Précaution

Chapitre 28

 

Elle a été trompée ; elle aime encore.

GOLDSMITH.

En se retirant après le dîner dans son cabinetde toilette, suivie d’Émilie, Mrs Wilson commença la tâchepénible de déchirer le voile qui couvrait les yeux de sa nièce, enlui racontant en substance ce que Mrs Fitzgerald lui avait ditle matin. Une persécution si opiniâtre ne pouvait inspirer àl’innocente Émilie qu’une surprise mêlée d’horreur, et comme satante ne lui avait pas dit que le suborneur eût parlé d’une desfilles de sir Edward, elle exprima son étonnement qu’il pût existerun pareil misérable.

– Serait-il possible, ma tante, dit-elleen frissonnant involontairement, que le coupable fût un des jeunesgens que nous avons vus dernièrement, et qu’il eût assez d’art pourcacher aux yeux du monde son véritable caractère ?

– La dissimulation serait à peinenécessaire, ma bonne amie, répondit Mrs Wilson ; lamorale des gens du monde est si relâchée que je ne doute pas que saconduite ne fît qu’exciter le sourire de ses amis, et qu’il necontinuât à passer pour un homme d’honneur.

– Et qu’il ne fût prêt, continua Émilie,à sacrifier la vie de celui qui pourrait concevoir le moindre doutesur ce même honneur.

– Ou bien, ajouta Mrs Wilson, quivoulait l’amener plus près de son but, que, prenant au contraire lemasque de l’hypocrisie, il n’affectât des principes et une moralequi sembleraient l’empêcher d’exposer sa vie, par respect pour unpréjugé barbare.

– Oh ! non, chère tante, s’écriaÉmilie en rougissant au souvenir que cette phrase éveillait dansson esprit, un homme ne peut être si artificieux et si vil.

Mrs Wilson soupira douloureusement à cenouveau témoignage de l’estime confiante d’Émilie, qui ne luipermettait pas de supposer qu’un refus qu’elle avait admiré de lapart de Denbigh pût provenir, même chez un autre, d’un froidcalcul. Désirant l’amener par degrés à la fatale découverte, elleajouta :

– Et cependant, ma chère, les hommes quise vantent le plus de leurs principes de morale, ceux même quiprennent le masque de la religion, ne refusent point de se battreen duel. Ces inconséquences de caractère ne sont pas rares ;et tel, que l’idée d’un meurtre révolterait, n’hésite pas à serendre coupable de tout autre crime.

– L’hypocrisie est un vice si bas, ditÉmilie, que je ne crois pas qu’il puisse s’allier à labravoure ; et Julia convient que son persécuteur estbrave.

– Un homme de cœur ne devrait-il pas êtrerévolté à la seule idée d’insulter une femme sans défense ? etvoilà cependant ce que fait votre héros ! réponditMrs Wilson avec amertume, et cédant à la violence de sonindignation.

– Oh ! ne l’appelez pas mon héros,je vous en supplie, chère tante, dit Émilie en tressaillant. Maiscette sensation désagréable fut bientôt effacée par la certitudequ’elle croyait avoir de la supériorité de l’homme qu’elleaimait.

– Dans le fait, mon enfant, la faiblessede notre nature nous rend susceptibles de toutes les inconséquencespossibles ; les scélérats les plus endurcis ont quelquefois,sur un seul point, de l’honneur à leur manière, et les hommes lesplus parfaits ont leur côté faible. Les affections longues etéprouvées sont les seules auxquelles on puisse se fier ;encore nous manquent-elles quelquefois.

Émilie regarda sa tante avec surprise, enl’entendant parler d’une manière si opposée à son caractère. JamaisMrs Wilson ne lui avait montré la fragilité humaine sous unpoint de vue si désespérant ; et, frissonnant malgré elle,elle sentit son cœur se glacer.

Après une courte pause, Mrs Wilsoncontinua :

– Le mariage est pour une femme unengagement terrible, et elle aventure son bonheur lorsqu’elle n’apu juger de sang-froid l’homme à qui elle le confie. Jane a faillien faire la triste expérience ; j’espère que vous n’êtes pasdécidée à l’éprouver à votre tour.

Tandis qu’elle parlait, Mrs Wilson avaitpris les mains d’Émilie ; et, par son regard et son accentsolennel, elle avait réussi à faire naître dans le cœur de lapauvre enfant l’appréhension de quelque malheur, quoiqu’elle fûtencore loin de penser que Denbigh pût y être pour quelquechose.

Voulant enfin s’acquitter du pénible devoirqu’elle s’était imposé, Mrs Wilson reprit avecémotion :

– N’avez-vous pas remarqué leportefeuille que Dick a rendu à M. Denbigh ? Émilie fixasur sa tante un œil égaré ; et celle-ci ajouta d’une voix malassurée :

– C’était celui que Mrs Fitzgeraldm’a remis ce matin. Une lueur de l’affreuse vérité pénétra dans lecœur d’Émilie ; dans son trouble, dans son désespoir, elle nevit qu’une chose, c’est que Denbigh était à jamais perdu pour elle.Elle tomba privée de sentiment entre les bras de sa tante.

Mrs Wilson, après des efforts longtempsinfructueux, parvint enfin à la rappeler au sentiment de soninfortune ; et, ne voulant pas que personne autre qu’elle fûttémoin de la première explosion de sa douleur, elle réussit à laconduire dans sa chambre et à la mettre au lit. Émilie ne seplaignait point, elle ne versait pas une larme, elle ne faisaitaucune question ; son œil était fixe, et toutes ses facultéssemblaient absorbées sous le poids affreux qui oppressait soncœur.

Mrs Wilson avait trop de véritablesensibilité pour lui adresser des consolations prématurées ou desréflexions inutiles ; elle s’assit en silence au chevet de sonlit, et attendit avec anxiété la fin de cette crise effrayante.

Enfin les beaux yeux d’Émilie levés vers leciel, et ses mains jointes avec ferveur, lui apprirent qu’elleavait recours au consolateur des affligés ; sa piété reçutbientôt une première récompense, et un torrent de larmes vint lasoulager.

Lorsque Émilie fut un peu plus calme, elleécouta toutes les raisons qu’avait sa tante de croire à laculpabilité de Denbigh ; bientôt il ne lui fut plus possibled’en douter elle-même, et son cœur fut brisé. L’agitation de sonesprit lui ayant donné un peu de fièvre, sa tante l’engagea àrester dans sa chambre ; et Émilie, sentant qu’il lui seraittrop pénible de revoir Denbigh, y consentit volontiers.Mrs Wilson, après avoir fait placer sa femme de chambre dansla pièce voisine, sortit pour aller annoncer au salon que sa nièceétait un peu indisposée, et qu’elle désirait être seule, dansl’espoir de goûter quelque repos.

Denbigh s’informa avec inquiétude de la santéd’Émilie ; mais, depuis qu’on lui avait rendu sonportefeuille, il régnait dans toutes ses manières une contraintequi persuadait à Mrs Wilson qu’il voyait que son odieuseconduite n’était plus un mystère. Il se hasarda à demander quand onaurait le plaisir de revoir miss Moseley ; il désirait bienvivement que ce fût le soir même, puisqu’il devait partir lelendemain matin ; mais lorsqu’il apprit qu’elle nereparaîtrait point dans la journée, son trouble devint manifeste,et il se hâta de sortir.

Mrs Wilson était seule dans le salon, etelle se disposait à aller retrouver sa nièce, lorsque Denbigh yentra, tenant une lettre à la main. D’un air timide et embarrassé,il s’approcha d’elle, et dit d’une voix tremblante :

– L’inquiétude que j’éprouve etl’approche de mon départ me serviront d’excuse, je l’espère, auprèsde miss Moseley, si je la dérange en ce moment. Auriez-vous labonté, Madame, de lui remettre cette lettre ? Je n’ose vousdemander vos bons offices en ma faveur.

Mrs Wilson prit la lettre et réponditfroidement :

– Je voudrais cependant, Monsieur,pouvoir vous rendre un véritable service.

– Je vois avec douleur, Madame, que j’aiperdu votre bonne opinion, dit Denbigh en hésitant ; ceportefeuille…

– M’a fait faire une affreuse découverte,dit Mrs Wilson en soupirant.

– Une seule faute ne mérite-t-elle pasquelque indulgence, chère Mrs Wilson ? s’écria Denbighavec chaleur ; si vous connaissiez les circonstances…, lesraisons cruelles… Oh ! pourquoi, pourquoi ai-je négligé lesavis paternels du docteur Yves ?

– Il n’est pas encore trop tard, ditMrs Wilson avec plus de douceur, pour votre bonheur dumoins ; car pour nous, votre duplicité…

– Est impardonnable… je le vois…, je lesens ! s’écria-t-il avec l’accent du désespoir. CependantÉmilie ne sera peut-être pas insensible… : ayez la bonté delui remettre ma lettre… Tout est préférable à cette cruelleincertitude.

– Vous aurez ce soir une réponsed’Émilie, et sans que je cherche à l’influencer, réponditMrs Wilson. En fermant la porte, elle remarqua sur les traitsde Denbigh une expression si vive d’anxiété et d’angoisse, que lesouvenir de ses vices ne put l’empêcher d’en avoir pitié.

Son inquiétude pour la santé de sa niècebien-aimée se calma un peu, lorsqu’en entrant dans sa chambre, ellela trouva baignée de larmes. Elle savait que si elle avait la forcede déposer ses chagrins dans le sein de celui qui mesure le vent àla force du jeune agneau, elle y puiserait le courage de lessupporter, sinon avec calme, du moins avec résignation.Mrs Wilson l’embrassa tendrement, en lui remettant la lettrede Denbigh, et elle lui dit qu’elle reviendrait dans une heurechercher la réponse.

Elle espérait que la nécessité d’agiréveillerait son énergie, et son attente ne fut point trompée.

En entrant dans l’antichambre de sa nièce,elle apprit par la femme qu’elle y avait placée qu’Émilie étaitlevée et occupée à écrire. Elle ouvrit la porte, et elle resta unmoment immobile d’admiration au tableau qui s’offrit à ses yeux.Émilie, à genoux et les mains jointes, paraissait prier avecferveur ; ses beaux cheveux flottaient sur ses épaules etcachaient sa figure baignée de larmes ; deux lettres étaientprès d’elle sur le tapis. Dès qu’elle entendit le bruit, elle seleva, et, s’avançant vers sa tante avec un air de résignation, ellelui donna les lettres :

– Lisez-les, ma tante, et si vousapprouvez la mienne, veuillez la remettre à son adresse.Mrs Wilson la serra dans ses bras, et, Émilie désirant êtreseule, elle se retira dans sa chambre, où elle prit connaissance ducontenu des deux lettres. Celle de Denbigh était conçue en cestermes :

« J’ose espérer de la bonté de missMoseley qu’elle excusera la liberté que je prends de la dérangerdans un moment où elle est souffrante, dans un moment si peuconvenable pour un pareil sujet ; mais mon départ…, monamour…, me serviront d’excuse. Dès le premier jour où je vous aivue, votre amabilité, votre innocence, toutes ces qualités que vousseule ignorez, ont fait sur mon cœur une impression ineffaçable. Jene sens que trop que je ne suis pas digne du bonheur où tendent mesvœux ; mais, après vous avoir connue, il est impossible de nepoint s’efforcer de vous obtenir… Vous avez cru me devoir quelquereconnaissance, parce que j’ai été assez heureux pour vous sauverla vie ; vous ne saviez pas que tout mon bonheur y étaitattaché… Si vous daignez accepter mon cœur et ma main, je serai leplus heureux des hommes ; si vous le refusez, j’en serai àjamais le plus misérable ».

