La Fin de Pardaillan

Chapitre 35LA PETITE MAISON DE CONCINI (suite)

Marie de Médicis, mère de Louis XIII, reine régente, approchaitalors de la quarantaine. Elle était toujours belle, de cette beautéimposante, un peu froide, qui la faisait comparer à une Junon. Enentrant dans cette chambre, elle paraissait mortellement sérieuse,inquiète, agitée. Et son regard, dès son entrée, s’était fixé surMuguette, toute pâle et toute raide au pied du lit, et ne sedétachait plus d’elle.

Derrière elle venait Léonora Galigaï, la femme de Concini. Elleaussi, elle dévorait du regard Muguette. Seulement, tandis que leregard fuyant, embarrassé de la reine, trahissait surtout uneinquiétude mortelle, son regard à elle, d’une sinistre acuité,tombait sur la jeune fille comme une condamnation à mort.

Dès l’apparition de la « mère », Odet de Valverts’était vivement rapproché de Muguette. C’est qu’il sentait bienqu’elle était plus que jamais menacée. Car, chose affreuse et quile soulevait d’indignation, cette enfant n’avait pas d’ennemis plusà redouter que ceux qui eussent dû être ses défenseursnaturels : son père et sa mère.

Landry Coquenard éprouvait si bien la même impression qu’ilétait venu se camper près de son maître, où il se tenait raide,immobilisé, pâle, mais résolu, et serrant nerveusement sous sonbras la rapière que Valvert lui avait jetée au moment d’engager lecombat avec Concini.

Concini, avec une admirable souplesse qui faisait sa force,s’était déjà ressaisi. Dès cet instant, Valvert ne compta plus pourlui. Il savait bien – il venait d’en avoir la preuve éclatante –que ce titre de père de celle qu’il aimait le rendait sacré auxyeux de l’amoureux. C’était lui, Concini, qui, à présent, tenait lebon bout. C’était lui qui pouvait parler et agir en maître. Et ilétait bien résolu à abuser sans retenue de ses avantages. Et ils’avança précipitamment au-devant de la reine.

Sur ces différents personnages ainsi campés, un silence lourd,tragique, pesa.

Nous avons dit qu’en entrant dans la chambre, Marie de Médicisparaissait inquiète, agitée. C’est à peine si elle avait laissétomber sur Concini un coup d’œil courroucé, presque menaçant. Toutde suite, son regard avait cherché Muguette, s’était fixé sur elle,n’avait vu qu’elle. Il est certain qu’elle était venue, croyantsurprendre son amant en flagrant délit d’infidélité. De là, le coupd’œil menaçant qu’elle lui avait décoché en entrant. Peut-êtreallait-elle éclater. Mais, après avoir longuement considéré larivale qu’elle savait être sa fille, elle avait fini par apercevoirOdet de Valvert et Landry Coquenard, qui se tenaient raides commedes gardes du corps à deux pas de la jeune fille.

La présence de ces deux hommes inconnus d’elle, qu’elle nes’attendait pas à trouver là, suffit à chasser la jalousie. Elle necomprit qu’une chose : c’est qu’elle ne tombait pas au milieud’un tête-à-tête amoureux, c’est que Concini ne lui était pasinfidèle. La joie qu’elle éprouva lui fit oublier tout le reste. Etson attitude à l’égard de Concini se modifia instantanément.

Quant à Léonora, on a bien compris que c’était elle qui avaitamené là Marie de Médicis. Et si elle avait affronté le risque debrouiller Concini avec la reine – ce qui pouvait être fatal à sonambition –, c’est qu’elle avait besoin d’elle pour se débarrasserde celle qu’elle voulait « faire passer pour sa fille »,sans se douter qu’elle l’était réellement.

La terrible jalouse ne s’attendait pas non plus à trouver làOdet de Valvert et Landry Coquenard. Elle fut aussi surprise queMarie de Médicis. Seulement, comme elle connaissait, elle, Odet deValvert et Landry Coquenard, comme elle savait bien des choses queMarie de Médicis ne soupçonnait même pas, elle n’eut pas de peine àcomprendre ce qui s’était passé. Et, féroce, elle se réjouit enelle-même :

« Ah povero Concino ! ici même, chez lui, ils’est heurté à ce rival qui est venu lui disputer sabien-aimée !… Il faut convenir que cet aventurier ne manquepas d’une belle audace. »

Ceci lui avait pour ainsi dire sauté aux yeux du premier coup.Tout de suite après, elle réfléchit. Et elle s’étonna :

« Il a dû certainement y avoir bataille entre eux… Commentse fait-il que Concino soit seul ?… Et, s’il s’est battu seul,comment se fait-il que ce jeune homme, qui est fort comme Samson,ne l’ait pas tué ? »

Et l’esprit toujours en éveil, elle se mit à fouillerattentivement la physionomie des trois hommes pour y découvrir lavérité qu’elle cherchait.

