Précaution

Chapitre 14

 

Moiaussi je m’étais promis de me taire. Le secret avait pour moi uncharme si doux ! mais les yeux sont des indiscrets qui m’onttrahi. Je n’ai dit que ce que l’on savait déjà.

BAINSAY.

Ce ne fut pas sans peine que sir Edwardempêcha son fils d’aller demander raison à Jarvis de sonimpertinence ; et John ne céda que par respect pour les ordresde son père, et par déférence pour sa sœur bien-aimée, qui lesupplia de ne pas mêler son nom à une querelle de cette nature.

Le baronnet se sentait rarement le courage demontrer ce qu’on appelle du caractère ; mais il avait priscette affaire à cœur. Il alla trouver le marchand, et lui démontra,en termes dignes d’un père et d’un gentilhomme, les conséquencesqui pouvaient résulter pour sa fille de la querelle provoquée parle capitaine Jarvis.

En expliquant l’engagement antérieur qu’Émilieavait pris avec Denbigh pour la première contredanse, il lajustifia entièrement, finit par donner à entendre que si cetteaffaire ne se terminait pas à l’amiable, il se verrait forcé, pourmettre à couvert la réputation de ses filles, et ne plus lesexposer à de pareilles scènes, de renoncer, quoique avec bien duregret, à la société d’un voisin qu’il respectait autant queM. Jarvis.

Ce dernier n’était pas homme à faire delongues phrases ou de vives protestations ; mais, lorsqu’ilcroyait une chose juste ou utile, il ne balançait pas àl’exécuter ; il avait fait sa fortune, et l’avait sauvée plusd’une fois par la promptitude de sa décision. Il assura en deuxmots le baronnet qu’il n’entendrait plus parler de cette affaire,du moins d’une manière désagréable ; et ce dernier l’ayantquitté, il se rendit dans l’appartement de sa femme.

En y entrant, il trouva toute sa famillerassemblée qui se disposait à aller se promener ; et, sejetant sur une chaise, il en vint brusquement au fait.

– Eh bien ! Mrs Jarvis, voilàoù nous a conduits votre désir d’avoir un militaire dans la familleau lieu d’un bon commis, et ce damné fou eût fait sauter lacervelle d’un brave et digne jeune homme, si le bon sens deM. Denbigh ne lui en eût refusé l’occasion.

– Miséricorde ! s’écria la mèrealarmée, Newgate[3], auprès duquel elle avait demeurépendant sa jeunesse, se retraçant avec toutes ses horreurs à sonimagination troublée.

– Henri, Henri, voulez-vous être unmeurtrier ?

– Un meurtrier ! répéta son fils, etil regarda derrière lui, comme s’il eût déjà vu les baillis à sestrousses ; non, ma mère, je me suis conduit d’après les loisde l’honneur ; tout se serait passé dans les règles ; lachance eût été égale entre nous, et M. Denbigh eût pu toutaussi bien me faire sauter la cervelle.

– La chance eût été égale ! murmurale père, cherchant à se calmer en prenant une nouvelle prise detabac. Non, Monsieur, car vous n’avez point de cervelle à perdre,vous ; mais j’ai promis à sir Edward que vous lui feriez desexcuses convenables, ainsi qu’à sa fille et à M. Denbigh.

Cela n’était pas exactement vrai, maisl’alderman se piquait toujours de faire plus qu’il n’avaitpromis.

– Des excuses ! s’écria lecapitaine : mais c’est à moi qu’elles sont dues,Monsieur : demandez au colonel Egerton s’il a jamais entendudire que l’agresseur fit des excuses.

– Non, certainement, dit la mère, qui,comprenant maintenant de quelle affaire il s’agissait, pensaitqu’elle pourrait faire honneur à son fils ; le colonel Egertonn’a jamais entendu parler d’une chose pareille. N’est-ce pas,colonel ?

– Mais, Madame, dit le colonel enhésitant et en rendant au marchand la tabatière que, dans sonagitation, il avait laissée tomber, les circonstances autorisentquelquefois à s’écarter des règles ordinaires. Vous avezcertainement raison en principe ; mais, sans connaître lesparticularités de l’affaire dont il s’agit, il m’est difficile dedécider… Miss Jarvis, le tilbury est prêt. Et le colonel, ayantsalué respectueusement le marchand et baisé la main deMrs Jarvis, conduisit leur fille à sa voiture.

– Ferez-vous les excuses quej’exige ? demanda M. Jarvis au moment où la porte sefermait sur eux.

– Non, Monsieur, répondit le capitained’un air sombre.

– Alors, arrangez-vous de manière à ceque votre paie vous suffise pendant le prochain semestre, dit lepère en tirant de son portefeuille un bon à vue sur sonbanquier ; et, après l’avoir déchiré avec le plus grandsang-froid, il mit dans sa bouche le morceau qui portait sasignature, et s’amusa à en faire une petite boule.

– Mais, alderman, dit sa femme (elleavait coutume de lui donner ce titre lorsqu’elle désirait enobtenir quelque chose, sachant que son mari aimait à s’entendreappeler de ce nom, quoiqu’il n’exerçât plus ces fonctionshonorables), il me semble que Henri n’a fait que son devoir, etvous êtes injuste envers lui…

– Son devoir !… Et queconnaissez-vous, s’il vous plaît, à ces sortesd’affaires ?

– Il me semble que le devoir d’unmilitaire offensé est de se battre, répondit-elle un peuembarrassée de soutenir ce qu’elle avait avancé.

– Devoir ou non, reprit M. Jarvis ensortant, des excuses, ou trente-deux sous par jour.

– Henri ! dit sa mère en levant ledoigt dans une attitude menaçante ; si vous demandez pardon,vous n’êtes plus mon fils.

– Non ! s’écria miss Sarah ; ceserait par trop avilissant.

– Qui paiera mes dettes ? demanda lecapitaine en regardant au plafond.

– Je voudrais bien pouvoir vous aider,mon enfant ; mais… mais… j’ai dépensé toute la pension que mefait votre père.

– Je le voudrais bien aussi, répétaSarah ; mais vous savez que nous devons aller à Bath ; etj’ai besoin de toutes mes épargnes.

– Mais qui paiera mes dettes ? ditencore Jarvis.

– Des excuses ! En vérité il seraitbeau de voir que vous, le fils d’un alderman… de… deM. Jarvis, du doyenné de B*** dans le Northamptonshire,fissiez des excuses à un aventurier que personne ne connaît.

– Mais encore une fois qui paiera mesdettes ? répéta le capitaine en frappant du pied.

– Comment ! Henri, s’écria lamère ; préférez-vous l’argent à l’honneur ?

– Non, ma mère, mais j’aime aussi labonne chère ; et que voulez-vous que je fasse avec ma paietoute seule ?

– Henri ! s’écria la mère dans unaccès de rage, vous n’êtes pas digne d’être militaire ; que nesuis-je à votre place !

– Je voudrais de tout mon cœur que vous yfussiez depuis une heure, pensa Jarvis.

Après avoir discuté ou plutôt disputé bienlongtemps, ils convinrent de s’en rapporter à la décision ducolonel Egerton. La mère ne doutait pas qu’il ne se rangeât de sonparti, pour soutenir la dignité de la famille des Jarvis, àlaquelle il avait assuré mille fois qu’il s’intéressait autant qu’àla sienne propre.

Le capitaine était bien décidé à toucher lescinq cents livres que lui donnait ordinairement son père, quelleque fût la décision de son ami ; mais heureusement elle setrouva conforme à ses désirs, et il n’eut pas besoin de mécontenterun de ses parents pour obéir à l’autre. Mrs Jarvis proposa laquestion au colonel lorsqu’il revint de la promenade, et elle étaitsûre qu’il serait de son avis.