Ce billet, sans signature, portait les tracesde la plus vive agitation. Émilie y avait fait la réponsesuivante :

« Monsieur,

« C’est avec bien du regret que je mevois forcée de causer quelque chagrin à une personne à qui j’ai desi grandes obligations. Il n’est point en mon pouvoir d’accepterl’honneur que vous voulez me faire, et je ne puis que vousremercier de la preuve d’estime que vous m’avez donnée. Recevez mesvœux pour votre bonheur futur, et mes prières pour que vous vous enmontriez toujours digne.

« Votre très humble servante,

ÉMILIE MOSELEY ».

Très satisfaite de cette réponse,Mrs Wilson descendit pour la remettre à Denbigh ; ellesavait qu’il avait envoyé ses bagages à une auberge de L*** pour nedéranger personne le lendemain ; et par amitié pour le docteurYves, autant que par reconnaissance pour les services de Denbigh,elle espérait que son prompt départ jetterait un voile impénétrablesur sa conduite.

Denbigh prit d’une main tremblante la lettrequ’elle lui présenta ; et jetant sur elle un regard expressif,comme s’il eût voulu lire au fond de son cœur, il se retira.

Émilie venait enfin de s’endormir, etMrs Wilson descendit à l’heure du souper. M. Benfieldétait étonné de ne pas voir arriver son favori ; il l’envoyaprévenir par un domestique ; et toute la famille, deboutautour de la table, l’attendait pour s’y placer, lorsqu’on remit unbillet à M. Benfield.

– De quelle part ? demanda le vieuxgentilhomme.

– De la part de M. Denbigh,Monsieur. Et le messager se retira.

– De M. Denbigh ! s’écriaM. Benfield étonné ; j’espère qu’aucun accident… Je merappelle que quand lord Gosford… Tenez, Peter, vos yeux sont encorejeunes : lisez-moi cela, et lisez haut.

Mrs Wilson n’était pas moins impatienteque lui de voir le contenu de ce messages mais Peter avait beaucoupde préparatifs à faire avant que ses jeunes yeux pussent parvenir àle déchiffrer… Pendant qu’il essuyait ses lunettes, John lui pritvivement la lettre, en disant qu’il voulait lui éviter cette peine,et il lut ce qui suit :

« M. Denbigh, forcé de quitter L***sur-le-champ ne se sent pas le courage de faire ses adieux à sonrespectable ami ; il lui renouvelle les plus tendresremerciements pour l’hospitalité qu’il en a reçue, et le pried’être son interprète auprès de son aimable famille, dont iln’oubliera jamais les bontés. Au moment de quitter l’Angleterre, illes prie de recevoir l’expression de sa reconnaissance, et du vifregret qu’il éprouve en leur disant un long adieu ».

– Un long adieu ! s’écria.M. Benfield. Adieu ! Y a-t-il adieu, John ? Ici,Peter ; courez… Non, vous êtes trop vieux John, courez… Qu’onm’apporte mon chapeau, je veux aller moi-même au village… Quelquequerelle d’amour… Emmy malade, et Denbigh parti !… Oui… oui…je veux y aller moi-même… Lady Juliana, pauvre chère âme… futlongtemps avant de pouvoir oublier… Mais, Peter… Peter avaitdisparu aussitôt après la lecture de la lettre, et John se hâta dele suivre.

Sir Edward et lady Moseley ne pouvaientrevenir de leur étonnement, et leurs cœurs paternels étaientpénétrés de douleur, en pensant que le bonheur d’un de leursenfants était peut-être compromis.

Jane sentit renouveler tous ses chagrins enpensant à ceux qui attendaient sa sœur, car son imagination n’avaitrien perdu de sa vivacité. Au lieu, de considérer la trahisond’Egerton comme une conséquence nécessaire de son manque deprincipes, elle n’y voyait que la fatalité et le malheur quis’acharnaient à la poursuivre. Comme M. Benfield, elle étaiten danger de se créer une idole, et de passer le reste de ses joursà adorer des perfections qui n’auraient jamais existé que dans sonimagination abusée.

Le vieux gentilhomme était absorbé tout entierdans des réflexions bien différentes ; et, persuadé que lafuite du jeune homme ne pouvait avoir pour cause que quelquemalentendu, comme il y en avait eu souvent entre lui et ladyJuliana, il pensa qu’il ne demanderait pas mieux que de se laisserramener, et il se mit tranquillement à manger sa salade, jusqu’aumoment où, tournant la tête pour demander son premier verre de vin,il vit Peter à sa place accoutumée. Le pauvre serviteur paraissaitaccablé sous le double fardeau de l’âge et du chagrin, et seslunettes favorites étaient insuffisantes pour cacher une larme quicoulait lentement sur les rides de ses joues. Dès que son maîtrel’aperçut, il reprit l’alarme ; le verre de vin tomba de samain défaillante, et il dit d’un ton d’inquiétude :

– Mais, Peter, je croyais que vous étiezallé…

– Oui, mon maître, répondit Peter avecson laconisme ordinaire.

– Vous l’avez vu, Peter ;reviendra-t-il ?

Peter paraissait fort occupé à ranger et àapporter des verres, quoique personne n’en eût demandé.

– Peter, répéta M. Benfield en selevant, sera-t-il ici à temps pour souper ? Peter, ainsipressé, se voyait forcé de répondre. Il ôta ses lunettes pourgagner du temps ; enfin il était sur le point d’ouvrir labouche, lorsque John entra, et se jeta sur une chaise d’un airconsterné. Peter le désigna à l’impatience de son maître commecelui qu’il devait interroger, et se retira en silence.

– John, demanda sir Edward, où estDenbigh ?

– Parti, mon père.

– Parti !

– Oui, mon père, parti, sans nous dire unmot d’adieu, sans nous dire où il va et quand il reviendra…Oh ! cela est bien mal… bien mal, en vérité !… Je ne luipardonnerai jamais. Et John, dont la sensibilité vive étaitrarement excitée, cacha sa figure dans ses mains, et pencha la têtesur la table ; il ne la releva que pour répondre à la questionque lui fit son oncle :

– Comment Denbigh a-t-il pu partir,puisque la diligence ne passe à L*** qu’à la pointe dujour ?

Mrs Wilson lut alors sur les traitsexpressifs de John combien il était ému, et elle s’en voulut d’enressentir presque du plaisir. Le chagrin de John en perdant son amilui prouvait que, si elle-même elle avait été trompée, ce nepouvait être que par une hypocrisie consommée, et que le remords nedevait point aggraver encore la douleur qu’elle ressentait envoyant celle de sa chère Émilie.

– J’ai vu le maître de l’auberge, mononcle, répondit John ; il m’a dit que Denbigh était parti enchaise de poste, à huit heures. Mais demain matin j’irai à Londres.Et il commença sur-le-champ ses préparatifs de voyage.

La famille se sépara tristement.M. Benfield et son conseiller privé restèrent enfermés unedemi-heure avant de se coucher ; et John alla s’installer àl’auberge L***, pour être sûr de ne pas manquer la diligence.Mrs Wilson passa par la chambre d’Émilie avant de se rendredans la sienne ; elle la trouva éveillée, mais calme. Émilieparla peu, et parut éviter de faire allusion à Denbigh. Sa tantelui apprit son départ, la résolution qu’elle avait prise d’encacher la cause, et se retira.

Lorsque Mrs Wilson se trouva seule, elleréfléchit sur tous les événements du jour. La découverte inattenduequ’elle avait faite renversait toutes les idées de bonheur qu’elleentretenait depuis longtemps, mais ne portait aucune atteinte à saconfiance dans la Providence ; et elle adressa une ferventeprière à celui qui gouverne tout, pour qu’il lui fit la grâce dereconnaître tous les replis du cœur de celui à qui elle confieraitsa pupille chérie.

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