Les trophées

Floridum Mare

La moisson débordant le plateau diapré

Roule, ondule et déferle au vent frais qui laberce ;

Et le profil, au ciel lointain, de quelqueherse

Semble un bateau qui tangue et lève un noirbeaupré.

Et sous mes pieds, la mer, jusqu’au couchantpourpré,

Céruléenne ou rose ou violette ou perse

Ou blanche de moutons que le refluxdisperse,

Verdoie à l’infini comme un immense pré.

Aussi les goëlands qui suivent la marée,

Vers les blés mûrs que gonfle une houledorée,

Avec des cris joyeux, volaient entourbillons ;

Tandis que, de la terre, une briseemmiellée

Éparpillait au gré de leur ivresse ailée

Sur l’Océan fleuri des vols de papillons.

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