Joseph Balsamo – Tome II (Les Mémoires d’un médecin)

Chapitre 2Le médecin malgré lui

Gilbert se sentait désagréablement affecté d’avoir à obéir à
un laquais ; néanmoins, comme il s’agissait sans doute d’un changement
dans son état, et qu’il lui semblait que tout changement lui devait être
avantageux, il se hâta.

Mademoiselle Chon, libre enfin de toute négociation après
avoir mis sa belle-sœur au courant de sa mission près de madame de Béarn, déjeunait
fort à l’aise, dans un beau déshabillé du matin, près d’une fenêtre, à la
hauteur de laquelle montaient les acacias et les marronniers du plus prochain
quinconce.

Elle mangeait de fort bon appétit, et Gilbert remarqua que
cet appétit était justifié par un salmis de faisans et par une galantine aux
truffes.

Le philosophe Gilbert, introduit auprès de mademoiselle Chon,
chercha des yeux sur le guéridon la place de son couvert : il s’attendait
à une invitation.

Mais Chon ne lui offrit pas même un siège.

Elle se contenta de jeter un coup d’œil sur Gilbert ;
puis ayant avalé un petit verre de vin couleur de topaze :

– Voyons, mon cher médecin, où en êtes-vous avec Zamore ?
dit-elle.

– Où j’en suis ? demanda Gilbert.

– Sans doute ; j’espère que vous avez fait
connaissance.

– Comment voulez-vous que je fasse connaissance avec une
espèce d’animal qui ne parle pas, et qui, lorsqu’on lui parle, se contente de
rouler les yeux et de montrer les dents ?

– Vous m’effrayez, répondit Chon sans discontinuer son repas
et sans que l’air de son visage correspondît aucunement à ses paroles ;
vous êtes donc bien revêche en amitié ?

– L’amitié suppose l’égalité, mademoiselle.

– Belle maxime ! dit Chon. Alors vous ne vous êtes pas
cru l’égal de Zamore ?

– C’est-à-dire, reprit Gilbert, que je n’ai pas cru qu’il
fût le mien.

– En vérité, dit Chon comme se parlant à elle-même, il est
ravissant !

Puis, se retournant vers Gilbert, dont elle remarqua l’air
rogue :

– Vous disiez donc, cher docteur, ajouta-t-elle, que vous
donnez difficilement votre cour ?

– Très difficilement, madame.

– Alors, je me trompais quand je me flattais d’être de vos
amies, et des bonnes ?

– J’ai beaucoup de penchant pour vous personnellement, madame,
dit Gilbert avec raideur. Mais…

– Ah ! grand merci pour cet effort ; vous me
comblez ! Et combien de temps faut-il, mon beau dédaigneux,pour qu’on obtienne
vos bonnes grâces ?

– Beaucoup de temps, madame ; il y a même des gens qui,
quelque chose qu’ils fassent, ne les obtiendront jamais.

– Ah ! cela m’explique comment, après être resté
dix-huit ans dans la maison du baron de Taverney, vous l’avez quittée tout d’un
coup. Les Taverney n’avaient pas eu la chance de se mettre dans vos bonnes
grâces. C’est cela, n’est-ce pas ?

Gilbert rougit.

– Eh bien ! vous ne répondez pas ? continua Chon.

– Que voulez-vous que je vous réponde, madame, si ce n’est
que toute amitié et toute confiance doivent se mériter.

– Peste ! il paraîtrait, en ce cas, que les hôtes de
Taverney n’auraient mérité ni cette amitié, ni cette confiance ?

– Tous ? Non, madame.

– Et que vous avaient fait ceux qui ont eu le malheur de
vous déplaire ?

– Je ne me plains point, madame, dit fièrement Gilbert.

– Allons, allons, dit Chon, je vois que, moi aussi, je suis
exclue de la confiance de M. Gilbert. Ce n’est cependant pas l’envie de la
conquérir qui me manque ; c’est l’ignorance où je suis des moyens que l’on
doit employer.

