, fut d’abordinstallée sur la place Bellecour, dite de la Fédération, puis surla place des Terreaux, dite de la Liberté. On voulait que lescadavres que l’on entasserait au pied de l’arbre de la Libertéaidassent à lui faire prendre racine. On voulait aussi que la vuedu glaive vengeur des lois frappât d’épouvante les agioteurs, lesaristocrates, les riches, les négociants, les accapareurs et autresennemis du peuple. Elle fut promenée dans les rues, dit-on, et oneut l’intention de la dresser sur un des ponts du Rhône, d’où l’onprécipiterait les cadavres dans les flots. »

Les circonstances ne leur permirent pas deréaliser ce projet ; la guillotine resta donc en permanencesur la place des Terreaux, immédiatement devant le perron del’Hôtel de Ville. Mais le sang n’étant pas conduit dans un canalsouterrain, coulait en telle abondance sur cette partie de la placeet dans les rues Lafont et Puits-Gaillot que les habitants duquartier signèrent des pétitions pour demander que la guillotinefût transportée ailleurs. On l’établit à l’autre extrémité de laplace, dans l’axe du perron, entre la rue Sainte-Marie et la rueSaint-Pierre.

Une fosse creusée sous l’échafaud conduisaitle sang des suppliciés dans le canal qui recevait le trop-plein deseaux de la fontaine que l’on voyait alors sur la place desTerreaux.

Malgré cette précaution, le sang coulait danstoutes les directions, et, par le piétinement des hommes et deschevaux, formait une boue affreuse, aux odeurs de cadavres. Onprétend même qu’il baignait le portique de l’église St Pierre, cequi paraît fort extraordinaire, dit l’historien Guillin, quoique cesoit affirmé par un témoin oculaire.

Un rapport officiel présenté à l’autorité parles délégués aux inhumations donne une idée de l’aspect de laplace :

« Le sang répandu sur le sol, dit lerapport, et sur toutes les planches de l’instrument des vengeancesnationales, exhale des miasmes que quelques degrés de chaleur deplus pouvaient rendre contagieux. On a lavé les parois intérieureset extérieures avec du lait de chaux. On a fait pomper le sang enstagnation par du gravier frais qui a été enlevé de suite etremplacé. On a réglé que les mêmes opérations seraient faitestoutes les fois que le glaive aurait frappé quelque coupable.L’exécution de ces mesures est aux frais de la municipalité de lacommune affranchie. »

« Les suppliciés, dit Lamartine, étaientpresque tous la fleur de la jeunesse de Lyon et des contréesvoisines. Leur âge était leur crime. Il les rendait suspectsd’avoir combattu. Ils marchaient à la mort, avec l’élan de lajeunesse, comme ils auraient marché au combat, dans les prisons,comme dans les bivouacs la veille des batailles, ils n’avaientqu’une poignée de paille par homme pour reposer leurs membres surles dalles des cachots. Le danger de se compromettre ens’intéressant à leur sort et de mourir avec eux, n’intimidait pasla tendresse de leurs parents, de leurs amis, de leurs serviteurs.Nuit et jour des attroupements de femmes, de mères, de sœurs,rôdaient autour des prisons. L’or et les larmes qui coulaient dansles mains des geôliers arrachaient des entrevues, des entretiens,des adieux suprêmes.

« Des femmes pieuses achetaient desadministrateurs et des geôliers la permission de se faire lesservantes des cachots. Elles y portaient les messages, elles yintroduisaient les prêtres pour consoler les âmes et sanctifier lemartyr. Elles purifiaient les dortoirs, balayaient les salles,nettoyaient les vêtements de la vermine, ensevelissaient lescadavres : providences visibles qui s’interposaient jusqu’à ladernière heure entre l’âme des prisonniers et la mort.

« Plus de six mille détenus séjournaientà la fois dans ces entrepôts de la guillotine.

