Les trophées

Le Laboureur

Le semoir, la charrue, un joug, des socsluisants,

La herse, l’aiguillon et la faulx acérée

Qui fauchait en un jour les épis d’uneairée,

Et la fourche qui tend la gerbe auxpaysans ;

Ces outils familiers, aujourd’hui troppesants,

Le vieux Parmis les voue à l’immortelleRhée

Par qui le germe éclôt sous la terresacrée.

Pour lui, sa tâche est faite ; il aquatre-vingts ans.

Près d’un siècle, au soleil, sans en être plusriche,

Il a poussé le coutre au travers de lafriche ;

Ayant vécu sans joie, il vieillit sansremords.

Mais il est las d’avoir tant peiné sur laglèbe

Et songe que peut-être il faudra, chez lesmorts,

Labourer des champs d’ombre arrosés parl’Érèbe.

Les cookies permettent de personnaliser contenu et annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer