Précaution

Chapitre 30

 

Serais-je fidèle aux hommes si je trahissais la foi que je dois àmon Dieu ?

Recueil des poésies religieuses des Méthodistes.

Un jour se passa entre le départ de Denbigh etle retour d’Émilie au milieu de ses amis. Un observateurindifférent l’aurait trouvée plus grave et moins animée que decoutume. Une grande pâleur avait remplacé les brillantes couleursqui paraient ses joues ; mais la même douceur, la mêmebienveillance se faisaient remarquer dans sa conduite et jusquedans ses moindres paroles.

Il n’en était pas de même de Jane : sonorgueil avait souffert plus que sa sensibilité ; sonimagination avait été trompée plus que son jugement, et, quoiquetrop bien élevée et d’un caractère trop doux pour devenir maussadeou querelleuse, son amitié et sa confiance avaient fait place à lafroideur et à la réserve. Ses parents remarquaient cette altérationdans son humeur avec d’autant plus de peine, qu’ils ne pouvaient sedissimuler qu’ils auraient pu prévenir ses chagrins par plus desoins et plus de prévoyance.

Francis et Clara étaient revenus de leur petitvoyage, si heureux l’un par l’autre, et si contents de leur sort,que la vue de leur bonheur allégeait un peu le poids qui oppressaittous les cœurs. Le récit des incidents de leur voyage vintdistraire un moment leurs amis ; et une douce mélancolieremplaça la gaieté et le bonheur qui animaient naguère les traitsde tous les habitants de Benfield-Lodge. M. Benfield, depuisquelques jours, avait un air de mystère dont personne ne devinaitla cause. On le trouvait toujours feuilletant d’anciens papiers, etparaissant occupé de préparatifs qui annonçaient qu’il se disposaità quelque action importante.

Le quatrième jour après le départ de John,toute la famille venait de finir de déjeuner, lorsque le vieilintendant entrouvrit modestement la porte, et se glissa dans leparloir. À l’instant tous les yeux furent fixés sur lui dansl’attente des nouvelles qu’il apportait, et chacun paraissaitcraindre de rompre le silence, de peur qu’elles ne fussent pointheureuses. Pendant ce temps Peter, qui avait laissérespectueusement son chapeau à la porte, s’occupait à dépouillertous les vêtements de surplus dont sa prudence l’avait engagé à secouvrir pour se défendre de l’inclémence de la saison. Son maîtrese leva, et étendit la main pour recevoir la réponse qu’ilattendait. Johnson parvint enfin à tirer son portefeuille de cuirnoir, et il y prit une lettre dont, suivant sa coutume, il lutl’adresse à haute voix.

– À Roderick Benfield, écuyer, àBenfield-Lodge (Norfolk). Confié aux soins de M… Ici lamodestie de Peter l’empêcha de continuer. Jamais il n’avait étéappelé monsieur par personne. Tout le voisinage le connaissaitdepuis bien des années comme Peter Johnson, et dans sonempressement à remplir ce qu’il regardait comme un devoir, il avaitété au moment de se rendre coupable de la témérité de s’arroger untitre en présence de ceux qu’il respectait le plus.M. Benfield prit la lettre avec un empressement qui indiquaitassez le vif intérêt qu’elle lui inspirait, tandis qu’Émilie,tremblante d’émotion et d’une voix mal assurée, disait au vieuxserviteur en lui apportant un verre de vin :

– Prenez, Peter, cela vous fera dubien.

– Je vous remercie, miss Emmy, dit Peteren promenant alternativement ses regards sur elle et sur sonmaître, qui, dès qu’il eut fini de parcourir sa lettre, s’écriaavec un mélange singulier de chagrin et de bonté :

– Johnson, changez d’habits sur-le-champ,ou vous prendrez du froid ; vous ressemblez maintenant auvieux Moïse, le juif mendiant.

Peter soupira profondément en entendant cettecomparaison, et il y vit une confirmation de toutes sescraintes ; car il fallait qu’il eût été porteur de bienmauvaises nouvelles pour que son maître eût trouvé qu’ilressemblait au vieux Moïse, qui était l’objet de son aversion.

Le baronnet suivit son oncle dans sabibliothèque, et il y entra en même temps que l’intendant, que sonmaître avait appelé à la conférence. Après avoir montré une chaiseà son neveu, M. Benfield dit :

– Peter, vous avez vuM. Denbigh ; comment l’avez-vous trouvé ?

– Comme à l’ordinaire, Monsieur, ditPeter laconiquement et un peu piqué de sa ressemblance avec levieux Moïse.

– Et qu’a-t-il dit de mon offre ?A-t-il fait quelques commentaires ? Il n’en a pas été offensé,j’espère ?

