Le Bataillon de la Croix-Rousse

Sautemouche dans le monde

Avec un homme comme l’abbé Roubiès, on pouvaitêtre certain que la porte serait disputée avec énergie, sauftoutefois ce recours à la force qui n’entrait pas dans les vues dela baronne. L’abbé dicta à M. Leroyer tout ce qu’il fallaitdire et lui inspira tout ce qu’il fallait faire, etM. Leroyer, galvanisé, se montra si ferme qu’il se fit parmises adversaires une réputation de courage peu méritéed’ailleurs.

On parlementait par un guichet. Tout d’abordl’abbé fit exiger par M. Leroyer la lecture du décret. Celaprit deux minutes. On lit mal à la lueur d’une lanterne, surtout unmanuscrit. On n’avait pas eu le temps d’imprimer le texte.

L’abbé conseilla ensuite à M. Leroyerd’émettre la prétention de voir le décret, et, pour en finir,Sautemouche présenta ce décret : il n’était pas signé du maireNivière qui, nous l’avons dit, était Girondin et qui s’étaitrécusé. Les adjoints avaient signé pour le maire empêché. Ensuitel’abbé se retrancha derrière une formalité légale.

– Le décret n’a pas été promulgué,souffla-t-il à l’oreille de M. Leroyer, il ne devientexécutoire qu’après avoir été annoncé par cri public etaffiché.

Et M. Leroyer, docile, présenta encorecette objection. Sautemouche ne pouvait guère la discuter.M. Leroyer avait le droit pour lui : aussi Sautemouchemurmurait-il entre ses dents :

– Cette vieille canaille de bourgeois adonc fait ses études pour être avocat, il connaît la loi.

Mais Sautemouche menaça d’enfoncer laporte.

– Faites, s’écria alors Étienne, montrantsa coiffure d’officier de la garde nationale par le guichet.Faites, citoyen Sautemouche. Vous violez la déclaration solennelledes Droits de l’Homme : le domicile d’un citoyen estinviolable !

– Excepté quand un décret y autorisel’autorité, riposta Sautemouche.

Et il ordonna à deux de ses hommes armés dehaches, de briser la porte.

En ce moment, maître Jean venait dire àl’abbé :

– Tout est prêt ! Allez vous cacherdans le petit caveau avec les autres ! Moi, je vais ouvrir laporte.

À Étienne :

– Conduisez monsieur l’abbé dans lecaveau et emmenez-y monsieur votre père.

– Me cacher ! fit l’abbé avecrépugnance.

– Oui ! oui ! pour quelquesinstants seulement. Nous le tenons.

– En êtes-vous sûr, Jean ?

– Monsieur l’abbé, madame la baronne estun ange ! Non ! C’est un diable ! vousverrez !

Et il poussa doucement l’abbé qui suivitÉtienne et M. Leroyer, enchanté de se fourrer dans lecaveau.

Quand ils eurent disparu, Jean cria par leguichet, d’une voix de stentor :

– Arrêtez !

Sautemouche aimait mieux, après tout, ne pasenfoncer la porte, ce qui faisait du bruit et demandait dutemps : il fit poser les haches.

– Dépêchez-vous, dit-il, gonflant sa voixà son tour pour ne pas être en reste avec Jean. Dépêchez-vous,sinon…

Et il ajouta :

– Vous êtes en état de rébellion !prenez garde à vous !

– M. Sautemouche, dit Jean,adoucissant le ton, ne vous fâchez pas ! On n’aime pas à êtreréveillé la nuit. J’ai obtenu de monsieur qu’il vous laissât fairevotre perquisition et qu’il payât l’emprunt forcé. On vous recevraau salon, messieurs ! Tout s’arrangera, messieurs ! Jevous assure que madame Leroyer est la meilleure femme du monde etvous serez les bienvenus, messieurs.

Sautemouche riait dans sa barbe et pensait àpart lui :

– Ces gens-là crèvent de peur ! Nousallons nous amuser.

Il connaissait de vue madame Leroyer, quipassait en calèche dans Lyon, hautaine et montrant d’autant plus demorgue que sa mésalliance lui pesait. Elle semblait vouloirrappeler à tout le monde qu’elle était une d’Étioles, et elleprenait ses plus grands airs de princesse. Intimider cetteorgueilleuse patricienne, se faire prier par elle, cela séduisaitSautemouche et chatouillait agréablement son amour-propre.

Le malheur de la démocratie, c’est, dans lesheures de crise, de laisser arriver au pouvoir des hommes grossierset brutaux, dévorés d’envie, qui compromettent la cause du peupleet assouvissent leur rancune sous couleur de politique. À Lyoncomme ailleurs, l’immense masse ouvrière était animée des plusgénéreuses intentions ; mais des farceurs sinistres commeSautemouche devaient attirer sur les Jacobins les jugements sévèresde l’histoire. Louis Blanc, lui-même si favorable aux Jacobins, astigmatisé leurs excès à Lyon.

Ce Sautemouche n’était pas précisément unméchant homme : c’était un de ces singuliers personnages quitiennent à faire peur, à poser pour des hommes terribles. En tempsde révolution, ces types bizarres de croquemitaines politiques,finissent par se prendre au sérieux : leur rôle les entraînedans des réalités sanglantes et ils commettent des atrocitésexcentriques pour se faire prendre au sérieux.

Quand la porte s’ouvrit, Sautemouche aperçutJean. Il prit devant le domestique une attitude tragique, nedédaignant pas de faire trembler un laquais, et il dit d’un tonthéâtral :

– Arrêtez cet homme !

Jean ne fit pas mine de résister, mais ildit :

– Si vous m’arrêtez, qui vous montrera lamaison.

Cette réflexion frappa les hommes deSautemouche et surtout la Ficelle, garçon spirituel qui frondaitvolontiers son chef, mais celui-ci, sur un ton plusimpérieux :

– Arrêtez cet homme, au nom de laRépublique !

– Mais, citoyen, qui donc vous mènera ausalon où madame vous attend ?

Deux hommes (dont la Ficelle) mirent la mainsur Jean.

– Bien, dit alors Sautemouche satisfait,tu es notre prisonnier.

– Maintenant, conduis-nous ausalon !

Jean comprit le caractère de Sautemouche etlui dit d’un air humble et en affectant la crainte :

– Citoyen, je suis à vos ordres,croyez-bien que… que… Enfin, citoyen, je… je… ferai tout ce quevous voudrez.

– C’est le seul moyen de sauver ta têtede la guillotine qui est arrivée cette nuit avec les quatrereprésentants du peuple ! dit Sautemouche.

– La guillotine ! dit Jean enfrissonnant. Oh ! monsieur Sautemouche, vous ne me feriez pasguillotiner.

– Aussi facilement que de tuer unepunaise, si tu me caches quelque chose ou quelqu’un dans lamaison ! dit Sautemouche d’un air farouche. Il se crut sûr detenir son homme, et se faisant moins terrible, il dit àJean :

– Allons, vieil esclave, ne crains rien,si tu me montres tout, les hommes, les femmes et les choses :les femmes surtout !

Et insistant :

– Il y en a une… la petite émigrée… c’estcelle-là que je tiens à pincer.

Promenant le tranchant de sa main sur le coude Jean :

– Si tu ne me la livres pas, tu serasraccourci : c’est toi qui inaugureras la guillotine deLyon.

– Citoyen, dit Jean à voix basse, allonsd’abord au salon, là vous questionnerez madame. Si elle ne vousdonne pas satisfaction, nous ferons la perquisition…

– Et nous trouverons labaronne ?

– Je ne sais pas s’il y a une baronneici : mais, s’il y en a une, je vous donnerai les moyens de ladécouvrir. Seulement…

–… Seulement, tu veux que je te jure de sauverta tête.

– Oui.

– Eh bien ! je m’y engage.

– Merci, monsieur Sautemouche.

