Bretagne
Pour que le sang joyeux dompte l’espritmorose,
Il faut, tout parfumé du sel des goëmons,
Que le souffle atlantique emplisse tespoumons ;
Arvor t’offre ses caps que la mer blanchearrose.
L’ajonc fleurit et la bruyère est déjàrose.
La terre des vieux clans, des nains et desdémons,
Ami, te garde encor, sur le granit desmonts,
L’homme immobile auprès de l’immuablechose.
Viens. Partout tu verras, par les landesd’Arèz,
Monter vers le ciel morne, infrangiblecyprès,
Le menhir sous lequel gît la cendre duBrave ;
Et l’Océan, qui roule en un lit d’alguesd’or
Is la voluptueuse et la grande Occismor,
Bercera ton cœur triste à son murmuregrave.