– Le colonel et moi nous sommes toujoursd’accord, disait-elle. La dame avait raison ; car, lorsquel’intérêt d’Egerton exigeait qu’elle partageait son opinion, ilavait l’art de l’y ramener toujours sans qu’elle s’en doutât.

– Mais, Madame, dit-il avec un de sesplus agréables sourires, faire des excuses, c’est une démarche qui,lorsqu’elle est volontaire, n’a rien d’humiliant ; vous avezcertainement raison dans votre manière de voir sur l’honneur d’unmilitaire, mais qui pourrait douter de celui du capitaine après lamanière dont il s’est montré dans cette affaire ? SiM. Denbigh n’a pas voulu accepter son défi, chose trèsextraordinaire, je l’avoue, que peut-il faire de plus ? il nepeut forcer un homme à se battre malgré lui.

– Cela est vrai, s’écria la mère avecimpatience, je ne demande pas qu’il se batte, le Ciel m’enpréserve ; mais l’agresseur doit-il demander pardon ? Jesuis sûr de voir les choses sous leur véritable jour : c’est àM. Denbigh à faire des excuses. Le colonel était un peuembarrassé, lorsque Jarvis, en qui le billet de cinq cents livresavait opéré une révolution complète, s’écria :

– Mais vous savez, ma mère que je l’aiaccusé, c’est-à-dire soupçonné d’avoir été sur mes brisées endansant avec miss Moseley ; maintenant que tout est expliqué,et qu’on m’a fait connaître ma méprise, puis-je mieux faire qued’avouer avec dignité que je me suis trompé ?

– Oh ! certainement, dit avecempressement le colonel qui vit le danger d’une rupture entre lesdeux familles ; la délicatesse, la justice, l’exigentimpérieusement, Madame. Et tout en parlant, il eut l’air de fairetomber une lettre par accident.

– Est-ce de sir Edgar, colonel ?demanda Mrs Jarvis, comme il se baissait pour la ramasser.

Oui, Madame, et il me prie de le rappeler àvotre souvenir et à celui de toute votre famille.

Mrs Jarvis inclina la tête et poussa unprofond soupir. Un observateur attentif eût pensé qu’il était causépar l’anxiété maternelle pour la réputation d’un fils chéri, maispas du tout : il n’exprimait que le regret conjugal del’entêtement obstiné de l’alderman, qui n’avait point vouluemployer une partie de sa fortune à se faire appeler aussi sirTimothée.

Enfin, l’héritier de sir Edgar l’emporta, etle capitaine reçut la permission de faire… ce qui était déjàfait.

En quittant l’appartement de sa mère, aprèsleur première discussion et avant que la cause fût soumise à ladécision du colonel, il avait été trouver son père pour luiannoncer qu’il consentait à tout. Le vieux marchand connaissaittrop bien le pouvoir de cinq cents livres pour douter de leureffet ; il avait déjà demandé sa voiture, et ils partirent desuite pour Moseley-Hall.

En y arrivant, le capitaine s’avança avecembarras vers celui qu’il avait injustement provoqué, et bégaya, entermes presque inintelligibles, l’apologie demandée. Dès ce momenton parut oublier cette sotte affaire : Jarvis fut reçu auchâteau comme par le passé. Émilie cependant ne pouvait vaincre larépugnance qu’il lui inspirait, et ne parvenait pas toujours à lacacher.

Denbigh avait pris un livre au moment oùJarvis avait commencé ses excuses au baronnet et à sa fille, etdiscrètement il avait l’air d’être entièrement absorbé dans salecture. Le capitaine vit par un coup d’œil de son père qu’ilfallait qu’il adressât au moins quelques mots à Denbigh, qui avaiteu la délicatesse de se retirer dans l’embrasure de la fenêtre laplus éloignée. Jarvis alla l’y trouver, et Mrs Wilson ne puts’empêcher de jeter un regard sur eux. Denbigh saluait avec unsourire bienveillant. – C’en est assez, pensa la veuve, ce n’étaitpas lui qui était offensé, mais celui qui a commandé aux hommes des’aimer les uns les autres, et il ne pouvait pas s’arroger le droitde pardonner : sa conduite est généreuse et conséquente. On nefit plus allusion à ce sujet, et Denbigh parut l’avoir totalementoublié. Jane soupira doucement en souhaitant que le colonel ne fûtpas duelliste.

