Le Bataillon de la Croix-Rousse

Disgrâce

Disgrâce !

Sous un régime républicain ?

Comment, disgrâce ?

Eh oui !

Du moment où il y a un maître, il y a disgrâcepossible.

À cette époque, il y avait un maître toutcomme au temps des rois.

Ce maître, c’était le peuple !

Maître exigeant, capricieux, fantastique,redoutable, tyran à millions de têtes, qui toutes sifflent, mordentet déchirent.

Maître terrible, soupçonneux, cruel : auxheures redoutables le pire des maîtres.

Maître bénévole, bienveillant, foule àconduire, à flatter comme un roi débonnaire, quand l’ère des crisesrévolutionnaires est fermée.

Maître singulier dans les manifestations deson pouvoir et de ses volontés, car il faut toujours qu’il délèguece pouvoir et les délégués sont censés représenter ses volontés.Pour le moment, le délégué, c’était la Convention mais laConvention divisée en partie et la Convention ayant déléguéelle-même le pouvoir exécutif à un Comité de Salut public danslequel on retrouvait des divisions de partis, comme au sein même dela Convention.

Le parti des hommes de haute main, despolitiques, si l’on veut, avec Robespierre et Couthon commechefs.

Le parti des violents qui voulaient desmesures extrêmes.

Le parti des opportunistes d’alors quipenchaient tantôt d’un côté, tantôt de l’autre.

Alors, à la Convention et au Comité, on étaitlas du sang de Lyon, on voulait en finir.

Dubois-Crancé qui avait forcé Kellermann àbombarder, hésitait à donner l’assaut.

Il avait « ses motifs ».

Couthon, qui voulait l’assaut et qui avait« ses raisons », se trouva l’adversaire quand il eutamassé les « rochers d’Auvergne ».

Il y eut lutte entre eux.

Mais Couthon écrivit à la Convention et auComité.

Ses « raisons » l’emportèrent surles « motifs » de Dubois-Crancé. Celui-ci fut averti pardes lettres de ses amis de Paris que sa disgrâce était prochaine etqu’on lui reprochait sa mollesse.

On allait arrêter Kellermann dont il avaitstimulé le zèle.

Il allait être destitué, lui, Dubois-Crancé,pour ne pas avoir risqué un assaut dont il redoutait lesconséquences, et pour Lyon, si l’attaque réussissait, et pour lesrépublicains, menacés d’un désastre si leurs colonnes, repoussées,étaient poursuivies et reculbutées par les Lyonnais.

Il eût voulu prendre la ville par lafamine.

À son tour, on l’accusait de mollesse.

Un accord tacite lui avait laissé lecommandement en l’absence de Kellermann.

Il fut averti par ses amis de la Conventionque l’on allait nommer Doppet général en chef et que lui,Dubois-Crancé, serait rappelé à Paris et obligé de s’expliquerdevant la Convention.

Il vit l’échafaud se dresser pour lui.

Dubois-Crancé était un galant homme et ungentilhomme ayant conservé quelque chose de l’ancien régime, cequ’il avait de mieux, sa politesse et une pointe de chevalerie. Surle point de tomber en disgrâce, il s’était hâté de rendre service àses amis, notamment à Saint-Giles.

Après avoir renvoyé Kellermann à l’armée desAlpes, il avait voulu attacher à sa personne Mouton dont ilappréciait la valeur.

Mouton, nommé capitaine, était devenuaide-de-camp de Dubois-Crancé.

Celui-ci, ne voulant pas entraîner cetofficier dans sa chute, le fit appeler.

Mouton trouva Dubois-Crancé en face deplusieurs lettres venues de Paris.

– Mon cher capitaine, dit Dubois-Crancéen tendant la main à Mouton, vous apprendrez sans étonnement que ladisgrâce de Kellermann est irrémédiable et que son arrestation auralieu sous peu si elle n’est pas un fait accompli à cette heure.

– Gare à sa tête ! dit Mouton. Dureste, ce serait un malheur pour la France que l’on fût obligé delui couper le cou. C’est un bon général.

– Vous savez qui lui succède ?

– Mais… vous…

– Moi… avant quelques jours, je serairappelé à Paris avec Gauthier, mon collègue, par un décret de laConvention.

– Allons donc !

– C’est comme je vous le dis. Des lettresd’amis reçues aujourd’hui m’en avertissent.

– Et pourquoi tombez-vous aussi endisgrâce ?

– Trop mou… mon cher… trop mou… Lecitoyen Couthon est un terrible cul-de-jatte. Il m’a dénoncé àRobespierre comme « un escargot de tranchée », comme un« limaçon de batterie » me tramant sous Lyon au lieu dedonner l’assaut.

– Au fait, demanda Mouton avec sa brutalefranchise, pourquoi ne brusquez-vous pas les attaques ? Vousme paraissez devenu aussi indulgent pour les Lyonnais queKellermann l’était.

– Avec cette différence que Kellermannest Girondin et que je ne le suis pas.

– C’est vrai, je le crois.

– Je n’en suis pas moins coupable et jeme suis trompé…

– Diable ! fit Mouton fronçant lessourcils. En ces temps-ci un homme politique qui se trompe est unhomme perdu.

– Peut-être d’ici peu me fera-t-on payermon erreur de ma tête. Je sens l’ombre de la guillotine s’allongervers moi qui menaçais Kellermann de la hache au début du siège.

– Et en quoi vous êtes-vous trompé ?demanda Mouton.

– J’ai eu confiance au canon, mon chercapitaine.

– Défaut d’artillerie !

Dubois-Crancé sourit.

– Vous avez vu, dit-il, comment j’aiforcé Kellermann à bombarder la ville. J’espérais l’intimider, laréduire, l’amener à capituler. Elle a résisté et résiste encore.J’ai pilé ses maisons sous nos projectiles, mais je n’ai pu ladompter.

– Alors donnez l’assaut !

– Il faut quinze jours pour le prépareret je n’ai pas vingt-quatre heures devant moi.

– Parce que…

– Parce que le médecin Doppet, généraldepuis trois mois, vainqueur de Marseille sous Carteaux, vient meremplacer ici ce soir ou demain. Et c’est lui qui dirigera lesassauts !

– Sacrebleu ! dit Mouton, nousallons être bien commandés. Un médecin.

– Que voulez-vous, mon cher ? Entemps de Révolution, on voit de ces choses là ! Je croispouvoir affirmer que je sais mon métier de soldat. Je suisingénieur militaire d’assez bonne réputation ; j’ai réussiavec de faibles moyens à dominer la formidable artillerie desLyonnais ; ceux-ci sont aux abois et la famine les forcerait àcapituler bientôt ; j’aurais pris Lyon sans risquer un échecqui entraînerait une déroute complète. Mais le citoyen cul-de-jatteCouthon arrive avec une cohue de pâtres armés de bâtons et defaux ! Et il veut que l’on enlève Lyon révolutionnairement endonnant tête basse sur l’ennemi. Or, je vous le dis, Mouton, à cejeu on s’expose à une panique et à un désastre.

– C’est vrai ! dit Mouton.

– Sa réquisition de « rochersd’Auvergne » ne vaut pas deux liards.

– Oh ! quant à ça, on n’en saitrien ! dit Mouton. Les gardes nationales ont bien marché.

– Elles sont bien armées ! ditDubois-Crancé.

– Écoutez, dit Mouton, j’ai vu lesAuvergnats et ils ont l’air déterminé. Je n’en jugerai cependantqu’après expérience au feu.

– Soit, dit Dubois-Crancé. Admettons queles Auvergnats se battent bien, que l’assaut réussisse ! C’estLyon livré aux horreurs du pillage ! C’est la seconde ville,la plus riche de France, la plus commerçante, pillée par cent milleAuvergnats et trois cent mille paysans accourus pour venger laConvention.

– Diable ! dit Mouton, il y a duvrai dans vos craintes. Les Auvergnats sont tous venus avec dessacs et beaucoup ont des charrettes pour emporter le butin.

– Vous voyez ! Voilà ce qui mefaisait repousser l’assaut pour m’en tenir au bombardement et à lafamine. Lyon capitulant consentirait à livrer les chefs militaireset politiques les plus compromis, mais on signerait pour la villedes garanties qui la mettraient à l’abri de sa destruction que les« violents » du Comité veulent complète.

– Comment complète ?

– Oui ! Un parti puissant veut raserla ville.

– Morbleu, ils n’y vont pas demain-morte, les « violents ».

– Ont-ils donc tort ? s’écriaDubois-Crancé. Moi qui ai pris tous les moyens possibles poursauver cette ville rebelle, moi qui lui ai proposé vingt fois de serendre, moi qui ai usé mon crédit à la Convention, ma popularitédans les clubs de Paris à cette tâche ingrate de la pacification, àquoi ai-je abouti ?

« À rien ! Lyon me donne tort parson obstination. Lyon n’est plus une ville républicaine égarée,c’est une ville royaliste qui appelle l’étranger et qui trahit lapatrie. Lyon a voulu sa ruine et Lyon l’aura méritée. Et moi quisens ma tête vaciller sur mes épaules, mon honneur de patriotecompromis, mes efforts vains, je maudis cette cité et je la hais.Je la voue aux fureurs des « violents », et si Couthonfaiblissait dans la répression, à mon tour je reprocherais samollesse à Couthon.

« Si Doppet ne venait m’arracher lecommandement, je préparerais l’assaut moi-même parce que je suislas et indigné de voir échouer toutes les tentatives que j’aifaites pour le salut de Lyon.

« Ne pouvant plus être général, je seraissoldat et je marcherais en tête de nos colonnes.

« Si l’assaut entraîne un échec pour nouset une déroute, je périrais à l’arrière-garde. Mais je ne mourraispas content, parce que je ne mourrais pas vengé.

– De qui donc ?

– De Couthon ! De Couthon qui m’adénoncé à la Convention. De Couthon qui m’a poussé et me poussetant qu’il peut sous le couteau et que je ferai guillotiner, moi,si je ne me meurs pas trop tôt.

Puis à Mouton :

– Quant à vous, lui dit-il, mon cherMouton, vous n’êtes pas mêlé à nos luttes politiques, à nosresponsabilités. Doppet me demande un bon officier d’ordonnance, unvrai militaire, me dit-il : vous ferez son affaire.

« Quelle que soit votre répugnance pource médecin-général, portez-lui, au nom de la patrie, votreexpérience et vos talents. Je souhaite que les faits donnent raisonà Couthon contre moi et que les assauts réussissent, avançant dequelques jours, au prix de bien du sang, la prise de la ville.Allez donc vous mettre à sa disposition et rappelez-lui que je nesuis plus que son premier soldat.

– Ah ! vous avez un cœur depatriote, vous ! s’écria Mouton.

– Oui, tout pour la patrie ! mais,le jour venu, je n’oublierai jamais ni le châtiment que Lyon mériteni la haine que je dois à Couthon.

Sur cette double menace qu’il devait siterriblement réaliser, Dubois-Crancé congédia Mouton qui s’en allaen maugréant trouver celui qu’il appelait le « médecingénéral. »

Mouton, très impressionné par la scène quivenait de se passer entre lui et Dubois-Crancé, se rendit néanmoinsà l’état-major de Doppet.

Là se trouvaient réunis le nouveau général enchef, Couthon, Châteauneuf-Randon et Javogue, les troisreprésentants qui formaient le parti opposé à Dubois-Crancé et àGauthier.

La délibération entre eux venait à peine decommencer.

Mouton s’était fait annoncer et Doppet avaitdonné l’ordre de le faire entrer.

– Bonjour, capitaine, lui ditfamilièrement Doppet. Tu es un soldat de profession, toi !Sois le bienvenu ! Tu vas m’aider à mettre à la raison lescitoyens représentants.

Mouton étonné regarda Couthon.

Celui-ci semblait très animé.

Il n’était pas cul-de-jatte comme leprétendait Dubois-Crancé : il avait les jambes en partieparalysées par des rhumatismes.

On le traînait dans une petite voiture, maisil pouvait marcher appuyé sur des béquilles.

Il avait une jolie figure, loyale et trèsexpressive : il inspirait la sympathie.

Plein d’aspirations généreuses, il se trompasouvent comme tant d’autres, mais il fut toujours sincère et animépar le patriotisme.

Quant à Doppet, c’était un médecin, nousl’avons dit, un Savoyard auquel certains ont dénié le droit d’êtreFrançais, en ce moment même où la Savoie était enfin réunie à laFrance par la main puissante de la République.

Homme d’activité, d’énergie, de grand vouloir,il devait emporter Lyon, gagner plus tard des batailles rangéesdans les Pyrénées ; puis, après une défaite, tomber endisgrâce.

Il venait de soumettre Marseille, malgrél’incapacité de son général en chef Carteaux.

On s’est beaucoup moqué de ces civils devenusgénéraux.

Certes, Carteaux prête à rire, et n’avoirjamais commandé une armée ne saurait être un titre à la capacitémilitaire.

Mais combien, sous la Révolution, ont prouvéque le génie des batailles peut éclore tout à coup dans un cerveau,sans études préalables.

Kléber était architecte.

Davoust était un homme de bureau,porte-lunettes.

Et combien d’autres ?

Doppet, sans être à la taille de ces grandshommes, a mérité, nous l’avons vu, les éloges de Jomini. Bonapartele haïssait : aussi ne lui a-t-il jamais rendu justice.

Mouton était resté assez interloqué devantl’interpellation de Doppet.

Toutefois, il n’était pas homme à demeurerlongtemps embarrassé.

– Mon général, dit-il, par le petit motque je vous ai fait passer, je suis venu vous offrir messervices.

– Et je les accepte avec joie,sacrebleu ! dit Doppet. J’ai consulté les citoyensreprésentants et leur opinion, citoyen capitaine, est que vous avezle grand mérite, étant bon militaire et officier d’expérience,d’être un républicain et un patriote au-dessus de tout soupçon. Dèslors, je vais vous questionner nettement, certain que vousrépondrez franchement.

– Oui, franchement, dit Mouton, mêmedevant un canon chargé à mitraille.

– Eh bien, dit Doppet, je suis général etj’arrive. Je suis improvisé comme tant d’autres, parce que lasituation oblige la Nation à tout improviser, généraux et soldats.Mais je ne suis point si sot que de me croire un foudre de guerrené avec la science infuse des batailles.

– Ah ! ah ! dit Mouton d’un airravi.

– Seulement, la guerre civile n’étant pastout à fait la même chose que la guerre étrangère, je rachètepeut-être ce qui me manque par certaines qualités detempérament : ainsi, à la tête de ma colonne opérant sousMarseille, je me suis dit que je devais, selon le mot de Danton,avoir de l’audace pour déconcerter les insurrections.

– Hum ! hum ! fit Mouton serefroidissant.

– Sans l’audace, dit Doppet en souriant,dans la position où nous étions avec quelques milliers d’hommes,nous étions fichus. Périr pour périr, j’ai préféré risquer le toutpour le tout.

Mouton se tut car cette considération lefrappait.

Doppet continua :

– Mais j’avais cette chance là-basd’avoir près de moi un jeune capitaine nommé Bonaparte, très forten art militaire, qui mit sa science au service de mon ardeur et demes vues hardies. Je lui dois la victoire en grande partie.

Mouton s’inclina devant Doppet etdit :

– Voilà la première fois que j’entends ungénéral rendre justice au subalterne qui lui donne la victoire.

– Eh bien, dit Doppet montrant Couthon,aidez-moi à convaincre les citoyens représentants qu’ils ont tort,et je vous en attribuerai tout le mérite.

– Je ne demande pas mieux, général !dit Mouton. Mais de quoi s’agit-il ?

– Voici ! dit Doppet.J’arrive : je n’ai rien vu, rien étudié et les représentantsque voici me demandent pour demain un ordre d’assaut général.

– Vous refusez ?

– Naturellement.

– Général, vous avez cent foisraison.

Couthon, exaspéré se mit à brandir sabéquille.

– Les voilà tous, les soldats !s’écria-t-il. Pas un d’eux n’a la foi ! Est-ce que lesmurailles de Jéricho ne sont pas tombées au son destrompettes ?

– Faites donc sonner toutes celles ducamp autour des remparts de Lyon riposta Mouton. S’ils s’écroulent,je porte ma tête moi-même sur l’échafaud.

Doppet, en érudit, se mit à rire.

– Citoyen Couthon, dit-il, il ne faut pasprendre une figure de rhétorique pour une vérité. Les murailles deJéricho tombant au son des trompettes, c’est une légende. Les Juifsavaient acheté des traîtres qui leur ouvrirent les portes de laville.

– Je m’en doutais, dit Mouton. Cettehistoire de Jéricho m’avait toujours paru suspecte.

– Soit ! dit Mouton. Mais vous nenierez pas que soixante mille hommes arrêtés devant Lyon parquelques milliers des muscadins, ce ne soit une injure au couragedes républicains.

– Je vous demande, dit Doppet, d’attendreque je me sois fait une opinion sur le plan d’attaque, après m’êtreentouré des lumières des hommes du métier.

– Attendre ! Toujoursattendre ! Toulon est à l’ennemi ! Carteaux se maintientpéniblement avec une poignée d’hommes autour de cette villerebelle. Il faudrait tirer les vingt mille hommes réguliers quenous avons ici pour pousser ce siège.

– Je n’en disconviens pas, dit Doppet.Mais il faut d’abord prendre Lyon.

– Prenons-le ! Lançons mesAuvergnats !

– Attendez au moins que je les ai vus etessayés.

– Encore ce mot odieux :attendre ! Mais ils menacent déjà de partir. Je leur ai promisque le siège serait fini par un assaut à leur arrivée et qu’ilspourraient s’en aller faire leurs vendanges. Je n’ose plus paraîtredans leur camp. Ils me crient que leur raisin pourrit sur pied.

– En voilà des raisons ! ne puts’empêcher de s’écrier Mouton.

– Des raisons péremptoires ! ditCouthon. Qu’un seul Auvergnat déserte, tous s’en iront !

– Les moutons de Panurge, alors !dit Doppet.

– Moutons enragés ! Essayez-en, vousverrez.

– Est-ce que, vraiment, ilsdéserteraient ? demanda Doppet.

– Oui ! Et c’est grave.

– Écoutez, dit le général, je vais monterà cheval avec mon état-major et avec le capitaine Mouton dont jefais grand cas. Je commencerai ma tournée à l’instant même,j’examinerai tout, et, au retour, je vous donnerai mon opinion. Sil’assaut est possible, on le tentera.

– Allons, dit Couthon en soupirant,résignons-nous à perdre encore cet après-midi et cette nuit. Maisje jure…

Doppet, qui avait de l’esprit, s’écria enriant :

– Citoyen Couthon, un proverbe dit :Il ne faut jurer de rien.

Puis, d’un ton de maître :

– Citoyens représentants, chacun de vousa amené une colonne de ces nouvelles troupes de réquisition sur lavaleur desquelles on n’est pas fixé. Si je suis responsable de mesdécisions quant aux attaques, je vous rends moi, responsables,vous, Couthon et Château-Randon, de vos Auvergnats, vous, Javogue,de vos Nivernais. Donc, à vos camps pour l’inspection que je vaisfaire ! Je lancerai mes ordres au retour et ils seront donnésselon ce que j’aurai vu. J’agirai avec la conscience d’un patrioteaussi hardi, aussi impatient que pas un de vous, mais sachant bienqu’audacieux ne veut pas dire casse-cou.

Tous se turent.

Chacun monta à cheval et Doppet commença soninspection.

Auteurs::

Les cookies permettent de personnaliser contenu et annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer