Joseph Balsamo – Tome II (Les Mémoires d’un médecin)

Chapitre 15Le pavillon

Rentré tard, couché vite, endormi lourdement, Gilbert avait
oublié de placer sur sa lucarne le lambeau de toile à l’aide duquel il
interceptait la lumière du soleil levant.

Ce soleil, frappant sur ses yeux à cinq heures du matin, le
réveilla bientôt ; il se leva, inquiet d’avoir trop dormi.

Gilbert, homme des champs, savait à merveille reconnaître l’heure
au gisement du soleil et à la couleur plus ou moins chaude de ses rayons. Il
courut consulter son horloge.

La pâleur de la lumière, éclairant à peine le faîte des hauts
arbres, le rassura ; au lieu de s’être levé trop tard, il s’était levé
trop tôt.

Gilbert fit sa toilette à sa lucarne, songeant aux
événements de la veille, et exposa avec délices son front brûlant et alourdi à
la brise fraîche du matin ; puis il se souvint qu’Andrée logeait dans une
rue voisine, près de l’hôtel d’ Armenonville, et il chercha à deviner dans
laquelle de toutes ces maisons logeait Andrée.

La vue des ombrages qu’il dominait lui rappela une des paroles
de la jeune fille qu’il avait entendues la veille.

« Y a-t-il des arbres ? » avait demandé
Andrée à Philippe.

– Que n’avait-elle choisi le pavillon inhabité du jardin, se
disait Gilbert.

Cette réflexion ramena naturellement le jeune homme à s’occuper
de ce pavillon.

Par une coïncidence étrange avec sa pensée, un bruit et un
mouvement inaccoutumés appelaient d’ailleurs son regard de ce côté ; une
des fenêtres de ce pavillon, fenêtre qui semblait depuis si longtemps condamnée,
s’ébranlait sous une main maladroite ou faible ; le bois cédait par en
haut ; mais, attaché sans doute par l’humidité au rebord de la croisée, il
résistait en refusant de se développer au dehors.

Enfin une secousse plus violente fit crier le chêne, et les
deux battants, brusquement chassés, laissèrent entrevoir une jeune fille, toute
rouge encore des efforts qu’elle venait de faire, et secouant ses mains poudreuses.

Gilbert jeta un cri d’étonnement et se retira en arrière.
Cette jeune fille, toute bouffie encore de sommeil, et qui se détirait au grand
air, c’était mademoiselle Nicole.

Il n’y avait pas un doute à conserver. La veille, Philippe
avait annoncé à son père et à sa sœur que La Brie et Nicole préparaient leur
logement. Ce pavillon était donc le logement préparé. Cette maison de la rue
Coq-Héron, où s’étaient engouffrés les voyageurs, avait donc ses jardins contigus
au derrière de la rue Plâtrière.

Le mouvement de Gilbert avait été si accentué, que, si Nicole,
assez éloignée du reste, n’eût pas été si occupée de cette contemplation oisive
qui devient un bonheur au moment du réveil, elle eût vu notre philosophe au
moment où il se retirait de sa lucarne.

Mais Gilbert s’était retiré d’autant plus rapidement, qu’il
ne se fût pas arrangé d’être découvert par Nicole à la lucarne d’un toit ;
peut-être s’il eût habité un premier étage, et si, par sa fenêtre ouverte, on
eût pu apercevoir derrière lui de riches tapisseries et des meubles somptueux, Gilbert
eût-il moins craint de se faire voir. mais la mansarde du cinquième le classait
encore trop bas dans les infériorités sociales pour qu’il ne mît pas une grande
attention à se dérober. D’ailleurs, il y a toujours un grand avantage dans ce
monde à voir sans être vu.

Puis, si Andrée savait qu’il était là, ne serait-ce pas suffisant
ou pour faire déménager Andrée, ou pour qu’Andrée ne se promenât point dans le
jardin ?

Hélas ! l’orgueil de Gilbert le grandissait encore à
ses propres yeux. Qu’importait Gilbert à Andrée et en quoi Andrée pouvait-elle
remuer un pied pour s’approcher ou pour s’éloigner de Gilbert ? N’était-elle
pas de cette race de femmes qui sortent du bain devant un laquai sou un paysan,
parce qu’un laquais ou un paysan ne sont point des hommes ?

Mais Nicole, elle, n’était point de cette race-là, et il
fallait éviter Nicole.

Voilà surtout pourquoi Gilbert s’était retiré si brusquement.

Mais Gilbert ne pouvait s’être retiré pour demeurer éloigné
de la fenêtre ; il se rapprocha donc doucement et hasarda son œil à l’angle
de la lucarne.