Pendant qu’elle réfléchissait et observait, Concini, nousl’avons dit s’était avancé au-devant de la reine. Il se courba trèsbas devant elle, en s’écriant :

– Vous, madame ! Quel honneur pour ma pauvremaison ! Ceci, il le prononça très haut, en français, commeune banalité qui pouvait tomber dans toutes les oreilles. Sejugeant assez loin pour n’être pas entendu du groupe formé par lajeune fille et ses deux gardes du corps, il ajouta aussitôt, trèsbas, en toscan, d’une voix frissonnante d’émotioncontenue :

– Il faut que je vous parle sur l’heure, madame… Il y va denotre salut… Il nous arrive une chose incroyable, inouïe… cetteenfant que vous voyez là… c’est… notre fille !…

Si bas qu’il eût parlé, Léonora, placée derrière Marie, avaitentendu. Malgré l’étonnement prodigieux qui la bouleversa, elle nesourcilla pas. Cependant, Marie de Médicis répondait dans unsouffle :

– Je le savais, caro mio, et c’était croyant vousapprendre cette fâcheuse nouvelle que je suis venue ici.

Malgré elle sa voix avait des inflexions tendres. Sans y prendregarde, Concini reprit :

– Pour Dieu, madame, venez.

– Un instant, murmura Marie.

Elle se tourna vers la jeune fille qui se tenait toujours pâleet raide au pied du lit, et, d’une voix froide comme son visage quise fit soudain fermé, sans qu’il fût possible de découvrir en ellela moindre trace d’émotion, elle commanda :

– Suivez-moi, mademoiselle.

Cet ordre sec donné, elle tourna le dos et sortitmajestueusement, sans s’occuper de savoir si elle était obéie. Enpassant, elle glissa à voix basse un ordre à Léonora. Elle n’étaitpeut-être pas demeurée une minute dans cette chambre où, elle étaitentrée le front courroucé, la lèvre menaçante. Elle s’en allaitradieuse. Elle n’avait pas eu un regard, pas un mot, guidée parcette funeste conseillère qui s’appelle la jalousie, pas un élanpour cette enfant retrouvée, qui était sa fille. Elle ne paraissaitmême pas soupçonner quelle menace effroyable constituait pour ellecette enfant, preuve vivante de son déshonneur. Non, elle s’enallait radieuse, sans songer à autre chose qu’à ceci : Concinine la trahissait pas. Cela, seul, comptait pour elle.

Concini la suivit, tendant le jarret, cambrant le torse,dissimulant sous une apparente indifférence l’inquiétude qui letalonnait. Car il voyait mieux et plus loin que sa royalemaîtresse, lui.

Léonora demeura seule sur le seuil de la petite porte, assezloin du groupe formé par Muguette, Valvert et Landry Coquenard. Sonesprit infatigable travaillait toujours. Et déjà, elle échafaudaitdes combinaisons sur ce qu’elle venait d’apprendre. Descombinaisons qui, comme toujours, tendraient à assurer la sécuritéde son Concinetto et à accroître sa puissance.

Cependant, obéissant à l’ordre reçu, Muguette s’était mise enmarche. Valvert la retint par le bras et, avec une grande douceur,à voix très basse :

– Où allez-vous ? demanda-t-il.

– Suivre ma mère. N’avez-vous pas entendu qu’elle m’en adonné l’ordre ? répondit-elle sur le même ton et avec un calmeétrange.

Et sans lui laisser le temps de répondre, elle se tourna versLandry Coquenard et interrogea :

– Vous avez bien dit, n’est-ce pas, que l’homme et la femmequi sortent d’ici sont mon père et ma mère ?

– Je ne puis nier l’avoir dit, balbutia Landry Coquenardhorriblement embarrassé, mais le diable m’emporte si je pensais quevous étiez en état d’entendre et de comprendre.

– J’ai entendu et j’ai compris, c’est un fait. Vous êtessûr de ne pas vous tromper ?

– Hélas ! non, soupira Landry Coquenard. Ets’emportant soudain contre lui-même :

« Que la fièvre m’étrangle, j’avais bien besoin de beuglercela comme je l’ai fait ! Ah ! triple veau malade que jesuis ! »

– Il me faut donc obéir, sinon à l’ordre de la reine, dumoins à l’ordre de ma mère.

Ceci s’adressait à Valvert. Aussi cruellement embarrassé queLandry Coquenard, il tortillait sa moustache d’un geste nerveux, ensongeant :

« Je ne puis pourtant pas lui dire que son père et sa mèreont voulu la faire meurtrir dès le jour de sa naissance… et que jeles crois fort capables de recommencer aujourd’hui ce qu’ils ontmanqué autrefois. »

Non, il ne pouvait pas dire cette chose affreuse. Mais, comme ilsentait qu’il ne devait pas la laisser faire, il répondit avec lamême douceur :

– C’est une imprudence que je ne vous laisserai pascommettre.

Peut-être avait-elle lu sa pensée dans ses yeux. Peut-êtresoupçonnait-elle quels étaient les véritables sentiments de sesparents à son égard. Quoi qu’il en soit, elle posa sa main fine surson bras et, toute pâle, toute droite, fixant sur lui l’éclatlumineux de ses grands yeux, avec le même calme étrange qui avaiton ne sait quoi de douloureusement tragique, elle signifia savolonté :

– Je veux savoir ce que ma mère va faire de moi. J’obéiraià son ordre… quand bien même je saurais que le bourreau m’attendderrière cette porte.

Ayant dit ceci de sa voix très douce, avec un accent quiindiquait qu’elle ne reviendrait pas sur sa décision, elle passad’un pas ferme. Et Odet de Valvert, qui comprenait à quel sentimentelle obéissait, Odet, qui, au surplus, aurait agi comme elle, ne sesentit pas la force de la retenir, se courba respectueusementdevant elle.

Si rapide qu’eût été ce petit conciliabule, il eut le dond’inquiéter Léonora qui ne parvenait à percevoir aucune de leursparoles. Elle jugea prudent d’intervenir. Elle fit deux pas qui laramenèrent dans la chambre. Elle se rassura en voyant que la jeunefille se dirigeait vers la porte secrète. Elle la prit par la mainet l’entraîna doucement, en disant de sa voix la plusinsinuante :

– Hâtez-vous, mon enfant. On ne fait pas attendre la reine.Cependant, si Odet de Valvert ne s’était pas senti le courage des’opposer à l’imprudence de sa fiancée, il n’entendait nullement lalaisser abandonnée à elle-même. Il était bien décidé à la suivre, àveiller sur elle. Pendant qu’elle s’avançait vers la porte, ilreprenait son épée des mains de Landry Coquenard. Il la ceignitvivement en un geste qui sentait la bataille. Et regardant Landryau fond des yeux, d’une voix froide :

– Si tu tiens à ta peau, je te conseille de ne pas mesuivre, dit-il.

– Si peu qu’elle vaille, j’ai la faiblesse de tenirénormément à ma peau, répliqua Landry Coquenard avec une froideurpareille.

Et se redressant :

– Mais il s’agit de « la petite », monsieur. Etla petite, ma petite Florence – car elle s’appelle Florence,monsieur, et c’est moi qui suis son parrain –, la petite,voyez-vous, c’est la seule bonne action que j’aie commise de ma viede sacripant. C’est pour vous dire que j’y tiens encore plus qu’àma peau. En sorte que s’il vous plaisait de demeurer ici, jepasserais seul de l’autre côté. J’y passerais tout seul, quand bienmême je serais sûr, tout à fait sûr, d’y laisser cette précieusepeau à laquelle je tiens pourtant.

– Suis-moi donc, sourit Valvert.

Ces quelques mots avaient pris quelques secondes. Pendant cesquelques secondes, Léonora entraînait la jeune fille et fermait laporte derrière elle. Ce geste, elle l’accomplit le plusnaturellement du monde, en sorte qu’il n’éveilla pas l’attention desa compagne. Au reste, cette porte, probablement actionnée par unressort, se ferma toute seule dès qu’elle l’eût légèrementpoussée.

Dans le couloir où elles se trouvèrent, après avoir faitquelques pas, Léonora ouvrit une porte, s’effaça etinvita :

– Veuillez attendre un instant dans ce cabinet. La reinevous fera appeler.

Muguette – ou plutôt Florence, ainsi que nous l’appelleronsdésormais, puisque c’est son vrai nom –, Florence, donc, fit unelégère inclination de tête et entra sans hésiter, sans faire lamoindre observation. Si elle s’était retournée, elle n’aurait plusvu dans le couloir la petite porte par où elle était sortie etderrière laquelle elle avait laissé Odet de Valvert et LandryCoquenard. Mais elle ne se retourna pas.

Léonora ferma la porte derrière elle et continua son chemin.Quelques pas plus loin, elle s’arrêta de nouveau devant une autreporte. Elle hésita une seconde, allongea même la main vers leloquet pour ouvrir. Mais, se ravisant, elle secoua la tête et passaen murmurant :

– Non, pour l’instant, mon Concinetto n’a pas besoin de moiprès de lui. Je lui serai plus utile ailleurs. Et puisqu’il oublieces deux hommes, cet insolent aventurier et ce misérable traître,c’est à moi de m’en occuper. Ces deux hommes détiennent le mortelsecret de mon époux et peuvent le perdre. Il ne faut pas qu’ilssortent vivants de cette demeure où ils ont eu la folle audace des’introduire je ne sais comment. Je m’en charge. Je les tiensd’ailleurs. Il sera temps, après, de m’occuper de cette jeunefille.

On voit qu’elle pensait à tout, elle. Odet de Valvert et LandryCoquenard devaient bientôt l’apprendre à leur dépens.

Par un escalier dérobé, elle descendit au rez-de-chaussée. Dansla salle qui leur servait de corps de garde, elle trouva Rospignacet ses quatre lieutenants : Eynaus, Longval, Roquetaille etLouvignac. Ils y menaient grand tapage. Leur rage s’exhalait enmenaces effroyables, en injures intraduisibles, à l’adresse desdeux « mauvais garçons » qui les avaient si bellementétrillés peu d’instants avant.

Mais s’ils criaient très fort, ils ne bougeaient pas de leurcorps de garde. Non pas qu’ils eussent peur. Par les tripes dudiable, la peur leur était inconnue, c’est une justice qu’il fautleur rendre. C’était la présence de la reine dans la maison qui lesimmobilisait ainsi et les empêchait de tirer, séance tenante, unevengeance éclatante de l’affront reçu. Et cette inaction forcée queleur imposait le respect de l’étiquette redoublait leur fureur.

Aussi, ce fut par une explosion de joie délirante qu’ilsaccueillirent les premiers mots de leur maîtresse. Léonoras’entretint un instant avec Rospignac à qui elle donna ses ordresreligieusement écoutés. Après quoi, elle les quitta. À peineavait-elle tourné les talons qu’un des quatre lieutenants sautaiten selle et partait ventre à terre dans la direction de la rue deTournon où, comme on sait, se trouvait l’hôtel de Concini.Rospignac, comme on le voit, ne perdait pas une minute.

Après les avoir quittés, Léonora entra dans un petit cabinet.Stocco s’y trouvait, tout seul. Confortablement installé dans unfauteuil profond et moelleux, il tuait agréablement le temps envidant à petites lampées un flacon de vieux vin des Îles quimettait comme un rayon de soleil dans son verre de pur cristal.

En apercevant sa maîtresse, le bravo se leva, se cassaen deux dans un de ces saluts exorbitants et narquois qui luiétaient familiers. Après quoi, avec cette insolente familiaritéqu’autorisaient sans doute d’inavouables complicités, il se rassitpaisiblement et attendit en souriant de son insupportable souriresardonique.

Pas plus que les fois précédentes, Léonora ne se formalisa deces singulières façons, ne songea à les relever comme elles eussentmérité de l’être, comme elle n’eût pas manqué de le faire pour toutautre. Elle s’assit en face de lui et, sans dévoiler sa penséesecrète, selon une vieille habitude de prudence invétérée, ellecommença par lui poser une foule de questions.

Malgré sa désinvolture, Stocco savait très bien qu’il y avaitune certaine limite qu’il eût été souverainement dangereux pour luid’essayer de franchir. Il savait aussi quelle terrible jouteuseétait sa redoutable maîtresse et qu’il serait impitoyablement brisés’il essayait de la trahir ou simplement de jouer au plus fin avecelle. Si insupportable que fussent ses manières, il n’en rendaitpas moins d’inappréciables services, et sa fidélité était à touteépreuve, pour sa maîtresse seule. Léonora le savait. Et c’estpeut-être tout simplement dans ce fait qu’il faut chercherl’explication de l’indulgence qu’elle lui témoignait.

Stocco ne chercha donc pas à éluder aucune des questions qu’ellelui posa. Il y répondit de son éternel air de raillerie qui faisaitqu’on ne savait jamais si l’on devait prendre au sérieux ce qu’ildisait, mais il y répondit en toute franchise et toutesincérité.

Léonora le connaissait à merveille, elle aussi. Aussinotait-elle soigneusement, dans sa mémoire qui était prodigieuse,les renseignements qu’il lui donnait et qu’elle savaitrigoureusement exacts et on ne peut plus sérieux, malgré la façondont ils étaient donnés. Après avoir appris de lui tout ce qu’elleavait besoin de savoir, elle lui donna ses instructions etsortit.

Elle était demeurée cinq bonnes minutes avec Rospignac. Sonentretien avec Stocco dura à peu près le double. Il y avait donc unbon quart d’heure qu’elle avait quitté la chambre où elle avaitlaissé Odet de Valvert et Landry Coquenard qu’elle« tenait », avait-elle dit.

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