« Les juges étaient presque tousétrangers, pour qu’aucune responsabilité future n’intimidât leurarrêt. Ces cinq juges, dont chacun pris à part avait un cœurd’homme, jugeaient ensemble, comme un instrument mécanique demeurtre. Observés par une foule ombrageuse, ils tremblaienteux-mêmes sous la terreur dont ils frappaient les autres. Leuractivité cependant ne suffisait plus à Fouché et àCollot-d’Herbois. Ces représentants avaient promis aux Jacobins deParis des prodiges de rigueur. La lenteur du jugement et dusupplice les faisait accuser de demi-mesures. »

Les représentants prirent alors une terriblerésolution qui leur fut suggérée par Darfeuille.

Ce Darfeuille fut le vampire de Lyon ! iltrouva une idée horrible, un plan d’exécution en masse par lafusillade.

« Les représentants, dit Lamartine,ratifièrent les plans de Darfeuille et le supplice en masseremplaça le supplice individuel. »

Déjà de nombreuses exécutions par la fusilladeavaient eu lieu sur la place des Terreaux, lorsque, sur uneréclamation des habitants, dont quelques-uns avaient été blesséspar les balles, il fut décidé que les fusillades auraient lieu auxBrotteaux.

L’on y envoya la jeunesse de Lyon mourir parfournées.

Soldats, oui ! Bourreaux, non !

On sait qu’un certain nombre de dragonsavaient été désignés pour servir d’escorte aux condamnés.

Sur l’ordre de Darfeuille, ils avaient dûcharger et achever les blessés.

« Le colonel de ce régiment de dragons,dit le baron Raverat, le 9e, ci-devant Lorraine, lecomte de Beaumont de la Ronninière, s’indigna du rôle affreux quel’on faisait jouer à ses soldats ; il en témoigna sonmécontentement à Collot-d’Herbois de la manière la plusénergique ; mais le féroce représentant du peuple répondit aucolonel par un ordre de le faire arrêter, M. de Beaumontle fut en effet et renfermé aux Recluses.

« Le 9e, dragon prit aussitôtles armes pour obtenir la liberté de son colonel : la révoltedu régiment fut appuyée par les volontaires de l’Aude qui étaientcasernés dans l’ancienne abbaye des Dames de Saint-Pierre, etl’armée révolutionnaire fut mise en mouvement pour apaiser lasédition. La place des Terreaux, ce jour-là, fut couverte detroupes prêtes à en venir aux mains.

« Cependant, M. de Beaumont futrendu à son régiment et tout ne tarda pas à rentrer dansl’ordre.

« Désormais, l’armée révolutionnaire deRonsin fut seule chargée d’accompagner et d’achever les condamnés.Aussi, cette troupe indisciplinée vivait-elle fort mal avec lesdragons. »

Dans cette armée révolutionnaire de Ronsin, onavait incorporé le bataillon de la Croix-Rousse ou plutôt ce qui enrestait.

Outre qu’il était presque anéanti par ladernière victoire du cimetière qui lui avait coûté deux cents mortset beaucoup de blessés, il avait vu ses rangs s’éclaircir encorepar le départ d’un grand nombre qui, Lyon pris, avaient considéréleur rôle comme fini et étaient rentrés chez eux.

Il ne restait que les trois compagnies deCarmagnoles commandées par la Ficelle, Monte-à-Rebours et un autrecapitaine.

On fit entrer dans ces compagnies tous leshommes qui voulurent rester au service.

Dans le principe, Couthon assigna à cebataillon d’élite le poste d’honneur, la garde de l’Hôtel deVille.

Il constituait la réserve de l’arméerévolutionnaire.

À l’arrivée de Collot-d’Herbois et de Fouché,on lui maintint ce rôle, et il n’eut ni à perquisitionner ni àfusiller.

Mais Ronsin, qui jalousait Saint-Giles, luitendit un piège.

Il se doutait bien que le jeune hérosn’accepterait pas le rôle de massacreur.

Il intrigua auprès de Collot-d’Herbois etobtint sans peine de celui-ci l’ordre de fournir des fusilleurs etde les conduire aux Brotteaux.

