Villula
Oui, c’est au vieux Gallus qu’appartientl’héritage
Que tu vois au penchant du coteau cisalpin ;
La maison tout entière est à l’abri d’un pin
Et le chaume du toit couvre à peine un étage.Il suffit pour qu’un hôte avec lui lepartage.
Il a sa vigne, un four à cuire plus d’un pain,
Et dans son potager foisonne le lupin.
C’est peu ? Gallus n’a pas désiré davantage.Son bois donne un fagot ou deux tous leshivers,
Et de l’ombre, l’été, sous les feuillages verts ;
À l’automne on y prend quelque grive au passage.C’est là que, satisfait de son destinborné,
Gallus finit de vivre où jadis il est né.
Va, tu sais à présent que Gallus est un sage.