Une seconde fenêtre venait de s’ouvrir, située au
rez-de-chaussée, exactement au-dessous de la première, et une forme blanche
apparaissait à cette fenêtre : c’était Andrée qui venait de s’éveiller, en
peignoir du matin et occupée à chercher sa mule, qui venait de s’échapper de
son petit pied encore tout endormi et qui s’était égarée sous une chaise.

Gilbert avait beau se jurer, chaque fois qu’il voyait Andrée,
de se faire un rempart de sa haine, au lieu de se laisser aller à son amour, le
même effet était reproduit par la même cause ; il fut obligé de s’appuyer
à la muraille, son cœur battait comme s’il allait se rompre, et ses battements
faisaient bouillonner le sang par tout son corps.

Cependant peu à peu les artères du jeune homme se calmèrent,
et il put réfléchir. Il s’agissait, comme nous l’avons dit de voir sans être
vu. Il prit une des robes de Thérèse, l’attacha avec une épingle à une corde
qui traversait sa fenêtre dans toute sa largeur, et, sous ce rideau improvisé, il
put voir Andrée sans crainte d’en être vu.

Andrée imita Nicole ; elle étendit ses beaux bras
blancs, qui, un instant, par leur extension, disjoignirent le peignoir ;
puis elle se pencha sur la rampe de sa fenêtre pour interroger plus à son aise
les jardins environnants.

Alors son visage exprima une satisfaction marquée ;
elle qui souriait si rarement aux hommes, elle sourit sans arrière-pensée aux
choses. De tous côtés elle était ombragée par de grands arbres, de tous côtés
elle était entourée de verdure.

La maison de Gilbert attira les regards d’Andrée comme
toutes les autres maisons qui faisaient ceinture au jardin. De la place où
était Andrée, on ne pouvait en voir que les mansardes, de même que les mansardes
seules aussi pouvaient voir chez Andrée. Elle n’attira donc point son
attention. Que pouvait importer à la fière jeune fille la race qui demeurait
là-haut ?

Andrée demeura donc convaincue, après son examen, qu’elle
était seule, invisible, et que sur les limites de cette tranquille retraite n’apparaissait
aucun visage curieux ou jovial de ces Parisiens moqueurs, sire doutés des
femmes de province.

Ce résultat fut immédiat. Andrée, laissant sa fenêtre toute
grande ouverte, pour que l’air matinal pût baigner jusqu’aux derniers recoins
de sa chambre, alla vers sa cheminée, tira le cordon d’une son nette et commença
de s’habiller, ou plutôt de se déshabiller, dans la pénombre de la chambre.

Nicole arriva, détacha les courroies d’un nécessaire de chagrin
qui datait de la reine Anne, prit le peigne d’écaille et déroula les cheveux d’Andrée.

En un moment les longues tresses et les boucles touffues glissèrent
comme un manteau sur les épaules de la jeune fille.

Gilbert poussa un soupir étouffé. À peine s’il reconnaissait
ces beaux cheveux d’Andrée, que la mode et l’étiquette venaient de couvrir de
poudre. mais il reconnaissait Andrée, Andrée à moitié dévêtue, cent fois plus
belle de sa négligence qu’elle ne l’eût été des plus pompeux apprêts. Sa bouche
crispée n’avait plus de salive, ses doigts brûlaient de fièvre, son œil s’éteignait
à force de fixité.

Le hasard fit que, tout en se faisant coiffer, Andrée leva
la tête et que ses yeux se fixèrent sur la mansarde de Gilbert.

– Oui, oui, regarde, regarde, murmura Gilbert ; tu
auras beau regarder, tu ne verras rien, et moi je vois tout.

Gilbert se trompait, Andrée voyait quelque chose ; c’était
cette robe flottante, enroulée autour de la tête du jeune homme et qui lui
servait de turban.

Elle montra du doigt cet étrange objet à Nicole.

Nicole interrompit la besogne compliquée qu’elle avait entreprise,
et, désignant la lucarne avec le peigne, elle parut demander à sa maîtresse si
c’était bien là l’objet qu’elle désignait.

Cette télégraphie, que dévorait Gilbert et dont il jouissait
éperdument, avait, sans qu’il s’en doutât, un troisième spectateur.

Gilbert, tout à coup, sentit une main brusque arracher de
son front la robe de Thérèse et tomba foudroyé en apercevant Rousseau.

– Que diable faites-vous là, monsieur ? s’écria le philosophe
avec un sourcil froncé et une grimace fâcheuse, et un examen scrutateur de la
robe empruntée à sa femme.

Gilbert s’efforça de détourner l’attention de Rousseau de la
lucarne.

– Rien ! monsieur, dit-il, absolument rien.

– Rien… Alors, pourquoi vous cachiez-vous sous cette robe ?

– Le soleil me blessait.

– Nous sommes au couchant, et le soleil vous blesse au
moment où il se lève ? Vous avez les yeux bien délicats, jeune homme.