Gilbert se pinça les lèvres.

– Bref, ces Taverney n’ont pas su vous contenter, ajouta
Chon avec une curiosité dont Gilbert sentit la tendance. Dites-moi donc un peu
ce que vous faisiez chez eux ?

Gilbert fut assez embarrassé, car il ne savait pas lui-même
ce qu’il faisait à Taverney.

– Madame, dit-il, j’étais…, j’étais homme de confiance.

À ces mots, prononcés avec le flegme philosophique qui caractérisait
Gilbert, Chon fut prise d’un tel accès de rire, qu’elle se renversa sur sa
chaise en éclatant.

– Vous en doutez ? dit Gilbert en fronçant le sourcil.

– Dieu m’en garde ! Savez-vous, mon cher ami, que vous
êtes féroce et que l’on ne peut vous rien dire. Je vous demandais quels gens
étaient ces Taverney. Ce n’est point pour vous désobliger, mais bien plutôt
pour vous servir en vous vengeant.

– Je ne me venge pas, ou je me venge moi-même, madame.

– Très bien ; mais nous avons nous-mêmes un grief
contre les Taverney ; puisque de votre côté vous en avez un,et même
peut-être plusieurs, nous sommes donc naturellement alliés.

– Vous vous trompez, madame ; ma façon de me venger ne
peut avoir aucun rapport avec la vôtre, car vous parlez des Taverney en général,
et moi j’admets différentes nuances dans les divers sentiments que je leur
porte.

– Et M. Philippe de Taverney, par exemple, est-il dans les
nuances sombres ou dans les nuances tendres ?

– Je n’ai rien contre M. Philippe. M. Philippe ne m’a jamais
fait ni bien ni mal. Je ne l’aime ni le déteste ; il m’est tout à fait
indifférent.

– Alors vous ne déposeriez pas devant le roi ou devant M. de
Choiseul contre M. Philippe de Taverney ?

– À quel propos ?

– À propos de son duel avec mon frère.

– Je dirais ce que je sais, madame, si j’étais appelé à déposer.

– Et que savez-vous ?

– La vérité.

– Voyons, qu’appelez-vous la vérité ? C’est un mot bien
plastique.

– Jamais pour celui qui sait distinguer le bien du mal, le
juste de l’injuste.

– Je comprends : le bien… c’est M. Philippe de Taverney ;
le mal… c’est M. le vicomte du Barry.

– Oui, madame, à mon avis, et selon ma conscience, du moins.

– Voilà ce que j’ai recueilli en chemin ! dit Chon avec
aigreur ; voilà comment me récompense celui qui me doit la vie !

– C’est-à-dire, madame, celui qui ne vous doit pas la mort.

– C’est la même chose.

– C’est bien différent, au contraire.

– Comment cela ?

– Je ne vous dois pas la vie ; vous avez empêché vos chevaux
de me l’ôter, voilà tout, et encore ce n’est pas vous, c’est le postillon.

Chon regarda fixement le petit logicien qui marchandait si
peu avec les termes.

– J’aurais attendu, dit-elle en adoucissant son sourire et
sa voix, un peu plus de galanterie de la part d’un compagnon de voyage qui
savait si bien, pendant la route, trouver mon bras sous un coussinet mon pied
sur son genou.

Chon était si provocante avec cette douceur et cette familiarité,
que Gilbert oublia Zamore, le tailleur et le déjeuner auquel on avait oublié de
l’inviter.

– Allons ! allons, nous voilà redevenu gentil, dit Chon
en prenant le menton de Gilbert dans sa main. Vous témoignerez contre Philippe
de Taverney, n’est-ce pas ?

– Oh ! pour cela, non, fit Gilbert. Jamais !

– Pourquoi donc, entêté ?

– Parce que M. le vicomte Jean a eu tort.

– Et en quoi a-t-il eu tort, s’il vous plaît ?

– En insultant la dauphine. Tandis qu’au contraire, M. Philippe
de Taverney…

– Eh bien ?

– Avait raison en la défendant.

– Ah ! nous tenons pour la dauphine, à ce qu’il semble ?

– Non, je tiens pour la justice.

– Vous êtes un fou, Gilbert ! taisez-vous, qu’on ne
vous entende point parler ainsi dans ce château.

– Alors dispensez-moi de répondre quand vous m’interrogerez.

– Changeons de conversation, en ce cas.

Gilbert s’inclina en signe d’assentiment.

– Ça, petit garçon, demanda la jeune femme d’un ton de voix
assez dur, que comptez-vous faire ici, si vous ne vous y rendez agréable ?

– Faut-il me rendre agréable en me parjurant ?

– Mais où donc allez-vous prendre tous ces grands mots-là ?

– Dans le droit que chaque homme a de rester fidèle à sa
conscience.

– Bah ! dit Chon, quand on sert un maître, ce maître assume
sur lui toute responsabilité.

– Je n’ai pas de maître, grommela Gilbert.

– Et au train dont vous y allez, petit niais, dit Chon en se
levant comme une belle paresseuse, vous n’aurez jamais de maîtresse. Maintenant,
je répète ma question, répondez-y catégoriquement : que comptez-vous faire
chez nous ?

– Je croyais qu’il n’était pas besoin de se rendre agréable
quand on pouvait se rendre utile.

– Et vous vous trompez : on ne rencontre que des gens
utiles, et nous en sommes las.

– Alors je me retirerai.

– Vous vous retirerez ?

– Oui sans doute ; je n’ai point demandé à venir, n’est-ce
pas ? Je suis donc libre.

– Libre ! s’écria Chon, qui commençait à se mettre en colère
de cette résistance à laquelle elle n’était pas habituée. Oh !que non !

La figure de Gilbert se contracta.

– Allons, allons, dit la jeune femme, qui vit au froncement
de sourcils de son interlocuteur qu’il ne renonçait pas facilement à sa
liberté. Allons, la paix ! … Vous êtes un joli garçon, très vertueux, et
en cela vous serez très divertissant, ne fût-ce que par le contraste que vous
ferez avec tout ce qui nous entoure. Seulement, gardez votre amour pour la
vérité.

– Sans doute, je le garderai, dit Gilbert.

– Oui ; mais nous entendons la chose de deux façons
différentes. Je dis : gardez-le pour vous, et n’allez pas célébrer votre
culte dans les corridors de Trianon ou dans les antichambres de Versailles.

– Hum ! fit Gilbert.

– Il n’y a pas de hum ! Vous n’êtes pas si savant, mon
petit philosophe, que vous ne puissiez apprendre beaucoup de choses d’une femme ;
et d’abord, premier axiome : on ne ment pas en se taisant ; retenez
bien ceci.

– Mais si l’on m’interroge ?

– Qui cela ? Êtes-vous fou, mon ami ? Bon Dieu !
qui songe donc à vous au monde, si ce n’est moi ? Vous n’avez pas encore d’école,
ce me semble, monsieur le philosophe. L’espèce dont vous faites partie est encore
rare. Il faut courir les grands chemins et battre les buissons pour trouver vos
pareils. Vous demeurerez avec moi, et je ne vous donne pas quatre fois
vingt-quatre heures pour que nous vous voyions transformé en courtisan parfait.

– J’en doute, répondit impérieusement Gilbert.

Chon haussa les épaules.

Gilbert sourit.

– Mais brisons là, reprit Chon ; d’ailleurs, vous n’avez
besoin de plaire qu’à trois personnes.

– Et ces trois personnes sont ?

– Le roi, ma sœur et moi.

– Que faut-il faire pour cela ?

– Vous avez vu Zamore ? demanda la jeune femme évitant
de répondre directement à la question.

– Ce nègre ? fit Gilbert avec un profond mépris.

– Oui, ce nègre.

– Que puis-je avoir de commun avec lui ?

– Tâchez que ce soit la fortune, mon petit ami. Ce nègre a
déjà deux mille livres de rente sur la cassette du roi. Il va être nommé
gouverneur du château de Luciennes, et tel qui a ri de ses grosses lèvres et de
sa couleur lui fera la cour, l’appellera monsieur et même monseigneur.

– Ce ne sera pas moi, madame, fit Gilbert.

– Allons donc ! dit Chon, je croyais qu’un des premiers
préceptes des philosophes était que tous les hommes sont égaux ?

– C’est pour cela que je n’appellerai pas Zamore monseigneur.

Chon était battue par ses propres armes. Elle se mordit les
lèvres à son tour.

– Ainsi, vous n’êtes pas ambitieux ? dit-elle.

– Si fait ! dit Gilbert les yeux étincelants, au
contraire.

– Et votre ambition, si je me souviens bien, était d’être médecin ?

– Je regarde la mission de porter secours à ses semblables
comme la plus belle qu’il y ait au monde.

– Eh bien ! votre rêve sera réalisé.

– Comment cela ?

– Vous serez médecin, et médecin du roi, même.

– Moi ! s’écria Gilbert ; moi, qui n’ai pas les
premières notions de l’art médical ?… Vous riez, madame.

– Eh ! Zamore sait-il ce que c’est qu’une herse, qu’un
mâchicoulis, qu’une contrescarpe ? Non, vraiment, il l’ignore et ne s’en
inquiète pas. Ce qui n’empêche pas qu’il ne soit gouverneur du château de
Luciennes, avec tous les privilèges attachés à ce titre.

– Ah ! oui, oui, je comprends, dit amèrement Gilbert, vous
n’avez qu’un bouffon, ce n’est point assez. Le roi s’ennuie ;il lui en
faut deux.

– Bien, s’écria Chon, le voilà qui reprend sa mine allongée.
En vérité, vous vous rendez laid à faire plaisir, mon petit homme.Gardez
toutes ces mines fantasques pour le moment où la perruque sera sur votre tête
et le chapeau pointu sur la perruque ; alors, au lieu d’être laid, ce sera
comique.

Gilbert fronça une seconde fois le sourcil.

– Voyons, dit Chon, vous pouvez bien accepter le poste de
médecin du roi, quand M. le duc de Tresme sollicite le titre de sapajou de ma sœur ?

Gilbert ne répondit rien. Chon lui fit l’application du proverbe :
« Qui ne dit mot, consent. »

– Pour preuve que vous commencez d’être en faveur, dit Chon,
vous ne mangerez point aux offices.

– Ah ! merci, madame, répondit Gilbert.

– Non, j’ai déjà donné des ordres à cet effet.

– Et où mangerai-je ?

– Vous partagerez le couvert de Zamore.

– Moi ?

– Sans doute ; le gouverneur et le médecin du roi
peuvent bien manger à la même table. Allez donc dîner avec lui si vous voulez.

– Je n’ai pas faim, répondit rudement Gilbert.

– Très bien, dit Chon avec tranquillité ; vous n’avez
pas faim maintenant, mais vous aurez faim ce soir.

Gilbert secoua la tête.

– Si ce n’est ce soir, ce sera demain, après-demain. Ah !
vous vous adoucirez, monsieur le rebelle, et si vous nous donnez trop de mal, nous
avons M. le correcteur des pages qui est à notre dévotion.

Gilbert frissonna et pâlit.

– Rendez-vous donc près du seigneur Zamore, dit Chon avec
sévérité ; vous ne vous en trouverez pas mal ; la cuisine est bonne ;
mais prenez garde d’être ingrat, car on vous apprendrait la reconnaissance.

Gilbert baissa la tête.