Saint-Giles avait eu le malheur de faireparaître autrefois une caricature contre Collot-d’Herbois : delà une rancune de ce comédien qui, selon le récit de Lamartine,était d’une vanité folle.

La caricature était cependant inoffensive.

Saint-Giles, pour toute réponse, envoya sadémission en annonçant qu’il allait entrer comme simple soldat dansun bataillon partant pour Toulon.

Il signa sa lettre : Saint-Giles, Soldatet point bourreau.

Collot-d’Herbois répondit par un ordred’arrestation.

Saint-Giles fut incarcéré comme le colonel desdragons ; mais les Carmagnoles, les seuls soldats du bataillonde Croix-Rousse qui restassent, étaient trop imbus des principes deChâlier, trop altérés de vengeance pour ne pas soutenir quand mêmeles proconsuls.

Ronsin, du reste, les harangua et gagna…

Ils ne se révoltèrent pas comme les dragons etSaint-Giles resta en prison.

Bientôt après il passa en jugement.

Il y avait sept juges, mais cinq seulementfirent leurs fonctions.

Comme Saint-Giles était désigné et recommandé,sa condamnation était pour ainsi dire prononcée d’avance.

À cette époque, l’uniformanie était poussée àl’extrême, tout le monde s’habillait en officier. Les juges avaientdonc des épaulettes et un sabre.

C’était grotesque et terrible.

Quand Saint-Giles, au milieu d’une journée,parut devant ce tribunal de farceurs sinistres, il haussa lesépaules avec mépris et répondit au président qui lequestionnait :

– Je n’ai rien à dire à ton tribunald’assassins. J’ai fait mon devoir de soldat, fais ton métier depourvoyeur de la guillotine.

Le président furieux consulta ses collègues duregard.

Tous portèrent la main à leur front et il fitde même.

C’était la condamnation à mort.

– Les juges, dit le baron Raverat,usaient d’un certain moyen pour prononcer la sentence sansmanifester à haute voix.

Leur main étendue, ouverte sur le tapis de latable, désignait l’élargissement ou le renvoi à quelques jours. Lamain se portant au front indiquait la fusillade, elle envoyait à laguillotine quand elle touchait à la hache d’argent.

Lorsque le geste avait indiqué le genre dujugement, le guichetier attentif frappait l’accusé sur l’épaule etlui disait brièvement : « lève-toi et suis-moi. »Puis un autre guichetier, selon le prononcé du jugement, leconduisait dans la grande salle ou par la petite porte et le petitescalier, dans la salle des Petites-Archives ; de là, dans levestibule du rez-de-chaussée au pied de l’escalier en ovale, où onle remettait aux mains d’un geôlier qui l’entraînait par unescalier obscur jusque dans les caves, soit à gauche, dans la bonnecave, soit à droite, dans la mauvaise cave située à extrémité d’unlong passage.

Dans ce paysage, Saint-Giles vit une femme,une jeune fille, une bohémienne qui lui jeta une rose, car là setenait le public.

Une petite barrière à claire-voie avait étéplacée au bas de l’escalier en aval et à l’entrée de l’escalierobscur. Elle séparait le public curieux d’assister au passage descondamnés. Là, au milieu des larmes et des gémissements de parents,des amis se donnaient un dernier adieu.

Saint-Giles, reconnaissant la bohémienne quilui avait fait de si étranges prédictions un certain soir qu’ilallait dîner aux Brotteaux, Saint-Giles, très ému, ramassa larose.

Puis il descendit dans la mauvaise cave, caril y avait deux caves, la bonne et la mauvaise.

« Les caves de l’Hôtel de Ville, dit lebaron Raverat, s’étendent dans le sous-sol, à quatre ou cinq mètresau-dessous des dalles du grand vestibule ; elles occupenttoute la largeur de la façade qui regarde la place des Terreaux, dela rue Lafont à la rue Puits-Gaillot.

« La mauvaise cave était située à l’anglesud-ouest ; on comprend assez le motif de cette sinistredénomination. C’est là qu’on entassait les malheureux condamnés quidevaient être exécutés le jour même ou le lendemain, selon que lejugement avait été rendu dans la matinée ou dans la soirée.