Gilbert balbutia quelques mots, et, sentant qu’il s’enferrait,
finit par cacher sa tête dans ses deux mains.

– Vous mentez et vous avez peur, dit Rousseau ; donc, vous
faisiez mal.

Et à la suite de cette terrible logique, qui acheva de bouleverser
Gilbert, Rousseau vint se camper carrément devant la fenêtre.

Par un sentiment trop naturel pour qu’il ait besoin d’être
expliqué, Gilbert, qui tout à l’heure tremblait d’être vu à cette fenêtre, s’y
élança dès que Rousseau y fut.

– Ah ! ah ! dit celui-ci d’un ton qui figea le
sang dans les veines de Gilbert, le pavillon est habité maintenant.

Gilbert ne souffla point le mot.

– Et par des gens, continua le philosophe ombrageux, par des
gens qui connaissent ma maison, car ils se la montrent.

Gilbert, qui comprit qu’il s’était trop avancé, fit un mouvement
en arrière.

Ni le mouvement ni la cause qui l’avait produit n’échappèrent
à Rousseau ; il comprit que Gilbert tremblait d’être vu.

– Non pas, dit-il en saisissant le jeune homme par le poignet ;
non pas, mon jeune ami ; il y a là-dessous quelque trame ; on désigne
votre mansarde ; placez-vous là, s’il vous plaît.

Et il l’emmena en face de la fenêtre, découvert, éclatant.

– Oh ! non, monsieur, non, par grâce ! s’écria
Gilbert en se tordant pour échapper.

Mais, pour échapper, ce qui était facile à un jeune homme
fort et agile comme Gilbert, il fallait engager une lutte avec son dieu ;
le respect le retenait.

– Vous connaissez ces femmes, dit Rousseau, et elles vous
connaissent ?

– Non, non, non, monsieur.

– Alors, si vous ne les connaissez pas et que vous leur
soyez inconnu, pourquoi ne pas vous montrer ?

– Monsieur Rousseau, vous avez eu parfois des secrets dans
votre vie, n’est ce pas ? Eh bien, pitié pour un secret.

– Ah ! traître ! s’écria Rousseau, oui, je connais
les secrets de cette espèce ; tu es une créature des Grimm,des d’ Holbach ;
ils t’ont fait apprendre un rôle pour capter ma bienveillance, tu t’es
introduit chez moi et tu me livres ; oh ! triple sot que je suis, oh !
stupide amant de la nature, je crois secourir un de mes semblables,et j’amène
chez moi un espion.

– Un espion ! s’écria Gilbert révolté.

– Voyons ! quel jour me vendras-tu, Judas ? dit
Rousseau se drapant avec la robe de Thérèse, qu’il avait machinalement gardée à
sa main, et se croyant sublime de douleur, quand malheureusement il n’était que
risible.

– Monsieur, vous me calomniez, dit Gilbert.

– Te calomnier, petit serpent, s’écria Rousseau, quand je te
trouve occupé à correspondre par gestes avec mes ennemis, à leur raconter par
signes, peut être, que sais-je, le sujet de mon dernier ouvrage !

– Monsieur, si j’étais venu chez vous pour trahir le secret
de votre travail, j’aurais plus tôt fait de copier vos manuscrits qui sont sur
votre bureau, que de raconter par signes le sujet qu’ils traitent.

C’était vrai, et Rousseau sentit si bien qu’il avait dit une
de ces énormités qui lui échappaient dans ses monomanies de terreur, qu’il se
fâcha.

– Monsieur, dit-il, j’en suis désespéré pour vous, mais l’expérience
m’a rendu sévère ; ma vie s’est écoulée dans les déceptions ; j’ai
été trahi par tous, renié par tous, livré, vendu, martyrisé par tous. Je suis, vous
le savez, un des illustres malheureux que les gouvernements mettent au ban de
la société. Dans une pareille situation, il est permis d’être soupçonneux, or, vous
m’êtes suspect, et vous allez sortir de chez moi.

Gilbert ne s’attendait pas à cette péroraison.

Lui, être chassé !

Il ferma ses poings crispés, et un éclair qui fit frissonner
Rousseau passa dans ses yeux.

Mais cet éclair passa sans durer et s’éteignit sans bruit.

Gilbert avait réfléchi qu’en partant il allait perdre le bonheur
si doux de voir Andrée à chaque instant du jour, et cela en perdant l’amitié de
Rousseau : c’était à la fois le malheur et la honte.

Il tomba du haut de son orgueil sauvage, et joignant les
deux mains :

– Monsieur, dit-il, écoutez-moi ; un mot, un seul.

– Je suis impitoyable, s’écria Rousseau ; les hommes m’ont
rendu, par leurs injustices, plus féroce qu’un tigre. Vous correspondez avec
mes ennemis, allez les rejoindre, je ne vous en empêche pas :liguez-vous
avec eux, je ne m’y oppose pas, mais sortez de chez moi.

– Monsieur, ces deux jeunes filles ne sont pas vos ennemies :
c’est mademoiselle Andrée et Nicole.

– Qu’est-ce que mademoiselle Andrée ? demanda Rousseau,
à qui ce nom, prononcé déjà deux ou trois fois par Gilbert, n’était pas tout à
fait étranger ; qu’est-ce que mademoiselle Andrée ?Dites !

– Mademoiselle Andrée, monsieur, est la fille du baron de
Taverney ; c’est, oh ! excusez-moi de vous dire de telles choses, mais
c’est vous qui m’y forcez, c’est celle que j’aime plus que vous n’avez aimé
mademoiselle Galley, madame de Warrens, ni personne ; c’est celle que j’ai
suivie à pied, sans argent, sans pain, jusqu’à ce que je tombasse sur la route
écrasé de fatigue et brisé de douleur. c’est celle que j’ai été revoir hier à
Saint-Denis, derrière laquelle j’ai couru jusqu’à la Muette, que j’ai de nouveau
accompagnée sans qu’elle me vit de la Muette à la rue voisine de la vôtre ;
c’est celle que par hasard j’ai retrouvée ce matin habitant ce pavillon ;
c’est celle enfin pour laquelle je voudrais devenir ou Turenne, ou Richelieu, ou
Rousseau !

Rousseau connaissait le cœur humain et savait le diapason de
ses cris ; il savait que le meilleur comédien ne pouvait avoir cet accent
trempé de larmes avec lequel Gilbert parlait, et ce geste fiévreux avec lequel
il accompagnait ses paroles.

– Ainsi, dit-il, cette jeune dame, c’est mademoiselle Andrée ?

– Oui, monsieur Rousseau.

– Donc, vous la connaissez ?

– Je suis le fils de sa nourrice.

– Alors, vous mentiez donc tout à l’heure quand vous disiez
que vous ne la connaissiez pas, et, si vous n’êtes pas un traître,vous êtes un
menteur.

– Monsieur, dit Gilbert, vous me déchirez le cœur, et, en
vérité, vous me feriez moins de mal en me tuant à cette place.

– Bah ! phraséologie, style de Diderot et de Marmontel ;
vous êtes un menteur, monsieur.

– Eh bien ! oui, dit Gilbert, je suis un menteur,monsieur,
et tant pis pour vous si vous ne comprenez pas un pareil mensonge.Un menteur !
un menteur !… Ah ! je pars… adieu ! Je pars désespéré, et vous
aurez mon désespoir sur la conscience.

Rousseau se caressait le menton en regardant ce jeune homme,
qui avait avec lui-même de si frappantes analogies.

– Voilà un grand cœur ou un grand fourbe, se dit-il ;
mais, après tout, si l’on conspire contre moi, pourquoi ne tiendrais-je pas
dans ma main les fils de la conspiration ?

Gilbert avait fait quatre pas vers la porte, et, la main
posée sur la serrure, il attendait un dernier mot qui le chassât tout à fait ou
qui le rappelât.

– Assez sur ce sujet, mon fils, dit Rousseau. Si vous êtes
amoureux au point que vous le dites, hélas ! tant pis pour vous. Mais
voilà qu’il se fait tard, vous avez perdu la journée d’hier, nous avons trente
pages de copie à faire aujourd’hui entre nous deux. Alerte,Gilbert, alerte !

Gilbert saisit la main du philosophe et l’appuya contre ses
lèvres ; il n’en eût certes pas tant fait de la main d’un roi.

Mais, avant de sortir, et tandis que Gilbert tout ému se tenait
contre la porte, Rousseau s’approcha une dernière fois de la fenêtre et regarda
les deux jeunes filles.

En ce moment, Andrée justement venait de laisser tomber son
peignoir, et prenait une robe des mains de Nicole.

Elle vit cette tête pâle, ce corps immobile, fit un brusque
mouvement en arrière et ordonna à Nicole de fermer la fenêtre.

Nicole obéit.

– Allons, dit Rousseau, ma vieille tête lui a fait peur ;
cette jeune figure ne l’effrayait pas tantôt. Oh ! belle jeunesse !
ajouta-t-il en soupirant :

O
gioventù primavera del et à !

O primavera gioventù de lanno !
[Note – Ô jeunesse, printemps de la vie !

Ô printemps,jeunesse de l’année !]

Et rattachant au clou la robe de Thérèse, il descendit mélancoliquement
l’escalier sur les pas de Gilbert, contre la jeunesse duquel il eût peut-être
échangé en ce moment cette réputation qui balançait celle de Voltaire, et
partageait avec elle l’admiration du monde entier.

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