Il en était ainsi chaque fois qu’au lieu de répondre il
venait de se résoudre à agir.

Le laquais qui avait amené Gilbert attendait sa sortie. Il
le conduisit dans une petite salle à manger attenante à l’antichambre où il
avait été introduit. Zamore était à table.

Gilbert alla s’asseoir près de lui, mais on ne put le forcer
à manger.

Trois heures sonnèrent ; madame du Barry partit pour Paris.
Chon, qui devait la rejoindre plus tard, donna ses instructions pour qu’on apprivoisât
son ours. Force entremets sucrés s’il faisait bon visage ;force menaces, suivies
d’une heure de cachot, s’il continuait de se rebeller.

À quatre heures, on apporta dans la chambre de Gilbert le
costume complet du médecin malgré lui : bonnet pointu,perruque, justaucorps
noir, robe de même couleur. On y avait joint la collerette, la baguette et le
gros livre.

Le laquais, porteur de toute cette défroque, lui montra l’un
après l’autre chacun de ces objets ; Gilbert ne témoigna  aucune intention
de résister.

M, Grange entra derrière le laquais, et lui apprit comment
on devait mettre les différentes pièces du costume ; Gilbert écouta
patiemment toute la démonstration de M. Grange.

– Je croyais, dit seulement Gilbert, que les médecins portaient
autrefois une écritoire et un petit rouleau de papier.

– Ma foi ! il a raison, dit M. Grange ;
cherchez-lui une longue écritoire, qu’il se pendra à la ceinture.

– Avec plume et papier, cria Gilbert. Je tiens à ce que le
costume soit complet.

Le laquais s’élança pour exécuter l’ordre donné. Il était
chargé en même temps de prévenir mademoiselle Chon de l’étonnante bonne volonté
de Gilbert.

Mademoiselle Chon fut si ravie, qu’elle donna au messager
une petite bourse contenant huit écus, et destinée à être attachée avec l’encrier
à la ceinture de ce médecin modèle.

– Merci, dit Gilbert, à qui l’on apporta le tout. Maintenant,
veut-on me laisser seul, afin que je m’habille ?

– Alors, dépêchez-vous, dit M. Grange, afin que mademoiselle
puisse vous voir avant son départ pour Paris.

– Une demi-heure, dit Gilbert, je ne demande qu’une
demi-heure.

– Trois quarts d’heure, s’il le faut, monsieur le docteur, dit
l’intendant en fermant la porte de Gilbert aussi soigneusement que si c’eût été
celle de sa caisse.

Gilbert s’approcha de cette porte sur la pointe du pied, écouta
pour s’assurer que les pas s’éloignaient, puis il se glissa jusqu’à la fenêtre,
qui donnait sur des terrasses situées à dix-huit pieds au-dessous.Ces terrasses,
couvertes d’un sable fin, étaient bordées de grands arbres dont les feuillages
venaient ombrager les balcons.

Gilbert déchira sa longue robe en trois morceaux qu’il attacha
bout à bout, déposa sur la table le chapeau, près du chapeau la bourse, et écrivit :

« Madame,

« Le premier des biens est la liberté. Le plus saint
des devoirs de l’homme est de la conserver. Vous me violentez, je m’affranchis.

« Gilbert. »

Gilbert plia la lettre, la mit à l’adresse de mademoiselle
Chon, attacha ses douze pieds de serge aux barreaux de la fenêtre,entre
lesquels il glissa comme une couleuvre, sauta sur la terrasse, au risque de sa
vie, quand il fut au bout de la corde, et alors, quoiqu’un peu étourdi du saut
qu’il venait de faire, il courut aux arbres, se cramponna aux branches, glissa
sous le feuillage comme un écureuil, arriva au sol, et à toutes jambes disparut
dans la direction des bois de Ville-d’ Avray.

Lorsqu’au bout d’une demi-heure on revint pour le chercher, il
était déjà loin de toute atteinte.

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