– Il n’a rien dit de plus que ce qu’il aécrit à Votre Honneur, répondit Peter, oubliant la petitemortification qu’il venait d’éprouver, en voyant l’inquiétude deson maître.

– Puis-je vous demander en quoiconsistait votre offre ? demanda le baronnet à son oncle.Celui-ci le regarda un moment en silence, et lui dit :

– Certainement : vous devez vousintéresser à son bien-être ; votre fille… Le vieillards’arrêta, chercha dans ses papiers, et remit à son neveu la copiede la lettre qu’il avait écrite à Denbigh.

« Mon cher monsieur Denbigh,

« Votre départ subit d’une maison que jecommençais à espérer que vous regarderiez comme la vôtre, m’a donnébeaucoup à penser. Après en avoir cherché longtemps le motif, je mesuis rappelé ce que j’éprouvai moi-même lorsque lady Juliana héritade tous les biens de son neveu, et je suis persuadé que vous avezété guidé par les mêmes sentiments ; mon expérience et cellede Peter Johnson, qui vous remettra cette lettre, m’ont apprisqu’ils accompagnent toujours un amour véritable. Oui, mon cherDenbigh, j’honore votre délicatesse ; un homme ne doit pasrecevoir de sa femme un rang et des richesses ; c’est elle, aucontraire qui doit les tenir de lui. C’est pour cette raison quelord Gosford n’épousa pas la comtesse ; son amour-propre serévoltait à l’idée de s’unir à une femme qui était beaucoup plusriche que lui, comme il me le dit bien des fois lui-même, quoiqueles envieux assurassent que le mariage n’avait manqué que parce quela comtesse préférait M. Claworth. Ainsi, mon cher ami, pourtranquilliser votre délicatesse, j’ai trois propositions à vousfaire : la première, de vous faire recevoir membre duparlement pour mon bourg à la prochaine élection ; la seconde,de venir prendre possession de Benfield-Lodge le jour de votremariage avec Émilie ; je me retirerai pour le peu de temps quime reste encore à vivre, dans la petite maison bâtie par mononcle ; et la troisième, de vous donner dès à présent votrelegs de dix mille livres sterling.

Comme je suis sûr que votre délicatesse seulevous a forcé de nous quitter, je ne doute pas que cette lettre nelève toutes vos objections, et que Peter ne nous rapportel’heureuse nouvelle de votre retour dès que vous aurez terminé vosaffaires.

Votre futur oncle,

« RODERICK BENFIELD ».

N. B. « Comme Johnson n’a jamais été àLondres, je vous prie de guider son inexpérience, et surtout de lemettre en garde contre les intrigantes ; car Peter a toujoursla bourse bien garnie ».

– Eh bien ! mon neveu ; ditM. Benfield au baronnet dès que celui-ci eut fini de lire salettre, n’est-il pas déraisonnable de refuser mes offres ?Maintenant lisez sa réponse. Le baronnet lut à haute voix.

« Les expressions me manquent pourpeindre les sentiments de reconnaissance dont la lettre deM. Benfield m’a pénétré ; je ne mérite pas les marques debonté qu’il me prodigue, et je n’abuserai point de sagénérosité ; mais le souvenir en restera éternellement gravédans mon cœur, ainsi que celui de toutes ses vertus. Qu’il soitbien persuadé que, si mon bonheur dépendait de quelqu’un, ce seraità lui qu’il me serait doux de le devoir ».

L’intendant écoutait de toutes sesoreilles ; mais lorsque le baronnet eut fini, Peter était àpeu près aussi avancé qu’auparavant : il voyait bien que cebillet était défavorable à leurs désirs, mais il n’en comprenaitpas une seule phrase, et il attribua son ambiguïté à l’étrangeconférence dont il avait été témoin entre Denbigh et le militaireétranger.

– Mon maître ! s’écria Peter toutfier de sa découverte, je sais pourquoi ce billet est si difficileà comprendre, et je vais vous en dire la cause. Pendant queM. Denbigh lisait votre lettre, il y avait chez lui un hommequi lui parlait en grec…

– En grec ! s’écria sir Edwardétonné.

– En grec ! ditM. Benfield ; lord Gosford lisait le grec, mais je necrois pas qu’il l’ait jamais parlé.

– Oui, sir Edward, oui, Votre honneur,c’était bien en grec, et cela peut seul expliquer qu’un hommerefuse des offres telles que celles de mon maître ; miss Emmy,Benfield-Lodge et dix mille livres ! En disant ces mots,l’intendant regarda autour de lui, enchanté de sa pénétration.

Sir Edward sourit de la simplicité de Johnson,et ne pouvant soutenir l’idée qu’on avait pu refuser sa fille, ildit :

– Peut-être après tout mon oncle, ya-t-il eu entre Émilie et Denbigh quelque malentendu qui aura portéce dernier à partir précipitamment.

M. Benfield et son intendant échangèrentdes regards significatifs ; la même idée les avait frappéssubitement. Tous deux ils avaient aimé des ingrates, et, aprèstout, Émilie était peut-être celle qui renversait des plans si biencombinés. Cette impression une fois prise fut indélébile, et leconseil se sépara, M. Benfield pensant alternativement à ladyJuliana et à sa nièce, tandis que Peter, après avoir soupiréprofondément au souvenir de Patty Steele, se rendait à sesoccupations ordinaires.

Mrs Wilson, persuadée qu’Émilie sauraitse posséder et cacher son émotion, profita d’un beau jour pouraller rendre une visite avec sa nièce à Mrs Fitzgerald. Cettedame les reçut avec son affabilité ordinaire, mais elle ne puts’empêcher d’être frappée de la pâleur d’Émilie. Elle n’osa endemander la cause, et Mrs Wilson ne crut pas que la prudencelui permît de la lui expliquer. Julia remit à son amie une lettrequ’elle avait reçue la veille, et la pria de l’aider de sesconseils et de lui dire ce qu’elle devait faire.

Comme Émilie pouvait en connaître le contenu,la tante la lut devant elle :

« Ma chère nièce,

« Votre père et moi nous avions étéportés à croire que vous meniez une vie scandaleuse avec l’officieraux soins duquel votre mari vous avait confiée. En effet, apprenantvotre captivité, j’étais accouru à la tête d’une bande deguérillas, à l’endroit où vous aviez été délivrée le matin même, etj’y appris de quelques paysans vos infortunes et votre fuite.L’ennemi nous pressait trop pour qu’il nous fût possible alors denous écarter de notre route ; mais les instances de votrepère, et en même temps l’affection que je vous porte, m’ont engagéà faire le voyage d’Angleterre pour éclaircir nos doutes et sortird’une anxiété aussi terrible. Je vous ai vue ; je n’airecueilli dans les environs que les rapports les plus favorablessur votre compte ; enfin, après de longues recherches j’aidécouvert l’officier en question, et je suis convaincu maintenantque votre conduite a toujours été à l’abri de tout reproche. Aussije viens vous apporter des paroles de paix et de consolation.Consentez seulement à embrasser la foi de votre pays, et votre pèreest prêt à vous recevoir dans ses bras ; il vous rend toute satendresse, vous fait son héritière, et vous pourrez prolongerencore longtemps sa vie. Adressez-moi votre réponse par l’entremisede notre ambassadeur, et croyez que si vous vous rendez à nosdésirs, vous trouverez en moi le plus affectionné des oncles.

« LOUIS MACCARTHY HARRISON ».

– Sur quel point désirez-vous monavis ? dit Mrs Wilson avec bonté, après avoir achevé lalecture de cette lettre, et quand croyez-vous voir votreoncle ?

– Dois-je accepter la proposition de monpère, ma chère dame, ou bien me faut-il vivre à jamais séparée delui, et, peut-être par mon refus abréger son existence ?Mrs Fitzgerald était suffoquée par les larmes en faisant cettequestion à son amie, et elle attendit sa réponse dans un mornesilence.

– Le changement de religion est-il unecondition indispensable ? demanda Mrs Wilson d’un airpensif.

– Oh ! oui sans doute, s’écria Juliaen frissonnant. Au reste, ce n’est qu’une juste punition de mapremière désobéissance, et je me soumets sans murmurer à la volontéde la Providence. Je sens tout ce que l’apostasie a d’horrible etde révoltant. Je suis née protestante, et je mourrai telle.

– Ce sont des principes que je ne puisqu’approuver, dit Mrs Wilson ; je ne suis pas exclusive,et je regarde comme un malheur que, dans la position où vous voustrouviez, vous n’ayez pas été élevée dans la religion catholique.On vous aurait épargné bien des peines, et votre père n’eût pas étéabreuvé d’amertumes sur la fin de ses jours ; mais à présent,changer de religion, lorsque votre croyance embrasse des doctrinessi opposées à celles de Église romaine, ce serait commettre uneoffense que rien ne saurait justifier. Je suis sûre que votre onclese rendra à vos raisons, lorsque vous les lui exposerez avecfranchise ; et, comment peut-il exiger que vous professiez desprincipes que vous croyez faux, et que vous pratiquiez descérémonies que vous condamnez comme inconvenantes ! Ne doit-ilpas lui suffire que vous soyez chrétienne, sans qu’il vous force àembrasser sa religion ?

– Ah ! Madame, s’écriaMrs Fitzgerald du ton du désespoir, vous connaissez peu lespréjugés de mes compatriotes sur cette matière !

– Mais, s’écria Mrs Wilson, l’amourpaternel n’est-il pas plus fort que tous les préjugés ?

Mrs Fitzgerald la regarda d’un aird’incrédulité, puis, rassemblant toutes ses forces, elledit :

– Le combat qui se passe dans mon âme estterrible ; mais le devoir le plus sacré l’emportera ; jeresterai fidèle à ma croyance.

– Très bien, ma chère amie, repartitMrs Wilson avec douceur, et soyez sûre que cette pieuserésignation recevra sa récompense. Redoublez d’efforts pourattendrir le comte, tâchez de mettre votre oncle dans vos intérêts,et soyez sûre que la nature finira par triompher.

– Ah ! je n’ose embrasser de sidouces espérances ! Voilà donc les funestes conséquences d’uneseule démarche inconsidérée dans ma jeunesse. Quel coup ma réponseva porter aussi à mon pauvre oncle, qui autrefois m’aimait sitendrement.

– Quand l’attendez-vous ? demandaÉmilie, qui jusques alors n’avait osé prendre part à laconversation. Julia lui répondit qu’elle l’attendait à chaqueinstant : craignant qu’à la lecture de la lettre qui luiapprendrait sa résolution, il ne repartît à l’instant même pour lePortugal, elle lui avait demandé en grâce une entrevue qu’il ne luiavait pas refusée.

Mrs Wilson promit en partant de reveniraussitôt que le général serait arrivé. Elle serait plus à même,dit-elle à son amie, de lui donner des conseils lorsqu’elleconnaîtrait le caractère de ses parents.

Un jour se passa, et le lendemainMrs Fitzgerald lui annonça l’arrivée du général Maccarthy.Aussitôt Mrs Wilson retourna la voir avec sa nièce, espérantque la scène dont elles allaient être témoins empêcherait Émilie des’abandonner à des réflexions aussi dangereuses pour son repos quecontraires à son devoir.

Nos lecteurs ont sans doute déjà deviné que lecompagnon de voyage de John Moseley dans la diligence n’était autreque le général espagnol, qui avait pris sur la conduite de sa niècedes renseignements dont le résultat avait été de la justifiercomplètement à ses yeux. Il paraît qu’il ignorait encore l’attentatdont elle avait failli être la victime, avant d’arriver àLisbonne ; autrement son entrevue avec Denbigh aurait eu sansdoute une issue toute différente de celle que nous avonsrapportée.

Lorsque Mrs Fitzgerald présenta son oncleà ses deux amies, Mrs Wilson crut apercevoir, à travers l’airrigide et inflexible du général, une certaine expression de bontédont peut-être il serait possible de tirer parti en faveur deJulia. On voyait qu’il cherchait à maîtriser ses sentiments jusqu’àce que là décision de sa nièce pût lui permettre de s’abandonner àsa tendresse pour elle, tendresse qui se manifestait dans ses yeux,malgré la froideur apparente qu’elle affectait.

Il fallut un grand effort de courage de lapart de Julia pour qu’elle se décidât à instruire son oncle de sadétermination ; mais le moment était venu d’accomplir sonpénible sacrifice. Et, après que Mrs Wilson eut défenduquelque temps son attachement pour une religion dans laquelle elleavait été élevée, Mrs Fitzgerald déclara qu’il lui étaitimpossible de souscrire à la condition que lui imposait son père,et que sa résolution était inébranlable.

Le général l’écouta patiemment, sans colère,mais avec une surprise évidente ; il avait cru qu’elle n’avaitdemandé à le voir que pour lui apprendre qu’elle était prête àpartir avec lui, et à se soumettre aux volontés du comte. Il nemontra néanmoins aucune émotion. Il lui dit positivement qu’ellen’avait d’autre moyen de revoir son père que de renoncer à sonhérésie, et que c’était à cette seule condition qu’il lareconnaîtrait pour sa fille et pour son héritière. Julia exprimales regrets qui déchiraient son cœur ; mais elle n’en persistapas moins dans ce qu’elle avait dit, et ses deux amies seretirèrent pour la laisser jouir en liberté du plaisir de revoir unsi proche parent.

Julia, restée seule avec son oncle, s’empressade lui raconter son histoire, et ce récit dissipa tous les doutesqui auraient pu lui rester encore sur sa conduite. À peine l’eut-ilentendue, qu’il témoigna le désir de repartir sur-le-champ pourLondres, dans l’espoir d’y retrouver un certain monsieur qu’il yavait vu, et auquel il n’avait pas rendu la justice qu’il méritait.Quel était ce monsieur ? quels rapports son oncle pouvait-ilavoir avec lui ? c’est ce que Julia ne put découvrir, lataciturnité et le mystère formant la base du caractère dugénéral.

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