« Des lits de camp provisoires et un peude paille que l’on ne changeait que très rarement, couvraient lesdalles humbles et leur servaient de couche. Ils n’y faisaientd’ailleurs pas long séjour.

« Le concierge de la mauvaise cave, nomméGuyard, était grossier, brutal, toujours ivre : il avaitconstamment la menace à la bouche. Les geôliers, ses subordonnés,étaient aussi butors que lui. Comme les soupiraux de la caves’ouvraient sur la place de Terreaux, les détenus, en se haussant àl’aide d’escabeaux, pouvaient, à travers les barreaux de fer, voirl’échafaud et les têtes qui tombaient à chaque instant. Ceux quipouvaient s’approcher de ces ouvertures entendaient le bruit sourddu couperet et les applaudissements de la populace. Ils entendaientaussi le bruit de la fusillade et des balles égarées pénétrèrentmême jusque dans les caves où elles blessèrent des prisonniers.Tout cela prêtait à des lazzis de circonstance adressés aux détenuspar le concierge ; « Toi, muscadin, ce sera ce soir tontour : nous verrons quelle mine tu feras lorsque tu mettras lenez à la chatière et comme tu éternueras en recevant sur la nuquela chiquenaude du citoyen Ripot !… »

« Laisse la paille à ton voisin qui, lui,ne passera que demain !… Donne-moi ta couverture, ton chapeau,ton habit et les sous qui te restent : tu n’auras bientôt plusbesoin de rien. Adieu ! Bon voyage !… »

Cette mauvaise cave était, on le voit, levestibule de la guillotine, l’antichambre de la mort !

Çà et là, des immondices, des baquets d’oùs’exhalait une odeur infecte. L’air n’était jamais renouvelé, onrespirait mal à l’aise, au milieu d’une atmosphère épaisse.Plusieurs détenus moururent asphyxiés, échappant ainsi àl’échafaud.

Un médecin dans ses rapports, le docteurMermet, manifesta maintes fois à l’autorité, en termes énergiques,la crainte de voir une maladie pestilentielle s’étendre sur laville et exercer ses ravages sur la population.

C’est dans cette cave que Saint-Gilesattendait la mort.

Il regrettait peu la vie.

La mort de sa mère, l’enlèvement de sœurAdrienne qu’il croyait perdue à jamais, car il ignorait la missiondonnée à l’un de ses capitaines, les horreurs qui soulevaient ledégoût pour la Révolution dans sa poitrine généreuse, toutl’écœurait.

Si je n’avais pas frères et sœurs, disait-il àses compagnons de captivité, je ne ferais pas un pas, un geste pourme sauver.

Et cependant il fut délivré.

La bohémienne qui lui avait jeté cette rosecomme un gage d’espérance, appartenait à une famille de Tziganes,qui s’était mise au service des fureurs de Collot-d’Herbois.

Ces Tziganes s’étaient faits chiens demeute.

Ils avaient la confiance des proconsuls.

L’un d’eux, sur les instigations de sa sœur,cette jeune fille qui aimait Saint-Giles, vint proposer un marchéde fuite aux prisonniers.

Ceux-ci acceptèrent avec joie la délivrance àprix d’argent et à cette condition mise par le bohémien queSaint-Giles serait en tête de ceux qu’il sauverait.

C’est ainsi que s’opéra la fameuse évasion desquinze qui stupéfia Fouché et mit Collot-d’Herbois en rage, évasionque le baron Raverat raconte ainsi :

– De ces caves de l’Hôtel-de-Ville, deuxcorridors souterrains se dirigent le long des rues Lafont etPuits-Gaillot jusque dans la cour intérieure.

C’est par le premier de ces corridors qu’eutlieu l’évasion de quinze condamnés qui devaient être exécutés lelendemain et qui, au milieu de la nuit, après avoir brisé desportes, déplacé des pierres de taille, réussirent à se soustraire àune mort certaine.

Parmi les quinze se trouvait Saint-Giles.

Il était sauvé.

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