Et Jean, ouvrant la porte du grand salon,introduisit le municipal et sa bande. Il les annonça d’une façonassez originale :

– Ces messieurs de l’emprunt forcé !dit-il.

Sautemouche ne vit dans le salon queMme Leroyer, et il éprouva devant elle la gêne quisaisit toujours un homme mal élevé, en présence d’une femmedistinguée. Il salua gauchement et dit :

– Madame…

Il ne put dire autre chose. Mais, à sa grandesurprise, Mme Leroyer l’accueillit le sourire auxlèvres, et avec une affabilité charmante :

– Ah ! fit-elle, si j’avais su avoiraffaire à vous, monsieur Sautemouche, j’aurais eu moins peur.

Au domestique :

– Jean, des sièges à ces messieurs.

À Sautemouche :

– Voyons, monsieur Sautemouche…

– Appelez-moi citoyen ! ditSautemouche d’un air farouche.

– Citoyen, je ne demande pas mieux :mais alors appelez-moi citoyenne et non madame, comme vous avezfait.

– Moi.

– Je m’en rapporte à ces citoyens quivous ont entendu.

– C’est vrai, dit la Ficelle qui faisaitavec plaisir de l’opposition à ses supérieurs.

Il était enchanté que Sautemouche fût enfaute.

– Eh bien, dit celui-ci, citoyen nesuffit pas, on se tutoie en République.

– Les latins se tutoyaient, ditMme Leroyer ; le tu ne m’effraie pas.

Avec bonne grâce :

– Nous avons donc, citoyen, à causeremprunt d’abord et à perquisitionner ensuite.

– Causons.

Elle enveloppa Sautemouche d’un regardséducteur qui troubla ce fantoche. La Ficelle, échappé sain etsauf, comme nous l’avons vu, aux coups de Saint-Giles, accompagnaitSautemouche, et, fin connaisseur, il appréciait et admirait fortMme Leroyer. C’était une femme de quarante ans àpeine qui s’était mariée à seize ans et qui était restée fortbelle, étant brune, et d’un teint d’une fraîcheur admirable.Sautemouche se sentit fasciné.

– Oui, dit-il, causons ; j’espère,citoyenne, m’entendre mieux avec toi qu’avec ton mari qui me tenaitla porte fermée au nez.

Madame Leroyer se fit affable.

– Il ne faut pas trop en vouloir à monmari, dit-elle ; chacun a ses défauts, et ceux deM. Leroyer sont d’être fort ménager de son bien et trop àcheval sur ses droits. Ce n’est pas un grand crime.

D’un ton caressant :

– Il y avait quelque chose de fondé dansses protestations ; mais je lui ai fait entendre qu’il valaitmieux céder.

– Ah ! c’est vous qui… ditSautemouche s’oubliant jusqu’à dire vous, ce qui fit sourire laFicelle.

Mme Leroyer saisit ce jointentr’ouvert par Sautemouche.

– Oui, moi, dit-elle, parce que je suisrépublicaine, parce que j’approuve le décret, parce qu’il faut del’argent à la France pour nourrir des armées, c’est bien le moinsque chacun contribue selon sa fortune.

Sautemouche se sentit étonné et ravi de celangage inattendu ; cependant il lui restait un doute.

– Voilà, dit-il, le langage d’une bonnecitoyenne et si l’on ne te savait pas aristocrate…

– De naissance citoyen, de naissanceseulement, comme Mirabeau, comme M. de Robespierre, commebeaucoup d’excellents républicains : mon mariage seul suffit àprouver que je n’ai pas les préjugés de ma caste.

– Mais alors tu seraisrépublicaine !

– Comment donc ! républicaine dèsl’enfance ; j’ai eu le bonheur de lire très jeune Voltaire etJean-Jacques Rousseau.

– Mais tu vas à la messe.

– Voltaire et Rousseau croyaient enDieu : Robespierre y croit ! J’aime la religion danslaquelle je suis née, mais je blâme sincèrement les abus duclergé.

– Pour un rien tu me ferais croire que tues jacobine.

– Peut-être, le suis-je ? Je ne saispas au juste ce que sont les principes des Jacobins, mais je suisrépublicaine bien certainement de cœur et d’esprit.

– Malheureusement, dit-il, ton mari estroyaliste.

– Voilà une belle et bonne calomnie,s’écria-t-elle ; mon mari est républicain : maispeut-être ne pousse-t-il pas la rigueur des principes aussi loinque moi. Je suis franche, et je l’ai avoué ; mon marin’approuve ni l’emprunt forcé, ni les perquisitions. Mais jamais iln’a été royaliste et il a voulu ardemment la révolution de 89.

Mme Leroyer mentait, mais en89, M. Leroyer n’ayant joué aucun rôle, elle pouvait luiattribuer les sentiments que bon lui semblait.

Sautemouche se demandait si cette femme disaitvrai. Il tira sa dernière cartouche.

– Et l’émigrée que tu caches ici ?demanda-t-il brusquement.

– Citoyen, dit-elle, mon fils a sauvé,parait-il une femme que des brigands…

– Des brigands, protesta le chefd’escouade.

– Mais oui, des voleurs, dit-on.

Sautemouche ne jugea pas utile de rétablir lavérité de fait : après tout, on pouvait, on devait prendre, encette circonstance, les agents du comité pour des bandits.

– Bon, dit-il, ton fils a sauvé cettefemme, et il l’a conduite ici.

– Non pas ici.

– Où donc ?

– Cette jeune femme doit être, en effet,une émigrée qui se cache, car elle a supplié mon fils de la laisseraller seule, quand elle a été proche de notre domicile : elledoit s’être réfugiée dans une maison amie. Mon fils, pardiscrétion, en galant homme qu’il est, n’a pas épié cettemalheureuse.

– De la pitié. Tu plains uneémigrée !

– Franchement oui, comme je plaindraitoujours toute femme proscrite, quel que soit son parti.

Elle sentit que Sautemouche était aux troisquarts convaincu et sonna, puis demanda :

– Citoyen Sautemouche, à combien est fixéle montant de notre part d’emprunt forcé ?

– Trente mille livres en numéraire,répondit Sautemouche attendant l’effet de cette déclaration.

– Trente mille livres, soit ! voilàl’emprunt forcé. Mais, sur mon douaire, je donne vingt millelivres, qui seront comptées en or ; voilà pour l’offrandepatriotique. Et maintenant : Vive la République !

Sautemouche, électrisé, cria avec sesagents : Vive la République ! ! !

– Ah ! citoyenne, dit-il vaincu, tues une vraie patriote. Et il serra la main deMme Leroyer qui le laissa faire.

– Si nous sommes roulés, pensaitphilosophiquement la Ficelle, je m’en consolerai. On ne résiste pasà ces façons-là !

Jean, qui avait été sonné, entra, portant unplateau chargé de coupes remplies de punch fumant ; une seulecontenant du champagne frappé.

– Citoyens, ditMme Leroyer prenant le verre de champagne, avant decommencer la perquisition, buvons à la Nation et au grand citoyenMaximilien Robespierre.

Les Jacobins enchantés prirent chacun un verreet l’on trinqua démocratiquement.

– Vive la République ! cria encoreMme Leroyer, chauffant l’enthousiasme.

Et le salon s’emplit de nouveaud’acclamations. On vida les verres.

– Maintenant citoyens, dit MadameLeroyer, faites votre devoir. Cherchez partout ! Jean vousconduit.

– À tout à l’heure, citoyenne, ditSautemouche. Si l’on ne trouve pas l’émigrée, je prendrai plaisir àte faire des excuses et à te proclamer la meilleure citoyenne deLyon.

– Citoyen, je t’assure que tu netrouveras rien de suspect, je ne te demande qu’une grâce, c’estd’être poli avec mon mari et de ne pas le rudoyer.

– Bon ! Bon ! fitSautemouche : on aura pour lui de la considération, jusqu’àvingt mille livres, c’est-à-dire, citoyenne, qu’on le comblera decompliments qu’il ne mérite pas comme toi.

Sautemouche, enchanté deMme Leroyer et de lui-même, suivit Jean auquel ildit dans le couloir :

– Voyons, l’émigrée est ici, n’est-cepas, mon garçon ? Ta patronne s’est laissée attendrir et lui adonné asile. Mais, comme la citoyenne Leroyer est républicaine,comme elle n’a recueilli cette baronne que par humanité, comme elledonne vingt mille francs pour l’armée, nous fermerons les yeux surla faute commise : où est la baronne ?

– Écoutez, dit Jean, s’il y a unebaronne, ici, je n’en sais rien, je vous le répète : mais nousallons tout fouiller !

– Tout à l’heure, tu avais l’air decroire que l’émigrée était dans la maison.

– Vous me parliez guillotine, tout enaffirmant qu’on recevait cette baronne ici, je n’aurais pas osévous contredire. On pouvait avoir fait entrer cette baronne par lafenêtre. Mais, je suis sûr qu’elle n’est point passée par laporte.

– Après tout, pensait Sautemouche, c’estpeut-être vrai ce que m’a dit la citoyenne Leroyer et ce qu’affirmecet imbécile.

Mais il avait peine à suivre le fil de sesidées.

– Le punch était raide, se dit-il. Quelparfum ! Et d’une force ! Je m’en sens la tête àl’envers.

– Aux caves d’abord, disait maître Jean,en ouvrant une porte donnant accès sur un escalier très noir.

On alluma des chandelles.

Les agents de Sautemouche sentant que leursjambes flageolaient en descendant les marches, firent chacun à soi,sur le punch, les mêmes réflexions que leur chef : l’ivresseles gagnait si vite que la Ficelle, s’asseyant tout à coup sur unemarche, se sentit incapable d’aller plus loin. Sautemouche, lui, aubas de l’escalier trébucha et tomba lourdement. Les autress’abattirent comme des capucins de carte.

Jean se mit à rire.

– Le tour est joué, dit-il.

Il contempla les Jacobins privés de sentiment,enleva les chandelles qu’avaient lâchées ceux qui les portaient, etil remonta au rez-de-chaussée. Là il trouva Étienne.

– Eh bien ! demanda le jeunehomme.

– Ils sont tous couchés et tous endormisen bas ! dit Jean.

– Ferme la porte de la cave à clef !dit Étienne, et reste auprès d’elle. Si tu entendais quelque bruit,tu nous avertirais.

– Pas de danger qu’ils remuent avant dixou douze heures. La baronne me paraît connaître son poison. Elleleur en a donné juste ce qu’il fallait pour les paralyser pendantle temps que met un ivrogne à cuver son vin.

Et, riant de bon cœur :

– Oh ! monsieur Étienne, si vousaviez entendu madame votre mère crier : Vive laRépublique !

Ce bon Jean se tenait les côtes.

– Quelle comédienne que madame !fit-il. Sautemouche la croit révolutionnaire ! ah !ah ! ah !

Étienne laissa l’excellent Jean à sonhilarité ; il alla chercher son père et les autres invitéscachés dans un caveau secret où Mme Leroyer mettaitses valeurs à l’abri.

– Messieurs, dit-il, Sautemouche et sonmonde sont ivres-morts du poison que leur a mesuré la baronne etque leur a servi ma mère, vous pouvez remonter au salon : jecrois que Mme de Quercy y est déjà auprès dema mère.

– Allons, dit l’abbé Roubiès, j’ai hâtede saluer ces deux dames qui nous ont donné deux si belles leçonsde sang-froid et d’héroïsme.

– Je veux leur baiser les mainsrespectueusement ! dit le marquis de Tresmes enthousiasmé.

Et, leste comme un jeune homme, il devançaÉtienne au salon.

Auteurs::

Les cookies permettent de personnaliser contenu et annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer