Les trophées

Sphinx

Au flanc du Cithéron, sous la ronceenfoui,
Le roc s’ouvre, repaire où resplendit au centre
Par l’éclat des yeux d’or, de la gorge et du ventre,
La Vierge aux ailes d’aigle et dont nul n’a joui.

Et l’Homme s’arrêta sur le seuil,ébloui.
― Quelle est l’ombre qui rend plus sombre encor

mon antre ?

― L’Amour. ― Es-tu le Dieu ? ― Je suis leHéros. ― Entre ;
Mais tu cherches la mort. L’oses-tu braver ? ― Oui.

Bellérophon dompta la Chimère farouche.
― N’approche pas. ― Ma lèvre a fait frémir ta bouche…
― Viens donc ! Entre mes bras tes os vont se briser ;

Mes ongles dans ta chair… ― Qu’importe lesupplice,
Si j’ai conquis la gloire et ravi le baiser ?
― Tu triomphes en vain, car tu meurs. ― Ô délice !…

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