Plusieurs jours se passèrent avant que lesdames du Doyenné pussent assez se consoler de l’affront que Jarvisavait fait à leur famille pour se décider à reparaître auchâteau ; mais comme le temps guérit les blessures les pluscruelles, tout fut bientôt remis sur le même pied qu’auparavant. Lamort de Digby vint rappeler, aux Moseley, d’une manière bienpénible, cette affaire désagréable, et Jarvis lui-même, enl’apprenant, se sentit mal à l’aise sous plus d’un rapport.

Chatterton, qui n’avait pas tardé à avouer àses amis son attachement pour sa cousine, n’avait pas encore osé sedéclarer ouvertement. Jusqu’à ce qu’il eût obtenu la placebrillante qu’avait occupée son père, il ne se trouvait pas assez defortune pour procurer à Émilie l’aisance et le rang dont elledevait jouir dans le monde, et il employait le crédit de tous sesamis pour parvenir à ce double but. Le désir de pourvoir àl’établissement de ses sœurs était encore augmenté par l’ardeurd’une passion qui avait atteint son plus haut degré, et le jeunepair, qui n’osait laisser le champ libre à un rival aussi dangereuxque Denbigh, même pour solliciter un avancement qui pouvait comblertous ses vœux, attendait avec anxiété la décision du ministère.

Une lettre d’un de ses amis lui apprit qu’unrival puissamment protégé était sur le point d’obtenir la placequ’il sollicitait, et qu’il avait perdu tout espoir de pouvoirl’obliger. Chatterton fut au désespoir.

Le lendemain il reçut une seconde lettre deson ami, lui annonçant sa nomination à la place que, la veilleencore, il désespérait d’obtenir.

« Je ne puis deviner, lui écrivait-il, lacause d’une révolution si subite en votre faveur, et à moins queVotre Seigneurie n’ait obtenu tout à coup l’appui de quelqueprotecteur puissant, cette réussite inattendue est bien l’exemplele plus singulier que j’ai vu des caprices ministériels.

Chatterton eût été aussi embarrassé que sonami pour l’expliquer, mais il ne s’en mit pas en peine ; ilétait heureux, il pouvait offrir à Émilie son cœur et samain ; le poste qu’on lui confiait était des plus brillants,il pourrait établir ses sœurs, et tenir sa maison d’une manièrehonorable.

Le même jour il se déclara et fut refusé.

Depuis longtemps Émilie soupçonnait son amour,et elle ne savait trop quelle conduite tenir à son égard pourn’avoir rien à se reprocher. Elle aimait Chatterton comme soncousin, comme l’ami de son frère, comme le frère de Grace, ellel’aimait aussi pour lui-même ; mais elle n’avait pour lui quela tendresse d’une sœur.

Les manières de Chatterton avec elle, quelquesmots échappés à Grace ou à lui-même ne permettaient à Émilie aucundoute sur son attachement ; et, affligée de cette découverte,elle alla innocemment demander à sa tante comment elle devait seconduire avec son cousin.

Elle était sûre qu’il concevait desespérances, mais il ne se déclarait pas ; comment aurait-ellepu les lui ôter ? Émilie ne permettait jamais à aucun hommeces petits soins, ces assiduités que les amants aiment tant à avoirpour leurs maîtresses et que celles-ci aiment tant à recevoir.Toujours naturelle et sans affectation, il y avait dans toutes sesmanières une dignité simple qui empêchait les jeunes gens quil’entouraient, non seulement de lui demander mais même de penser àen obtenir un tête-à-tête, ou une de ces promenades solitaires sirecherchées par les amants.

Émilie n’avait aucun plaisir qu’elle nepartageât avec ses sœurs, et si elle formait quelque projet où uncavalier fût nécessaire, John, qui l’aimait tendrement, étaittoujours prêt à l’accompagner.

La préférence marquée qu’elle lui donnait surtous les autres hommes flattait le cœur de son frère, et il eûttout quitté pour la suivre, tout, même Grace Chatterton.

La délicatesse et la réserve d’Émilie,toujours bonne et bienveillante, étaient si dépourvuesd’affectation, que personne n’eût pu la taxer de pruderie ; illui était donc très difficile de faire entendre à Chatterton qu’ilse créait de fausses espérances, sans lui montrer une aversionqu’elle était loin d’éprouver, ou un dédain que lui défendaient àla fois sa bonne éducation et son cœur.

Pour sortir d’une position si embarrassante,Émilie exprima le désir d’aller faire une nouvelle visite à Clara,mais Mrs Wilson pensa que cela ne ferait qu’éloigner le malqu’elle voulait éviter, et qu’il valait mieux attendre l’aveu queChatterton ne pouvait manquer de lui faire bientôt.

Il ne tarda pas en effet, et il offrit àÉmilie son cœur et sa main avec tant d’espoir et de franchisequ’elle éprouva un véritable chagrin de celui qu’elle était forcéede lui faire. Son refus ferme et non motivé fut prononcé avec tantde grâce, d’amitié, avec un désir si visible d’en adoucir ladureté, que le malheureux Chatterton sentit se resserrer encore lesliens qui l’attachaient à elle, et résolut de chercher dans uneprompte fuite le seul remède qui pût guérir son mal.

– J’espère qu’il n’est rien arrivé defâcheux à lord Chatterton, dit Denbigh avec intérêt en lerencontrant qui se promenait d’un air sombre entre le presbytère etMoseley-Hall.

Chatterton tressaillit en s’entendant nommer,il releva la tête, et Denbigh remarqua sur ses joues les traces delarmes récentes ; craignant de paraître guidé par unecuriosité indiscrète, il allait continuer son chemin, lorsque lejeune lord le prit par le bras.

– Monsieur Denbigh, dit-il d’une voixtremblante d’émotion, puissiez-vous ne jamais connaître la douleurque j’éprouve !… Émilie… est perdue pour moi… perdue pourjamais…

Pour un moment, le feu monta à la figure deDenbigh, et ses yeux brillèrent d’un éclat qui força le tristeChatterton à détourner les siens ; mais ramené bientôt ausentiment des chagrins du jeune pair, il se rapprocha de lui, etlui dit d’une voix douce et persuasive.

– Chatterton, nous sommes amis, jel’espère… du moins je le désire de tout mon cœur.

– Continuez votre chemin, monsieurDenbigh… continuez ; vous alliez retrouver miss Moseley que jene vous retienne pas.

– Je resterai avec vous, lord Chatterton,à moins que vous ne me le défendiez, reprit Denbigh du ton d’unetendre pitié, en passant son bras sous celui de son ami. Ils sepromenèrent ainsi pendant deux heures dans le parc du baronnet, etlorsqu’ils rentrèrent pour dîner, Émilie s’étonna que Denbigh allâtse mettre près de sa mère, au lieu de prendre sa place ordinaireentre sa tante et elle.

Dans la soirée, il annonça son intention dequitter B*** pour quelque temps avec lord Chatterton qu’il voulaitaccompagner à Londres, d’où il espérait être de retour avant dixjours.

Cette détermination subite causa quelquesurprise ; après quelques conjectures, on s’arrêta à la plusprobable, que Denbigh voulait installer Chatterton dans son nouveauposte, et bientôt on oublia la cause du départ pour ne songer qu’auregret de le voir s’éloigner même pour peu de temps.

Le même soir, ils quittèrent Moseley-Hall,pour coucher dans l’auberge d’où ils devaient partir de très bonneheure, et le lendemain matin, lorsque la famille se rassembla pourdéjeuner, les deux voyageurs avaient déjà fait plusieurs milles surla route de la capitale.

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