Les trophées

II

Hujus nam domini colunt me

Deum que salutant.

CATULLE.

Respecte, ô Voyageur, si tu crains macolère,

Cet humble toit de joncs tressés et deglaïeul.

Là, parmi ses enfants, vit un robusteaïeul ;

C’est le maître du clos et de la sourceclaire.

Et c’est lui qui planta droit au milieu del’aire

Mon emblème équarri dans un cœur detilleul :

Il n’a point d’autres Dieux, aussi je gardeseul

Le verger qu’il cultive et fleurit pour meplaire.

Ce sont de pauvres gens, rustiques etdévots.

Par eux, la violette et les sombres pavots

Ornent ma gaine avec les verts épis del’orge

Et toujours, deux fois l’an, l’agreste autel abu,

Sous le couteau sacré du colon quil’égorge,

Le sang d’un jeune bouc impudique et barbu

Les cookies permettent de personnaliser contenu et annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer