Les trophées

La Jeune Morte

Qui que tu sois, Vivant, passe vite parmi

L’herbe du tertre où gît ma cendreinconsolée ;

Ne foule point les fleurs de l’humblemausolée

D’où j’écoute ramper le lierre et lafourmi.

Tu t’arrêtes ? Un chant de colombe agémi.

Non ! qu’elle ne soit pas sur ma tombeimmolée !

Si tu veux m’être cher, donne-lui lavolée.

La vie est si douce, ah ! laisse-lavivre, ami.

Le sais-tu ? sous le myrte enguirlandantla porte,

Épouse et vierge, au seuil nuptial, je suismorte,

Si proche et déjà loin de celui quej’aimais.

Mes yeux se sont fermés à la lumièreheureuse,

Et maintenant j’habite, hélas ! et pourjamais,

L’inexorable Érèbe et la Nuit Ténébreuse.

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